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 Mélancolia (Janice Hopper)

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❧ OCCUPATION : directeur d'un orphelinat
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Posté le Jeu 2 Mai - 12:59
Hudson se trouvait dans sa salle de bain, le miroir mural lui renvoyait son image. Il avait une sale tête, il se trouvait trop fatigué, trop maigre et trop triste. Il prit un verre à dent, il mélangea une mignonette de scotch et un comprimé de valium écrasé. Il remua le tout avec le manche de sa brosse à dent et l’avala d’un trait. L’effet se fit sentir au milieu du torse et remonta peu à peu vers sa tête. Il prit appui sur le rebord du lavabo et scruta le miroir.

Il vit Janice.

Le soir il se rendit sur les jazzclubs des beaux coins pour se changer les idées. Il fallait se faire une raison et passer à autre chose, elle n’existait plus. Le Fred Astair Cabaret : une foule de spectateur faisait la queue. Sawyer s’installa dans le fond et commanda un gin. Sur scène Hip Herbie et Ho, rires faciles sur des sujets d’actualités. Les banquettes au fond étaient complètes, A vrai dire Sawyer avait du mal à caser ses coudes et ses jambes. Il commençait à avoir la nausée, trop de monde et le médicament mélangé à l’alcool passait toujours pas. On changea de numéro, un sax attaqua dans les graves. Le rideau tomba, la foule applaudit sans entrain. Le saxo montait sa gamme par séquences. Le rideau se leva. Sawyer vit de looooongues jambes se découvrir peu à peu.

Non ce n’est pas possible, s’il vous plait, si. Lentement, synchrones : le rideau et le saxo montaient en même temps. Là ce n’est pas non, c’est oui.

Sawyer vit ses jambes, Sawyer la vit ELLE. Sawyer était le seul debout lorsque dame cristal commença à chanter. Le groupe derrière attaqua la musique. Sifflements et acclamations de la foule.

Janice ondula et lança une chaussure d’une ruade. La chaussure vola très haut. Des types tendirent les bras pour l’attraper. Sawyer tendit le bras plus haut que tout le monde.

Le projecteur suivait la chaussure au ralenti, il y était presque… La douleur explosa dans sa poitrine, il en eut le souffle coupé, sa main s’enflamma rien qu’à l’idée qu’il pouvait attraper sa chaussure à ELLE. La chaussure était tout prêt, elle était ornée d’un talon aiguille et d’une étoile. Le bras tendus de Sawyer était comme mort. Son poignet se tordit, sa main explosa. Il attrapa la chaussure, le projecteur s’arrêta sur lui et l’illumina alors qu’il l’embrassait. Il s’écroula en serrant la chaussure entre ses doigts. Janice n’était plus qu’une tâche floue, à la fois argentée comme un ange et blanche comme une colombe.


Hôpital de LA

Pilules, goutte à goutte, intraveineuse. L’univers d’Hudson se réduisait à ça à présent : le p’tit juif affaiblit, le p’tit juif au bout du rouleau qui avait fait un malaise. Une infirmière secoua son oreiller pour le remettre en place. Elle prit son pouls, examina ses yeux, prit sa pression artérielle et nota le résultat. Il avait le sentiment d’avoir perdus pas mal de poids depuis la mort de son père. Sa peau commençait à faire des plis et ses os pointaient. On lui avait dit que même inconscient, il continuait à serrer la chaussure entre ses mains et il la tenait encore alors que deux infirmiers l’avaient ceinturés sur un brancard. Il semblait harassé et fourbu mais sa voix tenait le coup, il avait su parler au médecin. Sans faire exprès il donna un coup de pied à l’arceau du lit et fit dégringoler la feuille de soin au bout. Il leva les yeux, émergea et la vit. Hallucination ou rêve ? Il tendit la main vers elle comme un assoiffé dans le désert le ferait pour une source d’eau.
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Posté le Mer 8 Mai - 13:44
Le show battait son plein. Le public était fou ce soir-là et Janice en jouait. Sensuelle, elle retira ses vêtements un à un, tout en restant toujours sensuelle, gracieuse. Comme à chaque fois à la fin du spectacle, elle passa derrière le rideau soyeux qui ne dévoilait plus que ses courbes dans son ombre lumineuse. Elle lança son escarpin sur la scène, comme à chaque fois, sauf que portée par la foule en délire, elle le lança trop loin et la chaussure atterrit parmi la foule. Lorsqu’elle réapparut en peignoir pour saluer son public, la salle légèrement éclairée lui permit de voir son escarpin. Puis, l’instant d’après, elle reconnut l’homme qui l’avait attrapé. Impossible. Plus vite que les autres représentations, elle quitta la scène et s’enfonça à la hâte dans les coulisses sombres. Elle évita tout le monde et se pressa de rejoindre sa loge. Elle enleva ses faux-cils mais garda son maquillage argenté. Elle passa une robe rapidement et un foulard autour du cou et sortit, à la hâte en finissant de remettre ses ballerines. Elle courait plus vite avec ça jusqu’à la sortie des spectateurs.

Ce visage qu’elle avait aperçu le hantait depuis huit longues années. Huit longues années durant lesquelles Sawyer ne l’avait jamais quittée. Devait-elle complètement folle à force de penser à lui ? Il lui arrivait de voir un homme de dos, d’espérer qu’il soit lui et, quand il se retourne, être déçue, comme si cela avait été possible, l’espace d’un instant. Janice fronça les sourcils en arrivant devant le cabaret. Une ambulance était là. Rapidement, elle trouva le brancardier et reconnut son escarpin serré dans la main du beau brun étendu, inconscient. La meneuse de revue porta sa main à ses lèvres et souffla pour elle-même.

« C’est impossible… »

Mais ses jambes déjà ne l’écoutaient plus. Elle s'avançait déjà dans la rue. L’ambulance venait de partir, gyrophare et sirène rythmaient ce départ. Janice ne réfléchit pas une seconde de plus et héla un taxi rapidement.

« À l’hôpital, s’il vous plait. »

Au même instant, son patron retenait sa portière. Des clients l’attendaient en sous-sol. Elle pria l’homme de se reculer et lui claqua la portière au nez.

« C’est urgent. Demain je resterai plus longtemps. Dédommage-les, et ils paieront moins la prochaine fois… Pour les mêmes services… »

Elle savait que son supérieur ne voyait pas la chose sous cet angle-là. Mais elle ne lui laissait pas le choix… Ce visage… elle était certaine à présent.

Le chemin parut durer une éternité pour Janice. Elle pria le chauffeur de garder la monnaie et courut jusqu’à l’accueil où elle demanda précipitamment :

« Bonjour, je voudrais voir un homme… la trentaine à peine, Sawyer. Il a dû juste arriver en ambulance du Fred Astaire Cabaret… »

On lui demanda aussitôt quel était son lien avec ce patient qui, en effet, venait d’être admis en soins.

« Sa petite amie »

Elle fit une tête étonnée, comme si elle venait de découvrir et d’entendre ce qu’elle venait elle-même de dire. Ces mots étaient sortis si naturellement de sa bouche qu’elle en eut l’estomac tout noué alors qu’elle marchait à présent lentement jusqu’à la porte de la chambre qu’on lui avait indiqué à l’accueil. Elle croisa un médecin qui sortait de la chambre et d’un regard, il comprit sa question. « Il va bien… Il est encore sonné. Et très fatigué. Du repos est le seul remède, ne le fatiguez pas. » Elle fit oui de la tête et pénétra dans la pièce. Elle se mordit la lèvre et son cœur redoubla de palpitations en le reconnaissant. L’émotion la saisit. Elle restait debout, comme un piquet, sans savoir quoi faire ou ne pas faire. Il tendit le bras vers elle et s’empressa de s’assoir au bord du lit.

Soudain, elle angoissa. Et s’il ne se souvenait pas d’elle ? De l’eau avait coulé sous les ponts depuis l’attaque de Pearl Harbor et même si sa cicatrice sous l’oreille était comme au premier jour, elle imaginait que le cœur de Sawyer avait changé depuis tout ce temps. Cependant, elle ne put s’empêcher de caresser ses cheveux sur le sommet de son crâne, comme elle l’avait fait timidement dans cette chambre d’hôtel alors qu’elle tenait sa main qu’il lui avait tendu dans l’autre. Elle murmura, la gorge serrée, parce qu’elle n’aurait pu parler à haute voix même si elle l’avait voulu :

« Sawyer… ? »

Aucune autre parole ne sortait alors que dans sa tête, mille questions se bousculaient. En huit ans, son esprit avait eu le temps de poser de nombreuses hypothèses…
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Posté le Mer 8 Mai - 15:18

Ce n’était pas une hallucination, ce n’était pas un rêve, sa voix était bien réelle. Sawyer se révulsa sur son lit, à la fois habité par la joie de la revoir et la douleur de devoir s’expliquer. Il avait commis une très grave erreur au cours de son existence, il avait fui Pearl Harbor sans elle. Il avait beau lui écrire toutes ces lettres pendant toutes ces années, elle ne lui avait jamais répondus, avait donc dû l’oublier et passer à autre chose. Si elle était là en face de lui aujourd’hui c’était clairement la curiosité. En lui prenant sa main, elle lui donna un peu de vie comme ça avait été le cas lorsqu’elle l’avait touché pour la première fois 8 ans plus tôt. Son autre main lui toucha le crâne et il fut ému en songeant qu’il retrouvait enfin le contact de sa peau qu’il désirait retrouver depuis toutes ces années.

« J’aurais voulu revenir plus tôt, mais la guerre… j’étais en Europe, je ne pouvais pas revenir plus vite. J’ai cru que tu m’avais oublié et je suis resté là-bas, mais ça n’a pas marché pour moi. Quand je suis revenus à LA, tu avais complétement disparu, ton ancienne adresse était… »

Il cessa aussitôt de parler de lui, c’était elle qui l’intéressait et il tenta de se remémorer toutes les questions qu’il s’était promis de lui poser quand il la reverrait enfin, toutes les questions qu’il avait méticuleusement préparés, mais il ne se souvenait plus d’aucune d’entre elles maintenant qu’il l’avait en face de lui. Il était totalement pris au dépourvu.

« Je sais qu’après 8 ans tu ne dois plus te rappeler grand-chose de nous deux et que j’ai l’air pathétique en disant ça, mais j’ai perdus toutes ces années et je suis passé à côté de quelque chose, sans doute la seule chose qui était essentiel. Je suis juste un p’tit juif perdu dans cette grande ville, je crois que tu as eu plus de chances que moi, je t’ai juste vu ce soir-là sur scène mais visiblement tu as un public d’admirateur ? Ça a l’air de bien marcher pour toi ? »

Il se redressa dans son lit avec un air gêné qui plissait son front et lui donnait un regard de chien battus. Tout en se redressant, il ne lâcha pas sa main qu’il serait aussi délicatement que soigneusement comme s’il avait peur qu’elle parte dès qu’il l’aurait lâché.

« Je voudrais passer un peu de temps avec toi, juste pour quelques temps. Avoir une nouvelle chance. Je ne veux rien t’imposer, si tu veux m’envoyer promener je m’en irais sans insister, promis. »
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Posté le Jeu 9 Mai - 18:43
Mille questions se bousculaient dans la tête de Dame Cristal. Son maquillage était encore en place et son esprit encore un peu au cabaret. La réalité avait du mal à la percuter tant tout cela lui avait semblé inatteignable toutes ces années. Janice refaisait surface peu à peu. Bizarrement, un halo protecteur semblait s’être formé autour d’elle. Elle se sentait apaisée et elle n’avait plus peur de la pègre, en cet instant-là. Perdue dans ses pensées, ses mains redécouvrant la peau du soldat de Pearl Harbor qui l’avait touchée en plein cœur, ce fut la voix de Sawyer qui la sortit de sa passivité.

« J’aurais voulu revenir plus tôt, mais la guerre… j’étais en Europe, je ne pouvais pas revenir plus vite. J’ai cru que tu m’avais oublié et je suis resté là-bas, mais ça n’a pas marché pour moi. Quand je suis revenus à LA, tu avais complétement disparu, ton ancienne adresse était… »

Elle fronça les sourcils, perdue. Elle ne comprenait pas ce qu’il lui racontait. C’était elle qui avais fui l’île américaine sans rien dire à personne… Quant à son ancienne adresse… la maison de ses parents étaient partie en fumée depuis bien longtemps… Comment savait-il tout cela… Elle n’eut pas le temps de lui poser toutes ces questions, parce qu’il reprenait déjà son monologue paniqué.

« Je sais qu’après 8 ans tu ne dois plus te rappeler grand-chose de nous deux et que j’ai l’air pathétique en disant ça, mais j’ai perdus toutes ces années et je suis passé à côté de quelque chose, sans doute la seule chose qui était essentiel. Je suis juste un p’tit juif perdu dans cette grande ville, je crois que tu as eu plus de chances que moi, je t’ai juste vu ce soir-là sur scène mais visiblement tu as un public d’admirateur ? Ça a l’air de bien marcher pour toi ? »

Son discours toucha la jolie blonde en plein cœur. Elle non plus ne l’avait jamais oublié. Son souvenir l’obsédait et rendait parfois son quotidien difficile. Dame Cristal était un leurre. Elle n’existait pas, jamais. Janice, en revanche, était toujours au bord du gouffre, prête à tomber. Ces admirateurs étaient des clients, qui la payaient en échange de réalisations de fantasmes plus ou moins osés. Et elle devait les exhausser, tous, sans exceptions. La vie que les spectateurs lui imaginaient était bien loin de la réalité, et cela, même Sawyer y croyait. Elle avait honte de son corps, honte d’elle-même, honte de ce qu’elle était devenue alors que huit ans plus tôt, c’était pure et belle qu’elle s’était donnée à lui, comme jamais un homme n’avait pu la découvrir.

« Je voudrais passer un peu de temps avec toi, juste pour quelques temps. Avoir une nouvelle chance. Je ne veux rien t’imposer, si tu veux m’envoyer promener je m’en irais sans insister, promis. »

Elle entendait sa voix, mais elle ne l’écoutait pas. Elle lui sourit timidement mais ses yeux étaient plein de larmes. Elle se mordit la lèvre, baissa la tête et se dirigea vers la fenêtre, à deux pas du lit où Sawyer était allongé. Elle se reprit en quelques secondes mais des larmes avaient coulé. Quand elle se retourna pour le regarda à nouveau, et qu’elle s’assit au bord du lit, Dame Cristal n’existait plus. C’était une femme en détresse qui s’assit au bord du lit en reprenant la main de son amour perdu. Son maquillage avait coulé, mettant en avant ses cernes d’inquiétude qui s’étaient creusées. Elle souffla, parce qu’elle n’arrivait plus à parler à haute voix :

« Je ne t’ai pas oublié non plus. Mais tu n’aimeras jamais celle que je suis devenue… Ma vie… est compliquée… »

Paradoxalement, après un court silence, elle reprit :

« Mais il y a tant de choses que je voudrais savoir sur toi. J’ai rien oublié, non. Jamais. J’y ai tellement pensé. Tout le temps. Pour ne rien oublier… J’ai cherché à te retrouver auprès des services de l’armée. Ton matricule, je m’en souvenais. Mais, les recherches n’ont rien donné… »

Elle le regarda avec des yeux emplis de détresse en serrant doucement ses doigts des siens.
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Posté le Sam 11 Mai - 11:13
Hudson songea que leur retrouvaille aurait pu être plus glamour que ça. Elle n’avait pas pu se démaquiller et lui-même devait avoir une tête de déterré vu son séjour à l’hôpital. Mais un certain charme continuait à émaner d’elle alors qu’il doutait avoir conservé une once de séduction après être resté vautré sur ce lit. Il fut troublé lorsqu’il la vit faire volte-face après avoir contemplé la fenêtre. Son visage larmoyant et son regard angoissé rappelèrent à Hudson un visage qu’il ne connaissait que trop bien : le sien. Un visage rongé par la culpabilité lorsqu’il s’était regardé dans le miroir en songeant à elle. Il s’était enfuit comme un voleur après lui avoir volé sa tendresse. Il fut encore plus troublé par ses paroles, remplit de joie en constatant que sa dévotion envers lui était aussi forte que la sienne envers elle. Mais à son grand étonnement, Sawyer lui répondit d’une voix qui n’était absolument pas tendus comme il l’imaginait. En vérité il lui répondit de la voix la plus bienveillante qu’il lui ait été donné d’entendre et il se surprit lui-même :

« Qu’importe que j’aime ou non celle qui vit à Los Angeles aujourd’hui, car j’ai aimé une femme à 3000 Km d’ici sur une île du pacifique il y a des années et c’est ça qui compte. Quel que soit tes problèmes, je n’ai jamais jugé personne, j’essaye plutôt de comprendre et c’est déjà bien assez difficile comme ça. »

Elle était encore plus proche de lui maintenant qu’elle était revenue à son chevet. Il tendit sa main vers son visage comme s’il voulait effacer ses larmes. Le geste se transforma en caresse alors qu’il fermait ses paupières pour elle et son nez la heurta maladroitement alors qu’il embrassait sa joue. Pour cacher sa confusion il enchaina aussitôt en lui racontant des détails sur lui comme elle le souhaitait, mais il parla de sa situation présente, il ne voulait pas trop s’étendre sur ses amers années en Europe:

« Et bien voilà ça va te surprendre mais… j’ai des enfants. »

Il se mit à rougir et se reprit aussitôt en parlant sur un débit rapide et sur un ton confus :

« Non ce n’est pas comme ça que je voulais le dire ! Je m’occupe d’enfant, je dirige un orphelinat bâtît par ma famille. Ils sont 23 en tout cette année et… ce sont comme mes enfants quoi ! Moi-même je n’ai pas d’enfants, je n’ai jamais été marié et à vrai dire, je n’ai pas eu de liaisons depuis… depuis toi en fait. »

Il cessa un instant, le regard dans le vide en songeant qu’il avait toujours été incapable d’en aimer une autre depuis qu’il avait rencontré Janice.

« Et sinon le soir je joue du sax alto ou du piano dans les night-clubs entre Slauson et Alvarado. Souvent des clubs pour les noirs et j’y ai gagné le surnom de White Jazz vu que je suis le seul blanc qui fréquente ces endroits souvent. »

Il leva les yeux vers elle et demanda maladroitement :

« Et toi ? Le music-Hall raconte-moi. Je suppose aussi que depuis tout ce temps tu as finis par… par trouver un homme. »
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Janice M. Hopper
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Posté le Mer 15 Mai - 11:59
Pendant huit ans, Janice avait dû se battre, seule, ou presque. Jerry prenait tant à cœur son métier que même lui, son frère jumeau, n’était plus si proche de sa sœur qu’auparavant. Ce fut dans sa solitude que la jeune femme avait rejoint Los Angeles après sa désertion de Pearl Harbor. Ses parents n’avaient pas tardé à disparaître dans un tragique incendie – ou crime, la question restait un mystère pour les forces de polices encore aujourd’hui. Et en une fraction de secondes, dans cette chambre d’hôpital qui respirait la misère d’après-guerre au vu des murs tristes et délabrés, elle avait baissé les armes. Janice ne se cachait plus derrière le masque de Dame Cristal et retrouver Sawyer éveillait en elle toutes sortes de sentiments, certains étaient même contradictoires : la joie mêlée à la tristesse étaient les deux pires, qui la rongeaient dans ce mélange douloureux. Elle ressentait de la joie parce qu’elle avait attendu ce moment comme on rêve de réaliser ses souhaits les plus fous. La tristesse l’emportait aussi parce qu’elle avait conscience que la situation avait terriblement changé depuis Pearl Harbor. Elle n’était plus la même. Elle n’était plus une bonne personne. C’était ce qu’elle croyait au plus profond de son être.

« Qu’importe que j’aime ou non celle qui vit à Los Angeles aujourd’hui, car j’ai aimé une femme à 3000 Km d’ici sur une île du pacifique il y a des années et c’est ça qui compte. Quel que soit tes problèmes, je n’ai jamais jugé personne, j’essaye plutôt de comprendre et c’est déjà bien assez difficile comme ça. »

Ses paroles étaient si gentilles et confiantes que Janice ne put y répondre. Elle avait froncé les sourcils, en gardant la tête baissée, les yeux rivés sur leurs doigts qui s’étaient naturellement mêlés les uns les autres. L’évidence de leur contact, comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, la déconcerta et elle se laissa faire alors qu’il caressait sa joue. Elle releva enfin le regard vers lui et posa son front contre le sien en posant sa main sur la sienne. Elle ferma les yeux à son baiser sur sa joue et soupira discrètement, avant de fermer les yeux en gardant son visage tout contre le sien. Elle ne sut combien de temps ils restèrent ainsi, mais ce qui était sûr, c’était qu’elle aurait pu garder sa tête contre lui encore une éternité… Quand il reprit la parole, elle se força à lui sourire comme pour affirmer que tout allait bien…

« Et bien voilà ça va te surprendre mais… j’ai des enfants. »

Janice eut un mouvement de recul, qu’elle ne put contrôler, qui ressemblait fortement à une réaction typique lié à un sentiment de jalousie. Elle l’interrogea du regard et se sentit perdue. Ses paroles précédentes ne valaient donc plus rien… Des enfants. Donc, une femme, un foyer… Elle venait de le retrouver et déjà, la sensation qu’elle le perdait à nouveau refaisait surface. Sawyer dut sentir son malaise, ce qui la fit rougir à son tour. Elle l’écouta ensuite, les sourcils froncés, en essayant de reconstituer dans sa tête ce qu’était réellement la vie de celui qu’elle avait rencontré huit ans plus tôt.

« Non ce n’est pas comme ça que je voulais le dire ! Je m’occupe d’enfant, je dirige un orphelinat bâtît par ma famille. Ils sont 23 en tout cette année et… ce sont comme mes enfants quoi ! Moi-même je n’ai pas d’enfants, je n’ai jamais été marié et à vrai dire, je n’ai pas eu de liaisons depuis… depuis toi en fait. »

Prise dans son récit, la jeune femme garda le silence alors qu’il marquait une pause. Encore. Elle voulait qu’il lui raconte sa vie, encore. Qu’il lui parle de son quotidien, de sa journée type, encore et encore. Pendant des heures, elle aurait pu rester pendue à ses lèvres – au sens figuré… bien qu’au sens propre, ses lèvres brûlaient d’envie de sentir les siennes.

« Et sinon le soir je joue du sax alto ou du piano dans les night-clubs entre Slauson et Alvarado. Souvent des clubs pour les noirs et j’y ai gagné le surnom de White Jazz vu que je suis le seul blanc qui fréquente ces endroits souvent. »

Elle le regarda avec encore plus d’intérêt… Ce milieu-là la faisait rêver mais elle n’avait jamais osé se lancer au-delà d’être simplement spectatrice.

« Et toi ? Le music-Hall raconte-moi. Je suppose aussi que depuis tout ce temps tu as finis par… par trouver un homme. »

« Non. Pas d’homme. Le music-hall… certains trouvent le burlesque vulgaire et considèrent les danseuses comme des dévergondées… Mon message est de prouver le contraire. Le costume, la chorégraphie, le maquillage, les lumières, la musique. Tout est un choix, une réflexion. Le burlesque est un art. »

Elle avait relevé le menton, fière de sa discipline, et avait froidement rejeté l’idée qu’elle ait pu trouver un homme. Des hommes… nombreux avaient profité de son corps, aucun n’avait pu toucher son cœur.

Soudain, une évidence la frappa…

« Mais… tu vis ici depuis des lustres ! On n’a tout de même pas passé huit ans, huit longues années, à se chercher, pour se rendre compte qu’on vivait dans les quartiers voisins ?? Oh mais par contre, c’est fabuleux… Le jazz c’est… enivrant… ça me porte… ailleurs… la vie me semble plus… facile, quand j’étais du jazz. Je ne t’ai jamais vu. Faut dire que je reste plutôt dans le centre, je crains un peu de me promener seule, le soir, dans les quartiers… »

Elle se mordit la lèvre inférieure en le regardant timidement. Elle parlait de musique, de Los Angeles, mais une autre question lui brûlait les lèvres…

« Sawyer… Depuis Pearl Harbor… forcément, tu as… connu des femmes… c’est quoi, une liaison, avec une femme, pour toi ? Je veux dire… ça fait huit ans et… ça fait beaucoup de temps… Tu as gardé l’espoir ? Vraiment… tu… ressens quoi… là ? Enfin, là-bas, sur l’île, c’était la guerre… peut-être que… c’était pour te réconforter… Je t’ai soigné… tu as eu peur de perdre ta jambe et… tu voyais pas beaucoup de femmes… je comprends… les hommes… et les femmes aussi, faut pas se mentir… on a des envies, comme on a eu cette nuit-là… alors peut-être que… j’ai pensé que je pourrais jamais revivre ça, tu sais… On n’a pas eu le temps de se dire les choses… »

Son discours était confus, pas terminé. Mal ficelé. Ouvrir son cœur était devenu une tâche difficile pour la jeune femme qui, pour se protéger de ses clients, avaient appris à se forger une carapace. Les hommes l’inquiétaient, peu lui voulaient du bien, finalement. Le mot « amour » était un mystère pour elle qui avait cru l’avoir effleuré à Pearl Harbor, mais la douleur de la perte la forçait parfois à croire qu’il aurait mieux valu qu’elle ne connaisse jamais ce sentiment. Mais maintenant que Sawyer était face à elle, il lui semblait que ça en avait valu la peine. Tous ces mots, cette maladresse… alors qu’un simple « m’aimes-tu ? » aurait tout résumé…
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Posté le Mer 15 Mai - 15:26
En l’écoutant Hudson se crispa et chercha à lui dire ses sentiments quand Janice eut finis de l’interroger, mais il ne trouva pas les mots. Pourquoi avait-il été aussi éloquent dans toutes ses lettres pendant des années et se retrouvait maintenant totalement pris au dépourvus, plongé dans la confusion, incapable de trouver ses mots. Sa nervosité était telle qu’il se redressa sur son lit :

« Oui c’est vrai, là-bas on s’est pas dit les choses, sans doute parce que j’étais un gosse effrayé par trop de choses qui pour la première fois côtoyait une fille. Tu as été la première que j’ai rencontré tu sais. »

A son grand étonnement il parvint à se mettre debout sur ses jambes mêmes s’il se sentait encore lessivé et il se traina jusqu’à la fenêtre. Il s’appuya des deux bras contre les rebords, contempla son reflet dans la vitre et raconta l’un de ses souvenirs à Janice pour lui expliquer ce qu’il ressentait. Trouvant là une occasion de détailler sa pensée aussi bien que dans ses anciennes lettres.

« J’ai été en Europe pendant le grand chambard, j’ai rempilé dans l’armée après Pearl Harbor. J’ai eu quelques tentatives avec des femmes à Londres et Paris, mais ça n’a jamais été concluant, je faisais un blocage, j’étais dévoré par ton souvenir. Il y en a une qui te ressemblait physiquement et je suis parvenu à sortir avec elle. La seule avec qui j’ai jamais couché en dehors de toi. Mais ça a été assez désastreux pour moi. J’étais contre elle, ma main a glissé de la barre du lit et a touché l’interrupteur sur le mur, illuminant une hallucination, car sous moi ce n’est plus elle que je voyais mais toi. L’espace de quelques secondes j’ai cru que c’était toi. Lorsque mon amante redevint elle-même j’ai tendus la main vers l’interrupteur avec pour seul résultat de la voir me saisir le poignet, je fis passer ses yeux à la couleur des tiens et je fis de son corps celui que j’avais en souvenir à Pearl Harbor. Mon imagination fit en sorte que ça soit tes murmures à toi qui sortent de sa bouche. Et là je sus que jamais ce ne pourrait être bien avec une autre que toi. Je sanglotais sans larmes et lorsqu’elle m’interrogea, je confessais ma mélancolie. Je lui ais déversé mon histoire. Elle avait le béguin pour moi, par désespoir elle m’a dit : « Je ne serais jamais une infirmière de Pearl Harbor, mais je serais Janice ou toutes celles que tu voudras que je sois». Je la laissais me caresser la tête plein de reconnaissances de ne plus avoir à me mentir, mais aussi plein de tristesse pour elle. Car elle ne pourrait jamais m’avoir comme tu m’as eu. En voyant sa dévotion j’ai culpabilisé car la mienne était similaire. Si l’amour est un crime alors j’ai envie que tu fasses de moi ta victime. »

Il se retourna et rien que le fait de marcher lui donna une fringale d’enfer. Il rêvait déjà d’un rumsteack au pacific diner car face à la mer ou bien au grill-room de Venice Beach.

« Faut que je sorte de cette pièce avant de devenir fou. »

Il attrapa sa pile de vêtement et saisit la main de Janice.

« J’ai envie de m’avaler le gueuleton du siècle pour fêter ça. Je t’invite, tu veux manger où ? Et crois moi je ne te rendrais ta chaussure qu’à la fin du repas pour être sûr que tu restes jusqu’au bout. »
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Marylin... Ah Marylin...
Janice M. Hopper
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Posté le Mer 15 Mai - 18:43
Ces mots frappèrent Janice en plein cœur. Paradoxalement, ce coup de poignard l’éveillait, lui redonnait vie. Elle ne se réjouissait pas du fait qu’il avait souffert, loin de là, mais de savoir que ses sentiments étaient partagés la rassurait quelque part. Elle s’était crue folle, malade d’amour. Elle le rejoignit près de la fenêtre et comme elle ne trouvait pas les mots, elle appuya avec douceur son menton sur son épaule en prenant sa main entre les deux siennes. Elle ferma les yeux et oublia un instant que huit ans les avaient séparés.

« Faut que je sorte de cette pièce avant de devenir fou. »

La jeune femme rit doucement avant de le laisser faire demi-tour. Elle revint s’assoir sur le lit alors qu’il reprenait ses affaires.

« C’est un peu de la folie, tu ne crois pas ? Tu n’as pas l’autorisation pour sortir… »

Maintenant qu’elle était là, elle comptait bien prendre soin de lui, et pour longtemps !

« J’ai envie de m’avaler le gueuleton du siècle pour fêter ça. Je t’invite, tu veux manger où ? Et crois moi je ne te rendrais ta chaussure qu’à la fin du repas pour être sûr que tu restes jusqu’au bout. »

Je lâchais ma chaussure que je tentais de reprendre de ses mains et je ris doucement. Je me surpris moi-même à entendre un rire sonore et joyeux sortir le plus sincèrement… Elle n’avait pas ri depuis ce qu’il lui semblait des lustres et elle répondit, en le suivant, se laissant prendre la main, souriant à ce geste qui aurait pu sembler anodin à n’importe qui.

« Je ne sais pas si tu vas pouvoir sortir… Et je t’offre la chaussure si tu veux. J’ai la paire en double. Parce que c’est ma tenue de scène… j’ai toujours prévu au cas où je brisais un talon, par exemple… Mais j’étais loin d’imaginer devoir changer de paire d’escarpins parce que tu aurais pris le pied droit en otage… »

De nouveaux éclats de rires s’échappèrent ce qui fit venir un médecin pour leur demander de baisser le ton. Janice se mordit les joues pour s’empêcher de rire et regardait par la fenêtre pendant que le médecin auscultait une dernière fois Sawyer et lui faisait signer des papiers en lui faisant promettre de revenir le voir dans une semaine pour un dernier bilan. Finalement, ils eurent champ libre et en sortant de l’hôpital, Janice, main dans la main avec Sawyer, observa le ciel.

« Il fait beau… »

Elle lui sourit, et son visage resta éclairer d’un beau sourire alors qu’ils traversaient les rues. Les jours de pluie semblaient loin à présent, tout à coup. Elle gagnait un peu d’estime d’elle-même, et semblait fière de se promener main dans la main avec lui. Alors qu’ils profitaient de Los Angeles en rejoignant le restaurant choisi par Sawyer, Janice lui demanda :

« Tu as intérêt à manger ton assiette entière, et ne pas laisser une miette. Le médecin a dit qu’il fallait prendre des forces, et te reposer. Et tu étais plus joufflu, dis, là-bas ! Pourtant c’était la guerre ! »

Elle s’était arrêtée et caressait sa joue. Elle ne l’embrasserait pas parce qu’elle se sentait impure, un baiser était devenu pour elle désacralisée, sexuel. Il faudrait qu’elle redécouvre tout cela. Pearl Harbor était loin pour son corps, pour ses sens, qui n’avaient plus jamais connu la douceur… Pourtant, l’idée d’un baiser lui vint à l’esprit mais pour ne pas céder à la tentation, elle se remit à marcher avec lui dans la rue.

« Je ne suis plus infirmière mais j’ai tout de même gardé cet instinct ! Je vais veiller à ce que tu écoutes le médecin. D’ailleurs, j’aimerais t’aider à l’orphelinat… rencontrer tes gamins… »

Janice ne voulait plus connaître le manque qu’elle avait vécu pendant huit ans. À présent qu’il était là, devant un restaurant sympa de la ville, elle ne voulait plus le quitter. La belle savait qu’il serait impossible de rattraper ces huit ans, mais l’avenir… elle l’imaginait soudainement beaucoup plus doux. Comme le ciel, son cœur c’était dégagé pour être beaucoup plus beau, comme si Sawyer avait été la brise légère qui avait poussé les nuages…







FIIIIIIIIIIIIIIIIIN
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Mélancolia (Janice Hopper)

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