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 Remember me (Alma)

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Z'avez pas un plan du métro ?
Brunhilde H. Hertmann
Z'avez pas un plan du métro ?
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Brunhilde H. Hertmann
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❧ PSEUDO : Sayo
❧ À L.A. DEPUIS LE : 17/04/2013
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❧ AVATAR : A. Seyfried
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❧ OCCUPATION : Violoniste
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Posté le Ven 26 Avr - 12:07


Remember me
Le soleil brillait sur Los Angeles. Comment en aurait-il pu être autrement ? C’était à croire qu’il ne pleuvait quasiment jamais en Californie. Ce climat méditerranéen… Brunhilde avait un peu de mal à s’y faire. Elle préférait de loin celui d’Allemagne, ce climat tempéré où au moins de froid, de chaleur. Ce n’était pas insoutenable comme ça s’en cesse. Dans les rues, la chaleur était encore plus insoutenable. Mais elle devait le faire, Brunhilde le savait. Elle avait passé sa matinée à griffonner quelques mots sur un morceau de papier, raturant, réécrivant. Elle commençait à perdre espoir au fil des années. Mais elle ne savait pour quelle raison, elle en avait besoin. En cette magnifique matinée ensoleillée, Brunhilde s’était rendue à pied à la tour de télégraphe. En attentant qu’un guichet se libère, la jeune lut et relut une fois de plus le court message. Plus ça allait, plus son cœur battait à l’idée de le télégraphier. Tout ceci avait-il encore un sens ?… Avait-elle encore réellement une raison de faire tout ça ? Plus les années passées, plus elle en doutait. Quand ce fut son tour, elle donna alors le petit bout de papier sur lequel était écris son message. Une petite dizaine de mots, tout au plus, des semblants de phrase pour dire qu’elle allait bien. Elle déposa alors le papier, ne souhaitant pas dicter ce qu’elle avait à dire. Non pas par amour du secret ou quoique ce soit, mais dicter son texte en Allemand à quelqu’un qui parle pas langue, Brunhilde l’avait déjà fait une fois, ça lui avait pris une partie de la matinée. Désormais elle préférait donner le mot tout fait, ils n’ont plus qu’à l’envoyer sans se poser des questions sur l’orthographe. La personne dernière le guichet lui demanda alors la destination du message. Elle souffla alors un Berlin, sachant très bien que comme les autres messages, il n’y aurait certainement jamais de retour. Mais aussi étrange que cela puisse paraitre, elle en ressentait le besoin. C’était comme si arrêter d’envoyer des télégrammes à l’attention de sa famille, c’était accepter qu’il leur était arrivé quelque chose. Que sa fuite ne serait pas passée inaperçue et que des représailles contre eux avaient eu lieu. Et ça, elle se refusait d’y croire ou même d’y penser. Ce n’était pas possible, pas envisageable. Elle devait croire qu’ils étaient encore en vie. Et qui sait, ils avaient peut-être eu peur de répondre, que là ils n’avaient pas le temps. Ils avaient peut-être quitté Berlin ou à leur tour, ils avaient fui l’Allemagne. Ca devait être ça, elle n’envoyait pas ses télégrammes au bon endroit, ça ne pouvait être que ça…

La personne finit de taper son message et lui demander alors de payer. Elle sortit son porte-monnaie et prit quelques dollars qu’elle tendit. La personne derrière le guichet regarda Brunhilde, lui demanda s’il lui fallait autre chose. Elle hésita quelques secondes avant de dire non d’un hochement de tête. Effectivement, il y avait une autre personne qu’elle aimerait contacter, une personne qu’elle croit avoir retrouvé en ville. Mais était-ce vraiment elle ? Combien de personnes pouvaient s’appeler Alma Stein à LA ? Un nombre incalculable, elle en était sûre. Envoyer un message à une Alma sans savoir si c’était vraiment la bonne. C’était vraiment absurde.Ca n’avait aucun intérêt et elle risquait de déranger quelqu’un qui ne comprendrait pas un mot de son message. Et puis qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir lui dire ? Cela fait au bas mot dix ans qu’elle ne l’avait pas vu, qu’elle n’avait plus de nouvelles. Enfin ça se serait vrai si c’était la bonne Alma Stein, son amie d’enfance. Mais ce n’était très certainement pas le cas. Brunhilde sortit et se retrouva alors devant le grand dilemme. Quoi faire maintenant ? Rentrer chez elle et prier pour que ce nouveau télégramme atteigne son destinataire… Non, elle avait besoin de faire un tour, de s’aérer l’esprit. Et pourquoi pas de laver sa conscience… Quoique pour ça, sortir ne servirait pas à grand chose mais bon. Au moins elle penserait à autre chose.

Pour se détendre, Brunhilde ne connaissait qu’un seul endroit. Les Halles. La jeune femme n’avait pourtant pas la fière acheteuse, elle n’était absolument pas du genre à dévaliser des magasins durant des jours entiers mais de se balader dans cet immense bâtiment lui ferait sûrement du bien. Cela lui permettrait de se changer les idées. Oui c’était décidé, elle irait faire un tour avant de rentrer. Elle prit alors le chemin vers le nord de Los Angeles. Cela faisait une petite trotte entre les deux mais ça lui permettait de marcher un peu, bien que la chaleur était toujours aussi étouffante. Quand elle entra enfin dans les Halles, la fraicheur du bâtiment lui fit du bien. Elle marcha doucement alors entre la galerie, s’arrêtant devant quelques devantures sans prendre vraiment le temps de rentrer quelque part. Elle errait entre les magasins jusqu’à ce qu’elle passa devant un café. Avec la chaleur, il faut bien avouer que Brunhilde n’avait pas très envie de boire une boisson chaude. Mais elle avait entendu parlé des jus de fruits qu’ils faisaient. Apparemment, ils étaient tous aussi délicieux les un que les autres. Brunhilde se laissa alors tenter et entra dans la boutique. Il y avait déjà pas mal de monde qui faisait la queue. En attendant son tour, Brunhilde eut son cœur qui s’emballa d’un coup. Cette fille… Il y avait quelques semaines de ça, elle l’avait déjà croisé et quelqu’un l’avait appelé Alma… Alma Stein… Depuis ce jour, l’Allemande ne cessait de repenser à son amie d’enfance et à se demander si c’était elle. Elle essayait de la voir sous tous les angles et de se rappeler de ses lointains souvenirs, imaginant comment aurait été Alma si elles avaient grandis ensembles. Peut être qu’elle serait comme ça aujourd’hui. Quand ce fut à son tour de commander, la jeune femme ne savait pas trop quoi choisir. Dans la panique, elle se retrouva avec un cocktail au kiwi, à l’ananas et à la menthe. L’aspect était très étrangement, cela donnait un liquide verdâtre peut ragoutant. Mais bon, elle le boirait, ça lui apprendra à ne pas faire attention. Brunhilde hésita un instant à aller voir cette femme. Elle n’était pas du genre à aller voir les gens, à aller leur parler. Mais elle avait besoin de savoir. Elle avait prévu de boire tout en se baladant mais finalement, s’asseoir à une table devint tentant. Elle se dirigea alors vers la table de la jeune femme et lui demanda alors. « Bonjour. Est ce que… Je peux m’asseoir ici ? »


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Alma Stein
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❧ PSEUDO : Just a Lullaby/Pumpkin
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Posté le Dim 12 Mai - 20:26

Brunhilde & Alma
Le climat était l’une des choses qu’elle préférait à Los Angeles, si différent de celui qu’elle avait connu dans son pays natal, en Allemagne. Tout ce qui différenciait Berlin du lieu où elle vivait actuellement était bon à prendre. Si certains se sentaient fiers de leurs racines et n’hésitaient pas à les revendiquer, pour la jeune femme c’était bien loin d’être le cas. Elle en était venue à détester ce que sa nationalité allemande pouvait représenter, à détester le fait d’avoir été l’une d’entre eux, même si sa religion changeait tout. Sur le sol américain, il était clair qu’il n’était pas bon d’être germanique, car cela signifiait souvent être associé au nazisme. Mais en tant que Juifs, les Stein échappaient à ces préjugés : ils étaient les victimes, ceux qui avaient souffert et leur patrie d’origine ne comptait plus vraiment, comme si, en réalité, ils ne venaient plus de nulle-part. A vrai dire, cela convenait à la jeune femme, et cela lui plaisait même. Comme si elle avait eu la possibilité de tout effacer, de repartir à zéro. Une sensation tout simplement libératrice. Les semaines, les mois avaient passé à la suite de son arrivée, et elle s’était acharnée à extirper tout ce qui pouvait trahir sa provenance, à commencer par son accent. Bien sûr, quoi qu’elle puisse faire, les souvenirs étaient et seraient toujours là. Elle pouvait simplement choisir de les enfouir dans sa mémoire et de ne jamais en parler, à commencer par son frère, dont l’image la hantait encore dans ses rêves. Le passé était là, toujours, mais elle était si loin de tout cela. Un océan la séparait de l’Allemagne, et ainsi, il y avait fort peu de chances pour que les souvenirs décident de venir à elle.

Du moins, c’était ce qu’elle avait cru. Comment aurait-elle pu imaginer un seul instant que quelqu’un qu’elle connaissait, quelqu’un pour qui elle avait éprouvé une profonde affection se trouvait si proche d’elle, dans cette même ville qui était devenue sa maison ? Pendant dix ans, cela n’était jamais arrivé et elle avait fini par se sentir à l’abri de ce type d’éventualité. Du moins, jusqu’au jour où elle avait revu le doux visage de Brunhilde. Elle avait cru, au début, que ce n’était qu’une apparition, qu’elle s’était trompée. Elle ne pouvait que s’être trompée. Mais malgré près d’une décennie écoulée, il était évident qu’il s’agissait d’elle. Elle avait le même visage angélique entouré par des cheveux blonds qu’elle lui avait autrefois enviés, les mêmes superbes yeux verts, les mêmes traits délicats. Elles s’étaient regardés, durant un instant qui avait paru une éternité. Puis, sans prévenir, Alma avait tourné les talons et pris la fuite. C’était une attitude qui ne lui ressemblait absolument pas, mais sur le moment, c’était la seule qui lui avait semblé envisageable. Fuir, fuir cette femme avec tout ce qu’elle représentait.

Il fut un temps où elle avait été une amie précieuse, une amie sur laquelle elle savait pouvoir compter, et peu importait qu’elles soient de deux religions différentes. Elles étaient du même milieu social, ce qui leur avait permis de se rencontrer, de se fréquenter, de s’apprécier jusqu’à se rapprocher. Elle n’avait pas pu lui dire au revoir au moment de partir. Elle n’avait plus pu la fréquenter au moment où on avait commencé à persécuter les Juifs. Elle ne l’avait jamais oubliée, mais elle avait su, lorsqu’elle avait pris le bateau pour quitter l’Europe, qu’elle ne la reverrait plus jamais. Du moins, elle l’avait cru. Puis, elle avait vu un jour son nom dans un journal, qu’elle avait aussi vite refermé. Elle avait toujours su qu’elle deviendrait une grande musicienne, mais elle aurait préféré que ce soit en dehors de Los Angeles. Elle s’en voulait de penser de la sorte, elle s’en voulait d’avoir tant envie de la repousser loin d’elle mais elle n’y pouvait rien. Elle était loin de l’assimiler aux nazis, à ce qu’ils avaient pu faire à sa famille, mais Brunhilde incarnait ce qui lui rappelait son pays, son ancienne ville, et pour cette raison elle avait espéré ne jamais avoir à la croiser. Jusqu’à ce fameux jour.

Cette rencontre l’avait marquée, bien malgré elle, car elle avait déclenché une foule de questions. Que devenait-elle ? Que lui était-il arrivé ? Qu’avait-elle fait, durant toutes ces années ? Elle n’aurait pas dû s’y intéresser, mais malgré elle, c’était le cas. Heureusement, elle avait de quoi s’occuper, entre son travail et ses enquêtes. Le quotidien avait le pouvoir de lui débarrasser l’esprit de certaines pensées. Ce jour là, elle était assise à son café habituel, aux Halles, en train de siroter une tasse de café tout en lisant le journal du matin, plus précisément la rubrique des faits divers. Elle ne vit pas la jeune femme au visage bien connu entrer. Elle ne l’aperçut pas même lorsqu’elle s’avança vers elle, bien trop absorbée par sa lecture. Jusqu’à ce qu’elle entende sa voix, un son familier qui la fit sursauter. Lentement, elle baissa son journal et leva les yeux. C’était bien elle. Elle hésita à se lever et à s’enfuir, mais ç’aurait été inutile. Elle resta un instant silencieuse, avant de réussir à ouvrir la bouche. « Oui... » Puis elle lui indiqua la place, face à elle. « Alors comme ça, tu m’as retrouvée. » Son ton était distant et elle tentait autant que possible de ne montrer aucune émotion.


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Brunhilde H. Hertmann
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Posté le Mar 14 Mai - 13:51


Remember me
Il fallait qu’elle en ait le cœur net. Elle ne pouvait pas repartir comme ça, sans savoir si c’était elle ou pas. Au pire, elle aurait dérangé cette jeune femme pour rien et au mieux… Au mieux, elle aurait retrouvé une amie d’enfance. Celle qui à une époque était comme une sœur, qui lui donnait le sourire et avec qui elle préparait des Zimtstern quelques jours avant Noël ou Hanoucca. Même lorsqu’Hitler était au pouvoir et que les lois contre les juifs apparaissaient, Alma restait une amie de Brunhilde. Leur religion respective n’avait jamais été un frein pour les deux filles. Et il en était de même pour le reste de la famille de Brunhilde. Les invitant toujours à dîner ou à passer à la maison jusqu’à ce jour. Le jour où on avait séparé ces deux enfants. Un matin Alma n’était plus là. Sa maison était vide. Pas d’objets, quasiment toutes les affaires étaient encore à leur place mais c’était comme si la famille Stein n’avait jamais habité ici. Elle n’a jamais pu s’empêcher de penser qu’ils leur étaient arrivés quelque chose. La persécution des juifs était de plus en plus fréquente et s’intensifiait de jour en jour. Brunhilde avait appris pour Adam, frère d’Alma. Elle savait ce qui lui était arrivé, toute la famille Hertmann avait apporté son soutien. Et quelques jours après… Au fond d’elle, Brunhilde avait toujours espéré qu’Alma était partie, que sa famille avait réussi à s’échapper de cette folie naissante. Bien que l’évidence et les circonstances disaient le contraire… Malgré le temps et les années, Alma était toujours restée dans un coin de sa mémoire. Quand elle pensait à son enfance, elle voyait forcément le ballet, son frère et il y a également Alma. Mais cela fait bien dix ans qu’elle n’avait pas eu de nouvelle de son amie. Si elle avait échappé à la guerre, Dieu seul savait où elle pouvait être aujourd’hui. Et lorsqu’elle eut cru la croiser et la revoir à nouveau dans ce café. Le temps pour elle s’était arrêté. Le cœur léger, le sourire aux lèvres, retrouver une des personnes qui comptait le plus pour elle, qu’elle avait toujours voulu revoir. Et pourtant, c’était avec une pointe d’appréhension qu’elle se dirigea vers la jeune femme qui lisait son journal. Déjà à l’époque, elle lisait toujours le journal tandis que Brunhilde se concentrait sur ses partitions. Alma lui racontait ce qu’il se passait dans leur pays pendant qu’elle lui expliquait l’intérêt d’avoir plusieurs clés. Cela aurait pu être une discussion de sourds tellement à ce niveau-là, elles pouvaient être différentes.

Arrivée à la hauteur de la jeune femme, Brunhilde lui demanda si elle pouvait s’asseoir à la même table qu’elle. La surprise se lut très facilement sur le visage d’Alma et la blonde ne put s’empêcher d’esquisser un petit sourire timide. Une sorte de petit « est-ce que tu m’as reconnu » ou alors vu la situation c’était plus un « hé oui, c’est bien moi ». Alma finit par accepter que Brunhilde puisse s’asseoir. L'Allemande prit sa place juste en face et ne put s’empêcher de quitter Alma des yeux. Elle n’avait vraiment pas changé. Elle avait toujours son petit air malicieux, son petit minois mi ange mi démon qui disait qu’elle avait toujours une idée dernière la tête. Et ses cheveux et yeux noirs comme une nuit sans lune pour lui apporter un plus un côté mystérieux. En dix ans, Brunhilde avait l’impression que son amie n’avait pas changée, elle restait la même jolie fille aux traits fins et délicats. C’était à croire que la guerre et les persécutions contre les juifs ne l’avaient jamais atteint. C’est Alma qui parla la première, un ton distant, sans joie. C’était comme si elle discutait avec un véritable inconnu. Brunhilde ne put qu’être déconcertée par cette froideur non attendue. Pas qu’elle espérait qu’elles se jetteraient dans les bras l’une de l’autre mais elle ne pensait pas non plus qu’elles se parleraient comme si elles venaient de se rencontrer. En encore, c’est une rencontre peu chaleureuse et agréable. Brunhilde avala un peu de salive et dit alors, un peu déçue bien qu’elle essayait de rester le plus neutre possible. « J’avais espéré que tu serais un peu plus enthousiaste… » Ce n’était pas un ton de reproche loin de là mais depuis dix ans, l’Allemande avait espéré un jour revoir son amie d’enfance. Elle s’était imaginé cette scène de retrouvailles des milliers de fois mais jamais elle n’aurait cru que ça se ferait de manière aussi distante et froide. Mais comment elle aurait pu en vouloir à Alma ? Après dix ans sans nouvelle, sans savoir si elles étaient encore vivantes. Alma à cause de la Shoah et Brunhilde avec les bombardements. Elles n’auraient peut-être jamais dû se revoir et pourtant elles étaient là, toutes les deux dans la cité des anges. Mais à voir la tête d’Alma, il aurait peut-être mieux valu que cela reste un espoir, un rêve d’enfant plutôt que de vrais retrouvailles. Brunhilde porta alors sa boisson étrange à ses lèvres. L’odeur de la menthe surpassait celui des deux autres fruits mais le jus de fruit n’était pas désagréable, étrange mais pas désagréable. Cette surprenante constatation lui fit penser que sa boisson verdâtre serait certainement bien meilleure que l’entrevue qui allait se dérouler. Brunhilde se cala au fond de son siège avant de reprendre doucement. « Je suppose que je peux oublier l’idée de te parler dans notre langue maternelle… »


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Posté le Sam 18 Mai - 14:02

Brunhilde & Alma
Retrouver Brunhilde avait été à la fois un rêve et une hantise. Comment aurait-elle pu oublier ce qu’elle avait été pour elle, plus qu’une amie, la soeur qu’elle n’avait jamais eue, et ce peu importait leurs différences de religions. Elle avait passé son enfance, puis son adolescence à ses côtés. Elles avaient été compagnes de jeux, confidentes, alliées contre tout le reste. A chaque fois qu’elle avait pu voir son nom dans les journaux, elle avait été hantée par son image, par leurs souvenirs communs. Elle s’était aussi demandée ce qui l’avait amenée sur ce continent. Bien qu’elle ait tendance à vouloir oublier ses origines, à ce méfier des Allemands, elle n’était pas aveugle : elle savait parfaitement que beaucoup avaient été loin d’être en accord avec l’idéologie nazie, et que les Hertman en faisaient partie. Avait-elle voyagé pour sa carrière ? Sa famille avait-elle voulu la protéger ? Sans doute les deux. Elle se demanda ce que ses parents et son frère étaient devenus. Ce qu’elle était devenue. Pourtant, la revoir signifiait se confronter à quelque chose qu’elle avait tenté d’éviter durant toutes ces années. L’Allemagne était une partie de sa vie qu’elle avait décidé de laisser derrière elle. Elle avait vécu un véritable cauchemar : elle avait vu sa famille humiliée, mise à l’écart de la société. Elle avait vu certains de ses amis déportés. Mais surtout, elle avait vu le corps de son frère mutilé, sans la moindre raison, ou plutôt, pour la seule raison qu’il était juif. En arrivant à Los Angeles, elle s’était jurée de tout recommencer à zéro, de ne plus jamais, jamais revenir en arrière. Elle avait tout fait pour, et par chance elle y avait été aidée, ses parents n’ayant pas plus envie qu’elle de se remémorer les jours passés alors qu’ils avaient tout perdu, y compris leur fils unique. Aux yeux des habitants, ici, ils n’étaient pas vraiment allemands d’ailleurs, seulement juifs, comme si, quelque part, ils étaient étrangers où qu’ils aillent.

Et voilà qu’elle était là, juste devant elle, avec ses grands yeux verts, ses cheveux blonds, son visage si doux et rassurant. Soudain, Alma se demanda comme elle s’en sortait, ici. Elle ne savait que trop bien comment ses compatriotes étaient traités depuis la fin de la guerre, en particulier aux Etats Unis, à l’autre bout du monde, où ils étaient si facilement assimilés aux nazis. Elle ignorait quoi faire exactement. Une part d’elle mourrait d’envie de se lever, de la prendre sans ses bras, comme avant. L’autre, bien plus fort, la poussait à rester assise sur cette chaise, à la regarder d’un air grave tout en maintenant une certaine distance. Elle constata très vite que Brunhilde s’était attendue à un tout autre accueil. Elle en était désolée pour elle, mais elle ne parvenait pas à faire autrement. Tant de choses s’étaient passées, tant de choses qui lui étaient encore insupportables. Qu’elle le veuille ou non, son amie était liée à cette partie du passé. Lorsqu’elle pensait à leur vie, à Berlin, tout cela lui semblait remonter à des siècles. Dix années s’étaient écoulées. Dix années durant lesquelles elles avaient perdu contact. Etait-il possible que tout ce temps puisse être rattrapé ? Elle n’en était pas certaine...

Néanmoins, elle n’avait pas la moindre envie de lui causer de la peine, même après toutes ces années. Elle tenta de radoucir un peu sa voix, de se montrer moins froide. « Excuse-moi, mais... Ca fait si longtemps. Je ne m’attendais pas vraiment à te revoir ici. » Elle se sentait mal, confuse. La voir face à elle était éprouvant, et se montrer distante était bien plus difficile qu’elle l’avait cru au départ. Ces dix années avaient creusé un fossé entre elles, et il était difficile de savoir comment arriver à le franchir. Le simple fait qu’elle ait cru qu’elles pourraient parler toutes les deux dans leur langue maternelle le prouvait. « Oui, il vaut mieux. Je ne l’ai plus parlé depuis une dizaine d’années. Je dois avoir oublié de toute façon. » Elle laissa échapper un très léger rire, qui sonnait faux, puis but une gorgée de sa tasse de café en regrettant de ne rien avoir de plus fort sous la main. Parler allemand, il en était hors de question. Elle s’y était refusée durant de nombreuses années, elle avait travaillé dur pour se défaire de son accent et adopter un anglais parfait. A présent, il aurait été plus difficile de deviner sa religion que son origine géographique. Ainsi, elle avait davantage le sentiment d’être intégrée à ce pays, à cette ville. C’était chez elle maintenant. « Comment... comment vas-tu ? » C’était, pour un oeil extérieur, la question la plus banale du monde. Mais pour Alma, la réponse était réellement importante. Même si elle se montrait distante, même si elle ne l’avait plus vue depuis dix ans, Brunhilde comptait pour elle et elle se souciait réellement de ce qui avait pu lui arriver, de sa vie actuelle.


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Posté le Mar 21 Mai - 10:25


Remember me



Cette rencontre était vraiment surprenante. Si en se levant ce matin, on avait annoncé à Brunhilde qu’elle reverrait sa tendre amie Alma, elle n’y aurait pas cru une seule seconde. La revoir après toutes ces années d’absence, c’était… Inespérée, un vrai cadeau Dieu ou Jahvé selon les versions. Mais la joie de cet heureux événement était bridée par la distance que mettait Alma. Revoir une amie après dix ans. Brunhilde s’était imaginée que certaines retrouvailles se faisaient dans les larmes de joie, d’échange de souvenirs, de nouvelles pour redécouvrir la personne que l’on a connu durant l’enfance et l’adolescence. La blonde avait vu la brune grandir avec elle. Lorsqu’on en voyait une, l’autre n’était jamais loin. Et rien n’aurait pu les séparer. Les enfants terribles… Et pourtant la guerre et pas moins de dix milles kilomètres avaient eu raison d’elles. Et cela ne semblait pas pouvoir changer et revenir aussi vite ce qui pour Brunhilde avait été normalement durant toute sa vie. Sans vraiment reprocher à Alma, la jeune femme avait montré légèrement sa déception de cette distance. Pensant que ces retrouvailles auraient pu être joyeuses et chaleureuses. Elles avaient bien plus l’air d’un enterrement. Très peu de personnes dans le café auraient pu devenir que deux amies d’enfance venaient de se retrouver. Alma sembla essayer de se radoucir, d’être un peu moins distante. Mettant leur longue séparation et leurs retrouvailles inattendues comme responsables de cette distance. Brunhilde hocha doucement la tête, comprenant tout à fait ce que voulait dire Alma. Si elle ne s’attendait pas à des ambassades poignantes dignes d’une histoire d’amour hollywoodienne, la jeune femme avait au moins espéré découvrir un sourire sur le visage de son ancienne amie, de revoir ces petites fossettes autour de ses lèvres. Ca serait pour une prochaine fois, enfin s’il y aurait une prochaine fois. Vu comment cela avait commencé, Brunhilde n’avait qu’un maigre espoir de revoir Alma dans des circonstances plus joyeuses mais sait-on jamais. Elle avait bien réussi à la retrouver après toutes ces années. La jeune esquissa un sourire bien qu’il s’effaça rapidement « J’avais également perdu tout espoir de te revoir un jour. Je suis tout de même soulagée de voir que tu ais échappé aux… » Pas la peine d’en dire davantage. L’horreur qu’avaient fait les nazis à l’égard des juifs n’était plus un secret pour personne. Et évidemment l’idée que la famille de son amie avait été déportée lui avait forcément traversé l’esprit, d’une manière ou d’une autre. Berlin s’était totalement vidée de sa population juive. Même certains allemands non juifs s’étaient enfuis, comme Brunhilde. C’était peut-être à cause de toutes ces histoires qu’Alma était sur la réserve, pensant peut être que Brunhilde ait eu un jour un rapport proche avec le parti nazi. Bien qu’évidemment il n’en était rien.

La jeune femme attrapa son jus de fruit aux couleurs suspectes et avala quelques gorgées. Ce n’était pas spécialement bon mais avec l’amertume de ces retrouvailles c’était toujours mieux que de n’avoir rien. Brunhilde avait annoncé avec regret qu’elle ne pourrait pas parler allemand avec Alma. Elle avait pourtant espéré pouvoir arrêter de réfléchir à chaque fois qu’elle parlait, bien que l’anglais été devenu une sorte d’automatisme. Parler tous les jours anglais depuis maintenant cinq ans, certaines phrases et expressions étaient devenues naturelles mais si elle se laissait vraiment aller, si elle ne réfléchissait pas quelques instants ça serait des mots en allemand qui sortiraient de sa bouche. Alma feignit ne plus ne souvenir de sa langue maternelle, d’avoir complètement oublié. Certes passer dix ans sans pratiquer, c’était certains que plusieurs mots avaient dû s’effacer de sa mémoire mais de là à tout oublier… En arrivant ici, elle avait sûrement dû vouloir changer de vie, oublier tout ce qui la rattachait à l’Allemagne, sa langue compris. Brunhilde pouvait comprendre que vu la situation, on pouvait vouloir oublier sa langue maternelle mais elle fut assez déçue aussi ne de pouvoir se laisser aller avec Alma et de pouvoir s’exprimer librement et de devoir se retenir de cette manière. Elle ne put s’empêcher de cacher sa déception. L’envie de lui un répondre un « si tu le dis » était forte mais elle préféra ne pas se la jouer ironique et souffla. « Je comprends… » Il fallait se rendre à l’évidence, un véritable fossé s’était installé entre elles. C’était comme si Alma vivait bel et bien aux Etats Unis et que Brunhilde était restée en Allemagne. Le fossé pouvait être la taille de l’océan Atlantique. Et la froideur de ces eaux représentait la tension qu’il y avait entre elles. Brunhilde doutait de plus en plus de la suite des évènements qui pourraient se passer entre elles. Cette entrevue risquait bien d’être la dernière sans qu’il y ait vraiment de possibilité qu’un jour elles redeviennent des amies comme avant. Au mieux une amitié courtoise au pire une vague connaissance, des souvenirs brumeux d’une ancienne vie. Après dix ans de séparation, que pouvait-il en ressortir d’autres ? Elles n’étaient dans un film hollywoodien et le happy end n’était pas à l’ordre du jour non plus. Mais au fond d’elle, Brunhilde mourrait d’envie de secouer Alma pour savoir où se trouver son amie d’enfance, sa sœur de cœur. Les gens autour devaient certainement se demander pourquoi cette table semblait si morne alors que deux femmes s’y trouvaient. On aurait pu imaginer un déferlement de paroles et de rire mais elles avaient plus l’impression de sortir d’un enterrement. Alma demanda alors comme elle allait, s’intéressant peut être à ce qui s’était passé dans la vie de Brunhilde. Elle répondit alors très sombrement « J’ai connu mieux… » Elle aurait pu s’arrêter là mais devant l’effort d’Alma de s’intéresser à elle, la jeune femme fit le choix de continuer de parler. « Je travaille à l’opéra de LA comme soliste. Cela fait à un peu plus de cinq ans que je travaille là-bas. Et toi comment vas-tu ? Qu’est-ce que tu deviens ? »


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