Ethans Anderson venait d'une famille aisée et n'avait donc pas de problème d'argent, pour le moment dans la vie du jeune homme tout allait pour le mieux.
Sa mère était une femme au foyer, elle ne travaillait donc pas. Elle s'occupait uniquement d'Ethans. Mais son père, lui, était celui qui rapportait l'argent à la maison et n'était vraiment pas un homme très gentil avec sa femme et son enfant, d'ailleurs tous les soirs, sans exception, il était complètement ivre et tapait régulièrement sur eux.
Ethans n'aimait pas la façon d'agir de son père et comptait lui faire savoir. A l'âge de 16 ans, son père était comme à son habitude très alcoolisé, il voulait encore une fois lever la main sur sa mère mais le jeune homme la défendit. Il prit l'arme qui était dans le dernier tiroir de la commode du salon et tira sur son père. Il croyait l'avoir juste touché à la jambe ou même au bras, mais c'était bien pire que ça, il l'avait carrément tué d'une balle dans le cœur.
Il avait tué son père avec l'arme qu'il tenait actuellement dans sa main, il n'arrivait pas à la lâcher, sa main était comme collée à elle.
Il venait de le tuer, car physiquement il était détruit tout comme sa mère, il ne l'avait jamais aimé.
Un père n'était-il pas normalement un modèle pour son fils ?
Pour lui c'était un monstre fait de chair et d'os, il avait une haine envers lui qu'il ne peut expliquer, comment un homme peut faire ça à sa famille, comment il pouvait les frapper jusqu’à les faire saigner ?
Il ne pourrait jamais comprendre et il ne voulait surtout pas finir comme cet abrutit qui était maintenant étalé sur le tapis du salon.
Il avait vraiment aucun remord, ni même de peine pour ce qu'il avait fait, il n'a eu que ce qu'il méritait !
Sa mère vient le prendre dans ses bras, elle pleurait mais malgré que son fils ait tué son mari elle l'aimait bien évidemment, mais un poids dans la poitrine de la femme partit avec son mari mort.
A présent il n'allait plus la frapper elle et son fils, il cache le corps comme il peut au fond du jardin de la grande demeure des Anderson.
Son corps ne sera jamais retrouvé pas qui que ce soit, l'arme non plus d'ailleurs, ils ont fait venir la police mais elle n'a rien trouvé.
Il fut déclaré alors disparu et mort par la suite.

Ethans devint un homme froid et pratiquement sans cœur depuis qu'il eut tué son père. A 20 ans, il décida de rentrer à l'armée. Si maintenant le jeune homme est comme ça c'est entièrement la faute de son abruti de père qui n'avait jamais été là pour lui et qui lui tapait dessus tous les soirs, même si lui ne frappait personne Ethans n'avait plus l'impression d'être une bonne personne et étrangement ça lui plaisait d'être le mauvais.
Maintenant qu'il était entré dans l’armée, il voulait monter à tout prix dans les grades supérieurs et être au dessus de tout le monde, avec les années il réussit à monter mais avec du temps de la patience et de la volonté.
Il réussit à atteindre le grade de Sergent Chef après 4 ans. Il aimait être dans l'armée, il voulait toujours être plus fort plus intelligent que les autres. Se faisant remarquer pour sa stratégie et son courage au combat. Il ne voulait pas être comme son père sûrement pas, c'est sans doute pour ça qu'il y était entré, pour lui prouver, même si il était décédé, qu'il pouvait faire mieux que lui.
Sur la base, il fit la rencontre d'une infirmière, il l'a séduite, il ne savait pas vraiment s’il l'aimait vraiment ou pas, il ne savait même pas si un jour il pourrait redonner de l'amour à une personne avec tout ce qui c’était passé dans sa vie. C'était un peu difficile pour lui de donner de l'affection vu qu'il n'en avait pratiquement jamais reçu ou du moins pas de la bonne personne.
Il ne savait pas trop ce que son cœur lui disait ou il ne l'écoutait peut-être pas assez tout simplement, il avait peur de souffrir encore une fois alors il avait muré son cœur pour ne plus ressentir cette souffrance encore et encore, telle une carapace infranchissable. Les blessures de son cœur étaient bien plus profondes que les blessures de son corps.
Amanda Peter elle s’appelait, il s’en souvient encore après tout ce temps et il n'allait sûrement jamais l'oublier vu qu'il lui devait presque tout, c'est grâce à elle qu'il commença le trafic de stupéfiants. Elle était jolie mais autant dire qu’elle n’avait pas inventé l’eau chaude.
Il se souvenait de la première fois qu'il lui avait dit se qu'il voulait. La jeune femme sur le coup ne savait pas trop quoi répondre ou même quoi faire, il restait l'un en face de l'autre, les yeux plongés l'un dans l'autre. La guerre, la peur, les blessures et les cauchemars. Tout le monde souffrait d’une manière ou d’une autre. Et Ethans était près à les aider, à arrêter de souffrir. Morphine, opium, toute plante médicinale, qui soulageait ce genre de douleur était bonne à prendre.
Lui attendait une réponse qui se fit attendre et elle ne savait pas quoi lui répondre mais après une attente presque interminable elle lui dit oui.
Amanda était folle amoureuse d'Ethans et elle ne pouvait rien lui refuser, elle lui procurait de la morphine, qu'il arrivait à revendre facilement. Pour la remercier il lui donnait quand même un peu d'argent.
Un jour qu'il était en train de revendre de la morphine, un autre soldat, un plus gros trafiquant que lui, l'interpella et lui demanda de travailler pour lui. Ethans ne savait pas s’il devait dire oui car il aimait travailler seul, plus discret, choisissant ses propres marges.
Il ne faisait pas vraiment confiance aux personnes qui ne connaissait pas, mais l'homme en question lui faisait du chantage et lui disait qu'il n'hésiterait pas à dénoncer ce qu'il faisait avec Amanda s’il ne travaillait pas pour lui. Il était plus haut gradé que lui. Les officiers le croiraient bien plus facilement.
Ethans accepta mais se promit de se venger de ce petit chantage qu'il n’appréciait guère.
Après la guerre, il décidait de partir de l’armée pour aller vendre sa propre marchandise autre part où il pourrait se faire beaucoup plus d'argent que dans une école militaire ou sur le terrain. Un endroit plus sûr, plus étendu que ce semblant de société.
Alexandre, son patron, lui demanda de faire passer de la morphine à travers toute la Californie, et parfois dans quelques états voisins. Il ne pouvait pas refuser bien évidement et le fit avec l'aide des amis qu’il avait rencontré à l'armée, qui firent passer la marchandise sans effort.
Après plus de 6 mois à travailler pour cet imbécile sans nom, Ethans décida que tout cela devait s’arrêter. Il en avait marre d'être le petit chien du maître, il avait une haine envers lui presque identique qu'à celle de son père, il n'avait jamais aimé faire équipe à deux et ce n'était pas maintenant que ça allait arriver, surtout avec lui.
Il avait le cœur qui battait à un rythme régulier, sa respiration était calme, sa démarche assurée et son bras tendu avec une arme à la main, il est de dos, il regarde des papiers.
Ethans avança doucement pour ne pas se faire remarquer, puis quand il arriva à son niveau, il lui posa la pointe de l'arme sur la tête, lui fit un sourire en coin puis appuya sur la gâchette. Au revoir cowboy…
Il se souvient du bruit du corps qui tombe a terre dans un bruit sourd, le son de la balle qui s’échappe à toute vitesse du canon.
Le voilà vengé d’avoir été un larbin, le voilà enfin libre, délié de tout contrat, de tout chantage. Maintenant il pouvait tracer son chemin seul dans le trafic de stupéfiants qui lui rapportait tant.
Mais après quelques semaines qui suivait la mort de cet enfoiré, une autre mort vint le frapper de plein fouet, celle de sa mère.
Il n'avait plus aucune famille, sa mère était la seule sur qui il pouvait compter, elle était la seule qui le comprenait, c'était la seule à qui il arrivait encore à donner de l'amour, mais tout était fini.
Cette nouvelle le bouleversait au plus profond de son être. Ethans se refermait complètement, il se créait une bulle où il s’enfermait à l’intérieur et où personne ne pouvait désormais entrer.
Il devint un homme encore plus froid qu'avant et il n'eut plus rien à faire de ce qu'il faisait, des risques qu’il prenait. Il se moquait de tuer s’il n'avait pas l’argent qu'il devait avoir. Justement, ça lui donnait une certaine satisfaction. Il se sentait craint et respecté, par ses hommes et par sa clientèle.
Il n’avait pas peur de mourir et il n'avait pas peur d'être arrêté car il était trop malin pour se faire avoir. Il le savait, il en était certain.
Maintenant avec toutes les magouilles qu'il entreprend il est l'un des trafiquants de stupéfiants les plus recherchés et il aime s'en vanter.