Lors de votre validation, le staff vous affectera dans un groupe selon le personnage que vous aurez créé ou choisi. La couleur de votre pseudonyme correspondra à ce groupe, la légende visible dans le 'Qui Est En Ligne?' contenu ces informations. À travers votre fiche, le groupe doit être mis en relief à travers un métier, une attitude, sa fonction au sein de la ville. Pour vous aiguiller, voici les descriptions des groupes qui pourraient, par ailleurs, vous donner des idées de personnages où de situations de rp dans notre contexte.

Le canon rouillé de l’arme sur la tempe, le cylindre en suintait l’immondice. Lui esquissa un soubresaut, au fumet de sueur et d’angoisse. Il n’était qu’un père de famille, buraliste, qui avait eu la mésaventure de parier sur le mauvais boxeur. L’amour du risque, le gout du jeu. C’était un homme frugal, à l’histoire maladroite mais honnête. Et il ployait sous le joug d’un homme dont le faciès serait la dernière bribe qu’il emporterait dans l’au-delà. Vous êtes à son image, de la chair à canon, les instruments des hommes de pouvoir qui se disputent l’autorité de la ville. Les médias vous donnent d’autres noms : Victime, témoin. La Pègre aussi : Dommage collatéral, nuisible. Et malgré tout, dans cette ville, vous êtes de loin les vrais hommes libres.

De la tape virile sur son épaule, jusqu’à l’étincelle brûlante dans ses prunelles. Tout suggérait l’honneur et la fierté. A la droiture exemplaire, il passa un doigt léger sur l’écusson brodé sur son uniforme. L’arme à la ceinture, la plaque à la main gauche. Il se jurait d’être l’étendard des siens, l’orgueil de sa famille. L’ardent protecteur de la veuve et l’orphelin. A sa droite, son semblable avait les traits plus durs, et ses yeux d’émeraudes transpiraient l’espièglerie. Il voyait en cette étoile la promesse d’une ascension personnelle, l’abolition des limites qu’on lui imposait. De ce blason de policier, jusqu’à la toge du juge, en passant par le casque du pompier, tous ces hommes avaient en commun cet uniforme gorgé de devoir. L’usage qu’ils en font, en revanche, est d’une tout autre question.

Elle remontait ses bas, d’une langueur qui se voulait désirable. Il tirait sur l’élastique de son nœud papillon, se régalant du met qu’elle lui servait. Leur complémentarité sur scène se cristallisait par la cruelle et incendiaire tension charnelle qu’ils entretenaient en coulisse. Il la désirait, elle, égérie de toute une ville. Elle était la danseuse la plus populaire du cabaret, l’objet de toutes les convoitises. Il n’était que le musicien, transparent, ignoré. Oui, acclamée par tous, comblée par le brasier des reins des hommes les plus populaires de la ville. Le spectacle était leur univers, un masque d’étincelles pour les spectateurs, au visage pourtant glacial et lancinant. Qu’ils soient de faible notoriété, ou élevés au rang d’idoles. Qu’ils viennent de l’état providence, ou d’une contrée plus lointaine. La musique, le chant, le cinéma est leur vie. Et si leurs sourires sont éclatants, leurs larmes sont acides.

D’accent chantant, de palabres intimidantes. Ils sont basanés, identifiables, étiquetés. Parfois véritables princes dans leurs landes, ils ne sont ici qu’un individu peu fréquentable, à la coutume, aux mœurs et à l’identité étrangère. Ils sont parfois le rejeton des caniveaux, qui mettent voilent vers le rêve Américain plein d’espoirs vains. Pas différents d’un animal, fustigés, égarés au centre d’une société élitiste. Les dents longues, muables en de véritables crocs, ils cristallisent une mondialisation avenante. Qu’ils baignent dans l’illégalité, ou dans l’utopie, ils incarnent désormais un rouage essentiel dans la ville. Un élément crucial, délicat et ô combien solide.

Il ôta son chapeau de toile, déboutonna sa veste. Sa nuque frêle, ses prunelles juvéniles contrastaient avec l’apparente rudesse de ses phalanges. Il monta sa garde, fit quelques bonds, l’esprit aiguisé, l’œil vif, l’instinct carnassier. Lorsque les coups plurent, l’indiscernable devenait limpide. L’un était proie, l’autre fauve. L’un frappait pour tuer, l’autre pour protéger. Ces gladiateurs des temps modernes ne jouaient qu’un acte d’une pièce bien plus vaste. Et si l’homme au chapeau venait de clouer son vis-à-vis au bitume d’un uppercut retentissant, d’autres n’avaient pas la délicatesse de se salir les mains. Il reboutonna sa veste, replaça son revolver. Il n’était pas différent que la petite frappe du quartier autrefois. L’arrivée de Cohen lui avait donné une toute autre dimension. Mafieux, criminels, assassins, monstres. Tout autant de dénomination, pour la seule vraie autorité de L.A.