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 Brunhilde ஜ Hier kommt die Sonne

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Z'avez pas un plan du métro ?
Brunhilde H. Hertmann
Z'avez pas un plan du métro ?
Nice to meet you, this is
Brunhilde H. Hertmann
http://www.somelikeithot-rpg.com/t81-brunhilde-hier-kommt-die

❧ PSEUDO : Sayo
❧ À L.A. DEPUIS LE : 17/04/2013
❧ MESSAGES : 371
❧ AVATAR : A. Seyfried
❧ COPYRIGHT : Herjuliwiii
❧ DOLLARS : 536
❧ MULTICOMPTES : /
❧ ÂGE DU PERSO : 25 ans
❧ OCCUPATION : Violoniste
❧ STATUT CIVIL : Célibataire en partenariat domestique avec un berger allemand



DOSSIER DE LA L.A.P.D
❧ TAGBAR:
❧ FORCES/FAIBLESSES:
❧ CASIER JUDICIAIRE:

Posté le Mer 17 Avr - 18:54
❧ Brunhilde Heilwig Hertmann ❧

sie ist der hellste Stern von allen und wird nie vom Himmel fallen


ft. Amanda Seyfried
date de naissance 09 / 12 / 1924
age 25 ans
lieu de naissance Berlin
surnom Hilde, Bru
activité Violoniste de l'opéra (soliste)
statut civil Célibataire en partenariat domestique avec Klaus, un berger allemand
origine social Avant de venir en Amérique, aisée mais depuis qu'elle vit à Los Angeles, son niveau est plutôt moyen
religion Protestante
popularité ★ ★ ★ ★
rôle Brunhilde n'est pas populaire et ne souhaite pas le devenir. Originaire d'Allemagne, elle préfère faire profil bas en cette période d'après guerre et être simple violoniste lui convient très bien, les projecteurs ne sont pas faits pour elle.
forces Avant toute chose, Brunhilde est passionnée, passionnée par la musique, par le violon. Passer des heures devant une partition, à frotter les cordes de son instrument, un vrai bonheur pour la jeune femme, elle n'échangerait ça pour rien au monde. Son origine allemande, et l'éducation musicale classique, font d'elle quelqu'un de rigoureux, d'appliquer et de précis. La demie mesure n'existe pas et n'est pas envisageable. Si elle doit faire quelque chose, elle doit bien le faire. Elle a d'ailleurs une petite tendance au perfectionnisme, pour elle même et pour les autres. Son calme, son stoïcisme, qui tient plus du britannique que du germain, lui permettent d'être quelqu'un de réfléchi et de poser. Il est assez rare, voire même impossible, de la voir s’exciter pour quelque chose, surtout depuis quelques années.
faiblesses Sa mélancolie, mêlée à une certaine solitude, la rend parfois un peu irritable. Voire même un peu hautaine. C'est un fait, l'Allemagne lui manque et elle sait qu'elle ne pourra pas y retourner avant longtemps mais elle ne peut s'empêcher de ressasser ses souvenirs et tout ce qu'elle a abandonné en une nuit. Avec les temps qui courent, être allemand n'est pas très conseillé, l’amalgame entre allemand et nazi est devenu très facile et pas de chance pour Brunhilde, elle est le type même de la race aryenne. Etre Blonde aux yeux bleus, et même si Marilyn Monroe l'est aussi et qu'elle représente la beauté par excellence, et porter un nom comme le sien, c'est difficile de ne pas penser qu'elle est germanique. Sa solitude tend à la rendre renfermée, réservée. La peur du jugement vu ses origines la ronge de plus en plus. Heureusement que la musique est là pour l'aider à évacuer et son "talent" lui permet de garder un poste fixe de soliste.

avis sur la pègre et la corruption Un fléau. Voila comment Brunhilde caractérise la pègre et la corruption qui règne sur Los Angeles. Elle qui avait espéré trouver la paix et la sécurité en Amérique, elle se trouve bien idiote face à cette mafia qui empoisse la ville. Avec cette main prise sur la ville, ça ne la change pas tellement de Berlin quand Hitler était au pouvoir. Ici la Gestapo est appelée police, politiciens, hommes d'affaires. Elle se doute que tout n'est pas divulgué et que pas mal d'informations passent à la trappe. Et doute ces informations manquantes... Peut être faudrait il mieux ne pas les savoir, la vérité qu'elles doivent renfermer ne doit pas être belle à voir...


Mentalité

Si je devais dresser le portrait de moi même, je commencerais par mes défauts : mélancolique, maladroite et réservée. Par contre, n'oubliez pas que calme, à l'écoute et altruiste font partie de mes qualités.

A savoir

Joue du violon depuis ses 4 ou 5 ans ஜ Est gauchère ஜ Mais elle a dût apprendre à écrire de la main droite ஜ Fait très mal la cuisine ஜ Mord son pouce une fois stressée ஜ A obtenu la garde d'un berger allemand, Klaus ஜ Envoie très régulièrement des télégrammes pour l'Allemagne ஜ Et n'obtient jamais de réponse ஜ Adore l'équitation ஜ A déjà conduit une voiture, une fois ஜ Parle Anglais avec un fort accent ஜ A toujours tendance à vouloir mettre le verbe conjugué à la deuxième place et le non conjugué à la fin






Sayo Hélène, 22 ans dans quelques jours, France. J'ai découvert le forum sur Concept RPG avant le suivre complètement sur Bazzart. J'adore le contexte, l'ambiance, le boulot que vous avez fait, vraiment vous êtes géniaux ! Je suis sure que je vais passer des moments magnifiques par vous, je vous aimes tous déjà I love you





some like it hot, we love it burnt
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Brunhilde H. Hertmann
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Posté le Mer 17 Avr - 19:00








Pour comprendre la vie de Brunhilde, il faut d’abord connaitre celle de ses parents. Anna Spons, originaire de la Rhénanie, avait toujours rêvé de danser sur les planches du ballet de Berlin, elle le savait, elle y arriverait. C’était indéniable, la jeune femme était très douée, elle avait les nombreuses années de formation derrière elle mais en plus de cela, elle avait un talent, une grâce innée qui inondait la salle quand elle dansait. Il ne fallut pas longtemps pour qu’elle quitte sa région natale et qu’elle soit recrutée par le ballet de la capitale. Quelques années avant l’arrivée d’Anna, un nouveau chorégraphe devenu ensuite directeur du ballet était également arrivé, un certain Werner Hertmann. Quelques saisons après que la jeune ballerine rejoignit la compagnie, celle-ci et Werner se marièrent. Pour beaucoup de monde, leur couple était ce qu’il y avait de plus évident, il n’en aurait pas pu être autrement. Ils étaient faits l’un pour l’autre. Et malgré ce qu’on peut croire, qu’une ballerine doit rester aussi sec qu’un fil de fer, il ne fallut pas attendre très longtemps pour que les jeunes mariés deviennent parents. C’était un jour de pluie, ce 9 Décembre 1924. Aucun habitant de Berlin n’aurait mis le nez dehors s’il avait eu le choix. C’était un de ces jours où on ne souhaite pas sortir, préférant de loin rester dans la chaleur de ses draps. Tôt dans la matinée, Anna avait senti des contractions et Werner s’était dépêché de l’emmener à la clinique la plus proche. Enceinte de bientôt 9 mois, il ne fallait pas être devin pour comprendre que l’enfant qu’attendait la jeune Allemande allait pointer le bout de son nez. Après plusieurs heures d’attente pour Werner et de souffrance pour Anna, ce n’est pas un mais deux bébés qui agrandirent la famille Hertmann. Alors qu’Anna se délivrait de son fils, Ulrich, les médecins lui annoncèrent qu’un deuxième bébé allait arriver. Quelques minutes après la naissance d’Ulrich, c’est une petite fille qui se mit à crier. Brunhilde était alors née.

Avoir des jumeaux, ce n’était pas ce qu’avaient vraiment prévu Werner et Anna mais d’avoir un garçon et une fille en bonne santé, c’était tout ce qu’ils comptaient pour eux. Quand les enfants étaient encore bébés, les jeunes parents aimaient s’imaginer la vie de leurs enfants, évidemment porter sur l’univers du ballet, de la musique ou des arts. Pour Brunhilde se fut un peu le cas. Quand les deux enfants Hertmann avaient finis l’école, ils passaient le reste de leur après-midi dans les coulisses et couloirs du ballet de Berlin. Leur père travaillant et leur mère répétant, il était donc logique qu’ils se retrouvèrent là. Pour Ulrich c’était un moyen de se balader, de voir plein de choses, surtout le bureau de papa mais pour Brunhilde c’était différent. La seule place qu’elle voulait toujours avoir, c'était au milieu des musiciens à écouter, regarder. C’est avec les accords de Mozart, Vivaldi et de tant d’autres que Brunhilde grandit. Un peu avant l’âge de cinq ans, la petite fille demanda à ses parents si elle pouvait apprendre le violon, un des instruments les plus répandus dans la musique classique. C’est évidemment sans hésitation que Werner et Anna inscrivirent Brunhilde au solfège où elle put apprendre les joies de la lecture de partition, de l’histoire de la musique et occasionnellement de pouvoir toucher un violon. Mais malgré la difficulté la jeune fille n’abandonna jamais, le violon était devenu une vraie passion. Quant à Ulrich, lui c’était plutôt le sport, le handball surtout. Bien qu’ils aient des centres d’intérêt différents, Ulrich et Brunhilde s’entendaient à merveille. Très proches l’un de l’autre, il n’était pas question que qui que ce soit s’interpose entre le frère et la sœur. La vie de la jeune Allemande était des plus banales, travaillant son violon tous les jours, allant à l’école tous les matins, bien que ça ne l’intéressait pas réellement. Elle préférait de loin être au ballet de Berlin à écouter les plus beaux morceaux de musique.

En grandissant, une nouvelle passion, bien moins puissante que la musique, passionna la jeune fille. C’est son grand père, Otto, qui lui transmit. Cavalier professionnel, il montait sans cesse et quand ses petits-enfants lui rendaient visite au haras, il ne manquait jamais de les amener dans les écuries, à s’approcher des chevaux. A ce sujet-là, les jumeaux Hertmann étaient entièrement d’accord. Tous les deux devinrent mordus d’équitation et chaque vacance était une occasion pour aller monter. Tout comme son grand père, Brunhilde préférait le saut d’obstacle, cette sensation de liberté, cet envol de quelques secondes avant de foncer sur l’obstacle suivant. Cependant Ulric avait un penchant pour le dressage, de voir l’animal se courbait, répondre au moindre mouvement de main, de jambe. Mais son meilleur souvenir équestre restera toujours le même, le 16 aout 1936, les Jeux Olympiques de Berlin. Son père avait réussi à obtenir des places pour toute la famille afin d’assister aux épreuves de saut d’obstacles, épreuves auxquelles Otto participait. Pouvoir voir un tel niveau équestre enchanté totalement les enfants Hertmann mais en plus de voir leur grand-père sautait, c’était le summum. L’attente était insoutenable, voir tous les cavaliers défiler, voir des chevaux qui réalisaient des performances extraordinaires, c’était un vrai cadeau qu’offraient Werner et Anna. Et quand Otto fut annoncé, le bonheur était à son paroxysme. Les deux enfants ne quittaient pas leur grand-père des yeux, franchissant les obstacles avec assurance. Otto avait pris son meilleur cheval avec lui, souhaitant à tout prix gagner une médaille. Il était bien parti, sautant les verticales et les oxers sans problème jusqu’à la rivière qui le fit passer à côté d'une place sur le podium. Un saut un peu trop compact et un antérieur qui touche l’eau, la faute est comptée. Brunhilde et Ulrich ne purent cacher leur déception. Avec cette faute, Otto ne pourrait pas être qualifié. C’est pourtant la tête haute et fière de son parcours que le cavalier quitta le parcours, saluant le public d’un hochement de tête. La prestation des autres cavaliers, notamment un certain Kurt Hasse, firent gagner la médaille d’or à l’Allemagne. Autant dire que toute la famille était heureuse de cette victoire. Durant toute la soirée, les enfants ne purent parler d’autre chose que la compétition.

La vie de la jeune fille n’aurait pas pu être mieux. Encore trop jeune et naïve pour tout comprendre, Brunhilde eut du mal à saisir tout ce qui se passait en Allemagne. Les étoiles jaunes, les lois de Nuremberg, la petite fille eut du mal à saisir l'intérêt de tout cela, cette division qui se créer au sein même de son pays, de séparer les juifs et les allemands. Elle avait une amie juive qui était très sympathique et pas si différente d'elle. Et pour éviter de trop faire comprendre et pour cadrer tout le monde, le gouvernement inventa les Jeunesses Hitlériennes. Une solution pour que la jeunesse adhère aux principes du parti national socialiste et que durant l'adolescence, et plus tard l'enfance, les Allemands soient bien encadrés à devenir de vrais adhérents au parti. Après c'est à cette période de la vie que l'on réfléchir sur ce qu'on veut être, sur nos convictions et engagement. Là pas la peine, il y avait les Jeunesses pour ça. Ulrich, en tant que garçon, était obligé d’y aller dès l’âge de 12 ans et Brunhilde n’eut pas d’autre choix que de faire pareil, leurs parents aimaient autant à qu'ils y aillent à deux, même si ce n'était pas obligatoire pour les filles à l'époque. Ce n'est qu'en 1938, alors que Brunhilde n’avait que 14, que les jeunesses devinrent obligatoires pour tous et elle n’eut pas d’autre choix que d’y aller pendant 3 ans. A 17 ans, le « stade » au-dessus, la « BDM Werk Glaube und Schönheit » (Société des Bund Deutscher Mädel pour la Foi et la Beauté) n’était pas obligatoire, seules les volontaires pouvaient y aller et la jeune fille préféra de loin passer son temps à perfectionner son violon et à apprendre le métier de musicien plutôt que de celui d’épouse et de mère modèle. De plus les Glaube und Schönheit apprenaient bien plus le métier de secrétaire à partir d'un certain âge et devenir secrétaire était très loin de l'ambition de la jeune fille. Mais c’était bien tout le contraire d’Ulrich à ce niveau-là. Le jeune garçon appréciait vraiment ses camarades, essayant d’être toujours le meilleur, souhaitant être félicité sans cesse par l'instructeur. C’est sans aucun doute pour cela qu’il souhaita s’engager ensuite dans l’armée à la fin des jeunesses. Son seul but, défendre glorifier l’Allemagne, comme on lui a appris. Pour Brunhilde, c’était tout à fait différent…


Juin 42.
« Sieh deine Stange an !» Au milieu de la carrière, Otto regardait attentivement la progression du cavalier, cherchant le moindre défaut qu’il pourrait corriger. Approchant les soixante ans, cela faisait maintenant quelques années que le cavalier ne sautait plus. Après les Jeux Olympiques de Berlin, six ans plus tôt, il avait décidé de prendre une retraite bien méritée, loin des concours et championnats, mais pas loin du monde équestre. Il s’occupait toujours de son haras, apportant un regard critique, entrainant sans cesse les nouveaux cavaliers Allemands. Ils étaient la relève de la nation. Mais ce cavalier-là était plus particulier. Brunhilde avait rejoint son grand père à la campagne des environs de Berlin quelques jours auparavant et en cette après-midi ensoleillée de Juin, la jeune femme avait souhaité monter à cheval. Sa deuxième passion après la musique. Quand elle montait, loin de la ville et des répétitions quotidiennes, Brunhilde se sentait bien, libre. Tout ce à quoi elle pouvait penser, réfléchir, tout disparaissait une fois à cheval. Mais dès que ça touchait à l’équitation, il fallait qu’Otto soit avec ses petits-enfants et ce qui pourrait être une petite heure tranquille à cheval se transforma alors en session de saut d’obstacles. A défaut d’avoir des petits enfants qui seront cavaliers professionnels, ils devaient au moins avoir le même niveau. Sentant le vent siffler dans ses oreilles, le souffle accéléré de l’animal, Brunhilde se préparait à sauter le prochain obstacle. Comme l’avait dit son grand père, elle devait regarder sa barre, se concentrer sur son objectif. La cadence s’accéléra soudainement, l’approche de l’obstacle emballa le cheval, assignant des coups de tête répété, levant haut la tête. Brunhilde essaya de le retenir, écoutant les conseils de son grand père, et se leva de sa selle au moment du saut. C’était à cet instant précis que la jeune Allemande avait la sensation de s’envoler, qu’elle ne redescendrait jamais.

Alors qu’elle refaisait un tour de la carrière le temps que son grand père montait un peu quelques obstacles, un jeune groom s’approcha d’eux, un télégramme à la main. Otto attrapa le morceau de papier « Was ist das ? » « Das ist fûr Brunhilde. Berlins. ». La destinataire du télégramme mit alors pied à terre et commença alors à lire le contenu. C’était un message de son père, le violoniste soliste s’était tordu le poignet la veille et il ne pourrait pas assurer pour la représentation le jour même. La saison était terminée et la première représentation approchait. Mais sans soliste tout était compromis. Brunhilde s’était entrainée sur les partitions du spectacle, notamment celle du soliste. Voulant avoir cette place un jour, elle était toutefois trop jeune pour assurer ce rôle actuellement, enfin c’était ce que penser son père tant que son soliste favori pouvait encore jouer du violon. Maintenant que ce n’était plus le cas, il avait besoin de quelqu’un qui connaissait bien le spectacle et Werner ne voyait que sa fille pour jouer. Il lui demandait alors de revenir le plus possible à Berlin pour pouvoir jouer. Il ne fallut pas lui dire deux fois. Jouer aussi jeune devant autant de personnes et avec un rôle de premier choix, Brunhilde n’allait pas laisser passer cette occasion. Elle expliqua tout à son grand père qui la soutint et l’aida à desseller son cheval. Elle se précipita dans sa chambre pour se laver et rassembla ses affaires. Son grand père monta dans la voiture et il se dépêcha de la ramener à Berlin. Elle avait prévu d’y retourner mais non en tant qu’artiste mais que spectateur. Elle voulait soutenir son père et sa mère pour leur travail, elle aurait dû être dans les tribunes avec Ulric, il avait réussi à revenir de France pour assister à la représentation. Mais ce soir, elle serait avec les musiciens. Brunhilde passa rapidement chez elle chercher sa robe de soirée, une longue robe bleu nuit, sa mère avait déjà apportée son violon au ballet.

Une fois arrivée sur place, l’Allemande rejoignit les autres musiciens, répétant certains morceaux, les derniers détails se réglaient, l’agitation était au plus haut point. Surtout qu’il s’était dit que de nombreux officiers de Wehrmacht étaient présents. Certains fantasmaient même qu’Hitler serait là. Ce qui rassurait moyennement Werner. Malgré les lois, il avait choisi d’embaucher des artistes juifs, repérant leur talent et se fichant de leur religion mais il préférait que ce genre de choix ne s’ébruite pas. Mais quoiqu’il en soit, 20h00 était arrivé. Tout le monde se mettait en place. Brunhilde eut droit à un petit coaching privé de la part de son père, plus stressé qu’elle par ce qu’il risquait de se passer. Elle le rassura du mieux qu’elle pouvait, bien ,qu’au fond d’elle, elle avait la trouille, jamais elle n’avait eu autant de solos, autant de responsabilités sur le bon fonctionnement de la pièce. Si elle ratait trop de notes, cela s’entendrait et la réputation de son père serait plus qu’entachée. Elle alla s’asseoir devant sa partition, soufflant un bon coup en entendant les trois coups. La musique raisonna dans toute la pièce, les lumières éclairèrent les danseuses. La magie du Lac des Cygnes de Piotr Tchaïkovski allait pouvoir commencer. Au fil de la représentation, Brunhilde prenait de l’assurance, laissant sa main glisser sur le manche, pinçant les cordes avec une précision parfaite. Durant certains passages, la jeune fille se risqua à fermer les yeux, ressentant toute la puissance de la musique, de la partition. Connaissant chaque note, cette suite logique de sons et d’émotions. La jeune musicienne se laissait totalement emporter par la musique. Prenant un plaisir indescriptible à jouer le ballet qui l’avait toujours le plus marqué. Elle en oubliait presque que la salle était pleine et que toutes les oreilles étaient focalisées sur elle, sur sa musique.

La dernière note achevée, le rideau tombé, les applaudissements se firent entendre. Les musiciens se regardaient entre eux, souriants, satisfaits de la prestation qu’ils venaient d’accomplir. Brunhilde, elle, elle était aux anges. Après quelques minutes d’applaudissements, tous les artistes retournèrent dans les coulisses. Werner félicita tout le monde et se dépêcha de se rendre dans le hall d’entrée pour discuter avec les généraux. La jeune fille le rejoignit brièvement, esquissant quelques sourires, elle souhaitait surtout voir son frère. Jetant un coup d’œil à l’assemblée, Bruhilde eut un frisson quand elle crut apercevoir la silhouette du Führer qui sortait du ballet. Elle garda les yeux rivés un instant sur la porte, n’écoutant absolument plus les personnes autour d’elle. Etait-il réellement là ? C’est Ulric qui ramena la jeune fille à la réalité. Ce soir elle avait fait ses preuves au violon, assurant une première. Même si elle ne restait pas à Berlin, son chemin de carrière était tout tracé, toutes les portes pourraient s'ouvrir pour elle. Enfin presque…



Décembre 43.
Le froid mordant de l’hiver s’était installé à Paris. Etant posté près de la préfecture, Ulric fumait tranquillement sa cigarette avec un de ces collègues. Bien que venant d’Allemagne, le jeune officier avait toujours un peu de mal avec l’hiver. Surtout à Paris. En plus de la neige, les vents glacés s’engouffraient partout, se faufilant malgré les couches de vêtements. Rajustant son écharpe, Ulric s’adressa à Mathias, son collègue. « Kehrst du zu Weinachten zurück? » Le soldat hocha la tête pour dire oui, sa femme avait accouché il y a un peu plus d’un mois il n’avait toujours pas vu son fils, son premier enfant. Il avait eu la permission de rentrer pour passer Noël avec les siens. Quant à Ulric, il n’avait pas pu partir. Il avait réussi à partir en Juin pour un concert familial, il ne pouvait pas demander de rentrer à nouveau. Le jeune Allemand sourit et pencha alors la tête « Wir Schnaps zusammen trinken! Huh Klaus ? » Il caressa affectueusement le berger allemand. Depuis son arrivée en France, ce chien ne l’avait jamais quitté. Par les temps qui courent, un chien était bien plus fidèle que n’importe quelle personne. Il avait dû prendre le temps pour le dresser et maintenant il était parfait pour attraper les résistants, il avait le flair pour tout ce qui était louche. Enfin en théorie. Alors qu’ils discutaient tranquillement, une explosion retentit à côté d’eux. Une grenade jetée par des résistants français. Sortant leurs armes, les Allemands tiraient sur les silhouettes qu’ils apercevaient, un acte de résistance comme il y en avait tous les jours par les temps qui courraient. Les chiens aboyèrent dans les rues voisines, poursuivants ceux qui avaient fui. D’autres soldats étaient arrivés et Mathias fit arrêter les résistants qui n’avaient pas eu la chance de partir. Il chercha alors son ami, Ulric n’était plus là. Il avait espéré qu’il avait suivi un résistant mais la chance ne lui avait pas souri. Allongé non loin, une rigole rouge coulait le long des pavés de la capitale. Ulric avait été gravement blessé avec l’explosion et un maquisard lui avait assigné d’une balle en plein cœur. La colère, la rage même, bouillait dans les veines de l’Allemand. Son ami depuis cette guerre, depuis trois ans d’occupation, ces Français lui avaient retiré. Ulrich n'avait que 23 ans... Mathias empoigna son P38 et visa le premier prisonnier. Sans réfléchir plus que cela, il lui mit une balle dans la tête. Il vociféra alors l’ordre d’exécuter immédiatement les autres prisonniers, sans jugement aucun, pour l’exemple. Ils avaient osé tuer un officier, ce crime ne pouvait être impuni. Les soldats s’exécutèrent tout en gardant un calme olympien.

« Was ist es, was ich aus dem Hund mache? Er hat Angst, er dient nicht mehr ! ». Après le bref enterrement, le colonel se retirait avec Mathias, le dernier à avoir était présent avec Ulric Hertmann. Klaus, son chien, était devenu très peureux. Gravement blessé lui aussi après l’attaque, le chien avait dû mal à retourner au front et à obéir aux ordres d’un nouveau maitre. L’idée de l’abattre avait traversé l’esprit de l’Allemand toutefois Mathias avait tout fait pour dissuader son officier. Ce chien au final, c’était tout ce qu’il restait de son ami le plus cher depuis maintenant trois ans. Mathias se souvenait qu’Ulric avait encore de la famille en Allemagne, surtout sa sœur jumelle dont il parlait tout le temps. Plutôt que l’euthanasier, autant le faire rentrer en Allemagne. Le soldat se porta d’ailleurs volontaire pour annoncer le décès à la famille et pour rapporter le chien. De toute façon, il devait rentrer chez lui. Le colonel accepta l’idée, de toute manière le destin d’un chien n’était que le cadet de ses soucis, ces résistants… Il fallait les trouver et exterminer cette vermine qui rongeait Paris. C’est quelque jour avant le 24 Décembre que Mathias prit le train de Paris pour se rendre à Berlin. Tout le long du trajet, l’Allemand ne cessait de se demander comment il allait annoncer ça à la famille de son ami. Ses pensées ne purent se tourner vers autre chose durant plusieurs heures.

Un Noël sans Ulric. Brunhilde avait dû mal à imaginer passer cette fête sans son frère jumeau, c’était impensable. La jeune femme avait profité des premiers flocons de neige, impatiente de se promener dans la capitale au côté de son frère. Mais le destin préféra en faire autrement. Elle était restée chez elle, même si l’hiver était sa saison préférée, en ce moment ça ne lui disait rien de sortir. Elle ne trouvait en elle ni la force ni le courage. Même jouer du violon ne lui disait pas grand-chose. Elle feuilletait nonchalamment un livre quand on frappa à sa porte. N’attendant aucune visite, c’est donc avec étonnement qu’elle ouvrit la porte. En face d’elle se trouva un jeune officier en uniforme. Ce n’était plus l’étonnement mais la peur qui commençait à prendre d’assaut les entrailles de la jeune femme. Elle savait pertinemment qu’elle n’avait rien fait contre le Reich et quand ils faisaient des raids pour emmener les gens, les soldats étaient généralement à plusieurs. La seule raison qui amènerait un soldat chez elle, ça serait pour son frère. Et la nouvelle que lui annonça le soldat était celle que Brunhilde redoutait le plus. Son frère avait été tué dans une attaque. La jeune femme sentit les larmes lui montaient aux yeux, sa gorge se serrait. Elle dût se mettre la main dans la bouche pour ne pas vomir, se retenant de fondre en larmes devant l’officier. Cette guerre absurde lui avait enlevé son frère jumeau, sa parfaite moitié. C’était comme si une partie d’elle s’était envolée, partit rejoindre les ténèbres. Mathias essaya de réconforter la jeune femme, lui disant qu’elle devait être fière de son frère qui était mort pour la gloire de l’Allemagne, que son nom ne serait pas oublié. Mais les paroles sont souvent bien vaines face à la douleur de la perte d’un être cher. L’officier renifla et tendit alors la laisse à Brunhilde. « Er heißt Klaus. » Un chien ne pourrait jamais remplacer Ulrich, Mathias le savait parfaitement bien. Il expliqua que c’était son frère qu’il l’avait dressé et qu’il aurait certainement voulu que sa sœur s’en occupe s’il lui arrivait quelque chose. Lorsqu’il partit, Brunhilde fondit en larmes à peine la porte fermée. Elle se laissa glisser le long du mur, sa douleur s’exprimant au grand jour. Elle n’eut pour réconfort que le cou du berger allemand. Suite à l’attaque, Klaus avait de nombreux points de sutures et des blessures sur son museau étaient plus que visibles. Bien qu’entrainer à attaquer, la jeune femme fut étonnée de la tendresse qui émanait de ce chien. S’il n’avait pas été là, la jeune femme aurait beaucoup plus de mal à s’en remettre, si elle s’en était réellement remise… Ne pouvant bénéficier de funérailles digne de ce nom, la jeune femme se rendit à l’église la proche de chez elle pour y faire brûler un cierge. Elle pria non pas pour le salut de son frère mais pour que toute cette folie s’arrête, pour qu’il n’y ait plus guerre. Elle avait connu la paix, elle souhaitait que tout redevienne comme avant. C’est tout ce qu’elle souhaitait, que plus personne ne souffre d’avoir perdu un fils, un mari, un frère. Elle savait trop à quel point c’était difficile…


Fin Janvier, début Février 44
Tout partait à volo. La promesse de mille ans de paix, de bien-être. Tout semblait disparaitre en fumée. A la radio, les défaites s’enchaînaient, les Allemands n’arrivaient pas à percer les défenses de Leningrad et se faisaient même détrousser. La pression sur la France devenait de moins en moins puissante, les attaques de résistants se faisaient de plus en plus violentes. On parlait même de l’entrée en guerre des Etats Unis. Et le peuple allemand qui craignait pour ses hommes partis en guerre n’était pas en reste. Les restrictions étaient de plus en plus colossales, le rationnement était de mise et les contrôles de plus en plus fréquents et pour n’importe quel motif. On aurait dit un poisson qui se débat de toutes ses forces pour rejoindre la rivière avant d’étouffer. Le Reich s’essoufflait à son tour. Malgré cette atmosphère lourde, pesante, Werner avait tout de même tenu à continuer les représentations. Le public ayant besoin de se divertir avec toutes ces mauvaises nouvelles. En ce mois de Janvier, les répétitions s’enchaînaient comme d’habitude. La nouvelle pièce avait été choisie depuis plusieurs mois, une représentation de Don Quichotte du dramaturge espagnol Cervantès. Les premières chorégraphies se peaufinaient et les musiciens répétaient sans cesse les différentes partitions, en solo ou tous ensembles. En temps de guerre ou non, le travail au ballet de Berlin ne changeait pas et il n’y avait aucune raison. Jusqu’à ce début d’après-midi. Cela ressemblait à une après-midi normale, où chacun vaquait à ses occupations quand des officiers de la Wehrmacht entrèrent dans le ballet et se dirigèrent vers la scène. Le silence s’installa d’un coup à l’entrée des officiers. Tous les artistes se regardaient, essayant de comprendre pourquoi ils étaient là. Aussitôt prévenu, Werner se dépêcha de les rejoindre, souhaitant savoir ce qu’il se passait. Ils avaient l’ordre de détruire toute partition dont l’auteur n’était pas Allemand. Cette décision incluait même les auteurs italiens ou espagnols, pourtant alliés de guerre de l’Allemagne. Werner essaya d’empêcher les soldats, trouvant cela révoltant, ce n’était que de la musique, de l’art, ça ne pouvait pas rendre les gens moins patriotiques ou être un frein au gouvernement. Mais les soldats ne voulaient rien n’entendre. Les ordres sont les ordres. Et s'il ne souhaitait pas avoir des problèmes, il ferait mieux de se taire. Ils entrèrent alors dans la pièce où toutes les partitions étaient entreposées, ils les prirent toutes avant de les faire brûler devant le bâtiment. Brunhilde avait réussi à cacher les partitions qu’elle jouait dans son étui, sauvant ainsi quelques notes de la folie humaine. Werner regarda alors toute sa vie partir en fumée, son rêve, sa passion, tout ce pourquoi il avait travaillé toutes ces années. Chaque membre du ballet s’était joint au directeur, se recueillant devant le brasier comme pour faire un ultime hommage à tous ces compositeurs et à leur travail.

L'Allemagne commençait à pourrir l’intérieur… Werner en avait de plus en plus conscience. Ce Reich lui avait déjà coûté un fils, il ne voulait pas que sa fille connaisse la décadence comme lui l’avait connu à son âge, en 1918. Cela faisait plusieurs semaines qu’il correspondait avec un homologue britannique et ami. Lui racontant tout ce qui se passait en Allemagne et ses craintes de plus en plus grande pour Brunhilde. Malgré son patriotisme et son envie de revoir sa nation belle et grande, cette vie qui se profilait devant eux, ce n’était pas ce qu’il voulait. Au risque de sa vie, il essaya de trouver une solution pour protéger sa fille. C’est une nuit au début de l’hiver 1944, fin du mois de Janvier que Brunhilde put dire adieu à son pays natal. Dans le plus grand secret, Werner avait organisé la fuite de sa fille. Il ne lui annonça que quelques heures avant son départ, tout était prêt, elle n’avait plus qu’à monter dans la voiture. La jeune femme refusa catégoriquement de quitter Berlin mais son père ne lui laissa pas le choix. Voyant la peur dans les yeux de son père, l’Allemande ne put que se résoudre à faire ses bagages. Elle n’emporta qu’une petite valise à main, son violon et Klaus. Sur les papiers officiels, il était marqué qu’elle devait donner un concert en France, ce qui expliquerait le passage à la frontière. Un bateau clandestin l’attendait à Calais pour rejoindre l’Angleterre. Brunhilde n’eut que quelques instants pour dire adieu à sa famille, les larmes coulant silencieusement sur son visage. Les paysages défilaient au fil des heures, la densité de la ville s’effaçait petit à petit pour laisser place à la campagne. Ils étaient partis en début de soirée, le soleil ne s’était pas encore levé quand ils arrivèrent à destination. La frontière n’avait posé aucun problème, les faux papiers officiels étaient bien passés. Ils profitèrent de l’obscurité encore présente pour se faufiler dans un coin reculé du quai. Là une petite embarcation attendait ses passagers, une jeune femme et son chien. Le passeur lui demanda alors de l’argent, la somme avait été convenue avec son père et elle put lui remettre sans aucun problème. Le marin fit alors le compte puis les laissa monter à bord. Il profita de la brume pour s’engouffrer silencieusement à l’intérieur, à l’insu des Allemands. Tout le long du voyage, la jeune femme ne put s’empêcher de regarder les côtes françaises, le cœur serré. En une nuit, toute sa vie avait basculé. Elle se retrouvait fuir son propre pays pour se retrouver elle ne savait où. Si la police apprenait sa fuite, qu’allait il arriver à ses parents ? Si quelqu’un découvrait sa correspondance. Des images de torture, de souffrance, de mise à mort. Tout lui passa par la tête, elle ne pouvait s’empêcher de voir ces images. Ses yeux se remplissaient bien plus de larmes à ces idées qu’à son comportement antipatriotique.

Après plusieurs heures de navigation, la Grande Bretagne se profilait devant eux. Le petit bateau s’arrêta à Douvres, la destination qu’on lui avait demandé de faire. Brunhilde descendit du bateau et à peine avait elle posé un pied sur le sol anglais que le marin fit demi tour et retourna en France. D’autres passagers clandestins à transporter sans doute… Sur place, un homme d’une quarantaine d’années s’approcha d’elle. Une fine moustache, la tenue impeccable, les cheveux châtains, un peu roux, sans aucun doute il avait l'archétype de l'Anglais. Toutefois il s’adressa à la jeune femme dans un allemand parfait. Heureusement pour la jeune femme qui ne parlait quasiment pas l’anglais, de rares souvenirs d'école lui restaient en mémoire. En parfait gentleman, l’homme lui prit la valise des mains mais elle refusa toutefois de lui laisser son violon et quant à Klaus, c’est plutôt l’Anglais qui préféra ne pas prendre la laisse. Brunhilde monta dans la voiture et l’Anglais lui expliqua la situation, les semaines de correspondance avec son père, l’organisation pour la mettre à l’abri de cette folie. Werner avait prévu que sa fille parte pour les Etats Unis, il avait estimé que l’Angleterre était encore trop près de l’Allemagne. Ils se dirigeaient alors vers Liverpool, un bateau prenait la mer pour rejoindre les Etats Unis. Un flot incroyable d’informations à l’intention de l’Allemande était diffusé en seulement quelques heures. Le trajet Douvres Liverpool prit toute la journée et une bonne partie de la soirée. Avant le départ du paquebot, l’Anglais continua de donner quelques conseils à la jeune femme, notamment de changer d’identité. Malheureusement par les temps qui courraient, il était plutôt mal vu d’avoir un nom à consonance allemande et vu que Brunhilde avait déjà le type aryen, blonde aux yeux bleus, elle ne partait déjà pas forcément gagnante aux Etats Unis. Le britannique ne put que lui conseiller vivement de traduire son nom pour obtenir quelque chose de plus anglican. Mais à ce sujet là, Brunhilde était intransigeante, elle fuyait déjà son pays, il n’était pas question qu’elle abandonne son identité en plus. L’homme n’insista pas d’avantage. En lui remettant son billet pour l’embarcation, il lui donna alors quelques derniers conseils, comme notamment de ne pas s’arrêter à New York, c’était plus la finance, les hommes d’affaires, elle ne trouverait rien d’intéressant là bas, elle aurait plus de chance à la côte ouest, il connaissait d’ailleurs le directeur de l’opéra de Los Angeles, en venant de sa part, elle trouverait facilement quelque chose. La jeune femme le remercia et lui dit qu’elle suivrait son conseil à la lettre. Le tout dernier conseil, c’était d’apprendre l’anglais et à ne parler que cette langue. Il lui donna un petit livre de poche pour apprendre l’anglais. Elle savait qu’elle n’avait pas le choix et qu’elle devrait apprendre cette langue le plus vite possible.

Le bateau largua alors les amarres et partit pour traverser l’océan Atlantique. Durant toute la traversée, Brunhilde passa le clair de son temps à éplucher l’anglais. Elle ne pouvait compter sur personne pour parler allemand et si elle voulait comprendre un minimum ce qu’on lui disait, elle n’avait pas trop le choix. Et les activités possibles sur le navire étaient assez limitées. Même le violon n’arrivait pas à divertir réellement la jeune femme. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à l’Allemagne, à ce qui pouvait se passer, à ses parents… Le trajet dura une bonne semaine et quand elle se retrouva sur le sol américain avec pour seul bagage, une valise, son violon et son chien. Elle dût alors se débrouiller comme elle put pour expliquer qu’elle voulait aller vers Los Angeles. A la gare de New York, elle réussit à prendre un train qui traversait les Etats Unis de part en part, durée du voyage un bon petit mois. Brunhilde n’en revenait pas et quand une personne du service ferroviaire lui montra une carte de l’Amérique, elle se rendit alors compte de la distance entre les deux villes. Mais elle comptait bien faire un minimum ce que lui avait conseillé l’ami de son père et de s’installer à Los Angeles. Elle s’installa alors dans le train, assise à côté de la vitre, Brunhilde regarda les paysages des Etats Unis défiler. Elle passa, durant une grande partie du voyage, seule dans son compartiment. Klaus, allongé sur le reste de la banquette, dissuadait plus d’un passager et le peu qui ne rechignait pas devant un berger allemand comprenait vite que la jeune femme avait des notions très réduites de l’anglais. Bien qu’elle profita de ce mois de voyage pour améliorer ses connaissances et relire encore et toujours le petit livre qu’on lui avait donné. Au fil des jours à apprendre de nouveaux mots, de nouvelles phrases et à se forcer à oublier sa propre langue, Brunhilde ne pouvait s’empêcher de regarder par la fenêtre et se dire que jamais plus elle ne serait pareil. A renier qui on est, peut-on vraiment devenir quelqu’un d’autre…


Depuis Avril 44
Cette question, Brunhilde abandonna d’y trouver une réponse. Sa vie à l’Américaine changea radicalement. Son emploi de violoniste à l’opéra de la ville, elle dût prouver de nombreuses fois qu’elle le méritait. Les préjudices racistes sur les Allemands et l’amalgame avec les nazis, la jeune femme y eut droit pendant longtemps et encore aujourd’hui, il lui arrive de retrouver des marques de croix gammée sur sa porte. Heureusement que Klaus était là et que sa taille et la réputation de chien d’attaque protégeaient un tant soit peu l’Allemande. De loin, elle regrettait sa vie en Europe malgré tout ce qu’elle pouvait entendre à la radio et toute la propagande qu’elle avait pu voir contre l’Allemagne. Chez elle, c’était les mêmes affiches, seul le nom de l’ennemi changeait. Attiser la haine, quelque soit le camp, était tout aussi malsain. Mais la situation dans son pays n’était pas enviée. Quatre nations se battaient pour avoir une part du pays et s’amuser à diviser Berlin en quatre. Comment sa famille pouvait supporter ça, voir les personnes être dans des zones, avoir des militaires sans arrêt et vérifier que personne ne divulgue de propos nazi. Il était très loin le Reich qui devait durer mille ans. Mais au fil des annonces radios des horribles découvertes sur ce que faisaient les nazi, Brunhilde eut du mal à croire qu’elle vivait dans une parfaite illusion depuis toutes ces années. Comment des Allemands avaient pu faire des expériences sur les gens, les parquaient dans des camps pour les exterminer, comment on pouvait planifier ça ? Le « Guide » s’était lui-même perdu dans le chemin de la folie… Quitter l’Allemagne permettait au moins de ne pas vivre cette décadence.

Quand elle ne pensait pas à l’Allemagne, la jeune femme faisait tout pour ne quasiment pas se faire remarquer dans son nouveau pays, préférant faire partie des citoyens modèles, enfin plutôt des étrangers modèles. Elle faisait partie de cette petite classe moyenne qui vit comme elle peut. Même si elle pourrait avoir le plaisir de rencontrer les grands dirigeants à l’opéra, son patron préféra pendant longtemps, et même encore aujourd’hui, de cacher qu’il embauchait des Allemands. Elle est bien loin l’époque où elle passait de magnifiques soirées après les représentations… Et vu l’attrait nouveau pour le cinéma, l’opéra a du souci à se faire… Mais sous tous ces traits négatifs, Brunhilde n’a pas vraiment à se plaindre de sa vie aux Etats Unis bien qu’elle espère un jour pouvoir retourner dans son pays natal.




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Posté le Mer 17 Avr - 19:02
BIENVENUUUUUUUUUUUUUUUE bril
Mouhahhaha, en partenariat domestique avec un berger allemand XD
Et puis AMANDA ! <3
j'ai hâte de lire ton histoire ♥️ et puis de développer ce début de lien qui est né depuis longtemps :p
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Posté le Mer 17 Avr - 19:10
HEDDAAA
Merci beaucoup, ça fait vraiment plaisir d'être enfin là I love you
Je vais poster mon histoire au plus vite, j'espère qu'elle te plaira et dès que j'ai fini, je veux et j'exige un rp et c'est non négociable sheep
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Posté le Mer 17 Avr - 19:18
Spoiler:


BIENVENUUUUE BLONDIE bril ♥️
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Posté le Mer 17 Avr - 19:23
Merci à toi bril

Eddy et Amanda sont tellement mignons à deux <3
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Posté le Mer 17 Avr - 19:40
On se calme le frangin XDDDD

Mais Amanda est tellement parfaite *-*
hâte de voir quel personnage va se cacher derrière, même si j'ai eu un aperçu déjà *o*
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Posté le Mer 17 Avr - 19:45
Bah écoute si t'es motivée, t'as mon histoire qui est postée ^^
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Posté le Jeu 18 Avr - 11:18
Tu as fini ta fiche ? vraiment vraiment ? *___* ♥️
bouh
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Posté le Jeu 18 Avr - 11:21
Bah écoute, je vois pas ce que je pourrais ajouter de plus... (bien que je trouve que j'ai bâclé la fin de mon histoire ><). Mais pour moi c'est bon, je vous laisse le plaisir de me dire ce que je dois ajouter, changer, modifier ^^
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Posté le Jeu 18 Avr - 11:25
Ha nan nan, mais c'est pas un souci <3 Je pensais pas que tu avais fini ta fiche, en fait,parce qu'on a fait un sujet pour signaler la fiche finie et donc je me pressais pas à venir lire la tienne LOL je pensais que tu avais pas fini !

je commence la lecture de ce pas ! ;)

EDIT: je valide ce soir, après lecture des modifs demandées via skype ♥
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Posté le Sam 20 Avr - 15:23
Oyé oyé ! *__*

ça y est!!! j'ai luuuuuuuuuuuuu ♥️

Punaise, l'aperçu que j'avais eu était extra, et le reste l'est tout autant. ça fait "bizarre" de lire une histoire où l'allemand est le gentil xD et je dois dire que j'aime beaucoup ce choix . Il se ressent surtout lorsque tu parles de Paris, pendant l'occupation, avec Ulrich *o* j'aime l'idée qu'elle récupère le chien . Quant à la partie sur le voyage, c'est très réaliste! et on a envie de se pplonger avec elle dans son immersion américaine :p

Bref, pour moi, c'est tout bon bril bril
je te valide de ce pas!

à toi maintenant de régulariser ton compte avec les registres, la fiche de liens, le topic des points, et tout ça *o*
et si tu as des questions, n'hésite pas à contacter le staff bien sûr ♥️
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