Jonas & Alma Depuis le temps qu’elle travaillait pour Mr Warrens, Alma estimait qu’elle avait été une bonne, voire même une excellente employée. Certes, elle disait sans doute un peu trop ce qu’elle pensait, frôlant parfois l’insolence, mais elle ne rechignait jamais au travail. Elle était rapide, efficace et n’avait jamais protesté lorsqu’il lui avait fallu arriver plus tôt ou repartir plus tard parce que son patron le lui demandait. Elle était, de plus, d’une grande discrétion, et même si elle n’était pas d’accord avec tous ses agissements, elle gardait pour elle les petits secrets qu’en tant que secrétaire, elle était amenée à connaître. Elle était également souriante et faisait du bon café. Oui, elle estimait qu’elle faisait bien son travail et qu’il n’avait jamais eu lieu de se plaindre sérieusement d’elle. Elle non plus d’ailleurs. Après tout, en tant que patron, il était plutôt correct, bien que maintes fois, elle devait bien l’avouer, elle plaignait profondément sa femme contrainte de rester au foyer pendant qu’il rencontrait d’autres demoiselles. Un destin qui lui semblait bien sombre et elle avait dû maintes fois se retenir d’obéir à la solidarité féminine et de la prévenir. Aussi compatissante qu’elle soit, elle ne voulait pas perdre sa place. Néanmoins, depuis quelques temps, l’agacement s’accumulait, jusqu’à s’être transformé en une colère certaine. Voilà des semaines qu’elle lui demandait de rémunérer ses heures supplémentaires, et non seulement il le lui refusait, mais en plus et surtout, il semblait même ne pas comprendre la raison pour laquelle elle prenait la peine de lui faire une telle demande. A l’entendre, elle aurait dû se sentir heureuse, et même honorée de travailler plus qu’elle ne l’aurait dû, et gratuitement en plus. Dire qu’elle n’avait jamais protesté lorsqu’il la faisait travailler le samedi ! Certes, elle n’était pas la personne la plus pratiquante qui soit, mais tout de même... Après une énième tentative infructueuse, elle s’était couchée furieuse pour se lever tout aussi furieuse, mais cette fois-ci résolue. Elle avait à présent parfaitement compris qu’elle pourrait lui faire la demande une bonne centaine de fois, il ne cèderait pas. Fort bien, puisqu’il estimait que son travail valait si peu, cela signifiait qu’il pourrait aussi bien s’en passer. Elle avait toujours été ponctuelle, arrivant exactement une demi-heure avant les autres, généralement au même moment que Mr Warrens. Mais cette fois-ci, elle prit le parti de se présenter à son poste un peu plus tôt que d’habitude, et par chance il n’était pas encore arrivé. Après avoir posé ses affaires, elle s’installa devant sa machine à écrire et tapa la liste de ses revendications, au nombre de deux : elle demandait que ses heures supplémentaires soient payées, en plus avec une majoration de 10% sur son salaire, et une demi-journée de libre par semaine. Après tout, elle passait tous les jours de Chabbat à la mairie, elle méritait bien une petite compensation. Elle sortit la feuille de la machine et la glissa dans le dossier qui se trouvait sur le bureau de son patron, avant de se rasseoir à sa place, juste à temps. A peine se trouva-t-elle de nouveau sur sa chaise que l’adjoint du maire entra et rejoignit le lieu de ses fonctions. Désormais, elle n’avait plus qu’à attendre. Durant la première partie de la matinée, elle lut la fin du roman d’Agatha Christie qu’elle avait emprunté à la bibliothèque, feuilleta vaguement un magazine, retoucha son rouge à lèvres avant de commencer à se limer les ongles. Tout cela bien sûr en ignorant superbement le téléphone, ainsi que les appels de son patron. Bien évidemment, il finit par réagir et se présenta devant son bureau, mécontent et réclamant une explication. Sans quitter du regard ses ongles qu’elle limait consciencieusement, elle finit par daigner lui adresser la parole. « Mr Warrens, à la suite de votre attitude vis à vis de mon travail, je vous annonce que je suis présentement en grève. Vous trouverez la liste de mes revendications dans le dossier bleu sur votre bureau. » Sur ces paroles, le téléphone se mit à sonner, une sonnerie qu’elle ignora bien sûr, mais elle leva cette fois-ci les yeux vers lui. « Puisque vous estimez que les tâches que j’effectue n’estiment pas plus de considération de votre part, faites-les vous-même. » Sur ce, elle baissa de nouveau les yeux et sembla se désintéresser de lui. (c) tears buried.

Jonas & Alma Alma était ambitieuse et intelligente, sans doute beaucoup trop pour n’être qu’une simple secrétaire, mais les aléas de la vie avaient fait qu’elle avait dû se contenter d’espérances moins grandes concernant son avenir. Néanmoins, ce poste auprès de l’adjoint au maire, elle l’avait voulu. Elle avait voulu travailler auprès d’un homme en vue, d’un politicien capable de prendre des décisions conséquentes pour la ville, et elle y était parvenue. Elle s’en était donné les moyens, et surtout elle avait su dès le départ ce dans quoi elle s’engageait : elle avait su que les heures supplémentaires seraient de mise et qu’il lui faudrait travailler plus dur que dans les places qu’elle avait occupées précédemment. Elle avait été prête à le faire, et elle l’avait fait, sans jamais rechigné. Mais, cette fois-ci, elle commençait réellement à en avoir assez. Pour qui se prenait-il à la fin ? Parce qu’elle était une femme et qu’elle était sa secrétaire, il se permettait de sous-estimer le travail qu’elle accomplissait pour lui. Il devait avoir eu beaucoup de chance dans les choix de ses employées, car autrement il saurait à quel point une bonne secrétaire peut être difficile à trouver. Croyait-il réellement que ses tâches ne consistaient qu’à taper des phrases à la machine, que c’était si simple ? Oui, elle en avait assez de se voir dévaluer de la sorte, en grande partie parce qu’elle savait parfaitement que si elle avait été un homme, il aurait très probablement accepté au moins de négocier. Il pouvait la regarder tant qu’il le voulait avec des yeux écarquillés, elle ne se laisserait certainement pas faire. Il n’était pas stupide, il ne mettrait pas longtemps à comprendre ce qu’elle lui reprochait. Elle lui fit donc bien savoir que, désormais, il ne fallait plus compter sur elle jusqu’à ce qu’elle se sente un tant soit peu entendue. Sans lever les yeux de sa lime à ongles, elle sembla totalement impassible lorsqu’il décrocha le téléphone et nota un rendez-vous à sa place. Mais lorsqu’elle entendit ce qu’il dit ensuite, elle manqua de perdre son calme et de céder à l’envie de lui lancer son taille-crayons à la figure. Heureusement, elle parvint à garder le contrôle et à conserver un certain calme. Elle s’arrêta cependant et leva la tête vers lui. « Puisque ce n’est pas compliqué, j’imagine que vous n’aurez aucun mal à faire tout ça vous-même. D’ailleurs, vous vous en sortez très bien. Un peu abrupt peut-être, mais avec de l’entraînement, vous y parviendrez. » Loin de la faire taire, l’allusion à ces autres jeunes filles qui étaient en réalités des candidates potentielles ne fit que l’agacer davantage, mais, curieusement, elle éclata d’un léger rire. « Oh, je vous en prie, nous savons tous les deux que vous ne pourriez pas vous passer de moi. » Sur ce, elle posa sa lime à ongle sur le bureau, puis prit le journal qui se trouvait posé devant elle et chercha la rubrique des faits divers. « Maintenant, soyez gentil, j’ai de la lecture à faire. » Elle l’ouvrit soudainement et le plaça devant son visage, ignorant totalement son patron. Puis, elle sembla se raviser et le baissa jusqu’à son menton. « Oh, et pendant que vous y êtes, j’apprécierais un café si ça ne vous ennuie pas. » Sans attendre de réponse, elle releva son journal, se replongeant dans sa lecture. Il n’allait certainement pas apprécier la manière dont elle venait de lui parler, mais très honnêtement, elle s’en moquait éperdument. Elle voulait défendre ses intérêts, et elle se sentait prête à aller jusqu’au bout pour le faire. (c) tears buried.

Jonas & Alma Elle avait espéré que ce brusque changement de comportement le fasse changer d’avis, ou du moins le fasse un peu réfléchir et revoir ses positions. Elle était peut-être secrétaire, il était peut-être son supérieur, néanmoins le travail qu’elle accomplissait pour lui avait une certaine valeur, et ce n’était pas pour son propre amusement qu’elle restait le soir plus tard que les autres pour travailler. Certes, aucune autre secrétaire n’avait l’air de se plaindre, mais elle était néanmoins celle qui travaillait le plus, en dehors de la secrétaire du maire lui-même bien entendu. Elle estimait qu’elle avait le droit de voir son travail reconnu et de recevoir une juste rétribution. Après tout, elle était une employée modèle, et combien de fois l’avait-il seulement remerciée du travail qu’elle accomplissait en plus pour lui. Elle l’avait provoqué en espérant qu’il se remette en question. Malheureusement, elle s’était montrée un peu trop optimiste. Elle se fichait bien de le voir en colère, mais elle n’avait pas envie d’être renvoyée, du moins, pas tant qu’elle n’aurait pas trouvé une autre place. Il exigea instantanément des excuses, ce qu’elle ne se sentait pas prête à lui accorder. Non mais que croyait-il ? Que parce qu’elle était son employée, elle lui était inférieure ? Qu’elle aurait dû se taire et se contenter de tout accepter, sans jamais rien dire ? Bien d’autres l’auraient fait, mais Alma était plus ambitieuse, et surtout elle avait reçu une véritable instruction la destinant à autre chose qu’au métier de secrétaire. Les aléas de l’existence l’avaient amenée à cette place, mais ce n’était pas pour ça que son caractère s’était transformé. Elle estimait avoir le droit à la parole, le droit de réclamer ce qu’elle avait le sentiment de mériter. Elle s’était bien sûr attendue à ce qu’il la menace de la remplacer, mais la manière dont il le fit la blessa profondément. Oui, il était son patron, non son ami, elle savait parfaitement faire la différence, mais ils travaillaient ensemble depuis quelques temps déjà et le fait qu’il la considère comme un objet que l’on pouvait facilement remplacer par un autre modèle ne lui fit pas plaisir, loin de là. Savait-il à quel point ce qu’il faisait était risqué ? Elle savait beaucoup de choses à son sujet, le genre de choses qui auraient pu faire du tort si elle venait à les révéler. Elle connaissait plus d’une femme qui, à sa place, aurait pris le téléphone et appelé directement Mrs Warren afin d’avouer certaines choses qu’elle n’était pas supposée connaître. Mais, si elle avait encore plus envie de lui envoyer son taille-crayons à la figure, elle avait néanmoins d’autres méthodes, plus subtiles. Ah, il ne voulait pas l’écouter? Parfait. Désormais, elle ne ferait que ce qui lui était demandé, ce qui était prévu dans son contrat de travail, et rien de plus. Elle viendrait à 9 heures piles, partirait à 17 heures et pas une minute plus tard. Cela lui donnerait une petite leçon et lui laisserait le temps de chercher une autre place, au cas où. Elle le regarda, le fixa, avant de replier son journal et d’arborer un petit sourire. « Très bien. Je vous présente mes excuses et me remets au travail immédiatement. » Tout être la connaissant bien aurait trouvé particulièrement suspect ce soudain revirement de comportement, mais elle pouvait espérer qu’il serait trop satisfait pour s’en rendre compte. (c) tears buried.

Jonas & Alma En devenant secrétaire, Alma avait su qu’elle devrait se plier aux exigences d’un patron. Elle en avait l’habitude, elle qui avait été femme de chambre durant de nombreuses années. Néanmoins, elle avait espéré obtenir davantage de considération de la part de son supérieur, surtout qu’elle lui fournissait un travail de qualité. Elle estimait que cela méritait, sinon de la reconnaissance, du moins un certain respect. Et voilà qu’elle découvrait qu’en réalité, il ne la considérait que comme une machine capable de taper ses rapports et son courrier, ni plus ni moins. Elle avait l’avantage de lui apporter son café, ce qui ne la rendait nullement indispensable. Elle avait sans doute été trop optimiste de croire qu’il lui accordait un peu plus de valeur. Elle était terriblement en colère, et son caractère emporté menaçait d’exploser à chaque instant. Se contenir fut plus que difficile. Elle n’y parvint pas tout-à-fait d’ailleurs, et ne put s’empêcher de marmonner entre ses dents. « Elle augmente évidemment, il suffit de lire les journaux... » Mais elle se reprit et afficha un sourire faussement jovial. « Bien sûr Monsieur, tout de suite. » Elle attendit patiemment qu’il retourne à son bureau pour laisser exploser sa colère en prenant son agrafeuse et en la lançant contre le mur. Elle commençait à en avoir assez de ces hommes qui se croyaient tout permis. Elle prit quelques secondes pour se calmer, avant de prendre le téléphone et de contacter le commissaire de police, dont elle connaissait le numéro par coeur. Elle finissait par y avoir ses entrées, ce que son employeur ignorait, bien sûr. Elle se demandait d’ailleurs ce qu’il aurait bien pensé de ses activités annexes. A la suite de cela, elle effectua le travail habituel, à une différence près : finies les recherches annexes et le travail complémentaire. Elle ne faisait plus que le travail qui lui était demandé, sans plus. Lorsqu’elle dut apporter un café à son patron, elle ne fit aucun effort pour le rendre buvable et oublia d’y ajouter les deux biscuits au chocolat habituels. Elle était furieuse et il semblait que les heures qui passaient ne suffisaient pas à la calmer. L’heure du déjeuner arriva enfin. Elle qui d’habitude déjeunait à l’intérieur de l’hôtel de ville, en général avec une ou plusieurs autres secrétaires du bâtiment, sentait qu’elle avait plus que besoin de s’éloigner et d’aller manger à l’extérieur, et tant pis si son patron l’appelait pour une quelconque urgence. Elle avait droit à cette pause et elle la prendrait. Evidemment, elle ne s’attendait absolument pas à ce que celui-ci l’invite à déjeuner. Si elle fut surprise, cela ne suffit pas à atténuer sa mauvaise humeur, qu’elle ne cherchait même plus à dissimuler. Lorsqu’il voulut visiblement la rassurer en lui assurant qu’il ne retirerait rien de sa paye, elle le fusilla du regard. « Il ne manquerait plus que ça. » Déjà qu’elle avait travaillé gratuitement pour lui, elle n’allait pas non plus dépenser son salaire pour lui faire plaisir. Ceci dit, elle devait bien reconnaître qu’il faisait un effort, et se dit que, peut-être, il souhaitait revenir sur ses positions. Et puis, elle n’allait pas cracher sur un déjeuner gratuit. Elle espérait simplement qu’il ne s’agissait pas d’une manière de l’amadouer. « Vous ne craignez pas que le travail soit en retard ? » dit-elle sur un ton peu engageant, tout en rangeant quelques papiers sur son bureau. « J’accepte, mais j’espère bien que ce n’est pas un prétexte pour me faire la morale. » (c) tears buried.

Jonas & Alma Alma estimait n’avoir jamais été une employée dont on puisse avoir lieu de se plaindre. Non seulement elle faisait un travail correct, mais en plus elle avait su se faire apprécier de ses collègues. Elle estimait que les tâches qu’on lui imposait étaient plus exigeantes que ce qui avait été inscrit dans son contrat de travail au départ, à commencer par les horaires de travail, bien supérieurs. Elle ne s’était jamais plainte, elle avait toujours effectué un bon travail, mais la vie était chère et elle en avait assez de travailler gratuitement. Elle aurait peut-être pu passer là-dessus, le lui pardonner s’il ne venait pas à l’instant de prouver qu’il ne la considérait que comme quelqu’un de facilement remplaçable. Elle n’avait jamais demandé à ce qu’il l’aime bien, mais elle avait espéré qu’au moins il reconnaîtrait la valeur de son travail. Mais ce n’était pas le cas, et elle fulmina pendant un bon moment. Par chance, il n’était plus dans les parages, si bien qu’elle pouvait marmonner tant qu’elle le voulait diverses malédictions à son encontre, et contre tous les hommes qui faisaient preuve d’un épouvantable machisme et trouvaient cela absolument normal. Elle avait cru qu’après la guerre, les choses changeraient, et ça avait été le cas. Malheureusement, c’était resté bien trop léger à son goût et elle commençait à en avoir assez. Lorsqu’il revint, elle était bien loin de s’être calmée et ne pouvait s’empêcher de lui faire sentir qu’elle était terriblement en colère. Elle brûlait d’envie de prendre ses affaires et de claquer la porte. Mais par chance, elle n’était pas impulsive à ce point. Qu’elle le veuille ou non, elle avait besoin d’un travail. Elle avait beau adorer jouer les détectives, on ne pouvait pas dire que ça l’aidait à remplir sa bourse et payer son loyer, loin de là. Non, il fallait qu’elle évite de se faire renvoyer, du moins pas tant qu’elle n’aurait pas trouvé une solution de secours, juste au cas où. Elle se retint donc de répondre à sa remarque et fit mine de se concentrer sur les papiers qu’elle rangeait sur son bureau, alors qu’elle mourrait d’envie de lui dire une fois pour toutes ses quatre vérités. Elle devait bien l’admettre, cette invitation à déjeuner était un pas qu’il faisait vers elle, mais voilà qu’il présentait les choses comme s’il lui faisait une immense faveur. Elle eut l’impression d’être une enfant à qui on faisait un cadeau pour qu’elle se calme. Elle leva les yeux vers lui et adopta un ton calme, mais néanmoins lourd de reproches. « Si j’étais un homme, vous m’auriez proposé un verre de whisky et vous auriez accepté de négocier. » Il pourrait le nier tant qu’il le voulait, elle savait que c’était la vérité. « Et vous avez du culot de me reprocher de donner une mauvaise image de la mairie, après tout ce que j’ai fait pour vous. J’ai travaillé dur, et vous n’êtes même pas capable de le reconnaître ! Vous savez que je suis une bonne secrétaire, mais vous êtes trop fier pour l’admettre, c’est quand même incroyable. » Elle avait fini par se lever afin d’être un peu plus à sa hauteur. « Ce n’est pas parce que je suis une femme que vous devez me traiter comme une enfant qu’on peut faire taire, et ce n’est pas parce que je suis votre employée que vous avez le droit de me considérer comme aussi facilement remplaçable, pas après tout ce que j’ai fait ! Je parie que vous ne savez même pas que je suis juive, et je vous rappelle que j’ai passé tous mes samedis ici, sans jamais me plaindre ! » Elle n’ajouta pas qu’elle n’était pas pratiquante, et qu’à vrai dire, travailler le samedi ou un autre jour lui importait peu. C’était une question de principe, voilà tout. « Enfin, si ça ne vous plait pas, je peux m’en aller. Sinon dépêchons nous, je meurs de faim. Et inutile de vous dire de ne pas m’emmener dans un de ces restaurants où ils ne servent que des côtelettes de porc. » Elle n’allait tout de même pas cracher sur une invitation à déjeuner au restaurant. L’avantage avec Alma était que ses colères étaient aussi intenses que courtes. Elle savait qu’elle avait joué le tout pour le tout, mais au moins, les choses étaient dites. Elle attrapa sa veste et haussa les sourcils avec un léger sourire. « Alors ? » (c) tears buried.