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 Brothers and Sisters Ϟ Sadie & Lawrence

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Sadie R. Grayson
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Posté le Jeu 9 Mai - 18:57
Brothers and Sisters.





Cela faisait une bonne semaine que Sadie se préparait minutieusement. La mission qu'on lui avait confiée était simple, mais elle avait voulu faire les choses bien, en grand. Elle ne pouvait pas échouer, c'était sa porte pour Hollywood. Elle réussissait cette mission et c'était reparti pour les coups de pouce à sa carrière. Un peu plus de vrais castings, un peu plus sans doute de pots de vin pour la prendre. Sans compter que c'était l'occasion parfaite de montrer quelle extraordinaire actrice elle faisait, et à quel point ils avaient raison de tout faire pour lui faire gravir les marches d'Hollywood.

Et Sadie était prête. Elle savait que cette mission serait complexe, et qu'elle exigerait énormément d'elle même. Elle devait en maîtriser tous les détails.

Sa cible était Lawrence Moore, jeune détective, brillant, intelligent, un peu trop même sans doute au gout de la mafia. Héritier d'une jolie fortune bâtie par la mafia elle-même. Et c'était là que quelqu'un en haut était de mauvais poil. Son père avait fait fortune en partie grâce au soutien de la mafia, jusqu'à ce qu'il fléchisse. A New York, ils ne tournaient pas autour du pot. Ils l'avaient simplement abattu. La guerre était passée et le fils prodige était de retour, et à L.A. Ca ne plaisait pas, d'autant qu'il était susceptible d'avoir des informations compromettante et donc de balancer. Sadie en doutait, elle s'était renseigné sur l'homme. Il en avait pas les épaules, et n'était guère de taille. Bien, il n'en avait pas les couilles, mais c'était son opinion et on ne le lui demandait pas. De toute façon, elle n'aurait pas remis en question ses ordres. Sadie était bien connue pour son aversion des faibles et des traîtres. Elle protégeait sa famille et si Moore était une menace, elle était chargée de s'en occuper. Apprendre ce qu'il savait, évaluer s'il était une menace ou non et trouver de quoi l'utiliser. Sadie devait déceler les failles et les faiblesses pour qu'elles puissent être exploitées. Bien que la plupart des flics de L.A. étaient des ripoux, il avait une position non négligeable, et payer des pots de vins ne garantissait pas tout. Moore était suffisamment riche pour ne pas être interessé par la corruption, il fallait donc un autre levier.

La mission de Sadie était simple, dans ses cordes, et ce n'était pas la première fois qu'elle devrait approcher des hommes pour apprendre leurs sales petits secrets de manière à s'en servir contre eux. Elle avait la tête de l'emploi et on lui faisait confiance quant à sa loyauté. Cette fois, ce n'était pas en tant qu'amante ou potentielle qu'elle devrait approcher le détective Moore, mais pour mieux endormir ses soupçons c'était un homme intelligent après tout- elle devait se faire passer pour sa demi-soeur. Et si la ressemblance physique n'était pas extraordinaire entre les deux, les caractéristiques basiques étaient suffisamment proche pour que Moore puisse y croire si on le lui faisait remarquer avant tout.

Et Sadie avait bien préparé le terrain. Durant cette semaine, ses heures au casino avaient été grandement allégées. Le mot s'était répandu qu'elle était sous couverture et qu'elle était vitale. Elle s'était minutieusement renseignée sur Moore Sr. mais aussi et surtout sur Lawrence. Elle l'avait suivi, se laissant même régulièrement voir. Elle montait son petit plan pour ne pas sortir de nulle part. Elle avait même réussit à mettre la main sur une photo du paternel, qu'elle avait soigneusement vieilli comme si elle avait passé 20 ans avec elle.

Et ce soir, elle mettait la première partie de son plan à exécution. Il était 18h, et à cette heure-ci, il serait à peine sorti du quartier général de la LAPD. Elle s'était habillée des plus sobrement, presque pauvrement. Un look de jeune femme sage et timide, travailleuse, de basse condition mais qui ne vivait pas dans la misère la plus profonde. Elle avait gagné Santa Monica et la maison de Moore. Elle réajusta rapidement sa tenue, lissant sa jupe, froissant légèrement ses manches et sa coiffure légèrement pour ne pas lui donner un air trop strict mais plutôt légèrement négligé comme après une journée de travail.

Prenant une inspiration et se saisissant de la photo, Sadie frappa à la porte. Sa mission commençait, et elle avait hâte de s'y mettre, et de rencontrer en personne ce fameux Lawrence Moore. Le temps qu'il ouvre, elle scrutait les alentours. Elle aurait rêvé de vivre dans ce quartier, avec ses petites maisons proprettes. Joli perron de bois, belles allées qui menaient à de coquettes maisons, entourée d'une pelouse parfaitement entretenue... Et la porte s'ouvrit, laissant Sadie face à face avec l'homme qui était sa mission. Cela ne serait pas aussi désagréable qu'elle avait pu le craindre quand on l'avait convoqué pour lui donner sa mission. Et il fallait dire peut-être pousserait-elle un peu sa chance et profiterait-elle de la situation ? Pourquoi pas...

- Bonjour... Vous êtes bien le détective Lawrence Moore ?

Sadie le regarda droit dans les yeux, avec un air intimidé, gêné et fasciné. Elle ajouta un petit tremblement sur ses mains qui serraient la photo à s'en faire pâlir les phalanges. Elle ajouta dans la précipitation, ses joues s'empourprant, son regard cherchant un instant à le fuir avant d'y revenir.

- Bien sur vous l'êtes... Vous lui ressemblez vraiment, et... de près, j'ai l'impression de me regarder dans un miroir.

Suggérer immédiatement ce qui aurait pu le faire douter était un des meilleurs moyens de l'amener à y croire. Physiquement, ils se ressemblaient quand même, les mêmes cheveux noirs épais et brillants, les mêmes yeux si clairs et aux formes assez proches, le teint pâle bien que le soleil de L.A. ne leur ait pas gardé de porcelaine. Même leurs pommettes finement dessinées. La forme du nez ou des sourcils différait, comme leur front, mais pour le reste, cela aurait pu être trompeur. Suffisamment pour quelqu'un a qui on l'affirme.
Sadie détourna de nouveau les yeux, gênée, et esquissa presque un pas en arrière.

- Je... Je suis désolée de vous importuner ainsi, je n'aurais sans doute jamais du mais je ne pouvais pas vous ignorer, il fallait que je vous voie de près, que je vous rencontre... Je m'appelle Sadie Grayson, et je crois que vous connaissez mon père ?

Sadie tendit ainsi sa photo cornée montrant Mr. Moore, Sénior, où les pliures de la veille avait achevé de donner un petit côté vieilli comme quelque chose dont elle ne se serait jamais séparée.


(c) AMIANTE


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On respecte la loi, ou pas...
Lawrence E. Moore
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Posté le Sam 11 Mai - 18:08
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Sadie & Lawrence.

« Envoyez ça à la brigade des stup', vous pensez réellement que j'ai du temps à perdre pour une histoire pareille ? » Quand Lawrence se déplaçait jusqu'à l'office de ses collègues, ça n'était jamais de bon augure. Ces dernières semaines, les petits délits et les affaires sordides se succédaient comme s'ils étaient régi par un calendrier criminel bien précis. On tendait un petit bout de viande alléchant aux forces de l'ordre afin de pouvoir dissimuler le gros bifsteack juste sous leur nez. Le sous-lieutenant n'était pas dupe, il n'avait pas de temps à perdre pour les scélérats en manque d'attention quand des plus gros poissons étaient en train de polluer le grand lac qu'était Los Angeles. Il n'était plus en mesure d'accepter des dossiers minables sous prétexte que la brigade était débordé. Cet après-midi même, moins d'une heure avant son départ, on lui avait aimablement déposé une pochette qui relatait un conflit entre dealer et clients. Ces derniers avaient jugé que la came qu'on leur servait n'étaient plus à leur goût et avait estimé que la délation était sans doute la meilleure punition pour ce châtiment. Trois, quatre appels et messages anonymes avaient été laissés en l'espace de quarante-huit heures, avec un nom et des preuves à la clef. Tant d'éléments accablants ne pouvaient que relater la vérité et il ne manquait plus qu'à quelques agents de la LAPD d'aller cueillir le trafiquant de drogue d'un quartier mal famé. Ce qu'ils trouveraient dans son domicile suffirait amplement à le faire condamner les yeux fermés. Lawrence était allé renvoyer le dossier à son expéditeur, vite fait bien fait. Il avait gonflé le torse, sortit sa voix aussi autoritaire que franchement méprisante pour aller envoyer paître le pauvre agent qui n'avait fait que répondre à des ordres. « Que Monsieur Jones revienne me confier lui-même sa mission. Je saurai lui expliquer quel est le rôle de chacun dans cette hiérarchie. » Le fils Moore était parfois connu pour ses rares mais immanquables démonstrations de supériorité qui trahissaient le terrible manque de confiance en lui. Les victimes lui cassaient du sucre sur le dos durant les trois prochains jours puis on semblait oublier ses accès de colère sitôt qu'il sortait un de ses acolytes d'un pétrin quelconque. Oui, depuis peu, les forces de la LAPD manquaient de professionnalisme et se laissaient tout simplement déborder par la pègre qui ne cessait de faire rage dans les rues de leur ville. Sans parler des pot-de-vins dont les bénéficiaires n'étaient plus tellement secrets au sein du commissariat. Bien sûr, cette faiblesse passagère était tue aux médias et aux oreilles malvenues qui auraient rapidement fait de crier à l'incompétence. Après avoir exprimé le fond de sa pensée dans des mots polis mais bien choisis, Lawrence attrapa papiers, manteau et chapeau avant de quitter son lieu de travail jusqu'au lendemain.

Il avait envie d'être seul, c'était la seule certitude qui l'habitait à cet instant précis. Le trentenaire hésita même à se servir un verre de whisky pour détendre son cerveau mais il savait combien ce soulagement éphémère pouvait vite devenir une addiction mortelle. Lawrence se contenta donc de se laisser tomber sur son grand lit, emprunt à une brutale fatigue. Le problème d'un policier c'est que peu d'entre eux parvenait à séparer vie professionnelle et vie privée. En ce qui concernait Lawrence, le souci n'existait pas puisque pour l'heure, aucune vie privée ne méritait d'être préservée. Il posa ses lunettes sur l'oreiller à côté de lui, desserra sa cravate et ébouriffa légèrement ses cheveux. Ce soir, il avait besoin d'être lui, non celui qu'il prétendait être. L'homme tiré à quatre épingles n'était pas si élégant, pas si confiant dans l'ombre. Il fermait les yeux et s'apprêtait à piquer un court somme, juste le temps pour lui de recharger les batteries. Néanmoins le destin en avait décidé autrement puisqu'on vint frapper à sa porte. Intrigué, Law hésita tout d'abord à sortir le revolver qu'il portait encore accroché près de sa hanche gauche avant de se raviser. Il n'attendait personne c'était bien ça le pire. Sur ses gardes, il bondit de son lit et accourut jusqu'à l'entrée pour ouvrir la porte. Une jeune femme, modestement vêtue, se tenait devant lui. Son visage était pâle, sans défaut. Ses grands yeux bleus étaient emprunts d'une fragilité, d'une candeur qu'il ne trouvait que dans les prunelles de victimes. Elle semblait ne rien avoir demandé au monde et pourtant on lui avait doté d'une beauté naturelle assez flagrant. Il y avait parfois des injustices sociales en Amérique et il avait l'impression d'en affronter une à ce moment même. D'une voix aimable, elle lui demanda s'il était bien le détective qu'elle cherchait. « Oui c'est bien moi. » Se contenta-t-il de dire, posant sa tête sur le côté de la porte. Sans qu'il puisse ne l'expliquer, son ton était moins désagréable que d'habitude. Il croyait déceler dans ses mains un tremblement nerveux, une hésitation dans ses paroles comme si elle craignait une désillusion. « Je peux vous aider ? » Ajouta-t-il avant qu'elle ne se lance dans une réflexion qui semblait plutôt adressée à elle-même qu'à Law. Il pensait ne pas avoir compris, peut-être par manque d'écoute. Il fallait dire qu'il était un peu subjugué par l'aura de la demoiselle qui était venue le chercher jusque chez lui. Fronçant les sourcils, il se redressa, plus concentré que jamais sur elle. « Pardon, qu'est-ce que vous dites ? » L'inconnu reculait d'un pas, paraissait vouloir s'enfuir plutôt que de continuer à parler. Sur une pulsion, Lawrence ouvrit un peu plus la porte, prêt à l'inviter à entrer si toutefois elle craignait que des regards malveillants ne guette leur discussion. Mais elle finit par se présenter avant de demander s'il connaissait son père. Allons bon, il allait devoir retrouver une personne disparue, identifier un père qui avait fui femme et enfants vers des horizons plus florissants ? En silence, il saisit la photo qu'elle lui tendait avant de reporter toute son attention sur celle-ci. La visage qui apparaissait dessus, plus sérieux et droit que jamais, manqua de faire défaillir Lawrence. Son père. Où avait-elle eu cette photo cornée par les années ? Lui-même ne gardait aucune trace de son défunt père sinon quelques lettres tristes de sa mère restée à New York et des souvenirs tout aussi douloureux. Pourquoi venait-elle lui parler de lui elle, qu'il n'a jamais remarqué nul part ? Et surtout... Les traits de Lawrence s'assombrirent tandis que sa voix devenait plus dure, bien que bégayante. « Attendez, qu'est-ce que vous foutez là à me parler de lui ? » Sa main s'agrippait davantage à la porte qui était son seul pilier désormais. Ses yeux clairs affrontèrent enfin ceux de la demoiselle qui demeuraient impénétrables. « Vous me parlez de mon père là, où est-ce que vous avez eu ça ? Qu'est-ce que vous lui voulez ? Je dois peut-être vous apprendre qu'il est décédé ? » Son inconscient avait totalement omis le pronom possessif qu'elle avait employé en parlant d'Eugene Senior. Elle venait déjà de l'assommer avec ses souvenirs qu'il fuyait depuis si longtemps.
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Posté le Lun 13 Mai - 20:16


Brothers and Sisters.


Sadie suivait le detective depuis une petite semaine, mais lorsqu'il la regarda, lorsqu'il la regarda réellement et non pas parce qu'il balayait le paysage alors qu'elle était à un banc à plusieurs mètres de lui en train de lire ou de se cacher derrière un journal, elle en fut presque surprise. Si clair, honnête, franc, son regard l'avait frappé sur place. Etait-ce cela l'effet qu'on racontait qu'elle même faisait avec ses yeux clairs et sa chevelure si foncée ? Sadie avait croisé réellement son regard, rapidement, pour se faire voir. Mais rien qu'une seconde avant de disparaître. Juste assez pour qu'il se rappelle de son visage, ou qu'il ait l'impression d'avoir été observé, préparer le terrain en quelque sorte. Mais cela ne l'avait pas préparé à cet échange de regard. Il la scrutait, comme s'il pouvait lire en elle, mais il n'y avait pas l'intention qu'elle y mettait, l'intention de mettre mal à l'aise, dévaluer les gens, comme elle l'avait elle-même si souvent fait. Il ne faisait que poser son regard sur elle, sans méfiance ni malveillance aucune. Il avait le regard doux qu'elle avait perdu bien des années auparavant et qu'elle devait aujourd'hui simuler. En tout cas, il était sacrément beau garçon, Sadie l'avait remarqué à sa démarche, à la manière dont il s'habillait (ou peut-être était-ce juste que les hommes qu'elle connaissait n'y connaissait rien et s'habillaient comme des ivrognes ou des nouveaux riches) et elle avait vu le regard des femmes s'attarder sur lui. C'en était presque dommage de devoir jouer à la soeur. C'était le meilleur angle d'approche, mais Sadie n'aurait pas dit non à ce qu'un soir il la raccompagne chez elle.
Mais lorsqu'il détourna le regard, pour se pencher sur la photo, son expression changea du tout au tout. Sadie comprit qu'il n'avait pas réalisé ses paroles précédentes. Et visiblement, il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Pourtant il n'était pas stupide, la nouvelle était-elle si bouleversante que cela ? Sadie n'avait pas réellement pu savoir les liens qui existaient entre Lawrence et son père, si ils étaient très proches... Comment allait-il prendre la nouvelle ? Lui claquerait-il la porte au nez en lui affirmant qu'elle mentait ? Allait-il tout nier en bloc ? Etre totalement indifférent et la laisser sur son perron, peu désireux de savoir qui était sa demie soeur ? Sadie avait du mal à le cerner, elle devait l'avouer. Il semblait détaché, peu attaché à son travail presque tant il avait l'air ennuyé parfois d'y aller. Mais il semblait honnête, et foncièrement bon.
Sa voix se durcit, bien qu'hésitante, et quand Sadie esquissa un mouvement de recul à ses paroles, ce n'était pas totalement du cinéma. Son changement radical de ton, l'aurait presque effrayé, et un instant, elle resta bouche bée, sans savoir quoi dire.

- Je...

Sadie prit une longue inspiration pour reprendre ses esprits et baissa le ton.
- Je l'ai appris il y a quelques semaines... Toute mes condoléances, je suis vraiment désolée d'avoir rouvert une blessure...
Sadie s'interrogea, elle n'avait pas souvenir réellement de ses parents, que quelques bribes de souvenirs de misères. Elle ne se rappelait même plus si elle avait été triste de les savoir mort. Elle avait été triste d'être dans cet orphelinat, elle avait été triste de ne pas avoir de maison à elle, mais avait-elle été foncièrement triste d'avoir perdu sa famille ? Elle en avait vu des morts, certains expirant sous ses yeux. Quelques-uns avaient été des amis, parfois des amants. Elle considérait la Pègre comme sa famille, elle était triste d'apprendre un décès parmi eux. Mais ce n'était pas des blessures très profondes. Jonas Grayson était toujours vivant, si demain il venait à décéder, bien sur elle serait triste aussi. Mais serait-elle bouleversée comme l'était Lawrence alors que cela faisait plusieurs années que son père était décédé ? Sadie chassa cette pensée de son esprit, ce n'était pas le moment d'y songer. Elle désigna d'un geste la photo.

- C'est ma mère qui me l'a donné, un peu avant son décès en m'avouant le nom de mon père, Eugene Moore... J'ai cherché qui il était pour découvrir son décès, j'aurais voulu le rencontrer au moins une fois, ou ne serait-ce que l'apercevoir, mais quand j'ai appris que son fils était en ville, je n'ai pas pu résister...

Sadie baissa les yeux, se tordant les mains. Il semblait secoué, et cela la mettait réellement mal à l'aise. Elle n'avait pas vraiment prévu cela. Oh, bien sur, elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui saute au cou et lui offre des petits gateaux, tiens d'ailleurs elle n'avait aps eu le temps de manger ce midi, mais elle ne s'attendait pas vraiment à le voir si bouleversée à la simple vue d'une photographie. Il semblait aggripper la porte comme si sa vie en dépendait, comme si tant qu'il la tenait, il pouvait se protéger de la vérité qu'elle tentait de lui instiller doucement. Visiblement, l'attasue de front n'avait aps des masses réussi, elle allait devoir être plus subtile et passer elle pour la victime.

- Je suis désolée de vous importuner, j'aurais mieux fait de me taire, comme ma mère pendant toute ces années. Si elle m'a cachée le nom de mon père c'était sans doute pour ne pas vous mettre ainsi dans l'embarras... Je ferais mieux de partir, je n'aurais jamais du, je suis désolée... Gardez... Gardez la photo, vous en avez sans doute plus besoin que moi.

Sadie haussa à peine le regard pour croiser le sien avant de le baisser à nouveau et se détourner à peine pour faire demi tour. Elle ne doutait pas que s'il était flic, il était quelqu'un de curieux. Peut-être la laisserait-il partir, mais ce serait pour mieux la retrouver plus tard et demander des explications. Il avait son nom, elle ne serait pas bien compliquée à trouver. Mais son instinct lui disait qu'elle n'aurait pas à faire plus de quelques pas avant de la rattraper. Il était trop secoué pour ne pas vouloir connaître la fin de l'histoire.





© charney


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Lawrence E. Moore
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Posté le Ven 17 Mai - 18:29
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Sadie & Lawrence.

Tout de suite, Lawrence regrettait d'avoir ouvert la porte à une inconnue. Lui qui vérifiait toujours l'identité de son visiteur par la fenêtre, il craignait qu'il n'ait ouvert son intimité à un ange noir. Il ne comprenait pas où elle voulait en venir, pourquoi venait-elle jusqu'ici, peut-être de New York pour évoquer son père défunt. Y'avait-il des ennuis avec l'entreprise ? Ne pouvait-elle plus tenir les quotas de rations qu'elle était censée fournir aux populations parfois les plus nécessiteuses ? Etait-elle un de ces clients mécontents ? Ca n'était pas possible. On ne gardait pas une telle photo si précieusement – on pouvait le deviner à son vieillissement ainsi qu'aux légères déchirures que l'usure avait provoquées. Elle n'était pas une cliente ni une entité envoyée pour le torturer. Il était certain que derrière ses grands yeux bleus et ses bégaiements se dissimulaient quelque chose de plus important, de plus grave. La tension qui s'était installé entre les deux inconnues n'était pas anodine, d'ordinaire Law parvenait aisément à gérer ce genre de choses. Il en avait vécu des situations de crise, des imprévus allant du dossier manquant à sa pile à une attaque aérienne surprise des Japonais. Il s'en était toujours plus ou moins bien tiré, avec des séquelles qui parfois mettaient du temps à disparaître. Mais cette fois-ci c'était différent. Il n'avait même pas pensé à lui demander son prénom, à mettre un nom sur ce visage qui lui causait tant de tort en une poignée de minutes seulement. Lui claquer la porte au nez pour lui avoir rappelé ces souvenirs était sans doute une solution aussi impolie que radicale, pourtant ça lui aurait tellement sauvé la mise. Il demeurait là, hagard, lui faisant face sans vouloir comprendre ce qu'elle tentait de lui avouer depuis. Quand elle s'excusa d'avoir mentionné la mort de son père, Law haussa les épaules. « Si vous en avez parlé, c'est pour une raison bien précise. » Sa voix oscillait entre froideur et politesse, appréhension et curiosité. Qu'elle en vienne au fait, l'ange ne pouvait pas demeurer indéfiniment sur le pas de la porte. Il était si fatigué déjà. Finalement, elle reprit la parole et c'est chaque mot que le policier but cette fois-ci. Le nom de son père... ? Eugene Moore, le même Eugene Moore qui l'avait élevé durant toute son enfance, le père de cette étrangère ? Sur l'instant, un haut-le-coeur serra la gorge de Lawrence qui se mit à pâlir sérieusement. La tête lui tournait, son cœur battait à tout rompre, ses entrailles se tordaient douloureusement. Il ne savait même plus si ses jambes le portaient encore volontairement tant il les sentait soudainement faibles. En silence, il sonda désespérement les prunelles de la jeune femme à la recherche d'un indice qui démasquerait la plaisanterie mais son visage clair restait parfaitement sérieux et désolé.

Ainsi c'était vrai. Eugene Moore, le parfait mari, le père exemplaire et l'entrepreneur ambitieux, avait eu une double vie. Il aurait délaissé les Moore pour aller s’acoquiner avec une autre femme peut-être elle même déjà mère de famille. Il avait voulu vivre le grand frisson en trahissant l'honneur de son nom qu'il avait mis des décennies à bâtir. Et tout ça à la botte du public, derrière les médias qui n'avaient vu que du feu, sous le nez de son fils qui avait tant réclamé plus de temps entre eux. « Vous mentez. » Trouva-t-il seulement à dire d'une voix essoufflée. Il allait tomber dans les pommes c'était certain. Mentait-elle pour quoi ? Pour le torturer ? Salir son nom ? Réclamer de l'argent peut-être pour compenser l'absence de son père qui était avant tout le sien. Sa prétendue...soeur sembla remarquer le malaise qui avait envahi Lawrence et s'apprêtait à fuir, confuse en milles excuses. Oh oui qu'elle s'en aille, qu'elle le pince d'abord pour qu'il se réveille de ce cauchemar et que l'ange s'en aille à tout jamais. Maintenant, son esprit rassemblait des indices, comme si Eugene avait été distrait sur certains détails. Il croyait se rappeler de moments où il avait gaffé, de paroles à double sens, de gestes exagérés envers sa dévouée femme. Il n'osait pas penser qu'elle était allée faire la même chose à New-York, frappant gaiement à la porte de sa mère pour dire qu'elle était la bâtarde des Moore. Il l'étriperait pour ça, à mains nues pour faire souffrir autant la veuve éplorée et recluse dans sa demeure. S'il avait pu, il l'aurait chassée lui-même mais alors qu'elle s'éloignait de lui, Lawrence fit un pas en avant. Il agrippa la photo qu'elle lui avait gracieusement cédée puis sans qu'il ne le veuille vraiment, son autre main attrapa le poignet de la demoiselle. « Attendez. » Elle ne pouvait pas le laisser sur cette horrible nouvelle, pas sans en dire plus. Il avait besoin des détails qui rendraient cette supposition vraie, il avait besoin d'entendre son récit pour qu'il puisse enfin accepter tout ça. Si toutefois elle mentait, il saurait repérer les erreurs, les dates qui ne concordaient pas. L'homme ne voulait pas la connaître elle pour l'instant, il souhaitait juste l'entendre sur son père. Apparemment elle ne l'avait connu, qu'est-ce que ça pourrait bien apporter de plus mais elle était la dernière chose qui le rattachait à lui. Prenant conscience qu'il la retenait contre son gré, il finit par libérer son poignet avant de reculer jusqu'à l'entrée de sa maison. « Vous voulez entrer ? Je... Avez-vous peut-être besoin que je vous renseigne ? Je peux pas y croire. » Cette dernière phrase avait plutôt été dite pour lui-même pour essayer de raisonner comme il savait si bien le faire. Ses yeux s'étaient abondamment humidifiés mais refusaient de laisser échapper la moindre larme.
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Posté le Sam 25 Mai - 16:13


Brothers and Sisters.



Sadie se sentit presque mal, face à lui, Lawrence semblait défaillir. Il était pâle comme un linge, et il accusait visiblement mal la nouvelle. Sadie pouvait comprendre, elle imaginait bien qu'apprendre que son père avait eu un enfant hors mariage... Et bien, c'était sans doute se sentir moins spécial, et cela faisait sans doute une belle tâche sur le piédestal paternel. Soudainement, son père devenait un homme comme les autres, avec ses défauts, ses pulsions et ses aventures extra-conjugales. Sadie n'avait pas suffisamment connu ses parents pour les idolâtrer, et si Jonas Grayson avait été un père pour elle, elle se fichait bien des enfants qu'il aurait pu avoir. Mais elle devait avouer que le voir ainsi mortifié ne la laissait pas indifférente, et un instant elle regretta presque.
Avant de se raviser. C'était son boulot, elle ne devait pas y mêler des sentiments personnels, d'autant plus que l'homme pouvait être une menace pour la pègre.


Sadie baissa la tête, prit un air contrit. Le mot avait fait mal, mais elle l'avait laissé couler sur elle. Bien sur qu'elle était une menteuse, mais c'était ce qui gardait un toit sur sa tête, elle ne devait pas le prendre personnellement.

- Je comprends que vous ne vouliez y croire, je n'ai pas cru moi même quand on me l'a révélé. Je suis désolée, je comprends bien que je ternis l'image que vous aviez de votre père...

Et quand Sadie fit demi tour, elle n'eut guère à attendre avant qu'il ne la rattrape. Oh, bien sur elle se doutait qu'il la retiendrait, mais la force avec laquelle il la saisit, une force contenue enrobée presque de douceur, la surprit.

- Je veux bien... Maintenant, je vous dois une explication, et je voudrais réparer le mal que je vous ai fait. Je suis désolée du choc que je vous ai causé... Vous devriez vous asseoir, vous êtes si pâle...

Sadie avait parfaitement peaufiné son discours, elle maîtrisait son personnage à la perfection. Lawrence Moore ne se douterait pas un instant qu'il venait de lui même de faire pénétrer le loup dans la bergerie. Et vu le genre d'homme qu'il était, Sadie était déjà persuadée qu'elle n'aurait aucun mal à se rapprocher de lui. Elle allait panser les blessures qu'elle venait de lui infliger, gagner sans mal sa confiance dans le rôle de la demie soeur qui ne cherche qu'une famille sans vouloir s'imposer, sans vouloir blesser quiconque, racontant à quel point son père était merveilleux et qu'elle n'avait jamais voulu faire du mal aux Moore en révélant son existence.

- Je regrette de faire votre connaissance dans de telles circonstances, mais... Je voulais vraiment rencontrer... Je ne sais pas si je peux dire quelqu'un de ma famille puisque je n'ai jamais voulu en faire partie. Je suis juste une erreur, un dérapage... J'étais juste curieuse, trop curieuse... Je ne veux pas perturber votre vie, je ne veux pas d'argent ou quoi que ce soit, ne vous inquiétez pas, et le secret de ma paternité sera parfaitement protégé avec moi.

Sadi soupira et prit son air contrit, tout en observant autour d'elle. C'était une jolie maison qu'il avait là, et l'extérieur correspondant avec ce qu'elle avait imaginé de l'intérieur. Elle se sentait tout à fait déplacée dans cet intérieur, ce n'était pas son monde et elle y faisait bien piètre impression avec ses vêtements bien tristes et si peu soignés. Peut-être un jour aurait-elle une jolie petite maison comme celle là ? Sadie n'était pas le genre de femme d'intérieur, mais elle imaginait un futur où elle serait actrice, elle aurait un mari gentil et aimant, peut-être un ou deux enfants... Une Sadie a des milliers d'années de celle qu'elle était aujourd'hui.
Mais elle chassa ces pensées, elle n'était pas pour demain le petite vie tranquille, mais si jamais un jour elle espérait y parvenir, peut-être la réussite de cette mission l'en rapprocherait.

- Votre père n'a pas eu de liaison avec ma mère, si cela peut vous rassurer sur sa droiture. C'était juste un accident. Elle ne m'en a rien dit, ne m'a donné aucun détail, mais elle m'a toujours caché son identité parce que ce n'était pas important, parce qu'elle ne voulait pas ternir la réputation de votre père.

Sadie espérait aussi grandement jouer là-dessus. Elle ne voulait pas s'imposer, espérant y gagner la confiance ou du moins ne pas mériter la méfiance de Moore. Si elle ne se posait pas en menace, il serait plus apte à ne pas la soupçonner d'agir contre lui. Elle allait servir sa triste petite histoire, et elle savait qu'il était du genre à l'écouter...


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Posté le Mar 28 Mai - 21:56
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Lawrence se croyait dans un cauchemar éveillé. Au final, il n'était pas si fils unique que ça. Pleins de questions, de doutes s'accumulaient dans sa tête sans qu'il puisse les ordonner correctement. La traiter de menteuse était encore la solution la plus simple qu'il voulait trouver à cette situation. Il aurait aimé que ce soit une journaliste infiltrée pour recueillir des informations sur son père afin de ternir un peu plus son image posthume. Il aurait aimé que son père ait un jumeau inconnu, un homonyme troublant. Des scénarios impossibles s'imaginaient lentement, et pourtant ceux-ci paraissaient mille fois plus probables et préférables à ce qu'il venait d'entendre. La jeune femme s'était trouvée désolée, regrettant presque d'être sur le pas de sa porte à lui infliger autant de blessures. Pourquoi était-elle venue, pourquoi avait-elle fait cette démarche tout en sachant pertinemment ce que cette nouvelle provoquerait chez lui ? Quand il la traita de menteuse, elle baissa la tête de honte. C'était un mot violent, une insulte blessante envers la pauvre jeune fille qui n'était venue chercher que la vérité finalement. Ses traits si doux traduisaient son embarras, elle ne savait où se mettre et préféra même exécuter des pas en arrière pour se préparer à disparaître à jamais de sa vie. Ternir l'image de son père ? La seule image un peu gratifiante qu'il apercevait de lui était cet instant capturé sur papier glacé qu'elle lui avait tendu des minutes plus tôt. La considération qu'il avait envers son père était déjà plus que détruite, par des extraits de journaux, par des soupçons infondés et pour couronner le tout par une mort dont les causes n'étaient pas si naturelles que ça. Fallait-il lui dire de but en blanc que Eugene Moore était aujourd'hui accusé d'avoir trempé dans des affaires de trafic avec la mafia de l'époque ? Fallait-il la faire souffrir tout comme elle le faisait, lui laisser sous-entendre que tôt ou tard un corbeau acerbe menacerait son petit secret ? Une fille bâtarde dans la famille Moore, voilà une histoire digne des romans qui ferait la une des journaux à scandales des semaines durant. Il ne savait pas si c'était cette peur qu'elle aille tout raconter parce qu'il l'avait châtiée ou bien le véritable besoin masochiste d'en savoir plus mais Law établit un premier contact physique avec elle pour l'empêcher de fuir. Sa langue se déliait seule et avant même qu'il n'en soit certain, il l'avait invitée à entrer chez lui. C'était faire entrer le loup dans la bergerie : rien que par sa présence elle détruirait les rares souvenirs qui subsistaient encore ici, elle imprégnerait de son parfum mensonger toute l'atmosphère rassurante qu'il avait trouvé en ce refuge. Le policier n'avait jamais eu cette tendance à l'auto-destruction mais il était si assommé par cette nouvelle qu'il ne distinguait plus le bien du mal. Peut-être la haïrait-il dès le lendemain, c'était fort probable mais c'était encore trop tôt pour le savoir.

S'asseoir oui, il en avait besoin. Quand Sadie foula l'entrée pour se retrouver dans le salon de Lawrence, ce dernier s'empressa de refermer la porte derrière lui. Il resta planté derrière elle quelques secondes, le temps de retrouver ses esprits puis il l'invita à s'asseoir, tirant une chaise de sous la table. Elle se justifiait déjà de ses intentions, refusait tout argent, ne se considérait pas comme une Moore. Alors pourquoi n'avait-elle pas gardé le secret pour le restant de ses jours, se berçant d'illusions quant à son présumé père ? Il s'était dirigé jusqu'à son buffet en bois noir ciré pour se servir un verre de whisky qu'il avala d'une traite. L'alcool lui brûla la gorge mais cette douleur physique était bien plus supportable que celle qui grignotait son cœur à ce moment même. Il ne lui proposa pas à boire, il ne savait même pas si c'était poli ou stupide de le faire. Devait-il la mettre à l'aise ou entretenir cette tension ambiante pour qu'elle ne se sente pas la bienvenue ? Il tira d'un geste du pied une chaise pour lui-même puis s'affala avant de fixer Sadie du regard. Il se moquait de savoir que son regard était lourd de ressentiments. Il se moquait de détailler chaque parcelle de son visage à la recherche d'une similitude avec lui. Il est vrai qu'ils avaient les mêmes yeux clairs, les mêmes cheveux bruns et il croyait reconnaître dans son petit nez pointu la caractéristique physique d'Eugene Sr. Elle tenait à rappeler que leur père n'avait pas entretenu une double vie, que ça n'avait été l'affaire que d'une malheureuse nuit. Cependant ça revenait au même résultat. « Ca sert à rien de justifier son acte. Liaison ou coup d'un soir, il a trompé ma mère, il m'a trompé moi aussi. » Des larmes s'amoncelaient au coin de ses yeux bleus mais elles ne glissaient toujours pas, il s'y refusait catégoriquement. Il n'avait pas pleuré la mort de son père, il n'avait pas pleuré sa séparation avec sa mère depuis son départ sur le front. Elle n'allait pas être la première raison de sa tristesse. Pour cacher sa détresse, il mit ses paumes de mains contre ses yeux pour éponger les gouttes salées. Il ne put s'empêcher de lâcher dans un soupir las : « Votre mère a bien eu raison, c'est bien sa réputation qui l'importait plus que le reste. Sa mémoire n'a pas été salie et je compte bien à ce qu'elle reste intacte. » Mensonge éhonté mais Law tenait à faire bonne figure. « Pourquoi vous êtes venue me voir ? Si vous ne souhaitez pas faire partie de cette famille comme vous dites, pourquoi me rencontrer ? » Il avait légèrement relevé la tête pour faire face au visage de la jeune femme. Il voulait voir la lueur d'embarras, la sonder tout ce qu'il pouvait pour essayer de comprendre sa démarche. Sans qu'il ne puisse se retenir, une nouvelle question fusa : « C'est quoi votre nom ? »
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Posté le Dim 2 Juin - 17:23


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Sadie emboita le pas à Lawrence, suivant ses hésitations, ses regrets semblait-il de la laisser ainsi rentrer chez lui, et sa soif sasn doute d'en savoir plus, de lui tirer l'aveu qu'elle mentait effrontément et que tout cela n'était qu'une machination dédiée à le faire ployer ou à le briser. Elle le suivit donc, entrant chez lui, s'asseyant sur la chaise qu'il lui tira. Ce n'était pas un si mauvais départ, il aurait pu totalement la rejeter et l'envoyer voir ailleurs, sa tâche s'en serait trouvée bien plus ardue. Et lorsqu'il la fixa, elle soutint son regard en prenant son air contrit, gêné, mal à l'aise mais parfaitement honnête. Elle imaginait qu'il cherchait leur ressemblance, qu'il évaluait quel crédit accorder à ses paroles.

Sadie devait bien avouer qu'elle trouvait la détresse de l'homme tout à fait poignante. Elle ne pouvait qu'imaginer la surface de ce qu'il pouvait vivre à cet instant. Elle n'avait jamais mis ses parents biologiques sur un piédestal, et les frasques de son père adoptif lui importaient peu à vrai dire. Il devait en avoir un sacré paquet de bâtards, et elle était encore moins légitime qu'eux. Mais elle imaginait ce que pouvait être le sentiment de trahison, le sentiment d'avoir été volé de la place que l'on avait eu toute sa vie : beaucoup de déception, de dégout, l'impression que son monde s'écroulait... Il semblait au bord du gouffre, les larmes prêtes à couler. Elle le trouvait un peu pathétique sur les bords, tout à fait le genre de choses que ferait quelqu'un qui a été préservé toute sa vie non ? Bon, son père était allé voir ailleurs, était-il un saint ? Définitivement pas, et qu'est-ce que cela changeait ? Pas tant de choses non ? Mais pour tout risible qu'il aurait pu paraître, Sadie se sentit tout de même touché par cet homme qui avait du avoir une relation si forte avec son père, ou qui l'avait véritablement élevé sur un piédestal pour se trouver ainsi dévasté. Cela montrait à Sadie que certains avaient eu la chance d'avoir une vie de famille, et une vraie famille. Quelque part, elle aurait presque pu se sentir mal de détruire ainsi une famille aux yeux d'un homme qui y tenait tellement...

- Ne vous en faites pas pour cela, je n'en dirai jamais rien, à personne. Et de toute façon, à part une vieille photo, je n'ai aucune preuve.

Au moins une chose qu'elle pouvait dire pour le rassurer. De toute façon, ce n'était pas totalement un mensonge, après tout elle n'irait pas révéler à la presse ou à qui que ce soit une histoire qui avait été fabriquée ainsi. Sadie ouvrit la bouche avant de la refermer et de détourner le regard. Cette réponse serait sans doute la plus importante, et il fallait qu'elle gagne des points, et l'amène à le croire... Et ainsi elle commença son histoire.

« Quand j'ai appris qui était mon père, j'ai fais des recherches par curiosité, pour savoir comment aurait pu être ma vie si je l'avais vécu de l'autre côté. Les filles comme moi n'ont pas grand chose pour vivre que quelques rêves décousus. Vous étiez une si belle famille, et même si ma mère l'avait voulu, je n'aurais jamais eu envie de briser ce que vous aviez. Je vous ai envié, c'est vrai, mais je n'ai jamais voulu quoi que ce soit, juste rêver ; rêver de ce qu'était votre vie. » Mensonge ? Sadie avait toujours été dans cette position, elle savait parfaitement où aller chercher cela, elle l'avait vécu. Elle avait toujours rêvé d'une autre vie, une vie où elle était une de ces jeunes filles d'Hollywood, arrivée jusque là grâce à son éducation dans les écoles les plus prestigieuses, grâce à un environnement qui encourageait et promouvait les arts, et Dieu seul savait quoi encore... « Et puis, j'ai appris que vous étiez ici, à Los Angeles. J'ai envisagé la possibilité grâce à vous de mieux connaître l'homme derrière le nom, mais je ne pouvais pas. Je n'ai pas cherché à vous voir, et puis je vous ai croisé, un jour par hasard. J'ai immédiatement comprit qui vous étiez, c'était comme me regarder dans un miroir. Vous ne m'avez pas vu, qui remarque les filles comme moi dans la rue ? Et j'ai voulu en savoir plus sur vous. » Sadie s'interrompit un instant avant de reprendre. « Je n'ai pas beaucoup d'amis en ville, je me sens souvent seule même si je suis obligée de bien trop travailler pour avoir le temps de me plaindre à ce sujet. Je n'ai jamais eu de réelle famille en dehors de ma mère, et bien trop peu de personne à qui accorder ma confiance. Et quand j'ai appris pour mon père, et bien, j'ai fini par vouloir en apprendre plus sur lui, rêver a finit par ne plus suffire, j'aurais voulu savoir quel homme il était. Et vous, vous étiez là, vous sembliez si parfait dans cette ville immonde, vous aidez les gens... Je me suis dit que peut être, vous comprendriez... »

Ce n'était pas tout à fait faux. Depuis que Sadie le suivait pour se renseigner à son propos, elle devait bien avouer qu'elle était presque prête à l'admirer. Bien qu'elle baigne dans la corruption et qu'elle y soit trop habituée pour voir le mal, elle admirait ceux qui ne cédaient pas à la facilité, et un peu comme elle, ces flics intègre se battaient pour faire leur place sans avoir l'argent sale de la mafia pour les y aider. Cela restait louable. Stupide, dans une ville où tout marchait ainsi, mais louable tout de même.

- Je voulais juste... Toucher mes rêves du doigt...

Et Sadie s'en rapprochait un peu plus chaque minute qui passait où il lui donnait une chance. Si elle réussissait aujourd'hui, peut-être pas demain mais bientôt elle aurait son nom qui ne serait pas seulement celui de l'hôtesse au Casino. Elle deviendrait quelqu'un. Elle aurait une vie remplie, une maison à elle, et l'argent pour ne plus avoir peur du lendemain.

- Et ce soir, je ne sais pas ce qu'il m'a prit. Un coup de folie peut-être. Je voulais voir où vous habitiez, si vous viviez bien. Et je me suis laissée emporter, j'ai voulu vous connaître, vous. Ma curiosité a été plus forte que ma volonté de rester à l'écart et...

Sadie se mit à jouer la panique, les larmes vinrent à ses yeux, et lentement se mirent à couler le long de ses joues alors qu'elle se détournait de Lawrence et sortait un vieux mais propre mouchoir en tissu, dont la couleur était passée. Quelque part, elle compatissait presque à son histoire. Après tout, un bon mensonge doit quand même s'appuyer sur quelque chose. L'abandon, Sadie l'avait connue dans son enfance. Elle savait ce que c'était que de guetter depuis les ruelles mal famées les jolies dames qui allaient au théâtre et imaginer quel aurait été sa vie dans ce beau monde. Sadie, la vrai, s'était ensuite battue, et avait vécu dans la crainte perpétuelle de revivre le cauchemar de la rue. La Sadie qu'elle jouait s'était contentée de rêver et n'avait pour toute action qu'osé rencontrer son demi frère. Elle la trouvait pathétique, mais quand même attachante. Elle avait rencontré tant de filles comme elle, des étoiles plein les yeux, les moyens d'accomplir ce qu'elles désiraient, et trop écrasée par une vie correcte pour agir et grimper tout ce qu'elles pouvaient.
Alors, Sadie savait jouer ce genre de fille, et parfois, elle les enviait. Elles n'iraient jamais se battre aussi fort qu'elle pour leurs rêves, mais parfois, vivre ses rêves pouvait être décevant.

- C'est que, vous comprenez, j'ai été élevée dans un milieu où l'honnêteté d'un homme a bien peu de valeur, je n'aurais pensé que cela vous fasse un tel choc... Si vous saviez comme je suis désolée... Si je pouvais, j'aurais préféré ne jamais naître et vous mettre ainsi dans l'embarras, et pire, gâcher l'image que vous aviez de votre père...

Sadie tamponna une dernière fois ses yeux, gardant dans son poing serré son mouchoir. Allait-il y croire ? Qu'allait-il lui dire, qu'allait-il faire ? Elle avait choisit de l'approcher ainsi, plutôt que de l'approcher et ensuite lui révéler une relation qui pourrait sembler d'autant plus douteuse. Et puis, s'il n'avait eu l'air d'être un homme à femme, il aurait été ocompliqué de se faire passer pour sa soeur après avoir été courtisé... Sadie ajouta ainsi, d'une petite voix, la gorge serrée.

- La femme que vous choisirez aura bien de la chance, un homme aussi droit et intègre cela ne court pas les rues à L.A.

Et elle devait bien dire qu'elle le pensait. Il avait vraiment l'air d'être un homme droit, honnête, intègre, et avait visiblement une vision de la famille, du mariage qui donnait envie à toute femme de ne pas laisser partir un homme comme lui. Dans une autre vie, elle aurait aimé se trouver un homme comme Lawrence Moore. Et pour ne rien gâcher, il était bel homme et portait visiblement bien l'uniforme...

- Sadie, je m'appelle Sadie. Sadie Grayson bien qu'il n'y a guère qu'au poste que mon nom ait de l'importance, la plupart des gens m'apellent juste comme ils le veulent. Je ne suis personne, juste Sadie. Et je comprendrai que vous me jetiez dehors comme une mendiante et que vous m'interdisiez de m'approcher de vous ou de votre famille à nouveau... Je suis tellement navrée de vous faire souffrir ainsi Monsieur Moore...



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Posté le Sam 8 Juin - 20:59
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Sadie & Lawrence.

Faire entrer des inconnus chez lui relevait de l'impossible, la faire asseoir à sa table était un vrai miracle. Lawrence ignorait quelle folie lui traversait l'esprit, pourquoi il s'acharnait tant à se faire mal rien que par la présence de sa nouvelle demi-sœur. C'était d'ailleurs un mot qui était difficile à prononcer, qui laissait encore un goût amer dans la bouche quand il osait le prononcer. Il cherchait désespérément des réponses et c'était peut-être cette raison qui le poussait à la laisser entrer dans sa vie privée, du moins le temps d'assimiler tout ça. Il était visiblement mal à l'aise et continuait théâtralement ses réactions effondrées. Il l'observait attentivement, imaginait quelle enfance elle avait bien pu avoir avec une mère seule pour seul repère. Si les rôles avaient été inversés, s'il avait été le fils caché dans l'histoire, serait-il venu jusque dans sa luxueuse demeure pour remuer le passé ? Aurait-il été le même homme sans cette éducation irréprochable et cet amour qui comblait ses besoins affectifs comme matériels ? Le détestait-elle pour avoir eu ce qu'elle semblait cruellement manquer ? Aucun ressentiment, aucune mauvaise émotion ne trahissait le visage porcelaine de la demoiselle. Elle respirait l'honnêteté comme la tristesse. Elle ne disait jamais tout haut ce qu'elle venait de penser. Elle choisissait ses mots comme si on lui avait toujours appris la discrétion et la retenue. Lui au contraire avait toujours été un garçon capricieux qui montrait toujours son insatisfaction perpétuelle et son exigence parfois trop forte. Si sa mère avait toujours tenu à ce qu'il reste poli, il avait alimenté cette acerbité dans ses paroles dont ses collègues et rares proches faisaient trop souvent les frais. Cependant face à elle, il était incapable de la blesser. Law était comme le loup qu'on avait mis en cage : il tournait en rond, pleurait sa captivité mais jamais ne parvenait à grogner contre son bourreau qui se tenait présentement devant lui. Elle sortait méthodiquement tous les squelettes du placard et il s'attendait même à ce qu'elle évoque l'existence de frères et de sœurs. Jusqu'où était allé la frivolité de feu son père ? La jeune femme ne rechigna pas à raconter son histoire, à justifier ses démarches. Le récit était simple et modeste, évitant les fâcheux détails. Peut-être était-elle tout autant que lui dans le flou de ses événements passés qui aujourd'hui les réunissait providentiellement autour de cette table. « Croyez-moi, une famille unie n'est pas toujours gage de bonheur et réussite. Mais ça doit vous sembler être le discours d'un pauvre enfant gâté. » Gâté il l'avait été, tout en gardant ces valeurs familiales et conservatrices auxquelles tenait terriblement ses parents. Elle l'avait trouvé par hasard, avait-elle directement reconnu leurs similarités physiques ? C'était dur à croire et pourtant il buvait patiemment ses paroles, attendant de trouver les motivations de son père qu'il avait certainement tues jusque dans sa tombe.

Lawrence était la représentation de sa vie rêvée, se pourrait-il qu'il soit un jour un modèle pour quelqu'un ? Il avait depuis longtemps renoncé à ceci, espérant toutefois faire l'admiration d'un fils un jour peut-être. Etait-elle déçue de ce qu'elle avait trouvé en lui ? Elle ne connaissait pas le fond du personnage. Sans doute s'était-elle laissée bercé par les articles de journaux qui le présentaient comme un détective accompli, un enquêteur assidu qui était revenu sain et sauf de Pearl Harbor ? Il se souvenait d'une unique fois où on l'avait présenté tel un héros qui ne faiblissait pas face à la corruption criminelle et il se souvenait tout autant de l'instant d'après où il avait jeté le papier au feu, riant aux éclats de cette ironie. La panique s'empara du policier à la vue de la première larme qui s'échappa des yeux azur de la demoiselle. En détresse face à la détresse, il n'osait esquisser le moindre geste réconfortant. Maladroit, il recula légèrement sa chaise pour atteindre le buffet sur lequel trônait un pichet d'eau fraîche servie une minute avant qu'elle ne frappe à sa porte. Il servit un verre qu'il posa immédiatement devant elle, dans l'espoir que ça puisse faire disparaître ses larmes. Il n'était pas prêt à ça. Il devait penser à lui, c'était plus sûr, gérer sa peine en premier c'était encore la solution la plus rassurante. Elle regrettait sa propre naissance, exprimait le remord d'être venue jusqu'ici. Ce qu'elle ne comprenait pas c'est qu'elle ne venait pas de détruire l'image d'un père intègre, elle venait seulement conforter un peu plus le triste tableau qui l'empêchait de faire son deuil. Il ne répondait rien, par crainte que sa voix ne la fasse taire. Qu'elle continue de parler, de raconter ce passé fou, cette vie alternative qui faisait la double personnalité d'Eugene Moore. Elle saluait sa droiture mais un faible sourire cynique apparut seulement sur le visage de l'homme. Si la lâcheté était de l'intégrité, si la terreur des autres était de la droiture alors sans doute avait-elle raison. Seule la couardise motivait un tel comportement exemplaire de sa part. « Vous le direz à toutes celles qui m'ont fui. » A mari il préférait le terme de l'homme à femmes. A l'amour éternel, il préférait la passion d'une seule nuit, bien moins décevante. Il choisissait de collectionner les conquêtes pour ne pas risquer de devenir l'homme qu'il détestait tant.

« Sadie... » Répéta-t-il à demi-voix, imprimant ainsi le nom de l'ange déchu. C'était bien un triste nom pour une jeune femme qui respirait la beauté. Il aurait pu se contenter de ça mais releva alors un détail de son discours : « Comme une mendiante ? Vivez-vous décemment Miss Sadie ? » Il s'inquiétait de savoir si elle avait été toujours nourrie à sa faim, si elle avait toujours eu un toi pour dormir. C'était probablement un autre stratagème pour se culpabiliser davantage mais il avait besoin de ressentir toute cette douleur à nouveau pour se sentir exister. Il n'était plus le fantôme des Moore qui s'était dérobé à l'héritage familial, il était un frère qu'on avait cherché sans jamais oser approcher. « Ai-je ainsi satisfait votre curiosité ? Vous espérez maintenant repartir et que nous ne parlions plus jamais ? » Il ne savait pas quelle réponse espérait-il de sa part...
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Posté le Lun 24 Juin - 22:50

   

   
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Sadie sourit un peu tristement. Enfant gâté ? Il l'avait certainement été, plus qu'elle en tout cas. De toute façon, on n'est jamais satisfait de ce que l'on a, que l'on soit pauvre ou riche, c'est ainsi que souffre l'homme depuis sans doute la nuit des temps. Elle trouvait cela plutôt mignon. Elle aurait sans hésité échangé sa vie contre la sienne. Au moins, lui avait eu une vraie famille.

- Je pense plutôt que c'est le discours de quelqu'un qui a eu la chance d'avoir une famille unie, et qui est à même d'en comprendre les désagréments et les problèmes... Que l'on vive dans la rue ou dans un chateau, on n'est jamais totalement satisfait de ce que l'on a, je suppose.

Et Sadie entama son récit, usant de toutes ses ressources jusqu'à en venir aux larmes. Cela eu l'air de payer, et de déstabiliser l'homme en face d'elle. Une fois ses yeux essuyés, elle murmura un merci et but une gorgée d'eau avant de continuer son récit, délivrant petit bout par petit bout l'histoire qu'elle avait monté de toute pièce.

Ses paroles l'étonnèrent, et cela transparut sans doute sur son visage. Etait-il si malheureux en amour ? Etaient-elles aveugles et idiotes ? Sadie côtoyait tous les types d'hommes au casino, et cela n'avait fait que forger une bien piètre opinion de la gente masculine. A combien d'hommes mariés avait-elle trouvé une fille plus jeune encore que leur épouse, même quand il s'agissait d'un mariage arrangé avec un petite tête blonde de vingt ans de moins ? Combien d'hommes avait-elle pu voir se ruiner sur des coups de tête stupides, ou plonger dans l'alcool ou l'opium quand ils avaient tout pour être heureux ? Quel genre d'homme était-il avec les femmes pour être ainsi fuit ? Il avait pourtant en apparence tout pour lui. Il était intègre, elle le savait, la mafia le savait. Il ramenait suffisamment d'argent avec son travail, et avec son héritage assurait les arrières d'une famille. Il avait l'air doux, peut-être ne voulait-il pas d'enfants, mais du moins semblait-il avoir la patience pour, sinon il aurait hurlé et mit Sadie à la porte bien plus violemment. Sans compter qu'il semblait attaché aux valeurs du mariage, la trahison de son père lui avait fait bien trop mal pour envisager qu'il soit infidèle. Et il était extrêmement beau garçon. Bel homme même, dans ses costumes impeccables. Pour être honnête, Sadie n'aurait pas dit non à un homme pareil...

Ou peut-être était-ce parce qu'il était terrifié de l'engagement ? Sans doute, peut-être pour mieux se détacher de l'image du père ? Difficile de décevoir une famille, et une femme, quand il n'y a ni l'un ni l'autre.

Mais ses mots ravivèrent une blessure en elle, une fierté à laquelle elle s'était toujours accroché, et avait défendu bec et ongles. Le rouge lui monta aux joues, un instant avec la colère. Elle jouait bien sur la carte de l'empathie, mais elle ne pensait pas que cela la mènerait jusque là. Rapidement, elle reprit ses esprits, et lui répondit d'un ton neutre, quoi que plus froid.

- Oh, je... C'est vrai que je n'ai pas une belle maison, mais mon petit appartement me convient très bien, et je travaille suffisamment et suffisamment bien pour ne pas avoir à m'inquiéter de devoir me coucher le ventre vide. Je ne roule pas sur l'or, Mr. Moore, mais je ne serais jamais venue faire la charité. J'imagine que je déteins par rapport à tout ce qui m'entoure, et que pour vous, je dois ressembler à un chat de gouttière, mais j'ai un toit sur la tête, et je ne n'ai rien de plus à demander.

Elle avait du se battre pour en arriver là, pour vivre décemment. C'est vrai que son salaire au Casino n'était pas mirobolant, mais suffisamment pour vivre décemment, et largement. Son père adoptif gardait un oeil sur Sadie, même si elle était parfaitement indépendante, elle savait que de temps en temps, quelques mois de loyers se voyaient payés d'avance. Sans compter les petits extra du Casino, les pourboires parfois plus que généreux des clients satisfaits.

Et quand il aborda la question épineuse du "et maintenant ?", Sadie répondit du tac au tac. Elle ne devait surtout pas s'accrocher, s'il refusait de la revoir, elle trouverait bien un stratagème. Et si elle n'en trouvait pas, cela voudrait seulement dire qu'il faudrait recourir a des méthodes plus radicales. La mafia saurait le faire chanter en se servant d'elle, si il y était un tant soit peu attaché, ou du moins par l'honneur -cette qualité si étrange aux yeux de Sadie, et qu'elle ne comprenait absolument pas, ou en menaçant simplement de dévoiler son existence dans les journaux. Et ils parviendraient sans doute à monter suffisamment de preuves et de documents contrefaits pour appuyer la théorie et la rendre réelle.

- Oui. Si c'est la réponse que vous espérez, alors oui. Je n'ai jamais eu l'intention de devenir une part de votre vie, je l'ai suffisamment bouleversé comme cela, et ma présence ne fait qu'envenimer les choses pour vous. Vous avez une vie qui n'est pas la mienne, et je n'y aurais sans doute jamais ma place. Peu importe le sang, je ne suis pas une Moore, je ne suis personne pour vous.

Sadie détourna le regard, le baissant vers ses mans qu'elle tortillait, et avec une voix plus douce, moins assurée, elle lui laissa entrevoir un autre choix, celui qu'elle espérait il saurait choisir. Elle appréciait ridiculement l'homme qui devrait être son demi-frère pendant quelques temps. Si cela ne tenait qu'à elle, elle aurait pu refuser d'ainsi tromper un tel homme. Il ne méritait sans doute pas cela. Mais ce n'était pas à Sadie de décider ainsi de qui il fallait faire rentrer dans le rang. Tout comme elle n'avait aps le loisir de refuser ce qu'on lui demandait. Pas qu'elle craignait les conséquences, Grayson saurait la protéger, mais elle le faisait apr loyauté. Comment dire non à sa propre famille ? A ceux qui vous ont fournit un toit, qui remplissent votre assiette, et vous emploient ?

- Mais si vous voulez... Je ne sais pas, rester en contact, j'en serais heureuse. Je doute qu'un jour vous ayez besoin de moi, mais si cela devait arriver, je serais ravie de pouvoir faire quelque chose pour me racheter. Mais seulement si vous le souhaitez. Vous êtes quelqu'un de bien Mr. Moore, et je n'aimerais pas n'être pour vous que la fille de rien qui a détruit l'image d'un père et qui aurait mieux fait de ne jamais naître.

Peut-être en rajoutait-elle, mais elle sentait que ce n'était pas aller chercher si loin. Il avait l'air gentil, simple, mais au fond, il restait un petit bourgeois né avec une cuiller en argent. Elle était persuadé que c'était malgré cela quelqu'un de bien, mais elle doutait qu'il puisse la voir comme une égale. Il la méprisait sans doute un peu, même s'il n'en disait rien. Elle avait été porteuse du'ne mauvaise nouvelle, elle n'était pas issue du même monde et faisait tâche dans le tableau de famille. Sadie se permit alors de glisser un indice, de quoi l'attraper si il le désirait, de quoi savoir où la trouver.

- Je sais que ce n'est pas très glorieux de servir des martinis, mais je travaille au Casino, si jamais un jour vous y passez, ou si vous voulez y prendre un verre... Je vous aurai une bonne place.


   
© charney

   
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On respecte la loi, ou pas...
Lawrence E. Moore
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❧ PSEUDO : Dandan
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 158
❧ AVATAR : Matt Bomer
❧ DOLLARS : 262
❧ ÂGE DU PERSO : 30 ans.
❧ OCCUPATION : Détective III à la L.A.P.D
❧ STATUT CIVIL : Célibataire.



Posté le Dim 30 Juin - 19:45
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Sadie & Lawrence.

On n'est jamais totalement satisfait de ce que l'on a. Sadie avait tout à fait raison sur ce point. A l'entendre, elle se contentait de sa situation sociale plutôt maigre comparé à lui qui pouvait s'offrir une maison à lui tout seul avec le salaire d'un sous-lieutenant. Il y avait bien sûr les intérêts en tant qu'ancien militaire que les Etats-Unis lui devaient et ce jusqu'à la fin de ces jours mais Lawrence avait bien géré sa reconversion. Parfois il s'était surpris à s'imaginer scénariste de cinéma, avec ce vrai métier dont il avait tant rêvé gosse. Aurait-il été cet artiste incompris dont les péripéties romanesques et aventurières n'auraient pas trouvé preneur ? Se serait-il battu dans un petit taudis d'une seule pièce pour se faire connaître ? Non il préférait croire que ces fictions avaient conquis les plus grands réalisateurs et qu'il n'était plus invité à ces soirées mondaines qui rythmaient Los Angeles mais qu'il en était bien souvent l'organisateur. C'était un tout autre destin auquel il avait aspiré et auquel il devait renoncer à cause des erreurs passées commises par son père. Bizarrement, Law ne parvenait à considérer sa demi-soeur en face de lui comme une erreur. C'était peut-être sa pitié qui le poussait à montrer autant de compréhension, de la fureur déguisée en curiosité. Peut-être demain la haïrait-il et chercherait-il à faire disparaître toute trace de sa venue. Il n'en était pas certain et ses doutes étaient d'autant plus dévorants que la nouvelle en elle-même. Il réprima un faible rictus amusé lorsqu'elle se dépeint comme un chat de gouttière. Un chat plutôt gracieux alors pour les gouttières. « Nul besoin de vous faire à l'image de votre détresse sociale, Miss Sadie. Je vous trouve plutôt élégante pour un chat des rues. » Un compliment dont il ne saurait mesurer la sincérité mais qui était sorti tout seul de sa bouche. Après tout elle était à moitié de son sang ; si le vice l'avait salie et qu'elle respirait la misère, ne devrait-il pas retrouver quelques-uns de ces éléments en lui-même, sous un autre visage ? Il n'imaginait pas ce que c'était de se battre au quotidien. Du moins il connaissait le stress de la guerre, de ne savoir s'il verrait la prochaine lune. Il avait résisté à la pression des armes à feu – qui leur avait laissé pourtant un sacré traumatisme que personne n'avait encore découvert – à la vision de ces compagnons morts d'une balle dans le corps. Était-ce aussi dur de se battre chaque jour pour ne pas crever de faim ?

Trêves de réflexions philosophiques. Finalement, Lawrence était allé droit au but en lui demandant si elle espérait le revoir. C'était une question stupide en soi puisqu'elle avait clairement expliqué qu'elle n'était venue que par curiosité et en apprendre un peu plus sur ses origines. Sitôt qu'elle passerait cette porte, il ne savait s'il reverrait ce visage un jour. Ce visage de porcelaine, ses yeux clairs magnifiques qui l'avaient intrigué dès le premier regard avant même qu'elle n'ouvre la bouche. Le menton dans sa main, il l'écoutait dire ce qu'il croyait vouloir entendre. Sadie n'était rien pour elle, du moins hier elle n'existait pas. Mais maintenant qu'elle avait frappé à sa porte, qu'elle lui avait exposé ce fait inéluctable, elle venait inconsciemment de chambouler sa vie. « Oui je suppose... » Dit-il à mi-voix, peu convaincu de lui-même. Il se sentait atrocement seul ces derniers temps et sa fierté réprima l'instinct de l'inviter à rester. Son regard était descendu jusqu'à ses fines mains qui tenaient encore ce verre d'eau, des mains qui avaient plus travaillé que lui. Alors qu'il se leva pour s'apprêter à la reconduire à la porte, elle éclaira alors la lueur d'espoir qu'il avait intérieurement attendu. La possibilité de se revoir. A ses mots, un sourire donna brièvement plus de couleurs à son visage. Il était le fils déchu qui n'avait su représenter les Moore. Il s'était refusé à reprendre l'entreprise familiale que sa mère dirigeait à contre-coeur pour prospérer le souvenir de son mari et pour répondre aux attentes des clients qui étaient plus nombreux que jamais en ce contexte post-guerre. Il avait renié son nom quand il avait renié son père et aujourd'hui, il n'était que l'inspecteur Moore très émérite. « Ca n'est pas à vous de vous racheter, mademoiselle. » Sur ce, il tendit sa main, paume ouverte pour recueillir celle de Sadie. La moindre des choses était de bien la traiter jusqu'à ce qu'elle ne soit sortie. Il lui devait ça, il le croyait. Elle lui révéla alors où elle travaillait et il ne put s'empêcher de la regarder, un sourcil arqué de surprise. « Ah bon ? Le Casino est pourtant un endroit très glorieux de Los Angeles, vous y côtoyez inconsciemment toute la crème de la côte ouest. » Les personnes les plus importantes, comme les moins recommandables, se pressaient tous les soirs au casino pour flamber l'argent dont ils ne savaient plus que faire. Il n'était pas rare de voir des nouvelles étoiles montantes repérées dans les lieux les plus inattendus. « Je ne suis pas un grand adorateur des jeux d'argent mais l'information est enregistrée. » Et il se connaissait. Si un jour l'envie lui prenait de la revoir, il n'hésiterait pas à mettre les pieds là-bas, quitte à prendre des risques de s'exposer un peu trop. Elle éveillait en lui du courage et des sentiments inconnus jusqu'alors et il devait avouer que c'était très déstabilisant. « Je suis désolé mais le devoir m'appelle. Je... » Il ne put finir sa phrase. Il ne pourrait définir ce qu'il avait ressenti face à cette bombe. Il se contenta donc des formalités. « Je vous remercie pour votre honnêteté. »  Law parvint avec elle dans la main jusqu'à la porte. Il dut se résoudre à la libérer pour ne pas paraître trop engagé dans la situation. « Dois-je vous raccompagner jusqu'à chez vous ? » En vérité, c'était plutôt son instinct professionnel qui s'inquiétait de la sécurité de Sadie. Il avait plutôt envie de partir s'isoler et de se plonger dans le travail pour mieux digérer tout ça. Son père adultère, sa mère trompée, une sœur qui sortait de nul part... Avait-il gagné la loterie de la malchance ?
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