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 Money money money [Sadie]

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On respecte la loi, ou pas...
Clark Stappelton
On respecte la loi, ou pas...
Nice to meet you, this is
Clark Stappelton

❧ PSEUDO : Morena
❧ À L.A. DEPUIS LE : 21/04/2013
❧ MESSAGES : 50
❧ AVATAR : JJ Feild
❧ COPYRIGHT : myself
❧ DOLLARS : 69
❧ MULTICOMPTES : nop
❧ ÂGE DU PERSO : 32 ans
❧ OCCUPATION : policier
❧ STATUT CIVIL : divorcé



DOSSIER DE LA L.A.P.D
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Posté le Sam 11 Mai - 23:10
Un dimanche soir sur deux était le pire moment pour Clark : celui où Angie et son abruti de nouveau mari venaient chercher Danny. Ils avaient beau connaître ces moments-là depuis un an maintenant, Angie prenait toujours un plaisir presque malsain à contempler l’appartement d’un air dégoûté. Bon, Clark était bien obligé de reconnaître que c’était un véritable appartement d’homme célibataire : mal conçu, mal arrangé et mal entretenu. Mais tout de même, Danny n’y manquait de rien. Il avait presque trois ans maintenant, donc presque l’âge d’être blessé par l’inimitié qui régnait entre ses parents. Et comme à chaque fois, encouragée du regard par l’autre imbécile, Angie avait un reproche à lui faire…

Cette fois-ci, c’était après la pension alimentaire qu’elle en avait. Il la payait en petites coupures et elle n’aimait pas ça : cela voulait sûrement dire qu’il devait à chaque fois faire ses fonds de tiroir pour rassembler la somme. Il lui avait répondu qu’il n’en pouvait rien s’il recevait sa paye en petites coupures. Il lui rappela tout de même que le salaire d’un simple agent de police ne nécessitait pas qu’on envoie les gros billets. Qu’à cela ne tienne, lui avait-elle répondu, s’il n’avait pas l’argent pour élever correctement Danny, ce n’était pas un problème : elle irait voir le juge pour réclamer la garde exclusive. Et encore une fois, sous le regard profondément triste du garçonnet, les choses avaient dégénérées et ils s’étaient engagés dans une dispute assez déplaisante. Clark avait obtenu gain de cause mais il savait qu’il avait intérêt à lui donner ce qu’elle voulait. Cette garce lui en voulait tellement d’être revenu de la guerre qu’elle était prête à tout pour le sortir définitivement de sa vie. Et de celle de Danny avec. Cette mégère n’avait plus rien à voir avec la femme radieuse qu’il avait épousée. L’enfant était le seul à pouvoir encore arracher un sourire ou de la tendresse à son père, il n’était pas question de le perdre !

Clark avait dû mentir mais il ne se voyait pas répondre que l’argent de la pension provenait essentiellement des pots-de-vin qu’il encaissait afin de fermer les yeux sur quelques pratiques frauduleuses. Angie avait obtenu une pension alimentaire si ridiculement élevée que son salaire de flic ne lui suffisait pas pour la payer et vivre décemment à côté. Heureusement qu’il avait accepté de dévier gentiment du droit chemin. Mais bon, voilà que pour complaire à son ex-femme, il devrait demander à la mafia de le soudoyer avec de plus grosses coupures. Clark ne voyait pas de meilleure façon de se faire prendre. Tant pis, elle reviendrait à l’assaut avec son nouveau cheval de bataille mais cette fois-ci, pas question de céder. L’ancien couple se déchira un long moment avant que finalement, Angie ne se rende compte qu’il commençait à être tard pour Danny et que le petit garçon tombait de sommeil presque autant que de tristesse. Clark embrassa alors longuement son fils en lui promettant qu’ils se reverraient dans quinze jours. C’était une saloperie qu’il ait à payer les conséquences des erreurs de ses parents.

Une fois qu’Angie, Danny et l’autre tâche eurent vidé les lieux, Clark dû s’installer un moment dans son canapé-lit pour reprendre ses esprits. La soirée ne faisait que commencer, comme tous les dimanches, il devait aller récupérer son enveloppe de la semaine au casino. Heureusement qu’il vivait dans le centre de L.A., cela lui permettait d’y être en très peu de temps. Il traversa donc quelques rues de la ville, étant le plus discret possible – en tant que flic, son visage était tout de même un peu connu – jusqu’à ce qu’il arrive devant le Honey Money. Toujours de façon incognito, il se rendit à l’entrée de service où il frappa. En habitué des lieux, on le laissa entrer et on l’installa dans un petit salon. Il commençait à avoir l’habitude. Il se tourna donc vers l’hôtesse qui l’avait amené là et lui fit un grand sourire :

- Dis à Manny de se grouiller, j’ai une grosse journée demain et je voudrais me coucher tôt !

Le gros Manny était le type qui lui apportait toujours son cadeau de la semaine habituellement. Un brave gars. Un peu tueur sans scrupules à ses heures perdues mais il avait toujours un mot gentil pour les copains. Clark l’aimait bien, au moins, avec lui, il n’y avait aucune équivoque. Il espérait qu’il lui proposerait un verre avant de partir, il aimait bien discuter avec le gros Manny. Clark en était là dans ses réflexions lorsqu’il vit entrer une jeune femme brune, plutôt jolie. Clark se demanda qui elle venait voir et se dit que certains étaient tout de même plus vernis que d’autre : l’un d’entre eux allait avoir cette jolie fille pour faire la conversation pendant que lui boirait un whisky d’un air viril en compagnie du gros Manny. Il y avait quelque chose d’injuste là-dedans. Mais, à sa grande stupeur, la fille s’avança vers lui. Cette fois, plus de doute possible : elle était là pour lui ! Ce soir, c’était lui le petit veinard.

- Vous, constata Clark, vous n’êtes pas Manny !

Pourquoi avait-il changé d’intermédiaire. Il savait qu’il n’y avait pas que l’hôtesse qui lui ouvrait à chaque fois et Manny qui étaient au courant qu’il travaillait pour eux mais tout de même : combien de gens savaient au final. C’est toujours le problème quand on travaille pour la pègre : on est obligé de leur faire confiance et de leur être le plus utile possible. Simple question de sécurité. D’un seul coup, il fut sur ses gardes : qu’est-ce que cela signifiait ? Se défiait-on de lui ? Était-il arrivé quelque chose au gros Manny ? Il estima plus prudent de savoir où il en était.

- C’est avec vous que je devrais traiter désormais ? demanda-t-il sans autre forme de préambule.

C’était peut-être légèrement direct pour la mafia, mais Clark aimait que les choses soient claires et avait tendance à s’impatienter quand tel n’était pas le cas.

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Al Capone's lover
Sadie R. Grayson
Al Capone's lover
Nice to meet you, this is
Sadie R. Grayson
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❧ PSEUDO : Kellen
❧ À L.A. DEPUIS LE : 06/05/2013
❧ MESSAGES : 84
❧ AVATAR : Emilia Clarke
❧ COPYRIGHT : mistaken
❧ DOLLARS : 141
❧ ÂGE DU PERSO : 24 ans
❧ OCCUPATION : Serveuse et hôtesse au Honey Money Casino
❧ STATUT CIVIL : célibataire
❧ ADRESSE : Downtown L.A.



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Posté le Dim 19 Mai - 21:04

C'était encore une nuit comme les autres au Casino où Sadie travaillait. C'était un bal incessant de client heureux, malheureux, surtout malheureux, qui claquaient l'argent qu'ils avaient, ou pour nombre d'entre eux, n'avaient pas. Des petits, des grands, des gros, des maigres, des chauves, des gentlemen, des escrocs. Tout L.A. défilait au Honey Money's, dans un joyeux tourbillon qui ressemblait un peu à la vie de Sadie. Un désordre, un chaos permanent dans lequel elle pouvait tomber à tout moment. Les jeux sont fait, rien ne va plus. Des hauts, des bas, des apparences et c'était tout ce qui comptait.

Et ce soir, comme la plupart des soirs, Sadie était à son poste. Ce soir, elle abandonnait le rôle de serveuse pour celui d'hôtesse. Elle passait de clients importants en client important, veillant à ce que leurs désirs soient satisfaits. Libérer une place à une bonne table, veiller à ce que le verre reste plein, souffler sur des dés pour leur porter chance, leur dire de qui se méfier au poker, faisant discrètement appel à une fille pour la fin de la soirée... Sourire, paraître, amuser, divertir. Sadie jonglait d'un masque à un autre sans trop savoir lequel était le sien parfois.

- Le patron a un colis pour toi.
Sadie aquiesca lorsqu'un des gars, pataud dans son costume bon marché qui puait l'eau de cologne bon marché, et un vague relent encore de whiskey et qui ne passait guère inaperçu dans son monde clinquant, s'était glissé jusqu'à elle pour lui chuchoter que le patron l'attendait. Elle n'avait pas l'habitude de s'occuper de remettre les pots de vin dans l'arrière salle, l'autre casino, celui des paillettes n'étant qu'une couverture, mais visiblement on avait besoin d'elle ce soir. Manque d'effectif ? Besoin de quelqu'un de confiance ? Sadie n'en savait rien, mais obéit. Comme toujours.
- Gentlemen, je vous laisse quelques instants
- Oh, Sadie, mais qui va souffler sur mes dés, hein ?
- Ne vous inquiétez pas Mr Wilson, je vais vous appeler Cassandra, elle prendra bien soin de vos dés...

Sadie offrit un petit clin d'oeil complice avant de faire signe à l'une des hôtesse qui venait de raccompagner un client. Un joli sourire avec de petites fossettes, et un décolleté qui attirait invariablement les regards de tous les hommes alentours, elle était une distraction parfaite le temps que Sadie s'absente. Sadie se dirigea vers le bureau du patron du casino, distribuant quelques sourires, quelques gestes de la main aux habitués qui la connaissaient avant de se glisser dans la partie invisible du casino. Celle où les affaires se faisaient réellement. Un des gars qu'elle connaissait bien, un porte-flingue, sortait justement du bureau du boss, et lui fit signe d'entrer à sa suite. Elle était déjà attendue.
Sadie rentra dans le bureau richement meublé où son patron laissait s'éteindre un énorme cigare cubain qui piquèrent la gorge et les yeux de Sadie dès qu'elle entra dans la pièce. La jeune femme fumait occasionnellement des mentholées, mais détestait profondément l'odeur des cigarettes.

- Stappelton, Clark Stappelton, il est dans l'alcôve du fond. J'ai pensé que tu aimerais jeter un coup d'oeil, il n'est pas là depuis longtemps, et je sais que tu aimes jouer avec les nouveaux. Un flic.
- Stappelton, c'est pas Manny qui s'occupe de lui ?
- Manny est malade.
Manny avait prit une balle oui. Sadie n'avait que rarement vu les hommes de main tomber malade et vu comme Manny était costaud, elle doutait fortement qu'il ait été terrassé par quelque microbe que ce soit. Mais Sadie ne posa pas de question. Elle connaissait Manny mais pas assez pour s'inquiéter de son état. A L.A. on vivait, on mourrait tous les jours sans guère de distinction. Sadie prit l'enveloppe qui contenait les billets, la glissa dans sa pochette et d'un geste de la tête sortit du bureau.

Non, elle n'aimait pas "jouer" avec les nouveaux. Elle aimait voir d'elle même qui était corrompu. Se tenir au courant des gens qui recevaient des pots de vin. Et Sadie avait ce truc, ce qui qui faisait qu'elle sentait le mensonge à des lieues à la ronde, et qu'elle sentait qui était dévoué et qui ne l'était pas. Qui était prêt à mourir, et qui était prêt à balancer. Son père adoptif l'avait utilisé ainsi durant des années et elle n'avait que très rarement pour ne pas dire jamais eu tort.
Elle remarqua immédiatement le fameux Stappelton, assit tout seul. Il devait être là depuis peu, il n'avait pas l'air énervé, mais n'avait pas non plus de verre devant lui. Il ne semblait pas être quelqu'un de remarquable, et ressemblait vraiment à un flic. Il n'avait pas une tête de politicien, ni d'avocat ou de juge vereux. Il avait la tête de quelqu'un de normal. De quelqu'un qui ne portait pas ses vices sur la figure. Mais dès qu'il entra, il ne la lacha pas du regard, jusqu'à ce qu'elle s'avance vers lui avec un sourire et qu'il l'apostrophe.

- J'espère bien, Mr Stappelton, que vous l'avez remarqué, je me sentirais offensée que vous n'ayez pas fait la différence entre Manny et moi même.

Sadie prit place en face de lui, le scrutant du regard. Décidément, il n'avait pas l'air d'un mauvais bougre, plus l'air d'un flic un peu perdu qui se plie dans le sens du vent pour ne pas avoir de problème. Il n'était pas là pour l'attrait du pouvoir, il semblait juste être là pour encaisser sans se poser de questions. Et son costume comme sa personne le clamait. Pas de tissu fun et couteux, pas d'accessoire extravagant, mais propre et des plus correct. Pas le genre à balancer parce qu'il n'avait rien à y gagner. Peut-être un blasé du système ? Ou quelqu'un qui n'y croyait plus. Sadie lui sourit. Il posait des questions, ce n'était pas toujours des mieux vu dans ce genre de milieu. Mais il était franc, direct, et Sadie aimait cela. Bien qu'un peu plus de subtilité aurait été appréciable.

- Exceptionnellement, c'est avec moi que vous traiterez ce soir, mais Manny restera votre principal interlocuteur. J'imagine qu'en temps que détective, vous aurez deviné que je m'occupe de l'autre partie du casino. Heureusement que les deux parties ne se mélangent pas, imaginez vous m'aborder ainsi si jamais tout le monde ici n'était pas dans le business ? Vous devriez être plus méfiant, Mr Stappelton, où cela pourrait vous coûter cher.

Sadie claqua des doigts et une serveuse ne tarda pas à arriver. Elle ne le menaçait pas, elle lui rappelait gentimment qui elle était. De l'autre côté du casino, elle pouvait être une serveuse, une simple hôtesse appréciée du patron et des clients, mais ici, elle était un petit chien dressé qui pouvait mordre et aboyer comme bon lui semblait. Et on l'écoutait. Elle n'était personne, personne d'important, mais la fille de quelqu'un que l'on respectait. Elle avait grandit dans ce milieu, en faisait partie jusqu'à la moelle et on lui faisait confiance lorsqu'il s'agissait de loyauté. Sadie continua, sur un ton plus léger, souriant. Peu importait ses paroles, elle devait sembler des plus agréable et le mettre malgré tout en confiance.

- Ainsi, vous comprendrez bien qu'en dehors d'ici, vous ne me connaissez aucunement, sinon cela pourrait vous attirer des ennuis... Voudriez vous un verrez Mr Stappelton ?

La serveuse était arrivée, et attendait sa commande, silencieuse. Elle aussi faisait des aller retours entre l'un et l'autre côté du casino, fermant les yeux sur ce qu'il se passait ici. Une autre gamine qui avait la chance de ne pas avoir à monter s'occuper des clients à l'étage. Et dans son monde, on se raccrochait à de petites victoires comme celle là.

Une fois la commande passée, la serveuse repartit aussi vite qu'elle était arrivée, et fut de retour tout aussi rapidement, posant leurs consommations devant eux. Sadie s'adoucit et se détendit un peu. On ne lui avait pas dit de boucler rapidement l'affaire au contraire, et elle devait avouer que diversifier sa soirée ne serait pas pour lui déplaire. Elle avait l'habitude de jouer à l'hôtesse, une vraie conversation même si elle avait un but, lui ferait du bien.

- Mais parlez-moi de vous, Mr Stappelton. Ou préfèreriez-vous Clark ? Nous sommes entre amis ici. Vous êtes un de nos fiers protecteurs du L.A.P.D, c'est bien cela ? Est-ce que vous aimez votre travail ?

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❧ PSEUDO : Morena
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Posté le Mar 2 Juil - 15:47
La jeune femme avait à peine ouvert la bouche que Clark avait comprit qu’il n’était pas aussi veinard que ce qu’il avait cru. Elle n’avait pas l’air méchante, mais elle était intelligente et visiblement, on lui avait demandé de lui faire la conversation. Peut-être qu’il avait déplut, ou qu’on voulait lui en demander plus. En tout cas, il n’allait pas simplement récupérer son enveloppe tranquillement comme il en avait l’habitude. Sans compter qu’il devait faire attention à la fille, arrêter de jouer au petit mec qui ne veut pas passer pour un imbécile devant une jolie fille. Elle avait le pouvoir, il devait s’incliner et essayer de la draguer gentiment aurait été une erreur à ne pas commettre.

- Vous avez parfaitement raison miss, je ne suis pas assez méfiant ! ça doit être pour cela que je suis toujours agent et non pas détective. Mais je suivrai votre conseil !

Pendant une seconde, il fut tenté de lui faire un clin d’œil mais se retint à temps. Grâce à son nouveau boulot d’agent double, Clark avait pu observer de près les filles qui bossaient au casino. Elles n’étaient pas du genre à se laisser impressionner par un homme qui roulait des mécaniques. Au contraire, la plupart du temps, elles savaient se faire respecter tout en faisant croire aux clients qu’ils étaient maîtres à bord. Le gros Manny était certes bien moins agréable à regarder, mais au moins, il avait réussit à nouer une relation presque amicale avec lui. Bon, au moindre écart de conduite, le sbire l’aurait abattu aussi froidement qu’efficacement mais ils n’en étaient pas là. Et puis, les choses étaient claires. Là, il se posait quelques questions sur la situation, espérant qu’il n’était pas dans le pétrin. Il mit son orgueil de côté quand elle lui rappela qu’il devrait faire mine de ne pas la connaître s’il la croisait en dehors de la pièce. Mais nom d’un chien, c’est qu’elle le prenait vraiment pour un abruti ! Il eut néanmoins la présence d’esprit d’approuver d’un signe de tête, comme s’il était heureux qu’elle lui répète les consignes de sécurité les plus élémentaires.

- Voudriez vous un verrez Mr Stappelton ?
- Avec plaisir !

Il avait effectivement besoin d’un verre. D’un claquement de doigt, la jeune femme fit apparaître une serveuse, qui semblait aussi effacée que possible. D’accord, Clark avait visiblement affaire à quelqu’un de haut gradé dans l’organisation pour laquelle il travaillait. Malgré la curiosité qui le taraudait, il ne lui vint pas à l’esprit d’en demander plus : moins il en savait, mieux c’était pour tout le monde.

- Un whiskey, sans glace ! commanda-t-il.

Le jeune homme était nerveux : il ne supportait pas de savoir ce qu’on lui voulait. Le jour où on lui avait proposé de travailler pour la mafia, il n’y avait eu aucune équivoque. Il s’en souvenait plutôt bien, c’était quelques semaines plus tôt : il avait assisté au tabassage d’un type. Un gars venu de l’un des quartiers les plus pauvres de L.A. Clark et son coéquipier de l’époque étaient intervenu puis l’avaient ramené chez lui. Malgré le fait que sa femme ait tout fait pour arranger correctement l’appartement, c’était un véritable taudis. Ils avaient trois enfants et vivaient dans une misère à peine croyable. Un ancien soldat également qui n’avait jamais réussit à retrouver sa situation d’avant la guerre. Clark avait mener son enquête pour finalement retrouver ses agresseurs et les avaient arrêter mais quand il les avait ramené au central, il avait pratiquement reçu un blâme et les types avaient été relâchés. Comme il ne comprenait pas ce qui s’était passé, le gars de l’accueil avait décidé de le lui expliquer :

- C’est le fils d’un juge, tu vois ! Avec ses copains, il descend régulièrement dans les quartiers misérables pour, je cite, « casser du pauvre ». C’est leur sport favori à ces petits cons et le juge les protège, on n’a pas le droit de les arrêter.

Clark en aurait hurlé de rage. Prenant son courage à deux mains, il était allé annoncer à l’homme qu’il ne pouvait malheureusement rien pour lui mais promit de revenir le voir pour s’assurer que tout allait bien. Un mois plus tard, les copains du fils du juge avaient été retrouvés dans le fossé avec leur voiture. Tous morts. Clark avait été annoncé la nouvelle au type et s’était rendu compte que leur appartement avait bien meilleure allure et que sa femme avait pu lui offrir à boire ainsi que des cookies. L’homme avait fièrement dit à Clark que maintenant il avait un travail, il était au casino et pouvait subvenir aux besoins de sa famille. Il était ravi pour la mort des gamins qui l’avait tabassé mais maintenant, seul son travail comptait. Trouvant tout cela plus que suspect, Clark s’était mis à lui poser plein de questions, jurant de tirer cette affaire au clair. Le lendemain, il se fit aborder dans la rue par le gros Manny. Il disait avoir engagé la victime de l’agression au casino et espérait pouvoir un jour aider Clark de la même façon. Il lui remit de force une enveloppe pleine d’argent en lui en proposant d’autres. Le message était plus que clair et Clark avait faillit refuser l’enveloppe en s’insurgeant face à tant de corruption. C’est alors qu’il se rendit compte que si la police l’avait laissé faire son travail, la victime n’aurait pas eu besoin de faire appel à la mafia pour obtenir justice. Il avait donc accepté et payer la pension alimentaire exigée par Angie sereinement pour la première fois.

Il fut tiré de sa rêverie lorsque la serveuse apporta les boissons. Il ne devait pas s’être écoulé beaucoup de temps étant donné que la jeune femme en face de lui n’avait pas l’air impatientée ou de s’être ennuyée tandis qu’il se souvenait. Il remercia la serveuse qui disparut et ils furent de nouveau seuls.

- Mais parlez-moi de vous, Mr Stappelton. Ou préfèreriez-vous Clark ? Nous sommes entre amis ici.
- Va pour Clark, miss, puisque nous sommes entre amis, répondit-il en essayant au maximum d’éviter l’ironie mais ce n’était pas facile pour lui.
- Vous êtes un de nos fiers protecteurs du L.A.P.D, c'est bien cela ?
- Fier je ne sais pas, mais je fais bien partie du L.A.P.D
- Est-ce que vous aimez votre travail ?
- Oui, c’est très agréable de fréquenter des crapules toute la journée, d’être obligé d’arrêter des gens qui ont commis des délits mineurs parce qu’il n’y avait plus d’argent pour mettre du pain sur la table mais de devoir malgré tout les traiter comme des grands criminels, tout cela sans l’ombre d’une reconnaissance et pour un salaire de misère. Quant à moi, il n’y a pas grand-chose à en dire : flic, soldat, de nouveau flic mais bon, c’est un boulot comme un autre après tout.

Très bien, Clark savait que depuis son retour de la guerre, quelque chose en lui avait renoncé à la prudence la plus élémentaire, mais là il battait tous les records !

- Excusez-moi, la subtilité n’a jamais été mon fort et on m’a toujours reproché mon sens de l’ironie à toute épreuve! Au moins, vous voyez qu’il n’y a pas d’équivoque !

Il fit signe de trinquer, espérant que cela suffirait à rattraper le coup. D’ailleurs y’ avait-il un coup quelconque à rattraper. Il ne savait toujours pas pourquoi on lui avait envoyé cette fille à la place du gros Manny. C’est pourquoi il se félicitait de ne pas avoir évoqué sa situation familiale et encore moins, l’existence de Danny. Sa mère se servait déjà de lui comme une arme, inutile que la mafia en face autant. Probable qu’ils finiraient par savoir tôt ou tard qu’il était père mais il refusait que ça soit à cause de lui. Il se méfiait toujours de la fille, surtout parce qu’elle le troublait. En plus, elle ne faisait rien pour cacher son intelligence, peut-être était-elle en train de le sonder. Si au moins il connaissait son nom.

- Mais bon, je vais faire attention à bien suivre votre conseil désormais et faire preuve d’un tout petit peu plus de prudence.

Allait-elle lui dire ce qu’elle lui voulait à la fin ?
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