Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez
 

 The first blow is half the battle | Lawrence.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

On est pu en sécurité ici
Emily G. Mitchell
On est pu en sécurité ici
Nice to meet you, this is
Emily G. Mitchell
https://somelikeithot.forumactif.com/t106-emily-giulia-mitchell-d

❧ PSEUDO : Woodwinked.
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 161
❧ AVATAR : Amber Heard
❧ COPYRIGHT : Bazzart°Tumblr
❧ DOLLARS : 347
❧ ÂGE DU PERSO : 27 ans.
❧ OCCUPATION : Femme de chambre au California's Hotel.
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Mer 24 Avr - 14:28
The first blow is half the battle | Lawrence. Tumblr_m977g64c3r1ruzita

Musique et martinis, voilà une combinaison qui fonctionnait à merveille. Forcée de croire que seules ses nuits valaient la peine d’être vécue, Emily n’hésitait pas une seule seconde à savourer chaque note de jazz qu’elle pouvait entendre. Bercée par un tempo endiablé, c’est l’esprit embrumé qu’elle s’étalait de tout son long tard dans la nuit. Une certaine retenue l’aliénait tout au long de la journée, l’empêchant ainsi de se dévoiler et d’être appréciée à sa juste valeur. En revanche, lorsqu’elle posait son talon dans l’une de ces boites qu’elle avait l’habitude de fréquenter, elle se métamorphosait. Un feu l’animait, la contrôlait. Contaminée par cette fièvre ambiante, elle se laissait simplement submerger par le moment présent, sans se soucier des qu’en dira-t-on. C’était un sentiment on ne peut plus jouissif. Toutefois, ce bonheur avait une échéance et Emily se devait de vaquer à ses responsabilités. C’est empli de nostalgie qu’elle franchissait sa porte d’entrée chaque soir, espérant retrouver cette once de bonheur la nuit prochaine.
4h02, il était temps de se lever. Emily eut du mal à s’extirper de son lit et, pour cause, elle s’était couchée deux heures plus tôt. Très peu enjouée à l’idée de se préparer, elle eut la furtive idée de se porter malade. Mais c’est en son âme et conscience qu’elle enfila sa robe de chambre et retira ses bigoudis un à un. Une fois qu’elle eut fini, elle appliqua un peu de rouge à lèvre sur ses joues afin de ne pas paraître trop blafarde aux yeux de tous. Afin de gagner quelques précieuses minutes, elle enfila d’ors et déjà son uniforme : une blouse bleue ciel boutonnée de haut en bas et un tablier blanc dentelé qui marquait divinement bien sa taille. Emily se pressa un peu plus lorsqu’elle vit l’heure mais prit tout de même soin de rassembler ses boucles blondes en une queue de cheval grâce à un morceau de tissu. Descendant les escaliers à pas de loup, elle prit une banane en guise de petit déjeuner et monta sur son vélo à toute vitesse en direction de Venice Beach.

Sa journée de travail débuta sous les chapeaux de roue et, pour cause, de nombreux arrivants allaient bientôt poser leurs bagages au California’s Hotel. Tout devait être minutieusement préparé afin de promouvoir l’image de l’entreprise et d’accueillir les clients comme il se devait. Remplir le mini bar, déposer quelques chocolats sur l’oreiller, présenter une belle composition de fleur…Emily était exténuée lorsqu’elle referma la neuvième porte derrière elle. Toutefois, il lui restait deux autres chambres et si elle désirait prendre sa pause déjeuner un jour, elle allait devoir accélérer le rythme. Comme énième motivation, elle enclencha la radio. Une musique entrainante raisonna dès lors du boitier et, comme un automatisme, Emily se sentit requinquée. Elle vaqua ainsi à ses occupations jusqu’à ce que la gouvernante, une femme cruellement pincée et détestable, mit fin à ce vacarme. L’Italienne dû user d’un self-control hors du commun pour ne pas brailler quelques paroles peu appropriées. « Mademoiselle Mitchell, vous êtes convoquée dans le bureau de monsieur Sheffield immédiatement. » Son air hautain ne lui plaisait guère et son regard suspicieux encore moins. « Oh et votre composition florale est parfaitement immonde. » A cet instant précis, Emily se retenait plus que jamais de ne pas lui envoyer son plumeau en pleine figure. Après réflexion, elle lui offrit son plus beau sourire et, une fois qu’elle fut partie, lui adressa quelques injures dans sa langue natale. Tandis qu’Emily rangeait son chariot de ménage dans le local situé au sous-sol, une de ses collègues l’accosta, visiblement très interloquée : « On dit que tu vas te faire interroger par il poliziotto Moore par rapport au meurtre de Maria. » Aussitôt, pour la mémoire de leur collègue et amie, elles firent le signe de la croix. Une des femmes de chambre du California’s Hotel avait en effet été assassinée il y a quelques semaines dans des conditions plus que mystérieuses. Toutefois, Emily ne comprenait pas pourquoi son témoignage était de nouveau sollicité. Sans montrer son anxiété naissante, l’Italienne prononça quelques paroles qui eurent le don de détendre cette atmosphère pesante. « El poliziotto Moore ? Meno male che ha una bella faccia. » Il est vrai qu’être coincée entre quatre murs avec cet homme n’était pas la plus insoutenable des tortures bien que l’enjeu cette fois-ci semblait plus qu’important. Une fois qu’elle fut installée dans l’office où se déroulerait cette énième confrontation, Emily entendit la porte s’ouvrir derrière elle. Comme une impression de déjà vu, elle esquissa un sourire en coin avant que Lawrence Moore n’apparaisse devant elle, relançant ainsi les hostilités.
Revenir en haut Aller en bas

On respecte la loi, ou pas...
Lawrence E. Moore
On respecte la loi, ou pas...
Nice to meet you, this is
Lawrence E. Moore
https://somelikeithot.forumactif.com/t113-lawrence-the-more-laws-

❧ PSEUDO : Dandan
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 158
❧ AVATAR : Matt Bomer
❧ DOLLARS : 262
❧ ÂGE DU PERSO : 30 ans.
❧ OCCUPATION : Détective III à la L.A.P.D
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Ven 26 Avr - 10:01
The first blow is half the battle | Lawrence. Tumblr_m977g64c3r1ruzita

Emily & Lawrence.

Le gramophone tournait depuis des heures, jouant toujours la même mélodie. Un air de blues, un saxophone qui laissait échapper un son typiquement grinçant et nostalgique. On pouvait peut-être distinguer les accords d'une guitare électrique en fond mais la voix rauque du chanteur couvrait la majorité de la musique. C'était un artiste inconnu, qui n'avait été choisi que le temps d'un morceau. Lorsqu'il l'avait mis en route, Lawrence n'avait pas eu l'intention de prêter attention à tous ces détails. Mettre de la musique dans la pièce n'avait pour but que de briser le silence si pesant. Il vivait seul depuis son retour de Pearl Harbor et auparavant, il n'avait jamais remarqué à quel point la solitude vous rongeait lentement. Le policier n'était pas des êtres les plus attachants. Il se montrait bien aux grands soirées, se faisait inviter à l’œil à l'occasion pour échapper à cette grande maison vide. Mais quand le devoir l'appelait, il n'avait nul choix que d'errer dans son salon, les papiers froissés du dossier éparpillés sur la table en bois ciré, pièce maîtresse du rez-de-chaussée. Cette affaire lui donnait du fil à retordre. Alma, qui lui rappelait tant le personnage fictif maladroit et pourtant si intelligent imaginé par la célèbre Agatha Christie, oeuvrait toujours à ses côtés. Et pourtant malgré leurs deux cerveaux combinés, plusieurs zones d'ombre demeuraient quant à l'assassinat de cette femme de chambre. A Los Angeles, c'était toujours des mystères lourds qui apparaissaient comme ça du jour au lendemain. On soupçonnait la pègre lorsque les énigmes étaient irrésolues mais Law avait du mal à croire que la mafia pouvait se mouiller les mains pour une femme de chambre qui aurait facilement marchandé son silence contre quelques billets bien choisis. Il avait beau lire et relire les interrogatoires déjà faits, observé toutes les personnes potentiellement reliées à la victime, étudié les photographies des lieux du crime... L'évidence qu'il attendait tant ne survenait toujours pas à son esprit fatigué. Écrasant le mégot qu'il avait consumé en cinq minutes à peine, le trentenaire s'ébouriffa les cheveux, prêt à se les arracher. Il fallait revenir aux bases, reproduire les mêmes gestes, les mêmes schémas en espérant qu'un détail lui avait échappé. Attirant à lui le registre des femmes de chambres, il examina le jour du drame, à la recherche d'une personne qui n'aurait pas du être présente avant le crime. Ses collègues avaient la fâcheuse tendance à omettre la période juste avant le crime, qui était parfois la clef. C'est pourquoi il repassait tout en revue. C'est alors qu'un nom apparut sous ses yeux : Emily G. Mitchell. Un nom qui revenait beaucoup trop de fois à son goût, avant et même après le meurtre. Il avait déjà eu l'occasion de l'entendre, en témoignait son carnet de notes où étaient griffonnées les réponses brèves de la femme de chambre. Cependant, un doute subsistait. Il suffit d'un coup d’œil à la photographie de la jeune femme, dérobée à l'hôtel qui l'employait. Des boucles blondes en cascade, un air mutin qui fleurait l'innocence mais qui laissait deviner bien des vices. Ce regard perçant qui intriguait sitôt qu'on le croisait. Il décida alors de la revoir dès le lendemain matin. Après tout, la justice n'attendait pas...

A la première heure, le policier Moore était au California's Hotel, le palace le plus réputé de tout Los Angeles. A la réception, il extirpa fièrement son insigne avant de réclamer la présence d'Emily dans le bureau d'un des chefs. Il aimait avoir cette influence sur les gens qui s'exécutèrent immédiatement. C'était un sentiment de contrôle qui le gorgeait de courage, une sensation rassurante dont il avait trop manqué lorsqu'il était un soldat envoyé à la guerre. On l'envoya attendre dans un bureau voisin que la demoiselle veuille bien se montrer. Il avait tout préparé, sorti tout ce qui la concernait, sa vie, son enfance, ses emplois. Il était même prêt à dégainer la photo de la victime si toutefois elle s'avérait louche. Lawrence détestait à voir de telles femmes attirantes derrière les barreaux mais ça ajoutait à la réputation de femmes fatales qui déambulaient dans la ville, qui s'affirmaient maintenant que la guerre était terminée. Comme si la paix retrouvée allait leur donner un nouveau crédit dans leur société. A cette pensée, il ne put réprimer un rictus tandis qu'on frappa à sa porte pour lui signaler qu'Emily l'attendait. Il retrouva alors toute sa contenance, un sérieux presque risible tant il représentait le cliché de l'enquêteur. Sa seule fantaisie résidait dans ses costumes hors de prix et ses cheveux légèrement plus longs que la moyenne. Il entra alors dans l'office, faisant directement face à la femme de chambre. Elle était déjà en tenue et semblait avoir déjà travaillé lorsque Law avait mis les pieds ici. Délaissant toute contemplation qui pouvait dépassé la cause professionnelle, il prit place en face d'elle, sur le siège du patron. Il laissa théâtralement tomber le dossier fermé sur la table. « Bonjour Miss Mitchell. Je suppose que vous savez la raison de ma présence ici ? » Il la fixait sérieusement dans les yeux, déterminé à la déstabiliser. Il la savait coriace. « Je dois dire que le meurtre de votre collègue Maria donne du fil à retordre à la police. J'ai quelques questions pour vous, puisque semble-t-il, vous êtes l'employée la plus reliée à ce crime. » Il avait pris la peine de faire la liaison entre elle et le crime comme si tout était déjà décidé. Ouvrant la première page de la pochette cartonnée, il croisa ses mains devant lui. « Bien, récapitulons. Résumez-moi votre journée entièrement, juste avant qu'on ne trouve la victime. N'omettez pas vos discussions, vos actes, tous vos gestes. »
Revenir en haut Aller en bas

On est pu en sécurité ici
Emily G. Mitchell
On est pu en sécurité ici
Nice to meet you, this is
Emily G. Mitchell
https://somelikeithot.forumactif.com/t106-emily-giulia-mitchell-d

❧ PSEUDO : Woodwinked.
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 161
❧ AVATAR : Amber Heard
❧ COPYRIGHT : Bazzart°Tumblr
❧ DOLLARS : 347
❧ ÂGE DU PERSO : 27 ans.
❧ OCCUPATION : Femme de chambre au California's Hotel.
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Sam 27 Avr - 15:59
The first blow is half the battle | Lawrence. Tumblr_m977g64c3r1ruzita

Son esprit était obstrué par diverses pensées peu rassurantes. Qu’en était-il de son avenir ? Et si le décès de son amie Maria avait indirectement signé son propre arrêt de mort ? L’ignorance était le meilleur des mépris et Emily réalisait à ce moment même à quel point ce dicton lui allait comme un gant. Elle n’avait pas la moindre idée de ce qui l’attendait et c’était une perspective qui l’intriguait. Pourtant, de nature spontanée, la jolie blonde n’avait pas pour habitude de prévoir à l’avance ce qu’allait être l’objet de ses journées. La destinée était son mot d’ordre et si jusque-là, il ne lui avait pas encore fait faux bond, l’Italienne n’aurait pas mis ses deux mains à couper quant à l’issue de cette confrontation. A contrario, elle n’arrivait pas à être effrayée au sens propre du terme. Ses paumes n’étaient pas moites, sa gorge n’était pas gênée par un nœud et les battements de son cœur semblaient réguliers. Pas la moindre once de stress à l’horizon, seulement de l’anxiété. La mort de Maria n’était qu’un fichier parmi tant d’autres, un dossier vierge qui attendait désespérément une déposition de quiconque qui oserait avouer son pêché. En revanche, Emily conservait sa propre vision des choses : la disparition d’une collègue très chère à son cœur. Clairvoyante, elle restait lucide et savait très bien que le seul objectif de ces enquêteurs étaient de venter leur mérite. Ce crime les obnubilait jour et nuit pour une seule et unique raison : leur intérêt. Ils n’en avaient que faire de la douleur qu’ils infligeaient aux proches de la victime et n’y allaient pas non plus avec tact. Non, leur seule convoitise était la reconnaissance d’une mission accomplie et l’envie d’être assimilé à un modèle. Voilà ce qu’était la justice aux yeux d’Emily : une quête constante du « qui ? » et non du « pourquoi ? ». C’est sur ces entrefaites que l’Italienne entendit la porte s’ouvrir. Il était temps de jouer carte sur table et sans nul doute, la jolie blonde sentait qu’elle allait avoir du fil à retordre. Qu’importe, elle pouvait se montrer coriace lorsque les circonstances l’exigeaient. A croire que ses origines méditerranéennes la rendaient intimidante et peu facilement intimidable.

Ses coudes appuyés sur le bureau de son supérieur, Emily brisait les tic-tac réguliers de l’horloge en faisait claquer ses ongles dument vernis d’un rouge profond sur le pupitre en chêne massif. C’est alors que Lawrence Moore lui fit face et déposa une chemise jaune poussin de manière on ne peut plus dramatique sur la table. Comme un déclic, la femme de chambre se recula très –trop – lentement sur son siège, élargissant ainsi son champ de vision. A peine eut-elle le temps de scruter son visage que le détective entama un prologue afin d’échanger quelques politesses. Ces derniers mots étaient lourds de sous-entendus et c’est sans cesser de soutenir son regard qu’elle répondit :
« Vraiment ? » Une pointe d’ironie était venue s’ajouter à son timbre si singulier, sans omettre son accent typiquement Italien qui était pour le moins dépaysant. C’est alors qu’il se sentit obligé d’énumérer les causes de cette énième confrontation : l’assassinat de son amie Maria et l’enquête qui se poursuivait inlassablement. Distraite par le souvenir de sa collègue, elle se mit à fixer le mur face à elle et plongea sa main dans son décolleté afin de serrer sa croix en or qui était constamment accroché à son cou. Retrouvant un semblant de lucidité, Emily dévisagea de nouveau Lawrence. Son regard angélique était lourd de sous-entendus et la femme de chambre comprit à cette seconde qu’elle allait devoir aborder cet interrogatoire d’une autre manière. Exaspérée, elle poussa un léger soupir avant d’entamer son monologue. « Je suis arrivée ici vers 5h15 comme d’habitude et j’ai fait valider mon billet d’entrée. Je suis ensuite allée aux vestiaires pour me changer. Je dois aussi vous préciser en détail comment je procède pour mettre mon uniforme ? » Emily osa l’interroger quelques secondes du regard, le sien demeurait impénétrable. C’est après avoir esquissé un petit rictus qu’elle poursuivit : « J’ai préparé la salle pour le petit-déjeuner puis je suis montée au quatrième étage à 7h20. Mon travail se limitait aux chambres 409 à 417. Vers 8h30/9h, je suis redescendue avec mon chariot à la… Come si dice ? La laverie après avoir signé mon avis de passage. Roy n’était pas là alors j’ai déposé moi-même mon linge puis j’ai pris ma pause déjeuner. Alors que je mangeais, la clochette de la chambre 419 a sonné. Normalement c’était à Maria d’y aller mais personne n’a répondu. Alors je suis montée et j’ai vu Laurène à genoux qui avait découvert le corps… Y basta. » Ses prunelles émeraudes revinrent de nouveau se plonger dans celles de son interlocuteur. « Rien que je ne vous ai pas dit la dernière fois. » Beaucoup d’aplomb, une once d’hautaineté et un semblant de séduction : voilà le combo gagnant d’Emily, son regard substituait ses propres mots. Elle n’eut pas du mal à comprendre que Lawrence prenait son rôle d’enquêteur très au sérieux rien qu’en observant sa façon d’agir et la manière dont il était vêtit. Le prix d’un de ces costumes devait représenter au moins un an de salaire d’Emily. Mais elle devait l’admettre, la prestance et le charisme du détective étaient deux qualités avérées. Alors qu’elle voulut se redresser sur son siège, elle frôla par inadvertance la cheville de l’agent Moore. Aussitôt, ses lèvres dessinèrent un charmant sourire qui lui était tout particulièrement adressé : « Scusa… Pardon. »
Revenir en haut Aller en bas

On respecte la loi, ou pas...
Lawrence E. Moore
On respecte la loi, ou pas...
Nice to meet you, this is
Lawrence E. Moore
https://somelikeithot.forumactif.com/t113-lawrence-the-more-laws-

❧ PSEUDO : Dandan
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 158
❧ AVATAR : Matt Bomer
❧ DOLLARS : 262
❧ ÂGE DU PERSO : 30 ans.
❧ OCCUPATION : Détective III à la L.A.P.D
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Lun 29 Avr - 19:42
[quote="Lawrence E. Moore"]
The first blow is half the battle | Lawrence. Tumblr_m977g64c3r1ruzita

Emily & Lawrence.

La résolution des mystères était devenue pour Lawrence, depuis bientôt quatre années entières, un besoin presque une obsession. Il aimait à rendre la justice effective, à mettre les bonnes lumières sur les crapules qui nuisaient à Los Angeles, sa ville de refuge. A défaut de pouvoir démêler les nœuds inextricables de sa vie et de son passé, il passait toutes ses journées et une grande partie de sa nuit à s'occuper de ceux des autres. On pourrait croire que l'altruisme habitait l'homme dans ses démarches tout comme on aurait pu le comprendre lors de son engagement soit-disant volontaire dans l'armée de guerre. C'était tout un contraire qui se dissimulait derrière ses bonnes intentions puisque Law ne cherchait que son salut à travers cette dévotion exagérée. Il ne comptait plus les heures de sommeil perdues, les passe-temps qu'il aurait pu s'offrir, des escapades qui auraient pu libérer son esprit refusées. Aujourd'hui, c'était la mort étrange d'une femme de chambre qui était le nouvel objet de toutes ses pensées. Il n'avait que rarement pensé à la famille éplorée qui ne supportait plus de voir des policiers débarquer régulièrement pour s'acharner dans le vide. Dès lors qu'il avait été chargé de l'affaire, il n'avait mis les pieds qu'une unique fois dans l'appartement très pauvre de la famille italienne qui vivait tous ensemble et se marchait quotidiennement sur les pieds, faute de moyens financiers. C'était le cas de beaucoup de familles d'immigrés mais jamais les rues ne désemplissaient. C'est comme si personne ne perçait jamais l'illusion qui faisait de Los Angeles la ville de tous les espoirs en cette période d'après-guerre. Lui même refusait d'entrevoir la possibilité que derrière sa situation de policier accompli, des regards dangereux surveillaient chaque jour ses faits et gestes. Alors qu'il marchait dans le couloir du grand California's Hotel, qui pouvait l'assurer que tout ceci n'était pas une mise en scène pour le piéger comme un rat ? Il jetait toujours un coup d'oeil derrière son épaule lorsqu'il se promenait seul, dans n'importe quel endroit. Et cette fois-ci il ne put prédire que l'obstacle était en train de se profiler juste devant lui au moment où il ouvrit la porte du bureau pour rejoindre la convoquée.

Lawrence ne prit la peine de se plier aux formalités de politesses qui était d'usage quand on représentait la loi de cette circonscription. Il préférait entrer dans le vif du sujet pour mieux déstabiliser la jolie blonde qui lui faisait face. Il savait que les communautés étrangères s'entraidaient et quand bien même Maria fut exécutée pour un règlement de comptes entre méditerranéens, le flic était persuadé que personne n'en piperait mot pour le salut des leurs. Il n'encourageait pas la délation, bien que celle-ci ne participait encore à la prospérité du département des polices, cependant il cherchait la clef de la vérité dont cette fameuse Miss Mitchell semblait détenir quelques éléments. Il avait remarqué la veille plusieurs choses qui n'étaient pas que des coïncidences, du moins il l'espérait et cet entrevue n'avait que pour intention de la mettre face à ses propres paradoxes. Lawrence sous-entendit clairement qu'il la pensait mêlée à ce meurtre et sans même s'en indigner, la femme de chambre préférait jouer la carte de l'ironie. Elle n'avouait rien mais elle ne démentait pas plus. C'était typique de ce caractère de feu qu'on prêtait aux italiens, particulièrement les italiennes. Le trentenaire avait eu de multiples occasions de les côtoyer et ce, dans toutes sortes de circonstances. On apprenait bien vite qu'on ne se frottait pas à elles sans en assumer les conséquences. Et c'était volontairement qu'il avait engagé cette énième confrontation. A l'évocation de sa collègue, Emily extirpa une croix bien dissimulée pour la serrer fort, le regard dans le vide. S'il y avait bien une chose qu'il ne pouvait pas leur retirer c'était bien le respect des morts. Avait-il seulement honoré une fois son défunt père qui l'avait tant déçu ? Être indigne de lui, de ce qu'il était devenu enlevait-il le fait qu'ils s'étaient aimés malgré tout. Law chassa ses pensées bien amères lorsqu'elle s'attaqua au récit de sa journée. Des détails lui échappaient forcément puisque le meurtre remontait à plusieurs semaines à présent et plus il attendait pour résoudre l'enquête, plus les indices s'amenuiseraient inévitablement. « Je ne doute que vous faites ça très bien. » Répondit-il, d'une voix la plus détachée possible. Serait-elle en train de tester ses limites ? Le fait est que Lawrence n'avait pas été éduqué au métier comme les autres. Il s'était formé dans l'ennui, les bombardements surprise et l'imprévisibilité d'une bataille. S'il lui manquait de respect parce qu'elle l'avait mérité, il n'avait cure de se faire taper sur les doigts en rentrant au poste. « Je vois, mademoiselle. » Disait-il tout en étudiant les notes qu'il avait prises pour ne rien omettre. Bien sûr qu'elle ne lui disait pas tout car, lui-même avait un élément en plus qu'elle n'avait pas mentionné, volontairement ou non. Il faisait planer le mystère, choisissant de ne pas tout dévoiler dans l'instant. Son regard clair remonta jusqu'au sien pour sonder ses prunelles. Êtes-vous si bonne actrice, Miss Emily ?
Soudain, un pied gracieux frôla sa cheville sous la table. Le réflexe fut immédiatement de reculer ses pieds un peu plus sous le siège. Lawrence était devenu très réticent aux contacts humains tant il craignait un coup inattendu. De plus le souvenir du corps glacé couvert de sang chaud de Clark, son pote qui l'avait sauvé des tirs venus du ciel mais que lui-même n'avait pu sauver, hantait encore sa mémoire. Il suffit de remarquer son sourire bien maîtrisé pour comprendre que ça n'avait rien d'anodin. A quoi jouait-elle ? « Gardez vos maladresses sudistes pour vous, Miss Mitchell. J'ai d'autres pattes plus blanches à fréquenter. » Surtout ne pas se laisser déstabiliser, ça n'était pas l'ordre du jour. Une fois qu'elle serait écartée de tout soupçon, peut-être des perspectives plus joyeuses se dessineraient éventuellement. « Je me suis permis de prendre l'avis de passage dont vous parliez... » Il sortit le vieux livre de sous ses dossiers puis l'ouvrit à la bonne page, dans le bon sens. « Je vois donc votre signature dont vous aviez parlé. Aux alentours de 8 heures trente. Vous dites être passée à la laverie et fait le travail de ce Roy qui n'était pas là pourtant, il a lui-même signé sa présence à la laverie comme on lui demande chaque jour. Il ne vous y a pas vu, et permettez-moi de le souligner mais l'heure du meurtre est estimé entre 8 heures et 9 heures le matin même. Entre la fin de votre service et votre arrivée sur les lieux, vous n'avez donc été aperçue de personne ? » Il étayait ses propos en montrant la signature de Roy de la pointe de son stylo. Ainsi donc elle clamait être passée à la laverie seule alors que Roy prétendait ne pas avoir quitté son poste. Le trou suspect était soit dans l'emploi du temps de l'un, soit de l'autre.
Revenir en haut Aller en bas

On est pu en sécurité ici
Emily G. Mitchell
On est pu en sécurité ici
Nice to meet you, this is
Emily G. Mitchell
https://somelikeithot.forumactif.com/t106-emily-giulia-mitchell-d

❧ PSEUDO : Woodwinked.
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 161
❧ AVATAR : Amber Heard
❧ COPYRIGHT : Bazzart°Tumblr
❧ DOLLARS : 347
❧ ÂGE DU PERSO : 27 ans.
❧ OCCUPATION : Femme de chambre au California's Hotel.
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Dim 5 Mai - 9:43
The first blow is half the battle | Lawrence. Tumblr_m977g64c3r1ruzita

Lutter contre un pressentiment n’était pas une tâche aisée. Si toutefois Emily s’était réveillée sereine bien qu’un tantinet frustrée, elle avait senti que cette journée ne se déroulerait pas comme prévu. Peut-être était-ce ses croyances ou encore un sixième sens mais qu’importe, elle avait raison. Raison sur toute la ligne. A l’instant même où elle avait rencontré le visage de ce Lawrence Moore, elle avait compris qu’elle était son point de mire, dans le mauvais sens du terme. Elle était sa cible et bien qu’il désirait encore conserver un certain suspens, il était clair que les dés étaient déjà jetés. Sans conteste, l’enquêteur détenait dans cette pochette cartonnée la preuve irréfutable, la pièce manquante du puzzle qu’il se donnait tant de mal à terminer. Son sort était scellé. A présent, il n’était plus qu’affaire de temps. Quelques minutes seraient suffisantes. Cette perspective la fit doucement rire, un rire narquois qui venait à l’encontre de cette confrontation. A quoi bon gaspiller sa salive, son souffle et son énergie ? Sans conteste, il n’allait jamais croire les dires d’une pauvre petite Italienne, femme de chambre à ses heures perdues et vouée à sa propre personne. Ainsi, elle comprit à qu’elle point sa condition non pas de femme mais d’être humain était misérable. Ô combien de fois ses cordes vocales avaient soufferts à force de répéter à ses parents à quel point leur statut d’étrangers était pitoyable. Sa mère pensait-elle vraiment qu’elle trouverait un mari possédant un tout confort ? Son père croyait-il réellement qu’un jour elle deviendrait une bonne et fidèle femme au foyer ? Ses géniteurs vivaient dans une autre dimension et ne semblaient pas réaliser qu’ils étaient voués à une existence déplorable. En faire un résumé n’était pas bien compliqué : ils étaient nés, vivent à présent en comptant le moindre dollar et seront enterrés sous terre à défaut de posséder un tombeau. Quant à Emily, elle n’aura pour héritage qu’une simple bourse cachée sous un mallon de la cuisine et ses larmes pour pleurer ses défunts parents.

Les secondes étaient interminables et, tant bien que mal, la jolie blonde s’entichait à clamer son innocence derrière chacun de ses mots. Après tout, elle avait rendu compte de sa journée en étant sincère, peut-être avait-elle encore une chance. Pour l’instant, elle s’attardait un peu plus à dévisager l’homme assis devant son nez. Sa retenue contrastait avec ses petites mèches de cheveux rebelles qui ornaient sa nuque. Son sérieux s’opposait à son regard angélique et sa voix grave se composait de quelques notes plus enchanteresses. Pourtant, malgré ces petits détails, elle ne pouvait s’autoriser à ressentir de l’attirance envers cet homme qui semblait être déterminé à vouloir l’inculper pour meurtre. Non, uniquement quelques pensées fugaces s’échappaient de temps à autres de ce petit tiroir dans son esprit prénommé « séduction ». Il ne semblait pas en aller de même pour Lawrence qui, au simple contact de son pied, se renfrogna d’autant plus sous sa chaise. Cela avait été un geste malencontreux qui avait été interprété d’une toute autre manière. Ainsi, elle en eut confirmation quelques secondes plus tard lorsqu’il l’accusa indirectement une nouvelle fois. Dès lors, elle arqua un sourcil tout en positionnant ses bras sous sa poitrine, pensait-il vraiment que ce geste était intentionnel ? Elle décida donc de répondre de manière on ne peut plus ironique afin de, peut-être, attiser sa sympathie. « Je peux comprendre votre embarras en ce qui concerne mes maladresses sudistes. Malgré tout, j’aime l’idée que vous fréquentez à ce moment même mes pattes, soi-disant, plus basanés. » De la provocation. Ses origines méditerranéennes parlaient à sa place, c’était un moyen de dissoudre son semblant d’appréhension et de ne pas songer à l’éventualité de se retrouver derrière les barreaux. C’est alors que Lawrence lui exposa la situation et qu’elle se sentit chavire, bousculée par une foule de sentiments : l’inquiétude, l’incertitude et l’incompréhension. A présent elle ne jouait plus, son regard s’était certes endurcit mais Emily semblait plus fragile, presque apeurée. Au fond, elle avait espéré que ses suggestions n’étaient que le fruit de son imagination et qu’au final, il ne s’agissait là que d’une simple entrevue. Pourtant, les faits que l’enquêteur lui présentait l’accusaient directement, des faits qui étaient complètement erronés. Hochant sa tête de droite à gauche comme un toc qui serait apparu par l’opération du saint esprit, Emily frôla la signature de Roy du bout de ses doigts en tentant de retrouver ses idées claires. « Non… persona. » Tandis qu’elle s’approchait de plus près pour pouvoir saisir ce morceau de papier factice, ses yeux émeraudes se plongèrent dans ceux de Lawrence afin de clamer une enième fois son innocence. « C’est impossible, il n’était pas là, j’ai même vérifié qu’il ne s’était pas endormi sur sa chaise et… » Soudain, Emily eut comme une illumination, comprenant enfin qu’elle avait été bernée afin d’être accusée à la place du réel assassin : « Roy, quale figlio di... » Brusquée par l’envie de clamer haut et fort son innocence, la jolie blonde se releva et planta ses paumes sur le bureau brutalement. Elle se pencha alors vers Lawrence afin d’accaparer toute son attention en lui présentant l’avis de passage. Ce n’était peut-être pas commode mais qu’importe, elle ne voulait pas voir son semblant de vie gâchée par un individu obscène. « Vous ne pouvez pas croire ça. Vous semblez assez intelligent pour voir que ces preuves sont complètement fausses et qu’il faut chercher bien plus loin, elle était mon amie ! A moins que votre seul but soit de mettre quelqu’un au trou pour vous dire qu’une affaire de plus est dans la poche. Roy me déteste et je suis certaine qu’il a signé ça exprès car Laurene a refusé ses avances. Il faut… vous devez me croire. » Au fil de son discours, Emily s’était rapprochée de plus en plus de l’enquêteur, n’ayant crainte d’avoir franchi cette frontière qui les séparait. Elle espérait éveiller en lui cette once d’humanité qu’elle n’avait pas encore aperçue, il devait prendre en cause ce qu’elle venait d’avouer, c’était primordial.
Revenir en haut Aller en bas

On respecte la loi, ou pas...
Lawrence E. Moore
On respecte la loi, ou pas...
Nice to meet you, this is
Lawrence E. Moore
https://somelikeithot.forumactif.com/t113-lawrence-the-more-laws-

❧ PSEUDO : Dandan
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 158
❧ AVATAR : Matt Bomer
❧ DOLLARS : 262
❧ ÂGE DU PERSO : 30 ans.
❧ OCCUPATION : Détective III à la L.A.P.D
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Mer 8 Mai - 12:45
The first blow is half the battle | Lawrence. Tumblr_m977g64c3r1ruzita

Emily & Lawrence.

Emily répondait toujours par de la provocation, un soupçon de séduction et un gros culot. Elle aimait se jouer de lui, il l'avait déjà notifié lors de leurs précédentes rencontres. Il en ignorait la raison : les italiens avaient le sang chaud, c'était d'ordre public, mais il avait la sensation qu'un tel intérêt cachait un aspect beaucoup plus sombre de la jeune femme. En d'autres circonstances, si elle n'avait pas été femme de chambre ni reliée à un assassinat, peut-être se serait-il laissé tenter mais aujourd'hui, il tenait à exhiber de sa supériorité. Que ça lui plaise ou non. L'étau se resserrait. Lawrence parvenait aisément à percevoir l'effroi dans les yeux d'un coupable démasqué ou bien l'incrédulité d'un témoin innocent. Dans ce métier, le plus dur était de déceler le faux du vrai. La présence de la mafia dans les rues de Los Angeles n'amenaient pas que des criminels, des receleurs et des exploiteurs en ville. Ils maquillaient des crimes, faisaient porter le chapeau à des civils qui s'étaient trouvés là au mauvais moment. Il se souvenait de ce scandale il y a quelques mois. Un pauvre habitant avait eu le malheur de porter le nom de famille de Griffins. Il avait vécu une vie tout à fait banale, assez discrète. Sauf qu'un jour il avait décidé de tenter sa chance et de monter une petite exploitation dans un des quartiers modestes. Il n'avait pas la prétention de rivaliser avec les énormes enseignes qui continuaient de faire fructifier leurs affaires avec l'argent des plus riches mais ses prix bas et son air avenant avaient réussi à convaincre une poignée de fidèles qui s'approvisionnaient chaque jour dans son magasin. Malheureusement, il n'avait pas vu qu'il avait mis le pied dans une nid de guêpes bien agressives. Il compromettait les petits recels et le marché noir que la mafia avait mis en place pour se faire de l'argent sur le dos des contribuables. Le petit tenancier avait résisté aux menaces, pensant que ce n'était que des paroles en l'air de petites frappes. Un jour, la petite dame qui se levait chaque jour très tôt pour aller faire ses courses dans son magasin trouva sur le pas de la porte le cadavre d'un adolescent. Horrifiée, la vieille avait tout juste eu le temps de crier à l'aide avant de s'évanouir. La police et les médias s'étaient emparés de l'affaire, car on avait retrouvé un petit message griffonné dans la poche du garçon qui le menaçait de mort si toutefois on le reprenait à voler dans son magasin. Bien sûr le mot avait été signé par Griffins et aussitôt il fut arrêté pour homicide volontaire et avait croupi des semaines dans la prison très mal réputé de L.A. Finalement, il s'était pendu, n'ayant pas supporté d'être accusé d'un crime qu'il n'avait pas commis. Dès le lendemain, la mafia avait clamé leur implication, disant qu'on ne marchait pas sur leurs plate-bandes sans en payer le prix. Il avait également revendiqué leur influence, faisant comprendre qu'ils pouvaient ruiner la vie du moindre parasite qui leur collerait de l'urticaire. C'était ça le plus grand dilemme d'un policier : être certain qu'on condamnait toujours le véritable coupable à une fin de vie misérable, seul et mal nourri.

Quand il avait exposé les faits à Emily Mitchell, Lawrence était intimement convaincu qu'il ne commettait pas cette erreur-là. Jusqu'alors il n'avait jamais fait de faute en ce qui concernait la résolution de ses enquêtes, il était devenu trop exigeant pour ça. Il ne tenait pas à ce qu'une âme innocente se retrouve à croupir dans les méandres de l'injustice et de la mort tout comme on l'y avait poussé à dix-neuf ans à peine. Le visage d'Emily commençait à perdre contenance au fur et à mesure qu'il sortait tous ses papiers pour étayer ses dires. Sa tête se secouait de gauche à droite comme si elle refusait d'admettre la vérité. Roy lui avait été coopératif et exemplaire. Il avait même tenu à fournir le détail minute par minute de ses activités, avec un air de chien battu dont Lawrence se souvenait encore. Il était resté de toute évidence à son poste, ce qui créait un trou dans l'emploi du temps de la demoiselle. Un trou qui coïncidait avec le moment du crime. Elle essayait de se défendre, d'ajouter des actes qui n'avaient peut-être jamais existé jusqu'à ce qu'elle ne laisse sa colère envers Roy éclater. Quand elle bondit de sa chaise, Lawrence ne bougea pas d'un pouce, les yeux fixés sur sa silhouette en uniforme. On lui avait appris à ne jamais montrer signe de méfiance quand un suspect commençait à user de la violence. Elle pouvait le menacer ou essayer de s'enfuir après tout, il la rattraperait en deux deux pour avoir le plaisir de lui passer les menottes. D'un ton posé mais autoritaire, il lâcha à son adresse : « Je vous ordonne de vous rasseoir Miss Mitchell. » Son emportement était bien trop soudain. Les méditerranéens étaient propices à l'impulsivité certes, mais ils étaient aussi propices à la vengeance quand on les perçait à jour. Le policier écoutait attentivement ses explications, la sentant se rapprocher de lui. C'en fut trop, il ne supportait plus qu'elle soit au-dessus de lui et reprit le contrôle en se levant de sa chaise à son tour. Il lui faisait maintenant face, de l'autre côté de la table et sa taille d'homme lui permettait légèrement de la regarder de haut. « Rasseyez-vous. Qui peut confirmer que vous étiez amies hein ? Les femmes de chambre sont toujours entre elles durant la journée, qui peut dire objectivement et sincèrement que vous étiez amies ? Qui n'a pas dit que c'est vous qui détestez Roy ? J'ai interrogé Miss Laurene qui n'a pas une seule fois mentionné des avances déplacées de la part de son employeur. » Il contourna la table pour faire le tour d'Emily, s'arrêtant dix secondes dans son dos avant de reprendre sa marche, le dossier fermé à la main. « Inutile de vous dire combien j'ai eu droit aux déclarations mensongères des femmes de chambre qui souhaitaient simplement un dédommagement pour arrondir leurs fins de mois. Nous parlons ici d'un meurtre, un acte grave qui est puni par la loi. » Il s'arrêta à quelques mètres d'elle, attendant qu'elle se retourne pour qu'ils se tiennent enfin en face l'un de l'autre. Il ouvrit à nouveau sa pochette, parcourant les papiers d'un geste distrait. « Je n'ai pas le temps pour des histoires de flirt qui ont mal tourné. Si Monsieur Roy a les capacités de falsifier des signatures, vous aussi ma chère. » C'était fort tragique cette idée que la jolie blonde puisse être coupable d'une telle horreur... Lawrence avait pu remarquer sa beauté lorsqu'il l'avait contournée, la rondeur de ses courbes, cette grâce innée qui lui donnait un air faussement farouche. C'était une femme de son temps, l'air aussi ingénu que fatalement dangereux.
Revenir en haut Aller en bas

On est pu en sécurité ici
Emily G. Mitchell
On est pu en sécurité ici
Nice to meet you, this is
Emily G. Mitchell
https://somelikeithot.forumactif.com/t106-emily-giulia-mitchell-d

❧ PSEUDO : Woodwinked.
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 161
❧ AVATAR : Amber Heard
❧ COPYRIGHT : Bazzart°Tumblr
❧ DOLLARS : 347
❧ ÂGE DU PERSO : 27 ans.
❧ OCCUPATION : Femme de chambre au California's Hotel.
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Jeu 9 Mai - 14:23
The first blow is half the battle | Lawrence. Tumblr_m977g64c3r1ruzita


Cette situation devenait abasourdissante et gorgée d’éléments qu’Emily n’arrivait plus à assimiler. Qu’avait-elle bien pu faire pour recevoir une telle sentence, telle était sa principale interrogation. Croyante de part ses origines italiennes, plus jeune la jolie blonde s’était vouée corps et âme à pratiquer les divers cultes que ses parents lui avaient enseignés. « Sois une bonne chrétienne » lui avait-on répété plusieurs fois lorsque quelques bribes de son caractère laissaient à désirer. Elle n’avait d’ailleurs pas tout de suite saisie le sens de cette phrase, après tout, être irréprochable n’était pas une mince affaire. Après sa communion, elle comprit enfin qu’être exemplaire consistait à pratiquer journellement ce qu’on lui avait enseignée. « Facile » s’était-elle dit. Pourtant, un élément primordial était indispensable à cette recette divine : la foi. Avoir la conviction que tout ce qu’elle avait dument lu et appris l’attendait. Ainsi, chaque soir, elle se prosternait devant cette petite croix en bois au dessus de son lit afin d’attiser l’attention de son Dieu suprême. Marmonnant quelques paroles bienveillantes à l’égard de ses proches, elle s’entichait à y mettre tout son cœur comme si son existence en dépendait. Le dimanche, elle se vêtait de sa plus belle robe – verte à petites fleurs – pour se rendre à l’église du quartier où elle retrouvait ses fidèles compatriotes. Là, elle assistait à cette messe qu’elle connaissait par cœur, fredonnant ces champs sacrés à tue-tête inlassablement. Son sourire radieux était tout droit adressé à cette statuette où ce brave homme avait été cruellement châtié. A présent, recroquevillée dans ce siège trop peu confortable pour son dos endolori, cette éblouissante petite fille n’existait plus. Les incidents survenus au fil de sa vie lui avait fait perdre petit à petit sa certitude d’un monde meilleur après sa mort. Le dernier événement en date était cet interrogatoire qui l’accusait à tord. Elle n’était plus en charmante compagnie mais bien face à un être despotique qui semblait d’ors et déjà détenir sa version des faits sans même prendre en cause ses aveux. A quoi bon se battre pour une peine perdue d’office ? Son sort paraissait scellé et les pupilles de ce cher Lawrence Moore demeuraient impénétrables, noircies pas l’envie de boucler cette affaire coûte que coûte. Emily eut en effet le temps d’observer le regard de cet enquêteur : deux lapis-lazulis qu’elle aurait pu admirer inlassablement dans d’autres circonstances. A cet instant précis, son cœur battait la chamade non pas de part cette proximité saisissante mais bien parce qu’elle percevait un trou béant en guise d’avenir.

Les enquêteurs étaient experts en justice, pourquoi celui-ci ne pouvait-il pas voir qu’il se trompait sur toute la ligne ? C’était tout bonnement aberrant aux yeux d’Emily. Certes, les faits qu’il lui présentait pouvaient en effet paraitre cohérents et incontestables. Sa parole ne faisait pas le poids. Pourtant, elle était une victime également dans cette affaire, une victime ignorée de tous. Afin de démontrer sa supériorité auprès de la femme de chambre, Lawrence se releva alliant élégance et charisme. Ses joues rosies par l’énervement, la jolie blonde mordit sa langue en se rasseyant sur sa chaise, frustrée de ne pas pouvoir plaider sa cause comme bon lui semblait. A présent, il la dominait par sa taille et n’hésitait pas à profiter de cet avantage. En effet, il s’entraina dans un discours argumenté afin de résumer tous les faits qui allaient à son encontre. Emily passa frénétiquement une main sur son front en se rendant compte qu’au final, elle n’avait aucune preuve matérielle à son actif. « Vous ne pouvez vous baser que sur ma bonne foi c’est vrai. Mais je suis très bien placée pour parler de ces avances croyez-moi. J’ai conseillé à Laurene de repousser Roy qui l’harcelait journellement… Buono dio, je vous assure que ce que je dis est vrai ! » Tandis que ses mots résonnaient comme une prière désespérée, elle sentit la présence de l’enquêteur dans son dos. Pourtant, elle ne bronchait pas et commençait à être exaspérée par son air désinvolte. Toutefois, une seule et unique phrase eut le don de la mettre hors de ses gonds. Ni une, ni deux, elle se mit debout à son tour et contourna sa chaise afin de faire face à Lawrence qui semblait obnubilé par cette misérable pochette cartonnée qui contenait bon nombre d’informations erronées. « Je vous interdis d’insinuer de telles horreurs ! Qu’est-ce que cela veut dire ? Que ma condition de femme de chambre est bien trop minable et que mes seules intentions se résument à obtenir des dé…dédommagements ? On ne m’a jamais abaissée ainsi monsieur Moore alors je vous prierez de rester correct tout comme je le suis envers vous. » Sa langue avait fourchée sur certains mots, son accent italien était bel et bien présent. En revanche, ses dires étaient on ne plus authentiques. Lentement, elle s’approcha du bellâtre, vigilante à ses moindres faits et gestes. Emily avait bien comprit que Lawrence demeurait réfractaire à quelconque approche physique, préférant préserver une certaine marge de sécurité. Une fois qu’elle fut à une distance qu’elle jugeait convenable pour une discussion, l’Italienne put enfin reprendre son souffle et retrouver un semblant de spontanéité : « Si vous avez tant de matière contre moi, pourquoi cet interrogatoire ? Vous vous rendez bien compte que je ne plaiderais pas coupable alors je ne vois pas pourquoi vous vous enquiquinez à faire ça. De toute manière, vous n’écoutez pas ma version des faits, vous vous limitez à un papier falsifié. » Emily tenta d’accaparer une énième fois son attention en posant sa main sur la manche de son costume qui semblait, sans aucun doute, hors de prix. Après quelques secondes, elle laissa retomber son bras le long de son corps et emprisonna son regard dans le sien. « Vous vous rendez compte que vous risquez de ruiner ma vie ? » demanda-t-elle d’un ton curieusement calme. A présent face à lui, Emily pouvait de nouveau détailler son visage, un visage ciselé et semblant avoir été dessiné au fusain. La jolie blonde aurait très bien pu trouver inspiration en cet homme pour l’une de ses peintures. Il avait beau l’insupporter en ce moment même, elle ne pouvait nier l’évidence. Leurs entrevues n’avaient pas été des plus agréable mais étrangement, la belle aspirait à clôturer cette affaire au plus vite afin de – peut-être – pouvoir percer la carapace de ce très énigmatique Lawrence Moore.

Revenir en haut Aller en bas

On respecte la loi, ou pas...
Lawrence E. Moore
On respecte la loi, ou pas...
Nice to meet you, this is
Lawrence E. Moore
https://somelikeithot.forumactif.com/t113-lawrence-the-more-laws-

❧ PSEUDO : Dandan
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 158
❧ AVATAR : Matt Bomer
❧ DOLLARS : 262
❧ ÂGE DU PERSO : 30 ans.
❧ OCCUPATION : Détective III à la L.A.P.D
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Dim 12 Mai - 21:40
The first blow is half the battle | Lawrence. Tumblr_m977g64c3r1ruzita

Emily & Lawrence.

Bien des interrogatoires se jouaient au bluff. Lawrence connaissait pleins de policiers qui n'avaient aucun don particulier pour les enquêtes. Bon nombres d'entre eux ne voyaient pas toujours ce qui se produisait sous leurs yeux, très peu avaient l'instinct qu'on appelait plus romanesquement 'le flair du flic'. Il ne prétendait pas lui-même être le meilleur élément de la LAPD mais cette méfiance inné, son souci du détail lui avaient rapidement appris que tout est possible quand on vit dans une grande ville américaine, encore plus dans un contexte post-guerre mondiale. Les âmes se reconstruisaient tout juste, les corps guérissaient encore lentement. L'industrie devait jouer sur des tableaux plus sombres et moins légaux pour avoir la chance de survivre. La société ne s'était pas encore totalement remis des horreurs d'un tel affrontement et malgré la réputation de paillettes et d'oppulence que Los Angeles s'efforçait de toujours exhiber aux yeux des autres pays, elle était dans la même galère que ses villes voisines. Lawrence avait su faire son trou parmi tout ça et entendait bien à ce que cet équilibre fragile ne demeure. La loi n'acceptait pas les crimes, encore moins les meurtres perpétrés à l'encontre d'honnêtes gens comme cette femme de chambre déjà malchanceuse dans son quotidien. Il s'était donc pleinement engagé dans cette affaire, y passait la plupart de ses nuits, sans aucun regret. Plus il passait du temps avec Emily, plus celle-ci dégageait un mystère autour de sa personne qui était des plus agaçants. Elle semblait savoir changer de facette quand bon lui semblait, quand la situation exigeait qu'elle ne s'adapte. Il pensait l'avoir piégée en la mettant face aux paradoxes qu'elle avait elle-même inventés, il le croyait réellement. Il ajoutait un peu de poudre aux yeux, des évidences qui n'existaient pas forcément, des exagérations des faits pour déceler leur véracité. Jusqu'ici la blonde avait tenu le coup. Mais lorsqu'il avait exposé la signature de Roy, son témoignage qui contredisait le sien, elle n'avait pas su garder son calme. Elle clamait son innocence et il fallait avouer qu'elle se débrouillait plutôt bien. Désireux de garder le contrôle sur ce moment fatidique, Lawrence s'était levé, avait fait quelques pas autour d'elle comme si cerner son physique parviendrait à sonder son être intérieur. « Je suis tout à fait correct avec vous, pourquoi prenez-vous mes dires pour votre compte ? Je dis seulement que peut-être votre Laurene a exagéré les faits tout comme Roy est peut-être un homme qui apprécie un peu trop la séduction. » Après tout pouvait-on vraiment blâmer l'homme de laisser trainer ses yeux sur de telles plantes qui arpentaient parfois le California's Hotel, avec leur petit plumeau suggestif à la main ? Il gardait un calme étonnant bien que son cerveau bouillonnait. Il ressentait une légère excitation machiste à l'idée qu'il avait fait sortir Emily de ses gonds. Son égo était flatté qu'elle se débatte autant de cet étau menaçant.

Elle s'approcha de lui comme si elle pouvait en devenir plus convaincante. C'était triste à dire mais bien des collègues auraient pu se laisser convaincre d'une telle proximité, aurait pu user de leur pouvoir pour de la corruption non pas monétaire mais plus intime. Malheureusement, certaines criminelles s'étaient déjà données pour moins que ça, au plus grand dégoût de Law. Elle retrouvait un peu de calme, insistant sur le fait que cette entrevue était déjà scellée au vu des éléments que détenait le policier. Ce qu'elle ne comprenait pas c'est qu'il n'avait légalement pas les droits de l'arrêter aujourd'hui. Si vraiment elle s'avérait coupable, il faudrait des pièces plus concrètes que la contradiction de deux témoignages. Car en effet, le papier aurait tout aussi bien pu être falsifié et dans ce cas, il ne voulait pas risquer l'erreur judiciaire. Elle posa sa main sur la manche de sa chemise à la recherche d'un signe rassurant. Malgré lui, Lawrence ne put retenir un faible sourire amusé quand son regard croisa celui d'Emily. Elle était si désespérée et pourtant il aimait sa façon quelque peu sauvageonne de défendre son intégrité. Elle n'était pas comme les autres, c'était certain. « Allons, je ne vais pas ruiner votre vie, Miss Mitchell. Vous coffrer n'est pas à l'ordre du jour. D'ici quelques instants, vous retournerez à votre linge immaculé et vos balais. » Il insinuait là qu'elle repartirait aussi libre qu'elle était venue, elle pouvait souffler. Néanmoins, le détective Moore ne s'avouait pas vaincu. « Je vous ai à l’œil. Je ne suis là que pour vous signifier les éléments contradictoires et tout mon engagement dans ce mystère. De toute évidence, quelqu'un ment et bien vite il sera démasqué, femme de chambre ou employé obséquieux. » Il ferma son dossier bruyamment, presque théâtralement. Ses traits s'étaient bizarrement adoucis, étaient détendus. Cette soudaine sérénité qui s'affichait sur un visage presque agréable devait agacer la demoiselle tant il l'avait fait bavé pendant ce petit moment de lourd soupçons et de politiquement incorrect. Il s'avança vers la table pour s'asseoir négligemment dessus comme si toute la tension de l'interrogatoire s'était envolée subitement et qu'il ne restait plus que deux jeunes gens qui discutaient de la pluie et du beau temps. « Dites-moi ce que vous faites de votre temps libres, Emily. Vos activités de plein air, vos passions, les endroits que vous fréquentez à L.A. » Il se doutait qu'elle ne lui répondrait pas honnêtement puisque tout le monde avait ses endroits plus ou moins fréquentables, ses petits secrets qu'on gardait précieusement. Mais il tentait le coup, il voulait connaître un peu plus la personnalité de la jolie blonde méditerranéenne. Pour l'intérêt professionnel bien sûr mais également parce qu'il était curieux de connaître l'environnement de la jeune femme sulfureuse. Etait-elle réellement capable de meurtre sur une de ses compagnes de travail ? Il n'en était pas certain et pour cela, il allait devoir s'immiscer davantage dans sa vie. Avec son accord ou non, qu'elle soit au courant ou bien qu'elle n'en ait aucune idée...
Revenir en haut Aller en bas

On est pu en sécurité ici
Emily G. Mitchell
On est pu en sécurité ici
Nice to meet you, this is
Emily G. Mitchell
https://somelikeithot.forumactif.com/t106-emily-giulia-mitchell-d

❧ PSEUDO : Woodwinked.
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 161
❧ AVATAR : Amber Heard
❧ COPYRIGHT : Bazzart°Tumblr
❧ DOLLARS : 347
❧ ÂGE DU PERSO : 27 ans.
❧ OCCUPATION : Femme de chambre au California's Hotel.
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Lun 13 Mai - 14:52
The first blow is half the battle | Lawrence. Tumblr_m977g64c3r1ruzita


Lentement mais surement, l’étau se resserrait. Comme si sa situation précaire n’était pas suffisante, Emily devait désormais faire face à quelques problèmes d’ordre criminels. Problèmes qui envahissaient le quotidien des habitants de L.A depuis quelques temps. Il ne fallait pas être dupe pour comprendre que cette ville, coincée entre océan et montagne, demeurait propice à bon nombre d’idées farfelues à la nuit tombée. Incontestablement, la citée des anges offrait une vue imprenable sur un monde de paillette et de succès en tout genre. Bon nombre d’acteurs se voyaient vénérés et adulés par les plus jeunes tandis que certains artistes percevaient une muse à chaque coin de rue comme source inépuisable d’inspiration. Toutefois, il ne fallait pas omettre le revers de la médaille : les conséquences d’un succès trop grandissant, l’envie de plus, encore et toujours. Soudainement, certains se découvraient une âme hasardeuse à la nuit tombée, n’hésitant pas à emprunter les chemins les plus embrumés par simple curiosité. Peut-être était-ce un moyen de remédier à une routine trop oppressante ou encore le besoin d’être reconnu pour quelque chose, à défaut de ne pas avoir pu saisir les bonnes opportunités. L’envers du décor n’était qu’un vaste raffut, une marée d’ignominies où les âmes déchues se complaisaient, s’épanouissaient. Malgré son statut, Emily n’avait jamais suivi ces codes afin de pouvoir aspirer à une vie meilleure. Pourtant, les occasions s’étaient enchainées à tire larigot, quelques propositions plus saugrenues les unes que les autres. Avec combien d’amies avait-elle coupé les ponts après avoir eu écho de leurs petits trafics en tout genre ? Quelques conquêtes avaient même poussé le vice en lui proposant, après un bref moment d’intimité, d’en faire son gagne-pain. La jolie blonde tenait à conserver une certaine dignité et nul doute qu’elle préférait encore vivre sous les ponts plutôt que vendre son corps à ces hommes dotés d’aucune morale. Emy demeurait une femme de principe et ne souhaitait être rabaissée sous aucun prétexte. Voilà pourquoi le simple fait d’avoir été considérée comme un pique-sous avait fini de lui déplaire. Elle s’était alors relevée furax afin de finalement faire face à Lawrence à arme égale. Bien évidemment, il était doté d’une capacité que beaucoup enviaient : la ruse. Ainsi, il avait retourné les paroles de la femme de chambre à son avantage afin de reprendre la main une bonne fois pour toute. Emily ne faisait pas le poids, elle n’avait pas cette richesse culturelle à sa disposition et ne pouvait donc pas contrer les dires de ce cher policier. Son seul atout à présent était sa sincérité. Afin de poser tout de même un regard sur ses paroles, elle croisa ses bras sous sa poitrine et se contenta d’opter pour un semblant d’ironie, frustrée à l’idée de ne pas pouvoir se défendre à juste titre. « Personnellement, j’opterai plutôt pour la seconde proposition voyez-vous. » Ses sourcils légèrement froncés, elle demeurait perméable et perplexe quant à son avenir qu’elle pensait déjà tracé.

Dans un élan presque désespéré, Emily s’attarda à amoindrir la distance que Lawrence avait établi entre eux. Peut-être que ses origines Italiennes parlaient mais qu’importe, elle ne supportait pas cette impression d’être assise sur le banc des accusés. De plus, elle allait pouvoir également – avec un peu de chance – accaparer l’attention de l’enquêteur ce qui était son but premier. Contrairement à beaucoup d’autres femmes, Emily avait cette lubie de regarder ses interlocuteurs droit dans les yeux. Le regard était le reflet de l’âme, une fenêtre grande ouverte sur le véritable fond de la personne. Ainsi, elle agrippa ses doigts vernis à la chemise de Lawrence avec précaution, ayant crainte de déchainer en lui une vague d’irritation. Malgré tout et à sa grande stupéfaction, la jolie blonde eut droit à un petit sourire, une note de douceur qu’elle avait convoité depuis le début de cette entrevue. Elle sentit alors une vague de chaleur envahir son être et ainsi, les paroles de l’enquêteur suffirent à adoucir l’atmosphère. Pourtant, elle ne pipait pas mot, elle ne bronchait pas, seules ses pupilles trahissaient sa perplexité. Les bras ballants le long de son corps, elle resta un petit moment à scruter le visage angélique de Lawrence comme si celui-ci allait trahir une nouvelle ruse. Il n’en n’était rien. Emily avait désormais face à elle une toute autre personne, une personne affable qui lui garantissait à présent sa liberté. A cette simple perspective, elle aurait pu sauter de joie et pourtant, elle n’arrivait pas à se débarrasser de ce masque froid et austère qu’elle arborait depuis le début de cet interrogatoire. Il l’avait bernée. « Che cosa… Vous voulez dire que vous m’avez poussée à bout pour finalement me relâcher. » Ses paroles s’adressaient inconsciemment plus à elle-même qu’à Lawrence qui, d’un pas désinvolte, s’était réinstallé sur le bord de son bureau. « Vous pouvez me garder à l’œil, je n’ai absolument rien à cacher. » Agacée, elle s’autorisa cependant à reprendre son souffle, son décolleté empourpré retrouvant enfin sa carnation d’origine. Ainsi, elle se permit une petite fantaisie en scrutant la stature de son interlocuteur : n’était-il pas plus attrayant après avoir fait tomber ce masque tyrannique ? Sans nul doute. Se perdant dans quelques pensées aux notes enchanteresses, Emily crut mal entendre lorsque Law s’adressa de nouveau à elle. Et pour cause, elle arqua un sourcil, surprise qu’il la questionne sur son quotidien. Qu’était-il arrivé à l’enquêteur qui l’incriminait d’office pour un meurtre qu’elle n’avait pas commis ? La jolie blonde demeurait toutefois méfiante en reprenant petit à petit son aspect d’antan. Dès lors, elle s’approcha quelque peu du bureau en haussant ses épaules d’un air las. Comment venter une vie qu’elle abominait ? « Le quotidien d’une femme de chambre n’a rien d’intéressant. Je hum… Vous pouvez me trouver très souvent dans une boite à jazz mais certainement pas du côté bling bling de LA. Le California’s Hotel est la seule exception. Hormis ça, j’aime beaucoup cucinare, faire des balades en vélo et… peindre, de temps à autres. » Ses derniers mots étaient à peine audibles et, pour cause, Emily n’aimait pas parler de cette passion qui avait réduit ses espoirs à néant. Ainsi, elle avait abordé ce dernier passe-temps comme une futilité parmi tant d’autres, d’un air on ne peut plus évasif. Afin de contourner un peu plus ce sujet, elle se permit enfin d’esquisser un petit sourire un tantinet malicieux en braquant de nouveau son regard vers lui. « M’autorisez-vous à vous rétorquer votre question signore Moore ? » La jolie blonde ignorait encore ce qu’il manigançait mais qu’importe, l’idée était de se prendre à son jeu sans en payer le prix. De plus, elle ne pouvait le nier, elle était on ne peut plus intriguée et curieuse de savoir comment Lawrence occupait son temps. Il avait ce petit quelque chose qui attisait son attention et c’est inconsciemment qu’elle s’approcha d’avantage de son bureau. Puisqu’il souhaitait discuter de tout et de rien, autant maintenir une distance appréciable tant qu’elle le pouvait encore.
Revenir en haut Aller en bas

On respecte la loi, ou pas...
Lawrence E. Moore
On respecte la loi, ou pas...
Nice to meet you, this is
Lawrence E. Moore
https://somelikeithot.forumactif.com/t113-lawrence-the-more-laws-

❧ PSEUDO : Dandan
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 158
❧ AVATAR : Matt Bomer
❧ DOLLARS : 262
❧ ÂGE DU PERSO : 30 ans.
❧ OCCUPATION : Détective III à la L.A.P.D
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Mer 15 Mai - 11:24
The first blow is half the battle | Lawrence. Tumblr_m977g64c3r1ruzita

Emily & Lawrence.

Il fallait l'avouer, Lawrence n'avait pas été des plus professionnels durant cet interrogatoire. Certes il avait joué son rôle de policier à la perfection. Avec un sérieux déconcertant, il lui avait exposé tous les faits, les preuves qu'il avait en sa possession ainsi que les suppositions qui appuyaient dangereusement sur son éventuelle culpabilité. Avec des moyens basiques et propres aux forces de l'ordre, il avait réussi à la pousser à bout et à lui faire dire des choses qui ne seraient certainement pas sorties de sa bouche si elle avait eu tout le contrôle d'elle-même. Son devoir de discrétion en tant que femme de chambre l'aurait empêché de parler des agissements de Roy qui, au-delà d'être celui qui l'accusait indirectement d'avoir peut-être commis le crime, avait apparemment des différents d'ordre personnel avec quelques-unes des collègues d'Emily. Il ne l'avait pas dit mais il avait cru en ses dires alors que l'autre homme s'était bien gardé d'évoquer la rancoeur de certaines femmes du California's Hotel. Il n'excluait pas la possibilité qu'elle ait quelque chose à voir dans le meurtre, peut-être auraient-ils pu être deux pour brouiller les pistes ? Néanmoins il était prêt à lui laisser du répit tandis qu'il s’attellerait à sa surveillance. Aussi lâche qu'il avait été comme soldat, Law était un détective persévérant qui jamais ne lâchait sa proie une fois qu'il pensait l'avoir pincée. Il n'avait pas manqué de respect à Miss Mitchell, il s'était juste permis quelques écarts de paroles qui l'avait mise hors d'elle. Après tout ça n'était pas de sa faute si elle avait hérité du sang chaud méditerranéen et que par conséquent elle en devenait susceptible ! Ça l'avait un peu amusé même si son visage n'avait rien trahi de tout l'interrogatoire. Il était resté grave et concentré alors que son esprit comme d'habitude s'était emmêlé dans des hypothèses farfelues toutes droit sorties de son imagination. Avec son cerveau bouillonnant et ce à quoi il assistait chaque jour à Los Angeles, il aurait été l'un des meilleurs scénaristes de toute l'Amérique. Quoiqu'il en soit, il lui révélait enfin que cet interrogatoire n'avait été initié que pour des questions et qu'il n'en résulterait que des réponses. Il n'allait pas la coffrer aujourd'hui, pas devant tout le monde alors qu'il manquait encore de preuves probantes. A son acerbe réponse, il la toisa du regard, dubitatif. « Vous relâcher... ? Vous étiez là de votre plein gré depuis le début, rien ne vous empêchait de quitter la pièce si mes insinuations vous importunaient... » Bien sûr, il va sans dire que si elle avait furieusement claqué la porte face à son accusation, elle aurait paru d'autant plus louche aux yeux de l'inspecteur. Il était presque fier de l'avoir eu à son propre piège, elle qui l'avait provoqué et faussement séduit lors des toutes premières minutes de leur entrevue. « C'est que tout le monde dit, Miss. Croyez-moi, même les personnes aux mains les plus blanches ont quand même toutes un petit secret. » Lui-même cachait bien des faiblesses, bien des noirceurs d'esprits, des craintes et des choses dont il n'était pas fier. Mais bien entendu, il s'accordait aussi bien que les autres pour les dissimuler aux yeux du monde juge.

Law avait laissé tomber son masque de mauvais flic pour laisser l'homme curieux reprendre le dessus. Il n'en perdait pas pour autant ses objectifs, il fallait toujours se méfier de l'eau qui dort avec lui. Après tout, alors qu'il était un médiocre soldat, tout le monde était en droit de se demander comment il avait survécu à l'attaque de Pearl Harbor et tous les affrontements violents qui avaient suivi. Encore un autre mystère qu'il emporterait dans la tombe tant il était révélateur du véritable homme derrière les apparats. Il n'hésita pas à la questionner sur son temps libre, savoir où elle pouvait bien mettre les pieds lorsqu'il n'était pas astreinte au ménage des centaines de chambres du California's Hotel. Emily ne cachait pas son désarroi face à une telle indiscrétion quant à sa vie privée. Lui qui avait passé tout son temps ici à la mettre plus bas que terre en la faisant passer pour une horrible criminelle, voilà qu'il s'intéressait de plus près à ce qui pouvait bien la rendre heureuse et lui faire oublier son quotidien. « Des boites à jazz, vous tenez tant que ça à vivre dangereusement ? » Tout le monde n'ignorait pas que cet appellation désignait tous les bars pour la plupart clandestins qui réunissaient tout la population modeste dans une ambiance jazzy souvent rythmée par des musiciens amateurs qui n'avaient pas le rang pour accéder à la gloire. Souvent les afro-américains s'y précipitaient, grande majorité des clients et des tenanciers de ce genre d'endroits. Il fallait dire que Law n'y avait jamais mis les pieds, bien plus rassuré par l'atmosphère lumineuse et rassurante des grandes soirées mondaines surveillées de près. « Vous avez bien des passe-temps digne des femmes de notre époque. Vous êtes banale somme toute. » Banale avait été une nouvelle fois employé rien que pour titiller la susceptibilité de la demoiselle, alors qu'il la trouvait particulièrement culottée d'oser aimer les bars à jazz et la peinture, art d'ordinaire réservé aux hommes. Quand elle lui retournait la question, ce fut à son tour d'arquer un sourcil sous la surprise. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien faire d'une telle information ? Lawrence extirpa une cigarette de l'étui dans sa poche et l'alluma sans s'inquiéter si la fumée gênait la femme de chambre. Il tira une taffe et répondit, la fumée s'échappant de ses lèvres. « J'aime l'écriture. Enfin j'aimais l'écriture, vous auriez du lire mes histoires d'aventure de gosse. » Il minimisait à son tour la passion qui l'animait mais qu'importe, c'était du passé désormais. « Lors de mon temps libre je rends souvent visite à l'orphelinat. J'aime beaucoup passer chez mon tailleur, je crois que je suis un de ses meilleur clients. Et puis les soirées officielles de L.A bien sûr, pour rencontrer du beau monde. » Law se faisait passer pour un homme comme tous les autres : superficiel, macho et qui aimait le pouvoir. Si seulement on pouvait comprendre que ça n'était qu'une illusion... Décidant que la conversation s'attardait trop sur lui-même, il se redressa : « Je crois qu'il est temps pour moi de vous laisser à vos devoirs. Sachez que nous nous reverrons bientôt, je suis loin d'en avoir fini avec cette histoire. Après tout, quelqu'un ici ment. » Law se dirigea alors vers la porte, laissant une traînée de fumée derrière lui. Il se targuait d'un tel face-a-face et n'en réclamait qu'un nouveau sous peu.
Revenir en haut Aller en bas

On est pu en sécurité ici
Emily G. Mitchell
On est pu en sécurité ici
Nice to meet you, this is
Emily G. Mitchell
https://somelikeithot.forumactif.com/t106-emily-giulia-mitchell-d

❧ PSEUDO : Woodwinked.
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 161
❧ AVATAR : Amber Heard
❧ COPYRIGHT : Bazzart°Tumblr
❧ DOLLARS : 347
❧ ÂGE DU PERSO : 27 ans.
❧ OCCUPATION : Femme de chambre au California's Hotel.
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Mer 15 Mai - 15:11
The first blow is half the battle | Lawrence. Tumblr_m977g64c3r1ruzita

Le calme après la tempête. Les tensions qui meublaient cette pièce depuis le début de cette entrevue s’étaient évaporées, laissant place à une atmosphère plus paisible, propice à un échange plus cordial. Emily ignorait encore quel avait été l’élément déclencheur mais qu’importe, elle savourait pleinement sa liberté. Le simple fait de savoir qu’elle n’allait pas franchir cette porte menottée la comblait de bonheur intérieurement. Cependant, elle préférait conserver encore un petit moment cette façade placide qu’elle s’était forgée au fil de cet entretien. La jolie blonde n’était pas comme ses collègues qui, à la moindre occasion, aurait joué de leurs charmes afin de corrompre un peu plus un charmant policier. Il est vrai que cette idée lui avait effleuré l’esprit l’espace d’un instant. Après tout, sauver sa peau était monnaie courante et Emily était prête à user et abuser de toutes les facultés qu’elle possédait. Toutefois, il avait titillé ses nerfs et n’avait pas hésité à la duper comme bon lui semblait. Non, c’était encore bien trop tôt pour parler charme et séduction. Si toutefois ils étaient encore amenés à se revoir dans un tout autre contexte, elle reconsidérerait sans nul doute cette éventualité. Après tout, rien n’interdisait un petit flirt innocent entre deux personnes majeures et vaccinées. En revanche, à cet instant précis, sa seule lubie était de vaquer de nouveau à ses occupations et d’oublier cette confrontation pour le moins déconcertante. Emily ne releva pas les paroles de Lawrence qui garantissait son consentement si toutefois elle avait décidé de prendre ses jambes à son cou. La croyait-il si peu intelligente pour répliquer de telles paroles ? Elle se contenta de lever ses yeux au ciel comme pour implorer n’importe quel être divin prêt à la secourir. Il n’était plus nécessaire de ce défendre désormais, le dossier était clos.

Tandis qu’il s’intéressait soudain aux occupations de la femme de chambre, Emily s’était laissée porter par l’envie de rétrécir la distance qui les séparait. Ainsi, elle essaya tant bien que mal de venter une vie qui ne la faisait frémir sous aucun prétexte. Son quotidien était platonique, rythmé par quelques banalités insignifiantes qui la faisait vivre tant bien que mal. La seule effervescence qu’elle pouvait ressentir se trouver au fin fond d’un local très mal insonorisé où cigares et musique allaient bon train. D’ailleurs, elle n’omit pas de préciser son goût pour les rythmes jazzy lorsque Lawrence la questionna, visiblement curieux. Sa réflexion sur sa pseudo intrépidité la fit d’ailleurs doucement sourire, un sourire qui recelait d’amertume. : « Je vis seulement au moyen de mon possible. Pardonnez-moi mais je ne pense pas que vous soyez bien placé pour en parler et juger si mes fréquentations sont dangereuses ou pas. » Sans conteste, cet enquêteur n’était très certainement pas le genre de personne qu’elle pouvait rencontrer dans ces lieux. Il n’avait pas du tout le profil adéquat et se présentait comme un homme mondain, d’une catégorie totalement différente de la sienne. Clamant d’ailleurs haut et fort que son quotidien était plus palpitant que le sien, il n’hésita pas à en rajouter une couche : elle était banale à ses yeux. Comment pouvait-elle en douter ? Il avait raison sur toute la ligne et, bien que consciente de cette frontière entre eux, elle restait tout de même offensée par une telle attitude. C’est alors qu’il alluma une cigarette, comme si ce petit rouleau de tabac allait lui donner le courage de parler de sa vie privée. Interloquée, elle sentit petit à petit cette odeur purement masculine qu’elle respirait quasiment chaque soir. Il lui arrivait parfois d’en consommer une ou deux le temps d’une danse mais Emily ne se considérait pas comme fumeuse. La jolie blonde fut on ne peut plus attentive aux activités du bellâtre qui cita entre autre ses visites fréquentes à l’orphelinat ou encore sa passion pour l’écriture. Elle fut clairement surprise et voulut presque en demander d’avantage mais il enchaina très vite sur son goût pour les belles pièces et les cocktails en tout genre. Lawrence, inconsciemment, creusa d’avantage le faussé qui les séparait et spontanément, elle recula d’un pas en opinant : « Bien sur oui, beaucoup plus palpitant en effet. » C’est alors qu’il mit indirectement un terme à leur entrevue, jugeant que celle-ci se devait d’être écourtée au plus vite. Sans même tenir compte des formalités, il s’éclipsa du bureau, laissant Emily perplexe mais tout de même curieuse concernant la suite des événements…
Revenir en haut Aller en bas

Nice to meet you, this is
Contenu sponsorisé




Posté le
Revenir en haut Aller en bas
 

The first blow is half the battle | Lawrence.

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
■ SOME LIKE IT HOT. we love it burnt. :: LOS ANGELES :: L.A. OUEST :: California's Hotel-