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 Sultans of swing | Lawrence

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On est pu en sécurité ici
Emily G. Mitchell
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Emily G. Mitchell
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❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
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❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Jeu 16 Mai - 17:32
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« Emy mia bella, j’te dis que ce soir les condés vont débouler. Si tu m’vois allumer mon cigare, tu t’casses… J’pense que t’as assez vu leurs faccia. Pour l’instant, remonte moi un peu c’que dame nature t’as donné y andiamo ! » Un teint basané, des formes harmonieuses et une voix singulière, Alice, la serveuse du Funky, était le genre de femme sur laquelle on se retournait dans la rue. C’était une personne chère à son cœur, une amie mais également une confidente avec qui Emily partageait beaucoup. Elle était soit appréciée soit détestée de part sa franchise mais aussi et en parti à cause de ses multiples conquêtes qui se multipliaient au fil des soirées. O combien de fois lui avait-elle présenté quelques-uns de ses amis afin de soit disant « tester à son tour la marchandise ». Son humour à toute épreuve lui apportait très souvent quelques ennuis mais Alice avait cette capacité à agir uniquement en fonction de son point de vue, sans se soucier de l’avis des autres. Il ne fallait pas être ingénu pour comprendre que se faire une place au sein de la société américaine en étant nord-africain n’était pas une tâche aisée. Emily détestait ces clichés et absurdités fondés sur des idéaux datant de l’avant guerre. Il était temps d’évoluer, de réfléchir de tirer des conclusions en adéquation avec cette nouvelle ère. La jolie blonde n’hésitait pas à mettre tout en œuvre quand ses amis, noirs et dépourvu de parole face aux plus chauvins, se faisaient descendre plus bas que terre. Dans une petite pièce qui servait de loge aux musiciens, Emily acheva de se préparer en teintant ses lèvres d’un rouge profond. Une couleur qu’elle affectionnait tout particulièrement, sa robe étant dans le même ton, rappelant ainsi le brasier de ses origines. Celle-ci épousait merveilleusement bien ses courbes parfaites et pour cause, elle préférait largement ce vêtement cousu dans un vieux tissu plutôt que son uniforme peu avantageux. Quant à sa chevelure, elle relâcha enfin ses boucles blondes qui demeuraient beaucoup moins définis qu’au petit matin. Elle savait très bien qu’au fil de la soirée, ses ondulations deviendraient quasi inexistantes mais qu’importe, elle aimait ce petit côté sauvageon qui la seyait à merveille. Une fois qu’elle eut enfilé ses talons qui commençaient peu à peu à mal vieillir, elle passa la porte, soudainement ensevelie par cette douce odeur épicée et cruellement jazzy.

Cette énième soirée se déroulait sur les chapeaux de roues. La musique allait bon train, les lumières tamisées ajoutaient une touche de mystère et les flirts en tout genre s’enchainaient à vitesse grand V. La jolie blonde se trouvait quant à elle sur la piste de danse et sentait peu à peu quelques goûtes de sueurs perler sur son décolleté. Elle décida donc de marquer une pause et, comme si le destin en avait décidé autrement, elle entendit tout à coup une voix des plus autoritaires résonner entre ces quatre murs : « Plus un geste. Sortez vos papiers d’identité sous peine de passer un mauvais quart d’heure. Les mecs, ce n’est pas la peine d’essayer de vous barrer. En revanche pour le reste, on peut s’arranger. » Emily fut immédiatement dans la ligne de mire du policier qui semblait perplexe de voir une blanche au beau milieu de cet endroit. Toutefois, son regard vicieux en disait long sur ses projets. Par reflexe, l’Italienne fit un pas en arrière mais heurta un autre policier qui la dévisagea de haut en bas de manière presque exagérée. Il l’attira alors derrière le bar et lui murmura à l’oreille quelques paroles qui eurent le don de lui provoquer un haut le cœur : « Je vais t’expliquer, tes papiers ou c’est cette jolie robe qui saute. » Il empoigna sa chevelure dorée et entreprit à passer férocement une main sur sa cuisse. Pensait-il vraiment qu’il s’en tirerait ainsi ? Vivant dans les quartiers peu recommandables de Los Angeles, Emily avait appris à se défendre comme elle le pouvait : un principe qui était non-négociable lorsque la loi de la jungle prédominait. Son regard émeraude se dirigea dès lors vers celui de l'homme et, s’approchant de ses lèvres, elle lui répondit d’un air venimeux : « Je vais t’expliquer, tu n’auras ni un, ni l’autre stronzzo. » Sans perdre de temps, elle joignit ses deux mains pour former un poing qu’elle dirigea tout droit vers l’endroit sacré de la gente masculine. La femme de chambre se mit donc à courir, connaissant l’endroit comme sa poche, elle se devait de profiter des quelques secondes qui lui étaient confiées. Afin de prendre de la vitesse, elle retira ses chaussures et prit plusieurs raccourcis, des ruelles malfamées abritées de tous regards. De temps à autres, elle jetait quelques coups d’œil au dessus de son épaule comme pour s’assurer qu’elle n’était pas poursuivie. Toutefois, elle perçut très rapidement que deux hommes la suivaient agilement, déterminés à l’empoigner de force. Plusieurs idées se bousculèrent dans sa tête mais elle jugea qu’une seule solution était réellement pertinente : se fondre dans la foule. Par chance, elle perçut une boite à jazz qu’elle connaissait de nom uniquement, son amie Alice travaillant au Rockabilly Fever Bar auparavant. Emily remit rapidement ses talons, reprit son souffle et pénétra dans l’enceinte, résolue à poursuivre sa soirée comme bon lui semblait. A peine entrée, elle fut habitée par cette ambiance électrique et se sentit comme chez elle, prête à savourer quelques notes de jazz. Jetant un regard aux alentours, la jolie blonde remarqua très vite un visage familier : Ryan qu’elle connaissait depuis quelques années et qui semblait être désormais le serveur attitré. Sans plus tarder, elle lui fit un signe de main avant de s’avancer vers le métis, le sourire aux lèvres. Une fois qu'ils eurent échangé quelques formalités, l’Italienne se retourna, déposant ses coudes sur le comptoir en marbre noircit. Au travers des nombreuses traînés de fumés, un seul et unique visage attisa son attention. Un regard qu'elle avait pu affronter durant deux interrogatoires, une stature qui éveillait en elle quelques pensées peu commodes mais qui l'effrayait d'une certaine manière : Lawrence. Perplexe, elle n'arrivait pas à définir le pourquoi de sa présence, allait-il l'arrêter ou voulait-il la surveiller ? Sans pour autant le lâcher des yeux, elle pivota légèrement sa tête afin de passer une commande : « Finalement, donne-moi un martini Ryan. » Amusée de cette situation pour le moins cocasse, elle esquissa un petit rictus. Elle allait avoir besoin d'un soutien moral afin de déceler l'objet de sa présence, l'alcool semblait être la meilleure alternative.
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On respecte la loi, ou pas...
Lawrence E. Moore
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Posté le Sam 18 Mai - 23:42
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Emily & Lawrence.

« Restez sages hein. » Malgré son air faussement réprobateur, Lawrence esquissait un sourire rassurant pour faire comprendre à ses petits interlocuteurs qu'il plaisantait. Tout autour de lui, trois garçons s'accrochaient encore à son costume, visiblement mécontents de son départ. Ils aimaient la présence de Law le policier tout comme il ne résistait jamais à rendre visite aux orphelins de l'établissement. Ce soir-là, il était parti en avance du quartier général de la LAPD pour aller les rejoindre aussitôt, comme à son habitude deux fois par semaine. Il avait prévu de ne passer qu'une heure ou deux en leur compagnie, puisque les dossiers avaient décidé de s'accumuler sur son bureau depuis une petite semaine. L'été approchait, les jours se rallongeaient et ainsi, les petits malfrats avaient plus de temps pour commettre leurs forfaits. Il était fatigué, il ne savait même plus à quand remontait la dernière fois qu'il avait dormi plus de six heures. Voir la bouille réjouie des enfants lorsqu'il passait les grilles de l'orphelinat Hudson suffisait cependant à lui faire oublier sa lassitude pour un court moment. Il n'apportait jamais rien avec lui, juste sa bonne humeur dont il manquait tant chaque jour. Il jouait principalement avec les garçons, souvent dehors, à la balle ou bien avec des sortes d'osselets qu'ils s'étaient fabriqués eux-même. Le personnel encourageait toujours la créativité et les passions chez les jeunes pensionnaires, histoire de leur construire de l'espoir pour leur avenir. Lawrence soutenait particulièrement les petits écrivains. Il avait de nombreuses fois participé à des ateliers d'écriture dont certaines histoires ressortaient parfois passionnantes. Il se rappelait d'Ewan, un petit blond aux yeux verts qui, plus réservé que les autres, trouvait son refuge dans son imaginaire. Le trentenaire avait l'impression de voir son propre reflet à son âge. Il n'avait jamais été très social, bien que plus enjoué qu'aujourd'hui. Il avait réussi à s'épanouir avec ses propres outils, ses propres rêveries et scénarios qu'il fomentait toujours et encore dans son esprit. Encore à présent, s'imaginer des situations ou même rêver contribuait à l'équilibre mental de Lawrence qui supportait de moins en moins la pression de Los Angeles. C'était difficile de quitter les gosses qui eux aussi aidaient en quelque sorte le policier à se sentir moins seul. Et pourtant, il avait mieux à faire. Chez lui, du travail l'attendait malheureusement et il avait encore un meurtre irrésolu sur les bras.

Après avoir ébouriffé une dernière fois la tignasse de chacun d'eux en guise d'au revoir, il se redressa et partit sans se retourner. A grandes enjambés, il parcourait les rues de Los Angeles en direction de son foyer sur Santa Monica. La nuit était déjà tombée depuis un moment et il comprenait d'ores et déjà qu'il avait dépassé le temps qu'il s'était accordé. Il aurait pu prendre une voiture taxi pour rentrer plus rapidement mais Law ressentait le besoin de prendre l'air frais de la soirée. Quelques couples et groupes d'amis arpentaient les trottoirs, certains plutôt bien habillés à la recherche d'un endroit où faire la fête. L'esprit festif avait redoublé en Amérique depuis la fin de la guerre comme si on ne craignait qu'un nouvel affrontement ne brise cette récente et encore fragile paix. Il venait de marquer le tournant d'une rue quand il aperçut une silhouette longiligne courir vers le Rockabilly Fever Bar. A la faible lumière des lampadaires, il distingua le tissu rouge d'une robe moulante avant que la jeune femme ne disparaisse à l'intérieur du bar à jazz. Il lui avait fallu seulement une minute pour reconnaître l'identité de cette fuyarde ainsi que pour attirer son attention sur les deux policiers qui la cherchaient sans avoir compris où elle était partie. Pourquoi la poursuivraient-ils ? Décidément, Emily Mitchell avait toujours intrigué le policier et ses activités nocturnes d'autant plus. C'était l'occasion rêvée de tenir ses promesses de l'avoir à l’œil alors qu'elle s'était dérobée à son regard curieux. Justement n'était-elle pas un élément important de l'enquête qu'il avait prévu d'étudier ? Et puis il était las de voir toujours le même environnement. A son tour, il s'engouffra dans le bar, se dissimulant dans la foule épaisse. L'atmosphère était lourde mais joyeuse. Chargée d'une musique jazzy plutôt forte et pourtant les clients semblaient parfaitement habitués au bruit ambiant. Il y avait beaucoup de personnes de couleur, pas mal de métis. Les afro-américains se faisaient peu remarquer la journée quand bien même il faisait partie intégrante de l'emploi de Los Angeles, soumis à des jobs plus ou moins gratifiants. Lawrence en avait parfois rencontré de très discrets, toujours polis de crainte qu'on ne les discrimine sur-le-champ. Dans cet endroit, ils paraissaient dans leur élément, se déhanchant sur la musique ou riant aux éclats, un verre à la main. L'homme devait avouer qu'il n'avait jamais été à l'aise parmi eux, certainement à cause de préjugés qui avaient la dent dure. Ils étaient surtout si spontanés, si assumés quand ils parlaient que ça le déstabilisait lui qui n'avait que l'apparence d'une fausse assurance. Law s'était glissé dans un coin, un peu à l'abri des regards pour observer sagement Emily qui venait de commander un verre. Elle était très proche du serveur qu'elle semblait connaître depuis pas mal de temps. Ainsi c'était vrai, elle s'acoquinait véritablement avec cette autre culture. Il arrangea légèrement ses cheveux, toujours accoudé à l'autre bout du bar. Il ne pensait pas qu'elle l'ait aperçu et comptait bien profiter de ce léger avantage pour déceler n'importe quel indice chez elle. Il ne la quittait pas du regard et Ryan, le serveur, l'avait remarqué puisqu'après avoir servi son amie, il avança vers Lawrence. « Je vous sers quelque chose, m'sieur ? » A ce moment précis, les yeux d'Emily captèrent les siens et sur l'instant, le policier se retint fortement de fuir. Il finit par accorder son attention au serveur, réfléchissant le plus rapidement possible pour ne pas perdre contenance. « Servez-moi un whisky s'il vous plait. » Le métis le dévisagea avec un sourire en coin tandis qu'il lui préparait sa boisson. « C'est votre première fois sur ces lieux hein ? A vous voir, vous êtes pas habitué à voir des nanas comme ça dans vos bureaux. » Oui Lawrence faisait un peu tâche ici parce qu'il portait une chemise noire cintrée et bien repassée même s'il avait laissé la veste à la maison pour une fois. Les autres étaient habillés de façon décontractée. C'était inévitable : ils étaient tous là pour se lâcher et prendre du bon temps.
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Posté le Mar 21 Mai - 10:04
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Cette période d’après-guerre était un véritable tremplin vers une nouvelle ère. Les convenances exigées par les aïeuls avaient clairement disparu au son d’un énième coup de fusil. Comme si l’armistice avait été un déclic, les robes de ces dames s’étaient raccourcies, leur caractère pimenté s’était affirmé et les mœurs pourtant gravées dans le marbre avaient prise un tout autre tournant. Les femmes s’étaient alors révélées au grand jour, plus séductrices que jamais, osant et abusant de leur physique opportun à quelques approches plus charnelles. Emily n’avait pas attendu cet élément déclencheur, se considérant depuis son adolescence comme une femme libérée et mettre de ses gestes. Bien sur, elle se devait parfois d’aborder les circonstances avec une certaine retenue afin de rentrer un tantinet soit-il dans les normes. La société actuelle lui permettait en revanche de flâner comme bon lui semblait. Elle n’en n’avait que faire des rumeurs en tout genre et de toutes ces redondances qui tournaient le dos au futur. Certaines vivaient encore dans le passé, préoccupées par le fait de ne toujours pas être mariées à leur âge et se lamentant continuellement sur leur situation actuelle. Emily avait aidé une de ses voisines à franchir ce cap afin qu’elle se sente plus à l’aise avec son image et qu’elle puisse profiter des plaisirs simples. Il était important qu’elle balaye d’un geste ses principes et prenne conscience de ses qualités tout comme de ses défauts. Bien évidemment, l’objectif n’était pas de la transformer en une traînée avide de chair et changer d’homme comme de chemise. Néanmoins, il ne fallait pas se leurrer : combien de femmes enchainaient les conquêtes à tire larigot et se comportaient comme de gentes dames au cour de leur journée ? L’Italienne quant à elle respectait certains principes à ce sujet même si elle n’avait pas honte de l’avouer : elle aimait plaire et passait parfois toute une nuit hors de chez elle. La jolie blonde ne reniait pas ce qui était ni ce dont elle avait envie au profit des qu’en dira-t-on. C’est ainsi que tous les soirs, elle se retrouvait au fin fond d’une boite à jazz clandestine, mettant à l’œuvre son timbre de voix enjôleur et son sens de l’humour à toute épreuve.

Une fois qu’elle eut pénétré dans le Rockabilly Fever Bar, Emily se sentit tout à coup apaisée. Cette course poursuite l’avait épuisée et un haut le cœur la prenait lorsqu’elle repensait aux avances pour le moins directes de cet officier. L’abus de pouvoir était une chose qui la répugnait, elle demeurait perméable à toute approche ayant pour but d’obtenir quelque chose en retour. Était-elle considérée comme un objet pour qu’on la traite ainsi ? Son décolleté n’était pas si plongeant, sa robe était fluide et non vulgaire… Pourquoi devait-elle alors éveiller en ces hommes quelques pensées nauséabondes ? Tressaillant à la simple idée de revivre ce moment, Emily transperça la foule épaisse lorsqu’elle aperçut une connaissance derrière le comptoir. Se permettant enfin de souffler, elle échangea quelques paroles avec lui mais, lorsqu’elle fit de nouveau face à cette atmosphère bouillante, une seule et unique personne attira son attention. Il semblait sorti de nulle part ce qui eut le don de la faire doucement sourire et pourtant, elle restait perplexe quant à ses intentions. Il se fraya alors un chemin et s’assit sur un tabouret à l’autre bout du comptoir afin de peut-être passer inaperçu. Emily quant à elle fit mine de ne pas le remarquer, se prenant au même jeu qui l’avait conduit ici. Quelques minois dévisageaient Lawrence, visiblement intrigués par la présence de cet étranger bon chic bon genre. Lorsque Ryan s’adressa à l’enquêteur, Emily saisit l’occasion d’accaparer son regard et, pour cause, il y eut de l’électricité dans l’air. Aucun rictus ne vint déformer la ligne parfaite de ses lèvres mais ses yeux rieurs en disaient long sur ses pensées. La remarque du barman la fit doucement rire, il semblait prendre un certain plaisir à le mettre mal à l’aise. Afin de masquer toute trace de sympathie pour l’instant, l’Italienne but une gorgée de son martini mais se pencha en avant afin d’ajouter elle-même un glaçon supplémentaire. Aussitôt, le métis revint vers elle et la questionna en séchant un verre d’un torchon rayé : « C’ton mec pour qu’il te reluque comme ça ? » Emily se contenta de mordiller le bord de son verre d’un air enfantin puis murmura quelques paroles à peine audibles : « Une connaissance… Emmène-nous quelque chose à grignoter per favore. » C’est avec grâce qu’elle se releva de son tabouret, saisissant le pieds de sa coupe entre son index et son majeur. Elle fit glisser celle-ci sur le comptoir jusqu'à frôler le bras de Lawrence. Sans un mot, elle prit un siège à ses côtés, profitant de cette proximité pour pouvoir de nouveau se remettre en mémoire ses traits harmonieux. Une fois que Ryan eut posé une petite assiette avec quelques olives, Emily passa son bras devant lui afin d’en saisir une entre ses doigts, décidant de ne pas se munir du petit pic en bois. « Le destin est bien joueur, no ? » Prenant soin de prononcer chaque mot lentement pour leurs donner une saveur particulière, la jolie blonde haussa ses épaules en prenant une seconde olive. « Moi qui avait cru entendre que vous étiez plutôt soirée mondaine, sono sorpresa » Sans gêne, elle le dévisagea d’un air on ne peut plus railleur tandis qu’une musique entrainante résonna soudain entre ces quatre murs. Elle décida toutefois d’y aller doucement avec ce tout nouveau venu et, en un bond, elle le contourna et se pencha derrière lui : « Oh et un conseil : déboutonnez les deux premiers boutons de votre chemise signore Moore. » L’enquêteur allait devoir se détendre et se débrailler un peu semblait être le premier pas. Joueuse, la jolie blonde n’avait pas hésité à renforcer son accent italien tout en ajoutant une note suave, à l’image de cette boite à jazz. Il allait devoir s’habituer à cette distance singulière aussi longtemps qu’il resterait ici ce qui amusait beaucoup Emily. Ce soir et ici-même, il n’était plus policier, elle n’était plus suspectée. Lawrence avait très certainement dû sentir quelques boucles blondes chatouiller sa joue pour le plus grand bonheur de l’Italienne qui désirait pousser ses limites afin de découvrir l’objet de sa présence. Etait-il venu pour elle ou pour son affaire ? Sur la piste de danse, Emily se laissait aller, remuait ses cheveux dans tous les sens, ondulait son corps sur un rythme endiablé. Sa robe épousait chacun de ses mouvements, ses talons – vertigineux et peu stables – semblaient eux-mêmes être habités par ce swing. Au bout de quelques minutes, elle se retira sur le côté afin d’observer les autres danseurs et, alors que quelques mèches brouillaient sa vue, elle lança un regard suggestif à Lawrence. Un halo blanc – l’accumulation de tabac – abritait l’endroit de quelques gestes déplacés, de baisés volés et de nombreux souffles saccadés. Habitée par ce climat brûlant, Emily s’embrasait petit à petit sans pour autant détacher ses yeux de ceux de Lawrence Moore.
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On respecte la loi, ou pas...
Lawrence E. Moore
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Posté le Jeu 23 Mai - 18:39
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Emily & Lawrence.

Le serveur lui tendit le whisky avec un sourire amical, pourtant Lawrence parvint à y déceler une pointe de gentille moquerie. Vexé dans son orgueil, il se contenta de bougonner un remerciement avant de porter le verre à ses lèvres. Quand il avait besoin de courage ou au contraire de lâcher prise, le whisky était certainement l'hydromel parfait. L'alliance de son arôme sucré et de la chaleur qu'il provoquait dans la gorge de son buveur était à la fois vivifiante et apaisante. Peut-être espérait-il pouvoir tenir dix minutes dans cet endroit sans craquer. Il ne fallait pas croire que le policier était un solitaire qui restait cloîtré chez lui tous les soirs à pester contre ces américains qui ne comprenaient rien à la vie. Non il se montrait plutôt lors des grosses soirées mondaines, des galas de charité, des petits événements locaux organisés par la mairie. Il aimait être vu de tout le monde et surtout en très bonne compagnie, c'était un bon moyen de faire un pied de nez à la pègre qu'il pensait toujours à ses trousses. Ici si quelque chose lui arrivait, il n'y avait personne pour le défendre, personne pour alerter les forces de l'ordre. Ils semblaient tous insouciants et désinhibés. Le monde pouvait bien s'éteindre le lendemain, ils profitaient de leur soirée comme si c'était la dernière. Après tout la condition des afro-américains n'avait jamais été claire et si un semblant de tolérance s'installait dans les rues californiennes, personne n'était à l'abri d'un regain de racisme sous l'influence d'un politicien un peu trop conservateur. La question de leur condition sociale était de plus en plus étudiée mais jusqu'ici personne n'avait trouvé de réponse philosophique, ni de compromis social. Il ignorait pourquoi Emily Mitchell, la sage femme de chambre aux mille secrets appréciaient leur compagnie. Elle trouverait tout autant de... sympathie auprès de gens de couleur blanche, quand bien même il se trouvé un peu trop coincé à ce moment précis. Il avait l'impression d'être un vieux papy de 60 ans qui crachait sur tous ses jeunes qui dansaient sous prétexte qu'il n'en était plus capable. Et dire que sa mère l'avait toujours pris pour un rebelle, elle serait bien outrée d'assister à ce spectacle enfumé. Lawrence gardait discrètement un œil sur la blonde qui l'avait repéré sans nul doute. Il s'attendait même à ce que tôt ou tard elle ne le rejoigne, trop heureuse de l'avoir pincé en plein pistage. D'ailleurs il n'eut pas à patienter bien longtemps puisque celle-ci fit glisser son verre jusqu'à lui, n'oubliant pas de frôler son bras comme elle l'avait fait jadis. Tenait-elle vraiment à recommencer ce face-à-face qu'il avait finalement remporté ? Les armes n'étaient pas les mêmes, il n'était même pas certain d'être en terrain sauf mais il était prêt à assumer de l'avoir suivie jusque dans ce bar. Après tout, c'était tout pour la cause professionnel non ?

Emily avait accompagné son arrivée d'un petit bol d'olives et Lawrence préférait encore les gober toutes d'un coup plutôt que de devoir encore supporter cette provocation quand elle passait devant son nez pour en saisir une entre ses doigts fins. Il planta cependant un pic dans une olive qu'il engouffra dans sa bouche, se concentrant sur la saveur du fruit plutôt que pour ses allégations totalement véridiques. « Je vais là où le devoir me mène, Miss Mitchell. Et vous, la fuite de mes congénères vous a amené droit dans un refuge qu'ils n'auraient pas idée de fouiller. Plutôt bien joué. » Répondit-il sur un ton placide. Il tenait à lui faire comprendre qu'il voyait clair dans son jeu même si elle représentait bien encore des énigmes. Il avait remarqué les agents affolés, les talons rouges qu'elle avait du tenir à la main pour courir plus vite. Si ses collègues étaient aveugles, lui était plutôt observateur. Une musique plutôt entraînante faites de notes qu'il n'avait pas l'habitude d'écouter s'éleva dans le bar. Beaucoup de clients s'étaient précipités au milieu de la pièce, qui servait de piste de danse et commençaient à se déhancher de manière peu commune. Ils ne respectaient pas les codes des danses de société, souvent restrictifs. Ils se contenaient de laisser leur corps bouger au rythme dont ils s'imprégnaient. C'était plutôt déconcertant. Sa main se resserra un peu plus sur son verre, pour se convaincre qu'il resterait à ce comptoir. Emily ne l'entendait pas de cette oreille et se releva pour aller rejoindre ses amis. Elle avait pris soin de lui glisser un conseil plutôt cocasse à l'oreille avant de disparaître dans le halo de fumée qu'avaient formé les nombreux fumeurs ici. Jetant un regard autour de lui pour être certain de ne pas être observé, il finit par déboutonner discrètement les deux premiers boutons de sa chemise noire de sa main libre. Hors de question qu'il se décoiffe ! Tout en s'offrant une nouvelle gorgée de whisky, ses yeux clairs cherchèrent à travers la pièce la silhouette d'Emily. Il n'eut pas de mal à la trouver puisque quelques autres hommes avaient porté toute leur attention sur la créature qui ondulait. Ses cheveux blonds s'agitaient au rythme de sa danse, ses hanches balançaient tantôt lentement tantôt plus rapidement au son de la musique. Elle échangeait des œillades avec des danseurs subjugués par le talent de la blanche puis semblait repartir dans sa propre bulle, n'autorisant qu'à son corps de s'exprimer. Cette scène était si désirable qu'il n'aurait pu tourner la tête, quand bien même la volonté de l'ignorer était forte. Il continuait de boire, l'alcool détendant enfin ses muscles. C'était une véritable torture tant elle cherchait l'homme en lui et non le policier. Leurs regards se captèrent et ne se lâchèrent plus. Law ne voulait pas perdre la mise, échouer à ce challenge implicite de résister à cette ultime tentative de séduction. L'atmosphère était lourde et pourtant il ne décollait pas de son siège. D'un trait, il avala le reste de sa boisson avant de reposer le verre un peu brutalement sur le comptoir. Il sentait une légère suée naître sur son front et s'autorisa de passer ses doigts dans ses cheveux bruns pour la faire disparaître. « Je crois qu'elle veut que vous la rejoignez, m'sieur. » Se permit le métis qui regardait également son amie sur le côté de la piste. Law revint enfin sur terre, reportant son attention sur le serveur. « Elle sait qu'il est totalement exclus que je participe à tout ça. » Il en profita alors pour tourner complètement le dos à Emily, ayant trouvé la force de se désenvoûter. Il commanda un autre whisky qui fut presque aussitôt dans son verre. Elle ne pouvait pas le laisser ainsi, il en était certain qu'elle ne renoncerait pas. Sauf que c'était à elle de venir jusqu'à lui.
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Posté le Ven 24 Mai - 13:25
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Être en compagnie de l’officier Moore n’était pas le plus horrible des châtiments. Bien au contraire. Emily prenait plaisir à tirer avantage de cette situation pour le moins cocasse afin de, peut-être, s’approcher de la vérité. Il avait su se montrer détestable voire exécrable au cours de leurs différentes entrevues mais ce soir, la jolie blonde découvrait tant bien que mal une toute nouvelle facette de sa personnalité. Il semblait incertain. Nul doute que Lawrence n’était pas habitué à ce rythme effréné et à cette population en partie noire qui paraissait insouciante le temps d’une nuit. Cette ségrégation raciale persistait malgré tout et Emy n’arrivait pas encore à savoir de quel côté de la balance les idéaux du bellâtre penchaient. Était-il pour cette distinction de couleur, cette philosophie d’avant-guerre ? Ou bien, accorderait-il, en supposant qu’il en ait le pouvoir, un nouveau souffle à ces êtres qui aspiraient à être libres et égaux en droit ? Peut-être même qu’il demeurait indifférent à ce sujet d’actualité que les journalistes se donnaient tant de mal à dissimuler. Si toutefois les propagandistes atténuaient leurs en-têtes racistes, un simple regard envers un nord-africain suffisait. Toutefois, Lawrence –en dépit de son avis encore méconnu- s’était frayé à travers la foule, il n’était pas dans son élément. Certes, il ne semblait pas effrayé mais la façon dont il resserrait son étreinte autour de son verre parlait d’elle-même. Son whisky semblait être actuellement son parfait acolyte, le soutien moral dont il avait besoin pour assister à un tel engouement. D’une certaine manière, Emily pouvait comprendre sa retenue. Dans le cas inverse, comment aurait-elle réagi ? La jolie blonde aurait eu beaucoup de mal à assister à une de ces soirées mondaines où les plus honorables et honorés étaient invités. Elle n’était pas de ce milieu et cela paraissait tout bonnement insensé. Ses robes étaient cousues par ses soins dans de vieux tissus ou rideaux ramassés par sa mère. Ses bigoudis n’étaient en fait que de vieux chiffons enroulés autour de sa chacune de ses mèches. Son seul bijou était cette croix qui ornait son cou d’un éclat doré. Non, elle n’était pas de ce monde et ne prétendait pas l’être. Nul doute que ses aspirations seront elles aussi enfermées dans cette caisse en bois où elle résidera pour l’éternité.

La soirée battait son plein : l’alcool coulait à flot, certaines avances devenaient de plus en plus concrètes et les différents chanteurs offraient quelques notes jazzy délicieusement enivrantes. Emily quant à elle avait décidé de promulguer quelques conseils à Lawrence autour d’un verre et de quelques olives. Ses élans de joies furent toutefois rapidement balayés d’un revers de main. Il lui coupa l’herbe sous les pieds en lui communiquant clairement qu’il l’avait entraperçue aux portes du Rockabilly fever bar. Elle se redressa alors lentement sur son tabouret, lui jetant un regard perplexe sans pour autant dissoudre le voile qui abritait ses craintes. Etait-il là pour l’arrêter ? Pendant une fraction de seconde, elle songea à s’enfuir de nouveau afin d’éviter toute conversation redondante. « Vos congénères ? Ah oui, ceux qui m’ont pelotés en me demandant de les payer en nature. Vous avez de drôles de fréquentations signore Moore... A l’avenir, dites-leurs de laisser leur braguette fermée. » D’un air farouche, elle prit une gorgée de son martini comme pour se féliciter de ses propres dires. Pourquoi voyait-il toujours le mal en elle ? Sa condition était si déplorable pour qu’on la traite de fautive constamment ? Désormais sur la défensive, l’Italienne reprit toutefois du poil de la bête lorsqu’elle entendit une de ses musiques préférées. Elle allait enfin pouvoir s’échapper de son quotidien le temps d’une danse, d’une seule et unique danse où elle serait enfin maîtresse de ses mouvements, de son corps, de son être. Sans pour autant oublier sa cible, Emily conseilla au policier de déboutonner un peu sa chemise afin de rentrer un peu plus dans les normes. D’un pas léger et insouciant, elle se dirigea alors vers la piste de danse où le tempo jazzy avait enfin pris possession de sa chair. C’est alors que son regard se braqua vers celui de Lawrence, tel un aimant attiré vers un autre. A cet instant précis, son regard était empli de sous-entendu, d’envie, de curiosité, un cocktail explosif à son insu. Ici, elle se sentait délivrée. Chaque parcelle de son corps était habitée par cette fièvre ambiante, un brasier qui la consumait de l’intérieur. Elle le détestait pour ses arrières pensés mais le désirait pour ce qu’il représentait… Quel étrange sentiment. Sa peau moite réclamait quelque chose de frais et, s’exécutant aussitôt, elle se redirigea de nouveau vers le comptoir. Tentant de dompter sa crinière, elle reprit sa place initiale aux côtés de Lawrence qui avait plongé son regard dans son verre. Pensait-il que ce liquide auburn allait répondre à ses questions ? Elle prit une gorgée de son martini qui adoucit immédiatement son gosier, faisant office de baume réparateur. Une fois qu’elle eut reposé sa coupe, elle déposa négligemment son coude sur le comptoir, appuyant son visage sur sa main. Ses pommettes rosies par la chaleur, elle observa Lawrence d’un œil vif, un petit rictus plissant le coin de ses lèvres. « Si…Monsieur Moore, c’est bien. Mais comment vous vous appelez ? » Son accent Italien fut d’autant plus audible lorsqu’elle fit l’effort de ne pas l’appeler « signore ». Elle était en effet curieuse, quel pouvait être le prénom de cet enquêteur ? Elle avait dû certainement voir furtivement son identité lorsqu’il avait brandit sa plaque mais sa mémoire lui jouait des tours. Emily se hissa alors sur la pointe des pieds afin de prendre une petite boite en métal derrière le bar. Elle laissa celle-ci à proximité puis saisit une cigarette qu’elle alluma à l’aide d’une allumette. Il était temps de se mettre réellement dans l’ambiance grâce à une petite bouffée de tabac. La jolie blonde ne lâchait pas des yeux le visage de Lawrence pour autant. Examinant ses traits, elle tentait désespérément d’y trouver un défaut mais cela semblait peine perdue. S’approchant légèrement de lui, elle posa son menton sur sa paume comme pour lui faire une confession. « Vous êtes conscient que vous allez devoir me faire danser. De grès ou de force. » Ses lèvres se retroussèrent, lui offrant un sourire bourré de malice. Elle taquinait bien sur mais il y avait une part de vérité dans ce qu’elle disait, comme toujours. Intentionnellement, elle baissa son regard vers les deux boutons de sa chemise qui étaient à présent ouverts, laissant entrevoir un fragment de son torse qu’elle devinait au travers de ce tissu noir. Ses yeux émeraudes vinrent, au bout de quelques secondes, se replonger dans ceux de Lawrence, un bleu perçant et pour le moins troublant. Résolue à connaître ses intentions, elle ne comptait pas lâcher prise. Ne l’avait-il pas poussé à bout il y a quelques jours ? Dans ces abîmes, elle pouvait se permettre de bouger les pions de cet échiquier imaginaire comme bon lui semblait. Allait-il opter pour l’offensive ou la défensive ?
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Posté le Mar 28 Mai - 11:37
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Emily & Lawrence.

Lawrence ne tenait pas à ce qu'elle se méprenne sur ses intentions. Le gendarme ne flirtait pas avec le voleur, autrement dit jamais il n'avouerait une attirance quelconque pour cette blonde sulfureuse alors qu'elle était liée à un meurtre. Alors pourquoi s'entêtait-il à la prendre en filature dans des circonstances qui n'aideraient en rien à prouver sa culpabilité ou son innocence ? Souhaitait-il inconsciemment qu'elle ne soit lavée de tout soupçon ? Il se refusait à croire ça et préférait encore jouer le détective intraitable plutôt que d'avouer une faiblesse pour quelqu'un de son rang. Cependant quand Emily relatait ce qu'il lui était arrivé quand des policiers, visiblement en manque de proximité charnelle avec la gente féminine, avaient eu peu de scrupule à la tripoter pour obtenir ce qu'ils voulaient. Il en était à la fois choqué et peu surpris. Beaucoup de plaisanteries sexistes parfois perverses circulaient souvent au commissariat de Los Angeles. C'était un peu le moyen de faire abstraction des horreurs qu'ils voyaient parfois et d'apaiser des frustrations accumulées après des heures improbables de labeur. Cependant, malgré lui, il éprouvait le besoin irrépressible de connaître les identités de ces crétins afin de leur faire passer un mauvais quart d'heure. Il n'en pipa mot à Emily, il mènerait sa propre enquête plus tard sur d'éventuels descentes de boites à jazz... En attendant il avait d'autres chats à fouetter puisque la blonde à la robe rouge l'avait quitté pour rejoindre la piste de danse. Et autant dire qu'elle lui donnait plus de fil à retordre que n'importe quel criminel. Sa façon de bouger, toutes les lumières semblaient converger vers son seul être. Elle s'était éloignée physiquement de lui mais il avait l'unique sensation d'être électrisé par elle comme si elle n'avait jamais quitté son tabouret. Ryan, le serveur, avait bien compris ce qui était en train de se jouer et il n'hésitait pas à narguer Law qui se sentait piégé de toute part. En même temps qui pouvait décemment tourner son regard d'une telle beauté ? C'était connu : les américaines étaient aussi élégantes que terriblement diabolisées. Elles incarnaient Hollywood, la classe du 7è art et des talents artistiques tout comme les rêves les plus inavouables. Pour le coup, le policier ne l'avait jamais trouvé autant américaine qu'à ce moment précis. Son sang italien ajoutait le piment qui attirait tous les afro-américains bien trop libérés pour les femmes blanches toujours en retenue lorsqu'elles foulaient les trottoirs de la ville. Il avait l'impression que les rôles s'étaient inversés, que c'était lui la proie de tout ce manège et il résistait tant bien que mal, choisissant de lui tourner le dos pour mieux se pencher sur le whisky salvateur.

Law eut raison puisqu'elle revint jusqu'à lui, une poignée de minutes plus tard. Une femme avait toujours besoin d'attention, c'était une des règles principales de la société qu'on apprenait très vite dans ce monde. Chaque mot qu'elle prononçait paraissaient délibérément marqué de cet accent à la fois mielleux et venimeux. Emily pouvait parler des heures qu'il lui poserait davantage de questions pour qu'elle parle encore. C'en était tout aussi agaçant... Faisant tourner le glaçon dans son verre, il répondait d'un ton désinvolte : « D'ordinaire mon nom devrait vous suffire. Mais si vous insistez je m'appelle Lawrence. » C'était donnant-donnant, ils connaissaient l'identité de chacun, ils jouaient maintenant avec les mêmes cartes. Du moins c'était ce qu'il pensait. Il but une nouvelle gorgée tandis qu'Emily se servait une nouvelle fois derrière le bar, sortant une cigarette de la petite boite métallisée. Elle l'alluma sans complexe pour souffler une taffe qui s'envola presque volontairement vers Law, lui donnant l'envie de s'en griller une aussi. Il s'était rendu compte trop tard qu'il avait oublié ses propres cigarettes dans la veste qu'il n'avait pas amenée et pour un gros fumeur comme lui c'était un oubli plutôt embarrassant. Emily le réattaqua de front, insistant sur le fait qu'elle allait devoir danser avec lui. Se penchant pour lui prendre la cigarette des mains, il tira longuement dessus avant de souffler sa fumée sur le côté. Elle n'avait pas le même goût que celles qu'il fumait habituellement mais la nicotine suffisait à détendre ses muscles. Il fuma une nouvelle fois tout en faisant face à Emily cette fois-ci. « Apprenez que je déteste danser. Si je viens sur cette piste, je serai aussi immobile que du marbre vous risquez de ne pas en récolter beaucoup d'amusement. » Law était exécrable dès qu'il s'agissait de bouger son corps. La musique adoucissait les mœurs, il pensait personnellement qu'elle endormait les mœurs pour mieux tromper les autres. Il lui tendit enfin sa cigarette pour reprendre son verre. L'ivresse creusait peu à peu son chemin dans l'esprit du trentenaire, atténuant la méfiance qu'il éprouvait envers ce bout de femme mystérieux. Il avait envie de répondre à son défi, de lui montrer qu'il n'était pas si coincé que ça, qu'il pouvait laisser tomber le masque professionnel pour lui révéler l'homme qu'il était. Et pourtant, cette crainte de se faire avoir demeurait toujours et il tenait trop à sa personne pour se permettre de l'exposer ainsi. Néanmoins, Emily finit par se relever de nouveau pour prendre le poignet de Law et l’entraîner au milieu des autres. Les danseurs s'étaient regroupés pour partager, souvent à deux, la nouvelle musique qui retentissait dans la pièce. Personne ne lui prêterait attention c'était certain mais même s'il avait finalement consenti à la suivre, il se contenterait de la regarder de plus près. Le précédent spectacle lui avait plu, il n'y avait pas de mal à en profiter d'une meilleure vue.
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Posté le Jeu 30 Mai - 10:18
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Cette ambiance électrique, presque oppressante était sa seule échappatoire. Emily était faite pour ces arts abstraits, ces perceptions qui habitaient non seulement ses gestes mais également son âme. L’Italienne ne pouvait se contenter d’un simple emploi qui consistait uniquement à répéter les mêmes mouvements continuellement. Elle avait besoin de plus, de bien plus. De liberté. Ce ciel brumeux reflétant ses chagrins les plus enfouis s’éclaircissait lorsqu’elle frôlait quelconque piste de danse. Ainsi, la moindre parcelle de son corps s’animait au son de n’importe quel rythme telle une marionnette reliée à plusieurs fils conducteurs. Elle ne pouvait décrire cette sensation, peut-être n’avait-elle pas un vocabulaire assez étoffé pour étaler ce qu’elle ressentait. Cela aurait été bien trop prétentieux d’utiliser divers mots de la langue de Shakespeare en guise d’explication. Elle préférait ainsi se taire et peut-être passer pour une femme fourbe et dévergondée, trainant dans quelques boites clandestines en guise de reconnaissance, de compassion. Certainement que bon nombre de ses connaissances la pensaient libertine, en quête d’affection pour calmer ses maux. Elle n’était pas en pleine débauche mais se reconnaissait quelque peu en tant qu’écorchée vif. Sa vie n’était qu’un cercle vicieux, un tourbillon infernal où routine et déboires ne faisaient qu’un. Son don pour la peinture était naguère une douce rêverie également. Toutefois, celui-ci s’était converti peu à peu en un châtiment qui visait uniquement à lui rappeler à quel rang elle appartenait. En scrutant Lawrence, elle se trouvait tiraillée entre deux sentiments contradictoires : elle lui en voulait tout comme elle l’enviait. Emily aurait également pu devenir quelqu’un, inspirer le respect et l’admiration…Tout comme lui. Ils auraient pu se rencontrer dans d’autres circonstances, sympathiser, savourer un verre de vin hors de prix et discuter de la beauté du monde tout comme de ses failles. Il n’en n’était rien. La jolie blonde se sentait épiée, réduite au statut de fugitive au travers des deux lapis-lazulis de l’enquêteur. Intérieurement, elle hurlait. Elle avait tellement envie de lui dire que cette blonde sulfureuse sur la piste de danse n’était pas son réel reflet, qu’il s’agissait là d’une image on ne peut plus factice. Elle voulait être quelqu’un, elle en avait les capacités. Emily avait uniquement besoin d’un coup de pouce, d’une bonne étoile qui veillerait sur elle et la dirigerait enfin vers le droit chemin. Sa destinée.

Curieuse, Emy voulut connaître le prénom du policier. Elle avait besoin de s’assurer que ces traits si harmonieux qui lui faisaient face n’étaient pas seulement le fruit de son imagination débordante. Son charisme pouvait être qualifié d’arme fatale, aussi puissant qu’un révolver brandi face à vous. Toutefois, il se renfermait derrière une carapace, derrière une chemise trop bien repassée pour un homme seul ou encore derrière une coiffure minutieusement élaborée. Sa remarque lui fit esquisser un sourire, fixant ce glaçon qui tournoyait dans une danse effréné. Ce glaçon qui allait sous peu frôler ses lèvres. « Lawrence…Oui, Lawrence est un prénom qui vous va à ravir. » Elle fit torsader son prénom sur sa langue comme si elle goutait pour la première fois à un morceau de gâteau pour le moins délicieux. Bien sur, il ne pouvait avoir qu’un prénom fidèle à son image. Afin de distraire son esprit, Emily alluma une cigarette, s’embaumant intérieurement d’une fumée blanche qu’elle relâcha en direction de Lawrence. Faisant tomber la cendre dans un petit cendrier prévu à cet effet, elle prit soin d’introduire une nouvelle tentative d’approche. Il sembla réceptif et, pour cause, il prit le petit rouleau de tabac de ses doigts pour le porter à sa bouche. Une vague de chaleur encercla son estomac et paralysa sa colonne vertébrale. Cet instant aurait-il pu être plus émoustillant ? Inconsciemment, ses deux émeraudes scrutèrent ses lèvres parfaitement dessinées entourant sa cigarette, un spectacle dont elle ne pouvait se lasser. Le policier finit cependant par lui rendre et elle la porta directement à sa bouche, ne pouvant retenir un petit rire face à sa réaction. Piètre danseur hein ? Saisissant l’occasion, elle prit son verre de martini et le but d’un trait comme si son existence en dépendait. Ainsi, la jolie blonde se remit sur pieds, alliant ses forces pour ne pas tituber et saisit son poignet de ses doigts fins. Une fois qu’elle eut accaparé son attention, elle se pencha vers lui jusqu'à ce qu’elle puisse sentir son souffle chaud contre sa peau. « Apprenez que je peux très facilement bouger pour deux… » Sa voix se voulait enchanteresse et pour cause, elle avait fait exprès de glisser une petite allusion derrière ses dires. Leur partie incandescente arrivait à son apogée pour le plus grand plaisir de l’Italienne qui espérait toucher son but. L’attirant vers la piste de danse, il demeura de cire lorsqu’elle détacha son emprise de lui. Les faibles éclairages le seyaient à merveille, à en faire pâlir un régiment d’Apollons. Emily quant à elle se trémoussait presque timidement sous l’œil agile de Lawrence. Une fois de plus, son regard était plongé dans le sien, s’entourant d’une bulle imaginaire où elle pourrait user de ses charmes à bon compte. Elle se sentait bouillir de l’intérieur, fiévreuse et réceptive à chaque note qui résonnait dans cette enceinte. Impossible de se détourner de lui, bien au contraire. Emily avait besoin de réduire cette distance entre eux, distance qui était déjà bien amoindrie mais qui demeurait insuffisante. Elle se sentait comme un volcan près à faire éruption et, n’écoutant plus sa conscience qui criait au sacrilège, elle se lança. Empoignant sa nuque de sa main libre, elle déposa un baiser ardent sur les lèvres de Lawrence, un baiser dépourvu de toute retenue. L’Italienne ne pouvait plus s’arrêter et resserra d’autant plus cette étreinte. Cela semblait presque surréaliste et, pour cause, ça l’était. Lorsqu’elle sentit une main sur son épaule, elle revint doucement sur terre, se rendant compte que l’alcool avait considérablement étendu son imagination. « Giulia, t’ain, j’ai échappé aux poulets d’justesse. Tu m’présentes vite à ce beau mec et j’monte sur scène.» Alice. La jolie blonde du reprendre rapidement ses esprits et jeta un regard au policier puis à son amie nord-africaine. Elle prit une taffe et s’adressa à elle d’une voix quelque peu lointaine. « Je te présente Lawrence Moore, l’enquêteur dont je t’ai parlé. Lawrence, voici Alice, de mes amies. » La jeune femme en question se mit à rire de sa maladresse et scruta le policier de haut en bas comme pour lui attribuer une note générale. « Tu tapes dans le haut de gamme dis moi. J’reviens, j’vais faire chauffer un peu ma voix.» A ces mots, elle s’éloigna rapidement sans cesser ses pouffements incessants qui la caractérisaient à merveille. Emily ne put retenir un sourire et se retourna vers le policier sans pour autant affronter son regard pour la première fois depuis le début de leurs ébats. Pourquoi avait-elle soudain imaginé embrasser cet homme qu'elle était censé haïr ? Était-ce l'alcool ou bien son inconscient qui lui jouait de tels tours ?
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Posté le Ven 31 Mai - 20:48
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Emily & Lawrence.

Lawrence, un prénom qui lui allait à ravir... Lui-même avait du mal à croire que le prénom que sa mère lui avait choisi à la naissance avait été marque de sa destinée. Par un quelconque miracle avait-elle su qu'il finirait dans les rangs militaires puis des forces de l'ordre. Était-ce ce qu'ils avaient voulu de lui à peine venu au monde ? Il pensait plutôt à cette fatalité qui dès son adolescence l'avait éloigné de sa passion innée pour l'écriture de fictions théâtrales puis cinématographiques. On l'avait laissé trop longtemps vaquer à ses activités intellectuelles et artistiques pour qu'on ne l'en prive pas brutalement plus tard. Il se souvenait enfant quand sa mère l'emmenait au théâtre pour une soirée, assister à des représentations classiques de Shakespeare ou d'autres écrivains britanniques. Il se remémorait bien de l’œil peu approbateur du paternel qui préférait plutôt mettre le nez dans les comptes de son entreprise au lieu de les accompagner dans des distractions futiles. Aussi loin qu'il s'en souvenait, Eugene Sr n'avait jamais été un homme très passionné, très détendu. Il n'avait vécu que pour son lègue professionnelle, dans l'unique but de satisfaire sa famille de tout besoin. Parfois il s'en souvenait comme d'un bon père aimant, parfois sévère mais jamais injuste. La seule erreur qu'il ait jamais commise, Law ne le lui avait jamais pardonné et encore aujourd'hui il n'avait pas trouvé le courage de se traîner jusqu'à sa tombe pour accorder son pardon. Il s'était servi de la carrière militaire qu'on lui avait imposée pour fuir le New-York natal. Aujourd'hui policier émérite, il espérait alors que son surnom puisait un peu le soupçon de courage qu'il pensait bien dissimulé derrière ses peurs. Oui Lawrence lui allait à ravir, il était comme les lois de cet univers. Implacable, peut-être intimidant et qu'on oubliait rarement. Et pourtant il était si facile de marcher dessus et de renier toute l'autorité qu'elles pensaient asseoir sur les badauds de ce monde. Toutes ses pérégrinations philosophiques trouvaient souvent chemin jusqu'à son esprit pour peu qu'on le délaisse un instant. Il s'était perdu dans la fumée qu'il venait de souffler, la cigarette qu'il avait piqué à la pomme tentatrice toujours dans la main. Il haussait les épaules, visiblement indifférent à la réplique d'Emily, même s'il aurait pu débattre sur son mérite de porter ce prénom durant des heures entières.

Law s'était replongé dans le regard défiant de la blonde, davantage intéressante que ses propres pensées. Elle songeait à le faire danser, à le tirer de cette catatonie et de ce flegme qui en agaçaient plus d'un. Elle qui faisait ressortir ce côté diabolique et inhabituel semblait s'être mise en tête d'être son guide dans ce lieu de libertés illimitées. Jamais il n'aurait posé les pieds là-dedans sans qu'elle ne l'incite tacitement en fuyant félinement la représentation malsaine de la justice. Il ne savait pas s'il regrettait ou non de perdre son temps ici puisqu'elle parvenait à occuper toutes ses pensées jusqu'à en oublier ses démons. Un prodige auquel même de longues nuits de sommeil n'étaient pas venus à bout. Rien que pour cette raison, il ne décollait pas de son siège, attendant fermement qu'elle ne l'y oblige. Quand Emily clamait pouvoir danser pour deux, il ne put exprimer sa surprise que d'un haussement de sourcil évocateur. Peut-être que le whisky aidait mais il avait l'impression de distinguer des sous-entendus tout aussi agréables qu'étonnamment culottés. Sur le moment, il se surprit à imaginer l'exacte illustration de ses affirmations si bien qu'il ne se sentit pas réellement de résister lorsqu'elle l’entraîna sur la piste de danse. Son corps suivait le mouvement, presque absent. En moins de temps qu'il ne fallut, il se retrouva parmi les autres clients qui dansaient les uns contre les autres sans se préoccuper de l'intrus qui venait de faire un pas sur leur territoire intime. A nouveau, les hanches d'Emily se joignirent à la mélodie de la musique qui tambourinait toujours les oreilles de l'assemblée. Leur balancement était plus discret comme si la proximité de Law apaisait ses ardeurs. Il n'avait pas de mal à l'imaginer danser contre un de ses éphèbes métis qui ne craignaient pas de coller leur corps en sueur contre ceux de leurs partenaires. Cependant, elle était tombée sur le mauvais cheval, il demeurait immobile, glissant même ses mains dans ses poches pour s'empêcher de ressentir le rythme de la musique. Ses yeux bleus absorbaient chacun des gestes d'Emily à croire qu'il attendait quelque chose qu'il ignorait lui-même. Malgré lui, il ressentait cette attraction qu'il cherchait désespérément chez les jeunes femmes mondaines. Elle avait l'élégance, savait mettre en valeur les atouts et diriger toutes les attentions vers elles. Maintes fois il leur avait succombé mais il n'avait jamais trouvé cette étincelle particulière qui lui donnait envie d'aller plus loin que la simple connexion charnelle d'une unique nuit. Enviait-il Emily ? La désirait-il ? C'était une délicate interrogation à laquelle il se refusait de répondre. N'était-elle pas la pauvre femme de chambre qu'il accusait quelques jours plus tôt d'être l'auteur d'un meurtre ? Alors qu'il s'efforçait de sortir de cette emprise, une jolie femme aborda soudainement Emily. Elle était d'origine afro-américaine mais il était impossible de ne pas remarquer ses yeux clairs et sa bouche pulpeuse qui s'agitait en un flot de paroles succinctes. Sa langue était déjà bien déliée et alors qu'elle caractérisait ses propres collègues comme des ''poulets'', Law ne put cacher un sourire hilare. L'appellation n'était pas loin de la vérité : ils caquetaient toute la journée pour passer le temps et les ailes de poulet étaient souvent des alternatives appétissantes pour gagner du temps au déjeuner. « Enchantée, mademoiselle. » Dit-il en sortant son plus beau sourire charmeur. Il fallait dire que les pays du sud de la Méditerranée avait bien des avantages jusqu'ici inconnus... Tandis que ladite Alice disparaissait dans les coulisses du bar, Law se retourna vers Emily. C'était la première fois de la soirée qu'elle n'osait affronter son regard, était-elle gênée de l'interruption incongrue de son amie ? S'appuyant contre un pilier porteur à quelques mètres de lui, il croisa les bras avant de dire, l'air taquin : « Il faut me présenter plus souvent vos amies, Miss Mitchell. Le seul crime pour lequel je l'accuserais elle c'est d'avoir des yeux d'un cristal limpide. » Avec un sourire en coin, il affrontait fièrement Emily. S'il avait l'occasion de retrouver le dessus ne serait-ce qu'une poignée de minutes, il était prêt à tout pour ça. Une légère sueur perlait sur son front, l'obligeant de temps à autre à remettre ses cheveux en arrière. Il avait chaud et bientôt il dut retrousser les manches de sa chemise jusqu'à son coude. Tout en restant le dos contre le pilier, Law bougea faiblement les hanches de gauche à droite comme s'il battait la mesure : « Alors, dansez pour deux, je vous regarde. Ca peut peut-être alléger votre dossier... »
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Posté le Lun 3 Juin - 9:35
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Brouiller les pistes était un art qu’Emily maniait à la perfection. Parfois fourbe dans sa manière d’agir, elle se délectait des regards interrogateurs à son égard. Nul doute qu’elle aimait surprendre alliant attitudes allusives et élocutions tranchantes. On la trouvait souvent lunatique : tantôt séductrice tantôt perméable à toute approche. Contre son gré, la belle Italienne ne pouvait s’empêcher de brouiller les pistes afin de toucher son objectif du doigt. A défaut de ne pas réaliser ses rêves, elle se contentait d’atteindre quelques buts fictifs en guise de reconnaissance. Cela pouvait paraître enfantin à souhait mais qu’importe, jusqu’à présent, ce don ne lui avait jamais fait faux bon. Ce soir-là, Emily avait décidé d’exploiter les limites de Lawrence, usant de ses charmes mais aussi de sa parole de velours afin d’arriver à ses fins. L’enquêteur, en dépit du fait qu’il l’insupportait de part son attitude passée, l’intriguait inéluctablement. Cette aura qui l’entourait avait une saveur particulière : un mélange acide mais parsemé de quelques notes plus sucrées. C’était indéniable, cette alliance unique suffisait à l’éblouir. Son self-control était déconcertant, son assurance déstabilisante et son charisme tout bonnement magnétique. Il était magnétique. La moindre parcelle de son corps était électrifiée par sa simple présence. Peut-être que l’alcool y était pour beaucoup ou encore l’ambiance pour le moins propice à quelques échanges langoureux. Malgré tout, malgré ses réticences, la jolie blonde ne pouvait nier ce semblant d’attirante envers lui. Quelle femme normalement constituée pouvait résister à son charme ? Toutefois, il avait eu le toupet de la pousser à bout, de la brusquer afin d’espérer un quelconque aveu de sa part. Non, elle ne pouvait se faire à l’idée d’être un tantinet séduite par lui. Son whisky bien entamé, elle pouvait encore percevoir cet œil réticent, ce regard accusateur. Il restait aux aguets, visiblement peu confiant, désirant élucider ce meurtre à tout prix. Ces yeux, d’un bleu distinct, étaient accablants lorsqu’il déniait les poser sur elle. Peut-être devait-elle se faire à l’idée de laisser courir… Non inconcevable. Elle fut soudain brusquée par l’envie de continuer ce petit jeu et entraina Lawrence sur la piste de danse. Il était temps de prendre le taureau par les cornes.

Emily fut très vite interrompue dans ses rêveries pour le moins charnelles et, pour cause, sa très chère amie Alice fit irruption. D’un air enjoué et empli, elle scruta Lawrence de son regard éclatant comme pour approuver le choix d’Emily. Alice était une jeune femme métisse de toute beauté. Ses traits étaient certes plus grossiers que ceux de la belle Italienne mais qu’importe, elle représentait ce que tout homme pouvait désirer. Des formes harmonieuses, un regard époustouflant, une chevelure ébène et un rire on ne peut plus communicatif. Toutefois, elle savait également se montrer à l’écoute et, de ce fait, la jolie blonde n’avait pas mit longtemps avant de lui révéler son secret inavouable. Combien de fois Alice avait-elle voulu exposer ses peintures au fin fond de leurs boites à jazz favorites ? Il n’en n’était rien. Emily était catégorique à ce sujet même si elle soupçonnait son amie quant à quelques dissimulations à son égard. La jeune femme fut soudain mal à l’aise lorsqu’elle entendit la remarque de la jeune métisse à l’égard des policiers. Pourtant – et à sa grande surprise -, Lawrence fut on ne peut plus cordial envers la chanteuse, lui offrant par-dessus tout un sourire chaleureux et cruellement plaisant. L’Italienne dût se retenir de toutes ses forces pour ne pas fendre sa bouche en deux : à quoi jouait-il ? Elle se contenta d’arquer un sourcil et, aussitôt qu’elle fut arrivée, Alice s’éclipsa afin de préparer sa montée sur scène. L’enquêteur ne tarda pas à en rajouter une couche supplémentaire, ne cachant pas son attrait naissant pour la jeune femme. Emily ne souleva pas bien qu’elle fut délestée sur un point : l’enquête semblait être toujours au centre des discussions. C’est alors qu’il s’appuya contre un pilier, dénouant les boutons de ses manches afin de les soulever quelque peu. Par la suite – et ce fut le comble de tout -, il se mit à bouger subtilement son bassin au rythme du guitariste. Emily ne put s’empêcher de glisser son regard quelques secondes vers cette partie de son corps et, mordillant l’intérieur de sa joue, ses idées fusèrent à une vitesse fulgurante. Pouvait-il être plus captivant qu’à cet instant précis ? Emily sentit doucement quelques bouffées de chaleurs revêtir son décolleté et, bien volontiers, elle se mit à rire. Prenant le tissu rouge entre ses mains, elle fit virevolter sa robe, se déhanchant de nouveau en direction de Lawrence. « Pensez-vous réellement que mon dossier a besoin d’être allégé signore Moore ? » Sa voix était semblable à un chuchotis et, alors qu’elle voulut danser sur ce swing entraînant, la musique prit soudain un tout nouveau tournant. Alice. Sa voix roque et écorchée raisonna comme une prière tout droit parvenue de l’au-delà. Emily jeta alors un oeil à son amie puis reposa ses deux émeraudes vers Lawrence. « Cela ne pouvait pas mieux tomber. » D’un regard éloquent, Emily entoura de ses doigts fins le poignet de Lawrence qui était fourré dans sa poche et l’attira vers elle. Dès lors, elle prit sa main droite et plaça celle-ci au creux de son dos, maintenant ce lien grâce à sa propre paume. Sans pour autant détacher ses yeux des siens, elle prit ensuite sa main gauche dans la sienne et se mit à onduler doucement ses hanches sur le bon tempo. « Vous savez Lawrence, danser pour deux n’est pas une tâche facile. Certains aiment les rythmes lents, délicats, langoureux… » Connaissant cette musique par cœur, l’Italienne retira sa main qui était posée sur celle de Lawrence au préalable et, traçant un chemin imaginaire le long de son bras, elle la déposa délicatement sur son épaule. Elle sentit alors son rythme cardiaque s’accélérer au même moment où la mélodie devint plus prenante. « D’autres préfèrent les rythmes plus… ardents. Une étreinte plus marquée. Le genre de rythme qui vous prend dans son ensemble. » Ses paroles étaient gorgées de sous-entendus en tout genre, peut-être que son martini était la source de ces allusions. Peut-être pas. Pour illustrer ses paroles, Emily se servit de sa main gauche pour guider Lawrence. Grâce à la simple pression de ses doigts, elle put lui faire faire quelques pas : en avant, en arrière, à gauche, à droite. La jolie blonde ne put s’empêcher d’esquisser un sourire espiègle et, se faisant tourner toute seule grâce à la main de Lawrence, elle rompit cette étreinte. « Rhum ou whisky ? » dit-elle comme si rien n’était même si, intérieurement, elle rugissait. Sans aucun doute, un énième verre était indispensable.
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Posté le Mer 5 Juin - 19:38
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Emily & Lawrence.

Lawrence devait avouer qu'il avait pu trouver de quoi lui plaire chez l'amie d'Emily qui s'était frayée un chemin jusqu'à eux le temps d'un rapide échange. Il ne s'était jamais penché sur cette culture étrange et bien différente des américains ou des européens. Beaucoup d'entre eux avaient la même religion, s'étaient bâtis des églises de fortune pour pouvoir vouer leur propre dévotion puisqu'ils n'étaient pas acceptés parmi les blancs dans les établissements publics. Il en était de même pour les bars à jazz : ceux destinés à la clientèle blanche apparaissaient maintenant si coincés, si réglementés. Quelques mêmes chansons étaient parfois joués par les musiciens sur la scène mais personne ne se mêlait aux autres. Il y avait les banquettes avec les tables, bien rangées sur le côté pour les personnes qui souhaitaient demeurer assis avec leurs verres. Une piste de danse avait été spécialement aménagée au milieu de la salle pour quand était venu le temps de faire quelques pas. Cependant on retrouvait toujours les chorégraphies des danses de salon, des pas identiques et souvent effectués en couple. Ici, le policier avait déjà aperçu des gens danser à plusieurs, se partageant les partenaires et oubliant tout règle de danse. Cette ambiance, il s'y était rapidement acclimaté même si elle lui restait encore étrangère. Il ne dépréciait pas cette absence de règles de conduite et de lois, donnant tout le loisir aux consommateurs du bar de jouir de l'établissement comme bon leur semblait. L'officier en oubliait même de s'interroger sur les autorisations de vendre de l'alcool. Ils ne craignaient pas ce qui les attendait dehors parce qu'ils paraissaient tous avoir laissé leurs problèmes devant la vieille porte d'entrée. Il pouvait comprendre à présent pourquoi Emily passait du temps ici, s'était fait quelques amis. La fougue italienne s'alliait plutôt bien avec ce genre d'atmosphère aussi fumeuse que mystique. Les femmes étaient-elles aussi libérées que laissait suggérer leur environnement ? Il aurait aimé pouvoir apporter des éléments de réponse mais Alice avait filé rapidement, visiblement attendue prochainement sur scène. Law en avait profité pour aguicher un peu plus la curiosité de la blonde, la piquant à un endroit qui n'était pas insensible. Il se montrait moins réservé, l'alcool ayant fait le chemin jusqu'à son inhibition. Il se permit même quelques mouvements du bassin pour inciter Emily à danser. En fait, il avait encore envie de l'admirer sans toutefois la rejoindre. La femme de chambre, qui d'ailleurs s'était faite totalement oubliée au profit de la femme tout court, ripostait une nouvelle fois au quart de tour. C'était ça qu'il aimait chez elle : qu'elle se défende, qu'elle mette toute son énergie à lui résister, lui le grand représentant de la justice. « Vous n'imaginez même pas combien il est lourd jusqu'ici. » Et bien sûr il ne parlait pas que de sa prétendue culpabilité de meurtre qu'il avait totalement oublié.

Une voix à la fois féminine et éraillé s'éleva dans la salle, découvrant la jolie Alice en tant que chanteuse. Elle avait fermé les yeux, portée par son interprétation et ne les rouvrait que pour jeter des coups d’œil avisés à son audience. Etait-elle de mèche avec son amie Emily qui saisit le moment opportun où celui-ci se présentait. Avant qu'il ne puisse protester, elle s'était emparé de ses mains pour les placer là où il fallait pour une danse dans les règles de l'art. Hagard, il se laissa faire comme un enfant à qui on apprenait le savoir-vivre. L'une de ses mains se glissa près de ses reins – ce qui n'était pas pour lui déplaire – tandis que l'autre restait fermement dans sa main à elle. Elle commença alors à remuer sur le rythme de la musique, exécutant des pas plutôt simples. Law l'observa quelques secondes sans bouger, incapable de la suivre. Sa mère lui avait toujours dit qu'il avait deux pieds gauches c'est pourquoi il avait rapidement abandonné l'idée de savoir danser un jour. Il ne pensait pas en avoir besoin à vrai dire. Emily s'était lancé dans un discours plutôt obscure alors que le policier se concentrait pour faire suivre ses pas maladroits. Quelques regards curieux s'étaient posés sur eux. Après tout ils étaient presque le seul couple blanc à être parmi les autres danseurs. D'autant plus que sa robe rouge sang comme son propre teint plutôt clair ne passaient pas inaperçus. Elle évoquait les différents tempos qui pouvaient habiter une musique, qui pouvaient guider de tels pas. Il n'avait pas vraiment idée de ce à quoi elle faisait réellement référence mais il était totalement absorbé par ses paroles. A vrai dire, elle pourrait l'écarter de nouveau qu'il n'aurait encore de yeux que pour elle. C'était un sentiment étrange qu'il désirait combattre ardemment mais contre lequel il se sentait impuissant. Son cœur battait la chamade sous la chaleur de la pièce, la cadence de la mélodie et sous sa concentration extrême. On aurait presque dit un élève assidu qui souhaitait impressionner sa maîtresse alors qu'il se savait nul en la matière. La main qu'elle avait posée sur son épaule le guidait lentement et Law avait l'impression qu'ils parvenaient parfois à une harmonie étonnante. La tête rivée sur leurs pieds, il resserra alors légèrement l'étreinte en exerçant une faible pression dans le creux de son dos. Pourtant, lorsqu'il décida à relever son visage d'abord sur Alice qui continuait de chanter puis sur Emily, cette dernière venait de se faire virevolter sur place avant de lâcher sa main. Il fallut un moment à Lawrence pour reprendre ses esprits avant de lui répondre d'une voix lointaine : « Whisky... » Néanmoins avant qu'elle ne s'échappe vers le bar, il recula de quelques pas après avoir lancé : « Ne bougez pas. » Il la planta sur la piste et retrouva un peu d'air frais près du comptoir. Expirant un long souffle de soulagement, il commanda alors un whisky pour lui et un rhum pour elle. Sans savoir pourquoi, il l'imaginait plutôt rhum. Quand il obtint les deux verres, il s'empressa de fendre la foule pour la rejoindre, la trouvant un peu écartée des autres. Il lui tendit son verre, essoufflé : « J'ai osé penser que ça serait le rhum pour vous. » Il avait chaud. Il crevait de chaud. Law tenta plusieurs gorgées de whisky dans l'espoir de se désaltérer mais ça alimentait plutôt sa soif. Le lendemain allait être dur, c'était certain. Il releva ses yeux bleus vers Alice qui achevait sa chanson. Sa voix était divine, il n'était pas étonné d'entendre des applaudissements et quelques sifflements de la gente masculine satisfaits de sa prestation. « Elle a du succès votre amie. » Dit-il en reportant son attention sur Emily. « Je suis sûr que vous êtes moins bonne chanteuse que vous ne savez danser. » Inconsciemment, il avait appuyé sa main sur le mur juste derrière l'italienne et devait se pencher vers elle pour espérer qu'elle ne l'entende. Il la provoquait toujours, attisant la jalousie féminine qui sommeillait en elle. En général, ça fonctionnait toujours, elle devait payer de cet affront. Lui sur une piste c'était un piètre spectacle.
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Posté le Ven 7 Juin - 14:26
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Cet épais et large nuage de fumé abritait bon nombre d’interdits. Lawrence goutait – semblait-il – pour la première fois au goût du péché, troquant son uniforme d’enquêteur contre un habit plus adéquat. Alerte, il avait été réticent au tout début, trouvant repos sur un vieux tabouret de cuir vêtu. Il n’avait pas tardé à se délecter d’un verre de whisky, ne voulant se mêler à cette ambiance conviviale sous aucun prétexte. Fort heureusement, il s’était petit à petit acclimaté à ce climat tropical, savourant les délices d’une musique jazzy aux côtés de la belle Italienne. Emily ne voyait pas encore clair dans son jeu et, pour cause, elle avait opté pour l’offensive, usant de quelques paroles enchanteresses et de plusieurs gestes dûment réfléchis. Pourtant pas dupe, la jolie blonde se doutait bien que la présence de Lawrence dans cette boite clandestine n’était que le fruit du hasard. Un hasard bien joueur au vu de leur précédente entrevue. Il avait certainement décidé de saisir l’occasion afin d’observer la jeune femme dans un tout autre contexte : le sien. Les minutes défilaient à une vitesse fulgurante et, même si cette simple idée l’insupportait, elle se surprenait à apprécier la compagnie du policier. Il se prêtait à son jeu, n’hésitant pas à lui lancer quelques vannes en réponse aux siennes. Cette répartie l’amusait beaucoup et Lawrence semblait tout autant réceptif bien qu’encore hermétique. Son self-control était tout bonnement déconcertant, Emily en était presque ébahie. L’Italienne, malgré ses efforts faramineux, avait beaucoup de mal à contenir ses émotions, positives ou négatives soient-elles. C’était inné en sa personne et lutter contre ce trait de caractère était une tâche pour le moins ardue. Electron libre, elle naviguait entre divers horizons, tous plus différents les uns que les autres. Quand bien même elle resterait coincée dans une cage dorée, elle conserverait inéluctablement cette liberté d’expression qui la caractérisait. Toutefois, elle essayait tant bien que mal de retenir ce trop plein d’énergie avec Lawrence. Il n’attendait visiblement que ça mais Emy ne comptait pas lui donner trop vite satisfaction. Par ailleurs, sa remarque sur son soi-disant dossier excessivement lourd la fit doucement sourire. Venait-elle de percevoir à son tour quelconque sous-entendu ?

Emily saisit l’occasion de partager une danse avec l’enquêteur lorsqu’Alice entra sur scène. Un silence de cathédrale régnait, laissant place au merveilleux timbre de voix de la métisse, prodigieux et singulier. Les hommes s’avéraient fascinés par ce qu’elle émanait, véritable sirène dominant un royaume entier de pêcheurs. Malgré tout, les corps se lièrent peu à peu en binôme, partageant une étreinte plus douce, savourant chaque mouvement comme pour immortaliser cet instant. L’Italienne ne fut pas l’exception à la règle, ne tardant pas à saisir les deux mains de Lawrence afin de les placer minutieusement sur son corps. Lentement, ses membres s’animèrent peu à peu sous les doigts de l’enquêteur. Le rythme était lent mais marqué, suave mais lourd, sensuel mais lacéré. La jolie blonde bénissait le tissu rouge qui la recouvrait, sentant sa peau s’éveiller au contact du policier. Berçant ses gestes de paroles évocatrices, elle paraissait plongée dans un tout autre monde, un univers où eux seuls monopolisaient la pièce. Il était tout bonnement captivant. Emily fut amusée de constater que Law se prêtait à ce petit jeu en suivant ses pas. Obnubilé par le plancher, on aurait pu croire qu’il vérifiait l’exactitude de ses mouvements comme pour juger que tout cela était bien réel. Dès lors, elle sentit une pression au creux de son dos et, contre son gré, elle se vit dans l’obligation de rompre cette étreinte pour ne pas céder à toute tentation. L’Italienne avait désespérément besoin d’oxygène, d’une avalanche d’eau fraiche ou d’un alcool fort afin de calmer un brin ses ardeurs. Ainsi, elle décida de déguerpir au plus vite mais, contre toute attente, Lawrence se porta volontaire. Emily se contenta d’acquiescer. Etait-elle en train de se prendre à son propre jeu ? Impossible, elle détestait cet homme, elle se devait de le détester pour tout ce qu’il représentait. Aussitôt, elle trouva réconfort contre un mur en béton, la fraicheur de celui-ci apaisant sa peau calcinée. Elle ferma ses paupières quelques instants, se coupant du monde et tentant désespérément de calmer ce feu qui vagabondait en elle. Le policier fit apparition quelques minutes plus tard, lui tendant un verre de rhum qu’il avait jugé bon de choisir. Sans préambule, la jolie blonde but une grosse gorgée de cet élixir d’un trait et toisa de nouveau son partenaire. « Vous avez raison, il faut oser parfois. Il y a un proverbe italien qui dit : Meglio vivere un giorno da leone che cento anni da pecora… Mieux vaut vivre un jour comme un lion que cent ans comme un mouton. » Son regard se voulait aiguisé et, pour cause, la belle accordait une certaine importance aux mots qu’elle venait de prononcer. Elle aurait voulu se les approprier, graver chacune de ces lettres au fin fond de son organisme mais c’était impensable, irrationnel. Mordillant le rebord de son verre d’un air songeur, elle fut toutefois ranimée par les applaudissements à l’égard de son amie. Emily se joignit bien volontiers aux autres, esquissant un sourire étincelant. Aussitôt, une nouvelle musique se mit à retentir : un swing on ne peut plus entrainant et dynamique. A contrario, le temps semblait s’être soudain arrêté aux yeux de l’Italienne. Afin d’accaparer son attention, Lawrence s’était volontairement approché d’elle, posant sa main à quelques centimètres de son visage. Inconsciemment, la blonde se colla d’avantage contre le béton, appréciant cette fraicheur sédative entre ses deux omoplates. Bon sang, son visage n’avait jamais paru aussi attrayant qu’à cet instant précis. Le regard d’Emy serpentait entre ce faible espace qui séparait leurs deux corps et ses lèvres qui dégageaient un magnétisme déboussolant. Une avalanche de glaçons aurait bien pu s’abattre sur eux qu’elle s’en serait à peine aperçue. Pourtant, la blonde se contenta d’esquisser un petit rictus. « Je ne vais tenir compte que de votre compliment et vous en remercie. » dit-elle d’un ton espiègle sans pour autant détacher son regard du sien. Ne pouvant résister à ce nouveau tempo, elle bougea ses genoux au rythme de la musique, frôlant par la même occasion ceux de Lawrence à chaque battement. Qu’importe, elle continuerait ce petit jeu malgré tout tant qu’elle n’en n’aurait pas le cœur net. Emily se redressa, profitant de s’approcher un tantinet plus de l’enquêteur. « Vous savez Lawrence, boire de l’alcool le ventre vide ce n’est pas conseillé. Cela peut vous faire faire certaines choses… » L’Italienne n’eut pas le temps de finir sa phrase et, pour cause, Alice refit irruption. Visiblement enthousiaste, elle lança d’un ton gorgé d’ironie : « Giulia, arrête de trainer avec les condés ou alors, il y a un cagibi confortable derrière le bar. » La jolie blonde n’avait pas encore relâché son emprise de Lawrence, profitant de ces derniers instants pour scruter son visage en détail. C’est au bout de quelques secondes qu’elle se mit à rire à la remarque de son amie qui appuya négligemment son coude contre le mur. « Alors, vous avez aimé ? » Emily acquiesça à sa remarque bien qu’elle comprit très vite que la métisse attendait avant tout l’avis du policier. Elle s’écarta quelque peu pour que la chanteuse puisse à son tour profiter de la présence de l’enquêteur. Par la suite, elle s’éclipsa rapidement vers le bar afin de piocher quelques olives puis s’assit sur un tabouret face à la piste de danse. Cette once d’accalmie n’était pas pour lui déplaire et atténuerait très certainement ce brasier qui sillonnait inlassablement au travers de son être.
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Posté le Lun 10 Juin - 19:48
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Emily & Lawrence.

Lawrence ne saurait l'expliquer. D'ordinaire l'alcool apaisait un peu ses tendances farouches mais il fallait croire que d'autres éléments mystiques s'ajoutaient à l'équation. Il savait qu'il ne pourrait tarder, qu'il ne pourrait pas demeurer ici toute la nuit dans cet endroit qui révélait une autre facette de lui. Il se refusait à croire que c'était la présence de l'italienne qui le tirait un peu de sa paranoïa, lui faisant goûter à des arômes d'interdits et de chaleur. Le sentiment de confort et de sérénité était encore bien lointain mais il ne se sentait pas à part de la communauté comme trop souvent lors de soirées bien encadrés par ce monde mondain. Il n'était plus obligé de sourire quand la situation l'exigeait – la venue d'un important personnage de Los Angeles ou l'acclamation d'un spectacle reconnu mais on ne peut plus barbant. Les autres se moquaient de savoir s'il était avenant ou antipathique, ils avaient bien d'autres occupations agréables à vaquer. S'il n'appréciait pas la musique, rien ne l'empêchait de se réfugier au comptoir du bar plutôt que de devoir féliciter un musicien qui n'avait même pas effleuré la sensibilité artistique du policier. Tandis qu'Alice avait exécuté sa performance, l'homme avait cru remarquer un léger rapprochement entre la supposée suspecte et lui, le représentant des forces de l'ordre. Il mettait tout ça sur le compte de l'atmosphère qui était déjà propice à la proximité comme en témoignaient les quelques paires qui s'étaient formées au fil de la soirée. Peut-être que la voix de la chanteuse métisse avait volontairement adouci ses mœurs et envoûté ses réserves. Peut-être les deux amies étaient-elles de mèche et trempaient dans des pratiques obscures ? Son esprit trouvait mille hypothèses, des plus banales aux plus farfelus tant il ne se reconnaissait pas dans ses actes ? Law avait préféré fuir, prétextant rendre service en allant chercher les rafraîchissements lui-même. Il avait fait le choix pour Emily puisqu'il avait oublié de lui demander auparavant. Il se doutait que s’enivrer un peu plus était proscrit surtout qu'il en oubliait son devoir professionnel. Il n'avait plus aucun discernement et plus la soirée s'écoulait, plus il lui était impossible de savoir si sa venue ici avait été utile pour sa soit-disant enquête. Mais au final, était-il vraiment là pour ça ? Quand la jolie blonde récita un proverbe de son pays natal pour justifier ses actes, il préféra hausser les épaules nonchalamment. Chacun des mots qui s'échappaient de ces lèvres pulpeuses semblaient porter un message subtil et chaque fois il rageait d'en fausser l'interprétation. « Mais au final, lequel du lion ou du mouton prospérera le plus longtemps ? » Comment dire qu'il avait toujours vécu comme un mouton et que jamais il ne serait le lion fougueux qu'il fut autrefois ?

Tout en sirotant son whisky, il s'était permis une allusion taquine quant à ses capacités artistiques. Il ne connaissait rien d'elle après tout sinon ce qu'elle avait bien voulu lui dire lors de leurs diverses entrevues. Il n'avait jamais pris la peine de s'intéresser au personnage au-delà de ce que son dossier lui autorisait. S'il s'avérait qu'il avait eu raison à propos de ses déclarations erronées, il regretterait aussitôt d'avoir voulu explorer un peu plus le caractère sulfureux de la demoiselle. Malgré son sous-entendu, Emily avait décidé de prendre le compliment, ruinant ainsi tous ses espoirs de reprendre un jour le dessus. Elle avait réussi à négliger son apparence, à le faire boire durant des heures qu'il avait considérées de service, à le traîner sur la piste de danse et même à le faire remuer du bassin l'histoire d'une minute. Pourquoi et comment opérait-elle une telle influence sur lui ? C'était aussi intrigant que fortement embarrassant. Même lorsqu'elle se rapprochait et lui portait de l'attention comme à cet instant même, Law se sentait désarmé, incapable de faire le geste de recul qui s'imposait pourtant. Boire le ventre vide était évidemment une mauvaise idée, son esprit le réalisait alors qu'il se confondait en des pulsions et des désirs qu'il voulait renier. Il ne détachait pas ses yeux clairs des siens, plus expressifs que jamais. Se pourrait-il qu'il ne cède ? Ce genou qui taquinait le sien pouvait-il réellement avoir les mêmes desseins que ceux qui traversaient sa petite tête pleine ? Quand Alice réapparut devant eux après sa prestation sur scène, il faillit bénir son irruption. La jeune femme avait aisément mis le doigt sur la tension qui unissait les deux personnes et Law se redressa immédiatement, tel l'enfant pris la main dans le sac. « Ce fut une interprétation fort... passionnante. Je dois avouer que je n'ai jamais eu l'occasion d'écouter une telle voix et ça change des grands ténors que mon oreille ne supporte plus. » Il lui souriait franchement, totalement détendu de pouvoir changer de sujet. Avant qu'il n'ait eu le temps de dire quoique ce soit, Emily s'était éclipsé près de son ami serveur. Lui préférait-elle sa présence ? Sans qu'il ne puisse l'expliquer, une petite pointe aiguisée titilla son estomac tandis qu'il avait du mal à reconcentrer son attention sur la métisse. « Alors je vous attends pour l'une des prochaines fois, agent Moore. » Son sourire éclatant était électrisant et Lawrence se sentait comme un adolescent qui succombait dès qu'on lui portait de l'intérêt. « C'est donc un rendez-vous auquel je répondrai volontiers présent. » Ca n'était définitivement pas l'unique fois qu'il mettrait les pieds dans ce bar à jazz d'ordinaire renié des gens de son rang. Et il espérait déjà que les prochaines soirées se passent aussi bien que celle-ci. Après plusieurs minutes de discussion futile mais animée, Alice prit finalement congé de Lawrence. Elle roula des hanches jusqu'à la blonde pour lui souhaiter bonne nuit avant de lui murmurer quelque chose à l'oreille. Elle disparut dans la fumée du fond de la pièce, certainement pour d'autres horizons. Bizarrement, il était certain qu'elle ne courait pas dans les bras de Morphée. Le policier prit quelques minutes à lui, dégustant son whisky de son côté. De dos, Emily restait tout à fait délectable à l’œil. Qu'aurait-il donné pour oublier cette barrière ! Lawrence avança jusqu'à la jeune femme pour s'arrêter juste derrière elle. Son verre toujours en main, il se pencha facilement au-dessus de son épaule pour la surprendre et voir ce qu'elle faisait : « Et bien la fête est finie ? Vous fatiguez peut-être ? » Alors qu'il parlait, sa main libre avait frôlé le dos de la jeune femme, parsemé de mèches blondes. Sa main était ensuite sagement retombé tandis que son regard ne traduisait aucune malice.
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Posté le Mar 18 Juin - 10:25
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L’alcool sillonnait doucement le long de ses veines, enveloppant Emily d’une chaleur pour le moins déstabilisante. Qu’est ce qui pouvait bien lui arriver ? La présence de Lawrence n’avait fait qu’accentuer cet émoi en elle, son magnétisme s’étant emparé de son corps au bout de quelques minutes. Il avait le don de remuer ses émotions d’un simple regard ce qui dérangeait beaucoup l’Italienne. D’ordinaire hermétique, elle avait pour habitude de mener la danse dans tous les sens du terme. Elle était le lion rodant autour de l’agneau, le prédateur guettant sa proie. De part ses origines, la jolie blonde se percevait comme une sphère étincelante de flammes, n’attendant qu’un gong avant de bondir. C’est ce qui faisait d’elle une personne authentique : elle ne surjouait pas, ses réactions étaient le fruit de ses émotions. Bien sur, selon la situation dans laquelle elle se trouvait, Emy tentait de contenir ce trop plein de sentiments, habillant son regard d’un voile opaque. Oui, elle choisissait ce qu’elle voulait faire paraître comme bon lui semblait. Ce soir-là, son équation quasi parfaite avait découvert une faille : l’alchimie. L’Italienne pouvait le nier autant qu’elle le voulait, Lawrence l’attirait autant qu’il l’insupportait. Peut-être était-ce l’effet de ces nectars alcoolisés ou encore cette ambiance propice à un rassemblement plus charnel. Qu’importe. Emily s’était surprise à se trouver séduite par cet homme qu’elle avait trouvé exécrable au premier abord. Quelques idées pour le moins évocatrices avaient germé au fin fond de son esprit mais elle se refusait de les mettre à l’œuvre. Non, elle ne pouvait ne serait-ce que songer à une nuit avec lui. L’enquêteur représentait tout ce qu’elle détestait de part son statut social mais également de son activité. Ils n’étaient pas du même monde, représentaient deux contraires et n’avaient aucun point commun. Emy avait apprécié sa compagnie le temps d’une seule et unique soirée mais, comme tout comte de fée, celui-ci prendrait fin sous peu. Même si elle avait pu percevoir une once d’attirance au fin fond de ses yeux bleus, le charme serait bientôt rompu. Lawrence allait reprendre le fil de son enquête, accusant de nouveau à tord la belle Italienne. Elle avait certainement dû être victime d’une hallucination. Comment se pouvait-il qu’un homme de son rang puisse ne serait-ce que s’intéresser à une femme de chambre soupçonnée de meurtre ? Sa remarque la fit doucement sourire et, alors qu’elle portait son verre à ses lèvres, elle prononça d’une voix à peine audible : « Seul le temps nous le dira. »

A cet instant précis, Emily bénissait ce mur sur lequel elle était adossée depuis quelques secondes. Il lui permettait de ne pas faillir sous le regard cruellement évocateur de Lawrence. Etait-il en train de se prendre à son jeu ? L’Italienne osait à peine y penser, préférant faire glisser son regard sur les diverses parties de son corps qu’elle jugeait clés. Encerclée par son bras, la belle sentait peu à peu l’étau se resserrer entre eux, au sens propre comme au sens figuré. Cet air désinvolte le seyait à merveille. Sa chevelure encore bien domptée était toutefois peuplée de quelques mèches plus rebelles. Son visage, sa stature… Tant de beauté dans un même corps était-ce réellement possible ? Il semblait appartenir à un mirage tout droit jailli de son imagination. Inconsciemment, ses genoux étaient venus frôler les siens au rythme de la musique. Malgré tout, elle était bien trop occupée à le scruter d’un regard perçant : ils étaient tous les deux au même niveau, faibles. Par mégarde, ses deux émeraudes vinrent se poser sur les lèvres de Lawrence qu’elle jugeait tout bonnement irrésistibles. Allait-elle se laisser emporter par cette situation pour la moins alléchante ? Emily n’eut pas le temps d’y songer puisque son amie Alice fit irruption afin de se délecter de quelques compliments. La femme de chambre écouta les louanges adressées à la métisse tout en hochant sa tête d’un air approbateur. Il écoutait donc de la musique classique, intéressant. Leurs laissant place, Emy s’éclipsa discrètement vers le bar, s’installant de nouveau sur son tabouret attitré. Aussitôt, le serveur lui apporta un petit en cas et elle ne put s’empêcher de lui sourire, appréciant cette attention particulière. « Bon alors, tu comptes passer la nuit avec le bourge ou avec moi ? » dit-il d’un air espiègle en désignant l’enquêteur qui se trouvait dans sa ligne de mire. L’Italienne arqua un sourcil avant de pouffer à sa remarque. « Chiudi il becco Ryan ! » répondit-elle avant de croquer voracement dans sa bruschetta. « Je plaisante mais fais gaffe.. Ils sont tous pareils ces riches, c’est pas l’mec qui voudra s’afficher avec toi. » Il lui lança un regard lourd de sous-entendus puis s’éclipsa, la laissant seule face à ses propres réflexions. Il avait parfaitement raison, cette situation frôlait la sottise. La jolie blonde se maudissait d’avoir ce léger penchant pour le policier et, comme pour panser ses peines, elle but une grosse gorgée de rhum. Ce liquide brulant eut automatiquement un effet salutaire pour le plus grand bonheur d’Emily. Saisissant une vulgaire feuille de papier, elle commença à y dessiner quelques traits informes afin d’aérer un tantinet sa conscience. Le destin – joueur comme à son habitude – rassembla de nouveau le policier et la femme de chambre. Elle sentit tout d’abord son odeur, puis sa présence et enfin sa main effleurant doucement son dos. La belle se redressa sur son siège et esquissa un sourire à sa remarque avant de tourner sur elle-même. S’accoudant au bar, elle désigna Lawrence avec son crayon de papier : « Vous êtes peut-être habitué aux dames de la haute mais sachez une chose : les femmes de mon rang ne fatiguent jamais. » Faisait-elle uniquement allusion à cette soirée ? Emy elle-même n’en savait rien. La jolie blonde pivota de nouveau sur son tabouret et poursuivit son dessin, soudainement inspirée. De temps à autres, elle jetait un regard à son compagnon comme pour s’assurer de sa présence, mordillant le bout de son crayon par la même occasion. « Le jazz est-il un peu remonté dans votre estime après la prestation d’Alice ? J’ai cru comprendre que vous écoutiez du classique... » La jeune femme se replongea dans son chef-d’œuvre sans pour autant diminuer l’attention qu’elle portait à Lawrence. Saisissant sa bruschetta de ses doigts, elle croqua de nouveau dedans pour ensuite sucer son pouce : cette tartine était un délice. « Vous connaissez ? » demanda-t-elle d’un ton légèrement chauvin. Ce plat typiquement Italien était plus communément appelé le repas des pauvres : on pouvait y mettre tout ce que l’on voulait. Curieuse, Emily désirait savoir si l’enquêteur sortait un peu de ses coutumes de temps à autres en laissant tomber ses bonnes manières. Une information qui serait fort utile à ses propres réflexions…
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On respecte la loi, ou pas...
Lawrence E. Moore
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❧ PSEUDO : Dandan
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 158
❧ AVATAR : Matt Bomer
❧ DOLLARS : 262
❧ ÂGE DU PERSO : 30 ans.
❧ OCCUPATION : Détective III à la L.A.P.D
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Mer 19 Juin - 15:19
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Emily & Lawrence.

Le départ d'Alice avait comme fait s'évaporer une bonne partie de l'assurance que Lawrence avait fini par se forger au fil de la soirée. Il avait fini par s'acclimater à ce lieu unique et énigmatique quand bien même le confort rassurant de sa grande maison vide lui ouvrait ses grands bras. La fatigue commençait à peser sur ses épaules mais il ne trouvait pas encore la force de quitter Emily. Livré à lui-même dans ce coin de la piste de danse, il prenait conscience que tout ça n'était certainement qu'une soirée comme il n'en vivrait plus désormais. Il avait du mal à s'imaginer remettre les pieds ici même s'il découvrait tout un univers qui le protégeait du monde extérieur et de ses insécurités. Emily n'était plus la femme de chambre dont il avait détruit l'alibi à coups de preuves éloquentes. Elle n'était plus la coupable qui cachait son jeu derrière ses grands yeux de biches. Il n'était plus le policier suspicieux qui enfermerait toutes les personnes dont il croisait le chemin pour tester leur honnêteté envers lui. Qui pouvait se vanter d'avoir réellement gagné sa confiance ? Jonas peut-être, Clark tout au plus et encore ces hommes avaient des zones d'ombre qu'il ne valait mieux pas dévoiler. Ils étaient tous unis dans le même combat mais si tout ça n'existait pas, saurait-on apprécier la personnalité égoïste de Lawrence ? La blonde avait consacré tout la nuit à percer cette carapace, à essayer d'extirper des informations authentiques à propos de lui. Elle avait certes usé de son charme féminin, de ses courbes sensuelles et d'un peu d'alcool mais il aimait croire que ça n'était pas à des fins peu louables. Elle ne cherchait pas à se dédouaner de sa culpabilité tout comme il ne cherchait plus à la confronter à ses actes. Il n'y avait qu'un homme et une femme et cette douce illusion était si fragile que passée la porte, elle s'envolerait en fumée pour ne laisser que la dure réalité. C'était ça l'Amérique : des moments d'éclat assombris par les vices. Il rejoignit alors de nouveau Emily. S'enfuirait-elle s'il la laissait un peu trop longtemps seule ? Perdrait-elle tout son intérêt pour lui s'il ne se manifestait pas encore et encore comme un enfant qui cherchait le regard des autres ? Law se sentait stupide de ressentir de tels besoins futiles mais pour l'heure il n'y résistait plus. Une fois de plus elle ponctuait ses interventions d'une malice déconcertante. C'était une seconde nature chez elle d'avoir réponse à tout, que c'était délicieusement agaçant ! Mais il ne pouvait pas courber le dos aussi facilement. « Vous seriez surprise de savoir que les femmes de la haute comme vous dites ont toujours du répondant. » Et c'était bien véridique ce qu'il disait là. Les femmes mondaines étaient insatiables et plus exigeantes que jamais. Elles avaient les moyens d'obtenir ce qu'elles voulaient et ne renonçaient jamais face à un caprice un peu récalcitrant.

Emily lui tournait de nouveau le dos, se replongeant dans un dessin sur un vulgaire papier. L'homme se sentait obligé de jeter des coups d’œil curieux à son gribouillage. Il ne se souvenait pas qu'elle n'ait mentionné le dessin dans ses passe-temps et pourtant il fallait avouer qu'elle avait un certain talent. De simples traits se réunissaient intelligemment en une forme, un visage. Elle était douée sans nul doute mais le compliment n'arrivait pas à sortir de sa bouche. Ainsi il continuait d'observer ses faits et gestes tout en sirotant sagement la fin de son whisky. C'était le dernier il se le promettait. Le lendemain allait être plutôt compliqué à gérer et il n'était plus tellement habitué aux gueules de bois de sa jeunesse. Qu'est-ce qu'il avait bu à Pearl Harbor en compagnie de ses frères d'infortune, toute la nuit durant, beuglant au ciel qu'on leur envoie un signe. Et quelle punition leur avait-on envoyé lorsque les avions militaires japonais avaient débarqué un beau matin à la surprise générale. Depuis, il s'offrait un verre de temps en temps sans trouver le courage de se saouler réellement. Au cas où le destin déciderait de se mettre une nouvelle fois en travers de son chemin... La jeune femme finit par décrocher son regard de la feuille de papier pour recueillir ses impressions. Lawrence haussa les épaules, préférant minimiser son opinion. Il reposa son verre vide sur le comptoir puis tripota le bouton de sa manchette. « Oui je dois avouer que c'est moins désagréable que ce que je croyais. Mais ne comptez pas sur moi pour supporter plus souvent cette cacophonie. » Donc il était hors de question que tout ça se reproduise ? Voulait-il la convaincre elle ou bien s'en persuader lui-même ? « Vous dessinez ? Est-ce dont là les hobbies d'une femme de votre rang ? » Son esprit divagua quand Emily mordit dans une tartine qui avait l'air succulente, ne perdant pas la moindre miette. Depuis quand un sandwich servait d'un repas ? Il devait s'en contenter quand il avait tellement de dossiers à étudier qu'il n'avait pas le temps de quitter les locaux pour un déjeuner. C'était fort étrange comme coutume européenne. Arquant un sourcil, Law approcha son visage pour humer les arômes appétissants qui se dégageait de la tartine. Ca sentait le sud, les épices, le frais... Rien d'américain. « Non... » Murmura-t-il presque penaud. Prenant sa question pour une invitation implicite à goûter, il finit par mordre dans la tartine sans même la saisir dans sa main. Au moment où son palet goûta les différentes saveurs toutes surprenantes les unes que les autres, il eut brusquement une faim de loup. « La vache. » S'exclama-t-il, la bouche encore pleine. Il pouvait dévorer tout le reste si une once de savoir-vivre ne subsistait pas. A vrai dire, il s'était déjà surpris lui-même à être vulgaire en public, lui qui gardait précieusement ses jurons pour la maison. Mettant le dos de sa main contre sa bouche pour retenir son rire confus, Law avala le tout avant d'essuyer sa bouche avec une serviette en papier. Quand est-ce que cette nuit s'achèverait ? Elle était en train de réduire en cendres tous les efforts de Moore pour être un citoyen exemplaire et immaculé. « Avez-vous des obligations demain matin Miss Mitchell ? Parce que vous êtes en train de nuire à mon efficacité de policier. » Tandis qu'il parlait d'une voix légère et lointaine, sa main était posée sur le comptoir. Son index et son majeur frôlaient à peine l'avant-bras d'Emily en de faibles caresses distraites. Il fallait qu'il rentre avant de manquer à son devoir.
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