Jerry Hopper est né seulement 11 minutes après sa sœur jumelle, Janice. Une jolie paire de jumeaux nés au sein de la ville de Los Angeles venant d’une famille de classe moyenne émergente du pays. Son père Anton Hopper était un homme très calme et discipliné, voire plutôt ennuyeux. Son géniteur était un homme dévoué à son travail à la banque JP Morgan, d'abord et avant tout. Il a rarement témoigné de l’affection envers ses enfants. Il voulait surtout que son fils et sa fille performent bien à l’école et qu’il se trouve un travail décent. La famille avait évité de très peu les effets de la grande dépression qui ravagea les États-Unis. La mère des enfants des enfants Hopper était plutôt mère poule, très protectrice de ses enfants.

Les gens serait probablement surpris de savoir que l’intrépide chef de la brigade anti-gangster de Los Angeles était le garçon le plus timide et le moins fort de son école. Il avait une santé plutôt faible et durant ses jours de maladies, le jeune homme passait son temps à lire différents livres sur tous les sujets possibles afin de connaitre le monde au-delà de sa chambre à coucher. Comme il avait beaucoup de problèmes à tisser des liens d’amitié avec les autres enfants. Jerry apprit à s’accrocher à sa sœur jumelle pour avoir un peu de compagnies. Il savait que c’était une relation un peu inhabituelle, mais il se souciait peu des opinions des autres.

Le petit garçon se contentait de son isolation pendant quelques moments, mais rapidement les brutes de l’école lui tombèrent dessus après qu’il a flairé qu’il était une cible facile. Il était quatre ou cinq à s’en prendre à lui à chaque fois qu’il était seul. D'abord, c’était des simples insultes, mais ensuite il subit de la pure intimidation, mais à chaque fois les choses s’escaladaient au point où il revient un soir avec un nez ensanglanté et un œil au beurre noir. Ses parents furent choqués et le sermonnèrent sur la nécessité de savoir se défendre. À l’époque Jerry voulait garder tout ça pour lui et endurer jusqu’à ce que ça arrête. Il se sentait presque honteux d’être une victime impuissante. Les évènements faisaient bouillonner le cœur du jeune homme vers quelque chose d’autre.

Jerry joua la victime jusqu’à ce que ses persécuteurs décident qu’il n’avait plus d’amusement à s’en prendre à lui qui ne disait plus rien à recevoir des coups de poing. On décida plutôt de s’en prendre à sa sœur. Dès qu’on lui annonça cette attaque, ses instincts de protecteurs s’animèrent furieusement. Avant même qu'on a posé un doigt sur Janice, il s’en fût pris aux attaquants avec la même brutalité qu’il avait subit.
L’expérience fut assez changeante pour lui. D'abord, les brutes cessèrent de l’attaquer pendant un moment, ils avaient trop peur. Jerry avait quand même réussi à s’en prendre à gagner contre trois types qui avaient réussi jusqu’ici à le dominer. Aussi Jerry se sentait largement plus en confiance, mais aussi il sentait qu’il avait fait une bonne action. Il avait laissé ses types le martyriser trop longtemps et il avait finalement fait tomber le marteau de la justice sur eux, une sensation plus qu’unique, mais il voulait la ressentir à nouveau.

Bien sûr ses tortionnaires prirent leur vengeance quelques jours plus tard, mais même là Jerry arrêta de tout simplement prendre les coups comme un punching bag. Il sentait que quelque chose avait définitivement changé en lui et qu’il avait acquis du courage. Jerry se rendit compte qu’il pouvait surmonter n'importe quel obstacle que la vie lui imposait tant qu’il avait la volonté de le faire en lui.

Jerry décida d’abord de pallier à ses carences physiques et commença à s’entraîner tous les jours pour développer son corps. Il développa un intérêt grandissant pour le baseball et s’entraîna comme batteur au parc local chaque jour. Il passa d’une petite souris et à un jeune homme fort et athlétique à travers son adolescence. L’école secondaire était d’ailleurs beaucoup plus plaisant que l’école élémentaire, il était parmi les adolescents populaires et recevait beaucoup d’attention des jeunes filles, ce qui était loin de lui déplaire. Le jeune garçon put même se ramasser une petite coterie d’amis fidèles parmi les membres de l’équipe de baseball de l’école.

Jerry ne savait pas trop ce qu’il pourrait devenir une fois l’école terminée. Son père insistait pour qu’il fasse des études supérieures, mais Jerry n’avait aucune idée, dans quel domaine il devait mettre ses pieds. Il était devenu un touche-à-tout et aucun domaine ne l’intéressait plus qu’un autre. Jerry se rendait compte que malgré son désir d’excellence, il avait quand même des limites assez visibles. Il était peut-être un bon joueur dans l’équipe, mais il n’était pas le meilleur. Son équipe arriva seulement à la quatrième place du championnat. Jerry n’était pas le premier de sa promotion ce qui le déçut amplement, mais il savait qu’il était dans les meilleurs. Il devait persévérer, c’était sa seule option.

Ne sachant dans quel domaine aller, il décida de concentrer ses études dans quelques choses de surtout utilitaire et qui lui permettrait d’élargir ses horizons. Jerry commença à donc apprendre les diverses langues du monde après avoir reçu une bourse pour aller à l’université de Berkeley.

L’université de Berkeley lui fit passer un régime militaire comme la tradition de l’établissement le demandait. Cela ne le dérangeait pas trop puisqu’il appréciait l’exercice physique, malgré le fait qu’il voulait utiliser l’université pour davantage se concentrer sur l’intellectualisme. Les entrainements réguliers lui firent penser que l’armée serait loin d’être un mauvais endroit où mettre ses talents. La situation économique restait difficile, mais l’armée restait fonctionnelle. Il s’imaginait devenir officier à l’époque, mais la vie avait d’autres plans pour lui.

Il ne perdure pas de temps pour se présenter au recrutement après sa graduation. C’était même plusieurs mois avant Pearl Harbor. Ses parents ne voulaient rien savoir de son entrée en service. C’était des isolationnistes convaincus, Jerry pour sa part réalisait en regardant les journaux que l’Amérique ne pouvait pas ignorer le conflit. Il entra dans le service militaire pareil. Il fut à peine surpris quand le Japon attaqua, le conflit se tramait depuis des mois. Jerry était surtout choqué d’apprendre que sa bien-aimée sœur jumelle était sur les lieux de l’attaque de Pearl Harbor et qu’elle avait été blessée. Cela ne fit qu’augmenter sa détermination pour qu’il donne son maximum au corps militaire.

Avec ses connaissances et son éducation, on le déplaça rapidement du travail de simple soldat à travailler dans l’étude des transmissions allemandes. IL pensait qu’il serait toujours dans un bureau jusqu’à la fin de la guerre, jusqu’à ce qu’on lui annonce qu’il était demandé pour être parmi les premiers membres de la première agence de renseignement américain, l’office des services stratégiques. Ses talents multiples (en particulier celle linguistique) le rendaient idéal au travail agent à l’étranger.

S’il avait échangé de multiples lettres avec sa sœur et ses parents avant le début du conflit, mais le travail à l’OSS lui demandait de disparaitre presque complètement et de se faufiler dans l’ombre. C’était beaucoup demander, mais il était capable de discrétion. Les relations entre lui et ses parents restaient trop tendues pour qu’il leur parle, mais il pouvait envoyer des lettres à sa sœur dans la mesure qu’il ne révèle absolument rien de ses activités.

Peu de temps après la création de l’office, il se retrouva en Algérie, toujours sous occupation allemande et de la France de Vichy. La mission était simple : préparer l’invasion du continent. L’expérience était particulière puisqu’il était entouré d’ennemi, mais ne pouvait pas utiliser son arme afin d’éviter de se faire prendre. Jerry était parmi un groupe d’espion expérimenté d’origine britannique. Il eut un peu de problèmes à s’intégrer au début, mais les choses commencèrent à mieux aller. Jerry devient l’ami et l’apprenti d’un des Britanniques présent sur la Rive-Sud de la méditerranée, un espion dans la cinquantaine du nom de Elliot Owen qui perdura tout le long du front africain. Les choses auraient pu se corser plus d’une fois. En fait, ce fut durant sa première mission qu’il tua pour la première fois.

Un groupe de SS semblait traquer le groupe d’espion et essaya d’attraper Jerry et les autres. Eliot fut presque débusqué, mais son jeune allié tomba sur les nazis en premier et les exécuta au pistolet. Jerry était un peu secoué par la mort de ses types, mais il savait que c’était nécessaire pour garder sa couverture. Les corps des Allemands furent envoyés au fond de la méditerranée pour se faire oublier. Heureusement, ils eurent peu d’ennui de cet incident puisque les forces alliées prirent la ville peu de temps après.

Il continua son travail d’espion en Afrique pendant quelque temps. Ce n’était pas vraiment la vie comme celle de James Bond. On lui demandait surtout d’être discret. En 1943, les alliées envahirent l’Italie et son travail se transforma un peu pour devenir un peu plus actif. Il commença à trafiquer des armes pour la résistance italienne. Il était plus confiant et expérimenté et en fait commença à prendre plus de risque en s’attaquant aux fascistes directement dans des missions d’assassinats de figure importante du régime de Mussolini. À plus d’une reprise, il prit l’initiative pour mener ses groupes de résistant vers les cibles importantes. Il se tissa une bonne alliance avec une cellule dans un village en Émilie-Romagne. Il eut sa première relation amoureuse (et intime) avec une femme du nom de Rosa. La fille d’un maire du village qui l’aidait dans ses actions. C’était une bonne période pour lui pendant plusieurs mois.

Toutefois, les choses finirent par se gâter quand la cellule de résistant fut prise dans une embuscade qui finit dans un massacre autant pour les forces de résistante que les fascistes présents. Il dut se battre pour survivre et réussit à peine à survivre à l’embuscade. Ce fut des combats intenses, voire un peu traumatisants. La violence de ce jour le marqua pendant longtemps et même influa sur son comportement en général.

Il dut quitter Rosa après le désastre en Italie, il était assigné quelque part d’autre, de toute façon, elle le blâmait pour la mort de son père dans l’embuscade. En même temps, il ne pouvait pas oublier son devoir malgré ses échecs.

Jerry se retrouva envoyé clandestinement en Europe centrale. La 12e armée voulait se rendre à Prague. C’était du travail un peu plus calme qui lui permit de se recharger. En même temps à mesure que l’armée soviétique approchait, on commença de moins en moins lui demander de suivre les activités allemandes et davantage celles russes. Plusieurs de ses actions devenaient de plus en plus discutables. Par exemple, il dut une fois détourner des provisions destinées à un village sous occupation pour qu’il aille fournir une division américaine en difficulté.

Il sentait qu’un nouveau conflit allait commencer très bientôt et il ne voulait pas y prendre part. Pourquoi entrer en guerre juste après terminée une. Il était en train de devenir un véritable fantôme qui allait combattre dans des guerres de l’ombre sans fin s’il continuait de servir l’office. Il décida donc de quitter l’agence à la fin de la guerre.
Jerry ressentit une sorte de retour à l’idéalisme une fois qu’il revint à Los Angeles. Il put ressouder ses liens avec sa famille après sa longue absence. Le jeune homme se sentait rempli d’un idéalisme renoué quand il arriva à la gare de la ville. La ville était en pleine expansion. Le seul problème était qu’encore une fois, il ne savait pas trop quoi faire de sa vie.

Jerry réfléchit pendant quelques moments avant de finalement aller rejoindre les forces de police de Los Angeles. Il se disait que de travailler pour le LAPD serait quelque chose de plus simple que de travailler dans l’espionnage. Les talents qu’il avait acquis durant la Deuxième Guerre mondiale seraient plus qu’utiles pour le service de police et combattre des criminels serait probablement infiniment plus simple que les aléas de la politique internationale.

Les choses commencèrent assez simplement au LAPD. Un patrouilleur efficace qui montra rapidement qu’il était un officier plus compétent. Son idéalisme fut quelque peu égratigné par ses patrouilles ou il pouvait voir de multiples crimes se produire. Jerry était l’exemple même du policier exemplaire incapable de briser les lois pour attraper les criminels. Ses bonnes initiatives résultèrent à un poste de détective à l’unité antistupéfiante. Il était assez fier de lui, puisqu’il pourrait finalement mettre son intellect au profil de ses enquêtes policières bien plus que quand il était un simple patrouilleur.

Une de ses premières affaires fut de regarder à travers de possibles histoires de trafic d’opium. Il avait seulement quelques petites, mais grâce à sa persévérance, il réussit à découvrir à arrêter plus d’un trafiquant grâce à cette seule enquête. Il fut même pris dans une fusillade durant une descente qui résultat en une demi-douzaine de criminels morts et aucune perte au niveau de la police. Jerry sentait que les choses s’intensifiaient à Los Angeles, mais il voulait continuer d’éviter la violence si nécessaire. Son attention était surtout sur la résolution d'enquête.

Ces performances l’amenèrent à ce qu’on lui propose d’être en charge de secret l’escouade antigangster. Il était retissant à faire parti d’une escouade qui allait au dessus de la loi. Jerry refusa l’offre, d’abord. Jusqu’à ce que les évènements le forcèrent hors de ses gonds.

Son père et sept autres personnes furent tués dans une attaque contre une banque orchestrée par un gang. Jerry ne perdit pas de temps pour changer son fusil d’épaule et devenir le chef de l’escouade anti-gangster. Il est maintenant décidé de mettre fin à l’emprise du crime sur cette ville.