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 Le Feu Follet Fou (Alma Stein)

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On respecte la loi, ou pas...
Sonny Bowen
On respecte la loi, ou pas...
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Sonny Bowen
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❧ PSEUDO : Sonny
❧ À L.A. DEPUIS LE : 20/04/2013
❧ MESSAGES : 143
❧ AVATAR : Christian Bale
❧ COPYRIGHT : bazzart
❧ DOLLARS : 221
❧ MULTICOMPTES : Sawyer Hudson
❧ ÂGE DU PERSO : 39 ans
❧ OCCUPATION : Sergent dans la brigade criminelle de la police de Los Angeles
❧ STATUT CIVIL : célibataire
❧ ADRESSE : non loin du poste de la 77éme



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Posté le Dim 21 Avr - 16:58
22h16

Sonny Bowen attrapa le téléphone en baillant.

« Oui ? »

« Sonny ? C’est Dan Whilite. »

Les stups, le patron. Bowen entretenait de bons rapports avec eux, il avait travaillé pendant 5 ans dans la brigade avant de passer à la criminelle.

« Qu’est-ce qu’il y a capitaine ? »

« Il y a que c’est la merde. Connais-tu JC Kafesjian ? »

« Je sais qui c’est et je sais ce qu’il représente pour le service. »

« Il y a une scène de crime, je n’ai personne à envoyer là-bas à cette heure-ci alors j’ai pensé à toi. Il y a eu un cambriolage chez JC Kafesjian, l’adresse c’est 1684 Tremaine Sud. »

« Je sais où c’est, quelqu’un a appelé les inspecteurs de Wilshire avant de t’appeler je me trompe ? »

« Non, la femme de JC et toute la famille au grand complet étaient de sortie pour la soirée, mais Magde l’épouse est rentrée la première. Elle a retrouvé la maison cambriolée et a appelé le poste de Wilshire, JC, son fils Tommy et sa fille Lucille sont rentrés à la maison qu’ils ont retrouvés pleine d’inspecteurs, lesquels n’étaient pas au courant de… euh notre arrangement avec la famille. Apparemment ça a tout l’air d’un nom de dieu de cambriolage avec effraction, un truc de fêlé et les mecs de Wilshire se comportent comme de vrais emmerdeurs. JC m’a appelé et… »

« J’irai. »

« Brave gars, emmène une fille avec toi, elles ont le don pour calmer JC, il suffit que je me ramène avec une tapineuse ou une régulière du night-club blue iguana et il bave devant elle et il oublie ses colères noirs. Au fait, fait gaffe au gosse de JC, ce Tommy c’est un vrai psycho. »


Plus tard

Sonny Bowen fonça en 4éme vitesse sur Alvarado. Et merde, pas moyen de trouver une fille à cette heure-ci. Sa mission, allez calmer le fourgueur de came autorisé du LAPD. Les stups et JC Kafesjian, une relation de 20 ans. Herbes, pilules et H. La clientèle : des raclures de Negroville comme disait les crânes pointues du poste de police de la 77éme qui faisant des heures sups en dehors du service avec un drap blanc sur la tronche. JC Kafesjian avait le boulot de balance attitré en échange de la franchise. Whilite jouait au chien de garde et JC caftait les fourgueurs concurrents selon le mot d’ordre de notre politique : garder les stupéfiants au sud de Slauson. Son boulot de façade : commerçant légitime, proprio d’une chaîne de pressings, quant au boulot de son fils : casseur de gueule entre tous, le roi du muscle.

Le bloc, la crèche : un machin style mauresque éclairé de partout. Des bagnoles garées sur le devant, deux rodeuses du poste de police de Wilshire. Faisceaux de torches, bruits de voix. Sonny se gara et se prit les lumières dans les yeux. Un galonnard de la criminelle qui lui lance :

« Ah sergent Bowen ! Voici l’agent Nash et le sergent Miller. »

Poignées de main.

« Messieurs je prends les choses en mains, vous retournez au poste, je rédigerais le rapport s’il y a lieu. »

« D’accord, y’a pas eu homicide, mais quand même ! Et vous refuseriez de croire la façon dont ce Tommy Kafesjian nous as traité ! »

« Retournez au poste dire que c’est Dan Whilite qui m’envoie. Dîtes leur qu’il s’agit du domicile de Kafesjian, ce qui fait que ce n’est pas votre petit cambriolage banal. »

Sonny se détourna et fit quelques pas devant la propriété. Là sur le trottoir il hallucina en la voyant. Un joli brin de femmes avec un drôle de chapeau vissé sur sa tête dans un style espiègle. De quoi amadouer Kafesjian.

« Mademoiselle ! Excusez-moi de vous aborder, n’ayez pas d’inquiétude, je suis flic. »

Sonny lui montra son insigne.

« J’aurais besoin de vous pour une investigation, vous pourriez me rendre service ? Vous avez juste à m’accompagner dans cette maison en tenant mon bras et en lançant deux ou trois sourires aguicheurs à la ronde avec votre joli minois. Je vais vous expliquez mon problème, vous inquiétez pas. Si vous faîtes ça je vous serais redevable, je peux vous dépanner de quelques billets. »
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Z'avez pas un plan du métro ?
Alma Stein
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❧ PSEUDO : Just a Lullaby/Pumpkin
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❧ OCCUPATION : Secrétaire et détective amateur
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Posté le Lun 22 Avr - 17:08

Sonny & Alma
La nuit était tombée et Alma se trouvait à présent dans son petit appartement un peu éloigné du centre de Los Angeles. Elle était rentrée d’une longue journée de travail, avait dîné en tête à tête avec l’une de ses amies, et était ensuite rentrée chez elle tranquillement, avec l’idée de lire un peu avant d’aller se coucher, prête pour reprendre son travail le lendemain. Elle était plongée dans Le Crime de l’Orient Express, qu’elle avait tant lu qu’elle avait cessé de compter, quand le téléphone sonna. Surprise d’être appelée à une heure pareille, elle décrocha, et fut encore plus étonnée d’entendre la voix d’Abby Grant à l’autre bout du fil, Abby qui était non seulement l’une de ses connaissances, mais en plus la plus grande commère qu’elle connaissait. Si parfois elle trouvait qu’elle avait la langue bien trop pendue, elle devait bien admettre qu’il y avait des moments où ce défaut s’avérait fort pratique. Ce fut le cas cette fois-ci. Alors qu’Alma se sentait prête à l’envoyer promener et à raccrocher, elle entendit une phrase qui attisa son intérêt. « Devine quoi ? Il y a une maison pleine de policiers dans ma rue ! Je ne sais pas ce qu’il se passe, mais à mon avis, ça doit être grave pour qu’il y ait tout ce remue-ménage ! » Comme à chaque fois qu’elle avait quelque chose à raconter, Abby était surexcitée, si bien qu’elle eut toutes les peines du monde à la faire taire et à s’imposer un peu. Le seul moyen dans ces cas là était de faire semblant d’être aussi impressionnée qu’elle, au risque de la vexer et de se voir refuser les informations qu’elle recherchait si jamais elle ne se montrait pas suffisamment enthousiaste. « Incroyable ! C’est quoi déjà l’adresse de la maison ? » Elle nota rapidement l’adresse sur un bout de papier, et trouva une vague excuse pour raccrocher rapidement. Quelques minutes lui suffirent pour troquer sa chemise de nuit contre des vêtements de jour, sa veste et un chapeau.

Il était tard, extrêmement tard. Elle craignit de devoir dépenser de l’argent pour un taxi, mais fort heureusement, elle parvint à attraper le tout dernier bus pour les quartiers Est de la ville. Le chauffeur la regarda bien sûr étrangement, ne s’attendant guère à voir une jeune femme visiblement convenable prendre les transports en commun seule à une heure pareille, mais elle ne s’en formalisa pas et s’assit le temps du trajet. Pourquoi faire une chose pareille ? Elle devait l’admettre, depuis sa toute première collaboration avec Lawrence Moore, sa passion n’avait fait que redoubler et son instinct lui soufflait que cette petite escapade pourrait être fort intéressante. Peut-être avait-elle tort, peut-être aurait-elle beaucoup de difficultés à rentrer chez elle, mais sa curiosité était plus forte que tout le reste et elle comptait bien la satisfaire. Si elle craignait de ne pas trouver la demeure, elle put rapidement être rassurée : elle n’y était certes jamais allée, mais l’armée de policiers présents sur les lieux et le remue-ménage des voisins curieux suffirent à l’aiguiller dans la bonne direction.

Elle s’avança, mais préféra se tenir à l’écart pour ne pas se faire remarquer. Après tout, elle n’avait aucune raison valable de se trouver ici et elle n’avait aucune envie d’avoir des ennuis avec la police. Elle tenta cependant d’écouter ce qui se disait et entendit notamment les mots « homicide » et « cambriolage ». Difficile de démêler tout cela. Elle allait prendre la résolution de s’approcher malgré tout, quand soudain, sans même qu’elle s’y attende, l’un des policiers l’aborda. Il lui montra son insigne. Elle crut au début qu’il allait la sermonner sur sa présence ici, mais au lieu de cela, il lui fit une proposition qui, selon elle, ne méritait d’autre réponse qu’une gifle bien sentie. Mais elle n’oubliait pas qu’il avait le pouvoir de l’arrêter et que, sans le savoir, il venait de lui donner une excellente occasion de fourrer son nez dans cette affaire. « Pour qui me prenez-vous ? » Elle ferma les yeux, prit une inspiration, semblant se calmer. « Je vais faire comme si je n’avais pas entendu votre suggestion offensante. Je pourrais éventuellement accepter de vous aider si vous m’expliquez exactement de quoi il retourne. Quant à votre argent, inutile de préciser que vous pouvez le garder. » Son ton était ferme, et même assez sec. Tant qu’à jouer les enjôleuses comme une vulgaire prostituée, autant savoir pourquoi exactement.


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Posté le Lun 22 Avr - 20:48
Il aurait dû se douter qu’elle réagirait comme ça, après tout le joli brin de fille en face de lui avait trop de classe et d’élégance pour être une tapineuse de Watts ou une call-girl de Beverly Hills. Aussi il adopta le ton le plus aimable qu’il était capable d’offrir en parlant limite sur un ton servile.

« M’dame, pas d’inquiétudes, ma démarche est purement pragmatique comme dirait le dico. Voyez-vous, le proprio de cette maison et son fils surtout, sont des tarés en puissance et il me faut à tout prix une présence féminine, chose qui a le don pour les calmer. Pourriez-vous juste m’accompagner et me tenir le bras en offrant votre plus beau sourire, juste le temps de mon investigation, vous allez être aux premières loges d’une enquête du prestigieux LAPD ! Et je vous devrais un service en échange, je peux vous obtenir une place de ciné en avant-première pour le prochain film de Lana Turner ! Alors ? Toujours réticente ? »

L’un des agents balança une torche vers Sonny qui la rattrapa maladroitement et la braqua sur le sol comme lui indiquait le doigt de son collègue. La clôture grillagée de l’arrière-cour était sectionnée. Deux cadavres de Doberman au sol, plus d’yeux, la gorge tranchée, les mâchoires serrées autours de chiffons imprégnés de produits chimiques. Etripés, entrailles et sang partout. Sonny manqua de vomir, il eut honte de réagir ainsi devant la jeune femme, se sentant humilié car elle constatait qu’il n’avait pas de cran malgré son petit numéro de charme pour qu’elle l’accompagne le temps de son investigation nocturne.

« Collègue, fais-moi le topo, j’ai vraiment pas envie d’interroger toute la famille Kafesjian. »

Le flic en uniforme regarda méfiant la jeune femme au chapeau se demandant ce qu’elle foutait à côté du sergent Bowen et commença à parler :

« Bon ils assistaient tous à une soirée, la femme a eu la migraine donc elle a été la première à rentrer en taxi. Elle est sortie pour laisser entrer les chiens et elle les as trouvés. Elle a appelé le poste de Wilshire. JC, ses enfants Tommy et Lucille sont rentrés et ils ont fait un foin de tous les diables en découvrant des flics plein le salon. Apparemment on a volé de l’argenterie, genre héritage de famille. Quant aux dégâts… très bizarre, un truc de fêlé. Il a défoncé la serrure puis il a barbouillé le cellier, la véranda et la laverie avec le sang des deux clébards. Il a balancé les yeux des deux chiens dans l’évier. »

Sonny se dirigea vers la porte en se la jouant gentleman pour laisser entrer la jolie jeune femme en première.

« Après vous ma chère et vous pouvez m’appeler Sonny Bowen. »

Il lui fit un clin d’œil façon : j’suis un chef. Mais l’effet était complétement manqué. A l’intérieur, ils découvrirent une moquette délavée, un canapé en cuir craquelé et du papier peint cloqué sur les murs. Un ventilo était en marche avec un Jésus miniature perché au sommet. Sonny se tourna vers un policier en uniforme en faction.

« L’ami, faudrait que tu montes à l’étage pour faire le coup du gentil flic à Tommy le psychopathe, propose lui d’appeler le service véto pour ses chiens. »

« Mais sergent, c’est un criminel ! »

« Bof, on est plus à ça près, quand tu vois que le district attorney tabasse sa femme, que le chef de la brigade criminelle est un ivrogne et que le directeur de la Warner Bros danse le mambo à l’horizontale avec des mineurs, tu sais moi les honnêtes gens j’y crois plus. »

Une porte qui claque, JC Kafesjian en personne qui débarque dans le salon. Un gros type graisseux et vieillissant. Sa fureur laissa place à un sourire lubrique lorsqu’il aperçut la jolie donzelle.

« Sergent Bowen, c’est Dan Whilite qui m’a envoyé pour que je règle cette affaire. »

Et lui qui plisse les yeux en matant le décolleté de la fille.

« M’sieur Kafesjian, si vous payez bien je peux passer la maison à la poudre pour y chercher des empruntes et pour 300 dollars je colle dessus le nom de la personne que vous voulez. »

« Casse-toi minable ! Je traite avec Dan Whilite le capitaine de la brigade des stups et pas avec des sous-fifres et c’est moi qui fait le ménage dans ma propre maison, dis à tes guignols du labo médico-légal de se tirer de là avant que je les flingues ! Et c’est combien pour un nuit avec la petite à côté de toi ? »

Sonny rougit et se sentit fondre de honte. Mais bordel pourquoi il avait eu dans l’idée de se faire accompagner par la pauvre fille, maintenant il allait déguster dans le registre de l’humiliation publique.

« Je vais vous dire qui a buté mes chiens. Un concurrent qui en veut aux miens et à mes affaires. »

« Un concurrent dans le commerce du pressing ? »

Railla Sonny de son plus beau sourire narquois.

« Ferme là abruti, regarde ce que ce fou a fait ! Regarde ! Regarde ! Regarde ! »

La poignée de la porte qu’il arrache presque en l’ouvrant.

« Regarde ! Regarde ! Regarde ! »

Regarde : un pantalon de fille à la cool plaqué au mur (chose rare) pantalon corsaire avec jambes écartées, un truc que seul les tapineuses de Sunset utilisent pour appâter les mâles. Le tissu était déchiqueté au bas-ventre, des taches de sang de clébard dessus.

« Y’a un dégénéré pervers qui veut se faire ma fille ! »

Lucille Kafesjian passa furtivement devant le salon, elle croisa le regard de Sonny et Alma. La fille était habillée en prostituée. Son père l’obligeait à vendre ses fesses sur le trottoir ? Sonny s’interrogea.

« Maintenant que tous les flics dégagent de ma maison ! C’est moi qui nettoie chez moi ! »

Le gros tas de connard graisseux serra les poings, ses veines se gonflèrent.

« Ça va on a compris, on s’en va, vous verrez les détails avec Dan Whilite. »

Bowen et Stein sortirent sur le pas de la porte qui claqua derrière eux. Le flic se tourna hilare vers la jeune femme :

« Je sens que la nuit va être longue ! Au fait je ne sais pas votre nom et j’aimerais vous demander, vous pensez quoi de tout ce cirque ? Quel taré aurait pu entrer dans cette maison en tuant des chiens juste pour faire ça ?
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Alma Stein
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Posté le Mer 24 Avr - 16:35

Sonny & Alma
Heureusement, à peine eut-elle manifesté sa désapprobation que son interlocuteur sembla décidé à la traiter un peu plus correctement. Elle trouvait suspect que le propriétaire de cette maison ainsi que son fils aient soi-disant besoin d’une présence féminine, mais après tout pourquoi pas. Sans compter qu’il s’agissait pour elle d’un véritable aubaine : voilà qu’un policier lui proposait de but en blanc de faire partie de l’enquête. Il ne s’agissait peut-être que d’un banal cambriolage, mais déjà elle sentait une certaine excitation s’emparer d’elle. Néanmoins, loin de le montrer, elle tenta de paraître calme, comme si elle prenait le temps de réfléchir et de considérer sa proposition.

« Très bien, vous m’avez convaincue. Ajoutez-y une seconde place et je vous suis. »

Si en plus elle pouvait avoir deux places en avant première pour le cinéma, elle ne pouvait qu’en être ravie. Décidément, les choses se présentaient sous leur meilleur jour. Cependant, lorsqu’elle le suivit et que son regard se posa sur les cadavres de deux doberman, son sourire s’effaça brutalement et elle pâlit. Elle avait déjà vu des corps au cours de sa vie, des corps humains, dont celui de son frère plus de dix ans auparavant. Plus récemment, il y avait eu celui de la victime assassinée dans l’hôtel où elle se trouvait quelques semaines auparavant, mais étrangement elle avait été moins perturbée par le cadavre de cette personne inconnue que par ceux de ces animaux éventrés, étripés. Fort heureusement pour Sonny, elle ne remarqua absolument son trouble, trop occupée elle même à détourner les yeux et à se contenir.

Par chance, elle devait se concentrer pour écouter le récit des faits, ce qui lui permettait de ne pas trop penser à cette scène macabre à laquelle elle ne s’était absolument pas attendue. Elle ne pouvait qu’imaginer le choc qu’avait dû ressentir cette pauvre femme en voyant l’état dans lequel se trouvaient ses chiens, sans parler des enfants. Néanmoins, la jeune femme se montra beaucoup plus intéressée par les dégâts faits à l’intérieur de la maison, en particulier par l’utilisation du sang des chiens que décrivait le policier. A partir de ce moment son esprit se mit à travailler, réfléchissant à diverses possibilités. Elle n’avait plus qu’une hâte, entrer dans la maison, si bien que le nom de son compagnon devenait alors un détail de peu d’importance.

« Très bien. » Murmura-t-elle vaguement avant d’entrer, sans vraiment faire attention à son clin d’oeil qui lui aurait probablement fait lever les yeux au ciel en temps normal.

Elle jeta un coup d’oeil circulaire à la pièce. La décoration n’était pas le point fort de cette maison, Alma trouvait même l’intérieur un peu sinistre, mais peut-être était-ce le fait de l’heure tardive. Elle avait l’air de regarder le tout d’un air particulièrement distrait, mais en réalité, elle écoutait tout ce qui se disait, très exactement comme l’aurait fait miss Marple à sa place, pensait-elle. Mais elle dut reporter son attention de nouveau sur les hommes présents lorsque le propriétaire des lieux entra. A peine eut-elle posé les yeux sur lui qu’elle sut à quel genre d’homme elle avait affaire. Non, elle ne le connaissait pas personnellement, elle ne l’avait jamais vu nulle-part avant aujourd’hui, mais elle connaissait ce genre de types. Ayant vécu de nombreuses années dans les quartiers pauvres de Los Angeles, elle avait dû à maintes reprises se confronter à des hommes de ce genre, et celui-ci semblait tout particulièrement répugnant. Elle se retint de grimacer lorsqu’elle le vit poser les yeux directement sur son décolleté. En tant normal, sa remarque n’aurait mérité qu’une gifle. Mais elle savait par expérience que perdre ses moyens n’aurait fait que l’amuser. Non, ce qui fonctionnait, c’était le mépris : elle le jaugea donc d’un air supérieur et particulièrement condescendant, même si en réalité, elle avait surtout envie de lui mettre son poing dans la figure.

« Hors de prix en ce qui vous concerne, j’en ai peur. »

Néanmoins, elle était loin d’être aussi calme qu’elle en avait l’air, et dès la minute où il détourna le regard vers Bowen, elle eut le réflexe de remonter encore plus l’encolure de sa chemise, bien que son décolleté soit très loin de l’indécence. Une fois encore, elle tendit l’oreille, écoutant leur petite joute verbale. Bien évidemment, personne n’aurait fait une chose pareille pour une concurrence dans le commerce du pressing, mais il n’avait pas tout-à-fait tort : ce qui s’était passé était loin d’être anodin. La mise en scène du pantalon ne laissait aucun doute sur le fait que le type avait un ennemi, un ennemi qui semblait terriblement en colère.
Voilà cette pauvre jeune fille habillée de la sorte la rendit réellement triste. Elle n’était pas stupide, elle savait qu’il ne pouvait y avoir des centaines de raisons pour qu’elle soit habillée de la sorte. Cependant, elle garda ses réflexions pour elle et eut le bon sens de suivre sagement Sonny lorsqu’il quitta la maison, d’autant plus qu’elle n’avait aucune envie de rester une seconde de plus sous le toit de cet homme.
Elle s’attendait à ce que le policier l’invite à rentrer chez elle. Non seulement il ne le fit pas, mais en plus il lui demanda son avis. Surprise, elle se tourna vers lui, les yeux écarquillés.

« Vous voulez dire que vous voulez savoir... » Elle s’arrêta, de peur qu’il se rende compte qu’elle n’était pas la mieux placer pour émettre une opinion et secoua la tête. « Quelqu’un qui lui en veut, c’est évident. Il s’est fatigué à massacrer ses chiens et à répandre du sang dans la maison. Mais je me demande pourquoi ces trois pièces... En tout cas, à votre place, j’inspecterais les sols, je vois mal comment il aurait pu éventrer ces bêtes et répandre autant de sang sans marcher dedans. Il doit y avoir des empreintes. Et la fille aussi, je ne sais pas si elle sait vraiment quelque chose, mais j’ai l’impression qu’elle a beaucoup à raconter... » Elle avait parlé très vite, sans interruption, comme à chaque fois qu’elle était emballée. « Alma Stein, ravie. » Sur ce, elle lui tendit la main.


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Sonny Bowen
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Posté le Dim 28 Avr - 13:08
L’opinion de la jeune femme ne manqua pas d’étonner Bowen. Elle était assez lucide pour avoir perçu déjà tout ça, elle avait un esprit bien plus habile que la plupart des bleus de la criminelle. Il émit un sifflement en relevant son chapeau et ajouta :

« Ça vous dirais de rester à mes côtés pendant cette enquête ? Je sent que vous avez ce qu’il faut sous la caboche pour mettre la main sur le taré contrairement à moi et à pleins d’autres. On se rend la pareille, vous me filez un coup de pouce avec votre cervelle et en échange, je vous offre une visite aux premières loges du LAPD dans ses œuvres, côté scène et côté coulisse. Vous ne regretterez pas la visite, et bien entendus, vous avez d’ors et déjà gagné deux places en avant-première pour le prochain film de Lana Turner au Grauman d’Hollywood Boulevard. Alors marché conclut ? »

Sonny quitta le perron de la propriété et se dirigea vers son coupé Mercury.

« Le cinglé connait cette pauvre fille Kafesjian qui semble faire dans le pain de fesse à cause de son paternel, c’est aussi ma conclusion, mais j’ai pas envie de l’interroger, son père serait capable de lui foutre une dérouillée quand on sera partis à cause de ça, elle aura sans doute peur de nous lâcher des noms, aussi on va sortir les grands moyens pour savoir qui elle fréquentait et surtout si quelqu’un l’a vu avec le taré pour qu’on puisse coller un visage sur la fiche de signalement du suspect. »

Le sergent Bowen avait l’intention de procéder par une méthode peu conventionnelle qu’il avait déjà faite par le passé. Il lui suffisait d’appeler ses potes de la brigade des mœurs pour qu’en moins d’une heure tout soit réglé. Toutefois, elle l’accompagnait désormais et il se tourna vers elle un peu gêné :

« Dîtes moi Alma, vous n’avez rien contre les hommes infidèles ? Ceux qui trompent leurs épouses ? Vous saurez vous retenir de leur balancer un genou dans les noix ? Parce que c’est primordial pour ce qui va suivre, croyez-moi. »


23h rues à l’angle de Western et Adams.

Sonny avait passé ses coups de fils à la brigade des mœurs, ils s’étaient fait une joie d’organiser la rafle pour se marrer un coup cette nuit. Stein et Bowen étaient aux premières loges pour assister au grand chambard. Des agents en uniformes courraient dans tous les sens dans la rue pour cravater les clients des putes. Juste devant le Cooper’s Donuts qui faisait la nocturne, les uniformes des mœurs relevaient les identités. Des hommes postés dans les directions sud et nord bloquaient les rues pour empêcher les amateurs de fesses de décamper. Une dizaine de types en train de chialer étaient dirigés vers le panier à salade. Sonny se marra, il mordit dans un donuts de chez Cooper et en tendit un à Alma. Un lieutenant de la brigade en complet noir interrogeait les chialeurs : t’es marié ? T’es en mise à l’épreuve ou en conditionnelle ? Tu aimes les filles blanches ou colorés ? Signe ces aveux volontaires, tu seras peut être relâché une fois arrivé au poste.

Un gugusse avait essayé de se tirer, un sergent des mœurs avait sorti son 45 pour lui plomber ses pneus arrière. Une grande épidémie de chialeries :

NE LE DITES PAS A MA FEMME !

Sonny se marra et engloutit un autre donuts. Cliquetis des entraves aux chevilles, les paniers à salades remuaient fort. Dans le lot y’avait même 5 shriners arrêtés, 5 gus avec un fez sur la tête. Sonny brandit son mégaphone et cria dedans.

« On en a 19, ça suffit, on ferme ! »


23h30, le poste de police de Wilshire

La salle de revue, Sonny fit un coup d’insigne au chef geôlier pour qu’il ouvre la porte à lui et à Alma. Ils déboulèrent sur la passerelle juste en face des cellules du quartier des poivrots. Un boucan à vous taper sur les nerfs. Un gardien devant les barreaux balança un bloc-note avec les identités à Sonny qui le rattrapa d’une main. Commentaire du gardien :

« Bordel ! Sur les 19, y’en a 16 qui sont mariés ! Sur les 16 y’en a 8 en infractions et 1 qui est passé en justice pour harcèlement sexuel. »

Les 19 arrêtés entrèrent sur la passerelle la tête basse avec le cliquetis de leurs entraves.

« Bonsoir messieurs, vous avez été arrêtés pour sollicitations à des fins de prostitution. C’est une violation du code pénal californien, punissable d’une peine d’un an maximum à la prison du comté de Los Angeles. Messieurs, mon adjointe et moi nous pouvons vous rendre les choses très faciles, tout comme nous pouvons faire de cette expérience la pire chose de votre existence. La manière dont miss Stein et moi nous procéderont, dépendras entièrement de vous. »

Un bleu en uniforme apporta deux gobelets de café à Sonny et Alma.

« Les services de police de Los Angeles souhaitent vous épargner tout chagrin inutile. Et franchement vos petites cavales extra-conjugales ne nous concernent pas à ce point-là. Pour l’essentiel, vous êtes cette nuit en détention afin de nous apporter votre aide dans le cadre d’une affaire d’effraction et de vandalisme. Une jeune femme qui vend ses charmes sur South Western se trouve impliquée et j’ai besoin de parler à ceux d’entre vous qui se sont payé ses services. »

Lucille Kafesjian était bien une pute, on l’avait confirmé à Sonny, la brigade des mœurs l’avait fiché et prit en photo après une arrestation pour racolage sur Hollywood Boulevard.

« Messieurs, nous pouvons vous garder légalement en détention pendant 72 heures avant de vous présenter à l’audience préliminaire au tribunal correctionnel. Vous avez droit à un coup de téléphone chacun. Et si vous décidez d’appeler vos épouses, vous pourrez leur signaler que vous êtes actuellement en détention au poste et inculpés de sollicitations à des fins de prostitution. Je comprends très bien que vous vous montriez réticents à vous exécuter, aussi écoutez avec attention, je ne le dirais qu’une seule fois. Les agents Riegle et Stemmons vont passer parmi vous en vous montrant les photos du portrait de la jeune femme en question. Si vous vous êtes payé ses charmes, avancez de deux pas. Si vous l’avez vu arpenter le trottoir sans vous être payé ses services, levez la main droite. »

Deux bleus en uniformes passèrent dans les rangs en montrant la photo de Lucille Kafesjian.

« Messieurs, des confirmations fondées vous garantiront à tous votre libération dans moins d’une demi-heure sans chef d’inculpation à votre encontre. Si aucun d’entre vous n’admet avoir acheté les services de cette femme, alors je me verrais dans l’obligation d’en conclure que soit vous mentez, soit vous ne la connaissez pas, dans les deux cas vous serez tous incarcérés, détenus en gardes à vue pendant 72 h et présentés devant le tribunal sur l’inculpation de sollicitations à des fins de prostitution. Pendant ce laps de temps, les quartiers où vous serez détenus seront ceux que nous réservons habituellement aux prostitués mâles homosexuels qui se feront une joie de vous saluer avec leur engin dès votre entrée dans leur cellule. Messieurs, si un ou plusieurs d’entre vous admettent avoir fait commerce avec la jeune femme, et si votre déclaration nous convainc, miss Stein et moi, vous ne serez dès lors en aucun cas, inculpés d’aucun motif criminel et vos activités nocturnes seront tenues secrètes avec la plus grande discrétion. Une fois relâchés vous récupérerez vos voitures qui sont sous bonnes gardes dans un parc de stationnement tout proche. Et il ne vous sera pas demandé de régler les frais de fourrière habituels. »

Deux des inculpés s’avancèrent de deux pas. Un shriner avec son fez sur la tête et un gros chauffeur routier. Sonny sortit une pièce et se tourna vers Alma :

« Pile j’interroge le Shriner et vous prenez le routier, face j’interroge le gros lard et vous vous tapez l’autre! »

Il balança sa pièce en l’air, elle retomba côté face sur sa main. Bowen entra dans une salle d’interrogatoire avec le routier :

« Alors, comment on vous appelle ? »

« Ces dames m’appellent Monsieur Grosse bite. »

« Alors, dîtes moi tout. »

« Voilà, bobonne et les gamins sont à Tacoma, c’qui fait que j’aurais pu tirer mes 72 h jusqu’au bout, mais j’me suis dit : pourquoi mettre les autres mecs dans la mouise ? Ecoutez, je l’ai baisé cette pute, ne tournons pas autours du pot. »

Bowen lui balança un paquet de cigarettes.

« Combien de fois l’a tu sauté ? »

« Une fois. »

« Pourquoi rien qu’une fois ? »

« Une fois ça fait saut dans l’inconnue, plus d’une et autant faire son affaire à bobonne vu toutes les surprises qu’on se récupère avec les putes. »

« En quoi était-elle mieux que ta femme ? »

« Elle remuait plus et aimait dire des saletés. »

« Que portait-elle lorsque tu l’as levée ? »

« Des trucs collants aux hanches, vous savez, des pantalons corsaires. »

« Tu l’as sautée où ? »

« Dans un rade de Slauson, le Red Arrow In. »

Sonny piqua une petite suée, le grand bordel appartenant à Mickey Cohen, là-bas on frappait les femmes indociles.

« Je sais de quoi je parle ! Ma grosse saucisse, elle marche, en témoigne mes 5 gosses qui m’obligent à travailler comme un esclave pour les nourrir. »

« A-t ’elle mentionné un mec ? Un pervers qui serait prêt à saccager sa baraque, tuer ses chiens et déchirer ses fringues et pantalons corsaires juste parce qu’il est accro à elle ? »

« Oui, elle m’a parlé d’un mec mais lui a pas donné de nom, un type taré qui aime le feu et qui était violent. Un cintré qui n’aimait pas les sans-abris et les chiens. Elle disait que c’était pas le super coup, mais que c’était lui qui lui avait fait virer sa cuti et une fille a toujours un souvenir pour le mec qui lui a fait sauter son pucelage. »

Sonny Bowen quitta la salle d’interrogatoire et s’approcha de celle d’Alma, curieux de savoir ce que le shriner lui avait raconté pendant ce temps.
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Alma Stein
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Posté le Mar 14 Mai - 12:06

Sonny & Alma
Lorsqu’il lui proposa soudainement de l’assister durant l’enquête, elle eut bien envie de sauter sur place, bondir, crier sa joie au reste du monde. Elle ne sut d’ailleurs pas retenir l’immense sourire qui s’élargit sur sa figure. Puis, elle réalisa qu’aucun de ces comportements n’était vraiment professionnel. Elle ne voulait surtout pas qu’il imagine qu’elle n’était qu’une petite écervelée. Non, elle voulait qu’il croie qu’elle avait l’habitude de tout ça, qu’elle avait de l’expérience et était capable de rester calme. Elle parvint tant bien que mal à se contenir et à réprimer son sourire. Elle tenta autant que possible d’adopter un ton détaché, après avoir fait semblant de réfléchir à sa proposition durant quelques secondes.

« Et bien... c’est d’accord, j’accepte. J’espère que je pourrai vous être utile. »

Elle avait prononcé cette phrase sur un ton assuré, comme si elle était persuadée que ce serait le cas, alors qu’en vérité elle ne savait pas vraiment ce qu’elle allait devoir faire, ni ce qu’on lui demanderait. En tout cas, il n’avait pas tort : elle était persuadée que la fille aurait fini par parler, mais son père, cet homme répugnant, le lui aurait sans aucun doute fait payer et elle ne voulait pas faire courir ce risque à une enfant. Elle se contenta d’acquiescer d’un signe de tête, mais malheureusement, sans elle, elle ne voyait pas vraiment comment ils allaient pouvoir progresser. Visiblement, Bowen avait plus d’un tour dans son sac, car il lui demanda soudainement si elle avait quelque chose contre les hommes infidèles. Bien évidemment, et elle leur aurait volontiers fait passer un sale quart d’heure si elle l’avait pu, à commencer par son patron. Mais elle sentit bien que ce n’était pas la réponse attendue.

« J’imagine que je peux faire un effort pour cette fois... » Son ton était un peu maussade, pas forcément convaincu, mais elle se disait que si c’était pour la bonne cause, elle pouvait bien prendre sur elle. Et puis, elle était curieuse de savoir ce qu’il avait en tête et le suivit jusqu’à sa voiture.


Ils arrivèrent à l’angle de Western et Adams aux alentours de 23 heures. Si elle n’avait pas su dans quoi ils s’embarquaient, elle ne tarda pas à le comprendre. Elle savait très bien que cet endroit était connu pour ses prostituées. Elle vit des hommes interpellés et dut bien avouer que tout ceci était pour le moins impressionnant. Elle se tenait à l’écart, en simple observatrice. Elle les voyait arrêter ces types qui faisaient bien moins les fiers qu’auparavant, dont certains suppliaient même que personne ne prévienne leur femme. Si ça n’avait tenu qu’à elle, elle leur aurait volontiers craché au visage, mais elle se souvenait parfaitement des indications de Sonny : Ne pas se laisser aller à la colère. Elle avait beau avoir son petit caractère, elle sentait bien qu’elle aurait été difficilement capable de se montrer aussi intrusive et brutale dans ses questions. Elle prit machinalement le donut que lui tendait son compagnon et mordilla distraitement dedans pour se rendre compte qu’elle n’avait en fait pas vraiment faim. Visiblement, lui semblait très habitué à ce genre de mise en scène et elle tenta tant bien que mal de garder une certaine contenance. Hors de question de lui faire faux bond.
Enfin, il sembla en avoir vu assez et signala l’arrêt de toute l’opération.

Une demi-heure plus tard, ils se retrouvaient au poste de police, et là encore, elle ne put s’empêcher d’être tendue. Lorsqu’elle entra, elle crut bien pénétrer dans un tout autre monde, où le chaos régnait en maître. Bien entendu, la présence d’une femme ne passa pas inaperçue, le bruit était si fort qu’elle ne parvenait à rien distinguer, et préférait d’ailleurs se concentrer sur les commentaires du gardien.
Elle prit avec plaisir le gobelet de café qu’on lui tendait et en avala une gorgée, ce qui la réchauffa un peu. Elle voulait à tout prix éviter de montrer qu’en réalité, elle n’en menait pas large. Tout cela lui paraissait presque plus effrayant que les scènes de crime qu’elle avait pu voir. Elle manqua cependant de s’étouffer lorsqu’il l’appela son adjointe. Ca c’était une première, et c’était de plus bien peu orthodoxe. Elle le regarda, les yeux écarquillés, avant de se reprendre et d’adopter son air le plus assuré possible.
Elle avait été si perturbée qu’elle avait durant un temps oublié ce pour quoi ils travaillaient. Trouver des informations au sujet de la jeune prostituée, et surtout de son père. Si ces hommes étaient effectivement des habitués, nul doute qu’ils en auraient entendu parler, d’une manière ou d’une autre.
Elle devait bien avouer qu’elle admirait la prestance de Bowen, mais doutait sincèrement de son jugement. Il ne la connaissait même pas, comment pouvait-il croire qu’elle serait à la hauteur ? Elle même n’en était pas persuadée, loin de là. Durant les quelques enquêtes auxquelles elle avait participé, elle avait prouvé qu’elle pouvait être maligne, extirper de la bouche d’individus ce qu’ils ne voulaient pas dire, mais ça avait toujours été fait sans qu’ils le sachent, pas de manière frontale comme ici. Pour la première fois, elle se demanda si tout ceci était réellement une si bonne idée, et encore plus lorsqu’il lui fit comprendre qu’elle allait se trouver seule face à un suspect.

« C’est d’accord. » dit-elle en tentant de se montrer convaincante, tout en priant intérieurement pour ne pas se retrouver avec le routier, qui semblait bien pu répugnant que l’autre. Par chance, le hasard lui fut favorable et elle entra dans une salle d’interrogatoire, suivie du shriner.

Elle devait se montrer sûre d’elle, impressionnante. Plus facile à dire qu’à faire. Elle l’invita à s’asseoir et commença à le questionner. Après quelques minutes, il était évident qu’elle ne s’en sortait pas bien du tout. Il se moquait visiblement d’elle, répondait à toutes ses questions par d’autres questions, disait tout et son contraire, avec un petit sourire supérieur qui avait le don de l’agacer profondément.

« J’imagine que votre famille n’est pas au courant de vos activités nocturnes... »


Elle n’était pas certaine que cette menace sous-jacente soit la bonne stratégie à adopter, mais elle ne savait honnêtement plus quoi faire. Loin d’être décontenancé, il s’avança un peu plus, la jaugeant d’un air condescendant.

« Ecoutez jeune fille, vous comme moi savons parfaitement que j’ignore où se trouve la petite Kafesjian, alors autant en rester là, non ? »

Les mots résonnèrent en elle et le déclic se fit. Elle eut terriblement envie de sourire, d’un coup, mais se retint, ne voulant pas lui laisser le temps de se reprendre. « Comment connaissez-vous son nom ? » Cette fois-ci, elle l’avait déstabilisé. Cela ne dura qu’un instant, mais fut suffisant.

« Je... et bien, votre collègue l’a dit, en montrant la photo. »

« Non, il n’a pas dit son nom. »

« Et bien... tout le monde sait qui est cette fille, c’est tout, ça ne veut rien dire... »

Elle aurait pu le croire, peut-être, s’il s’était montré moins hésitant. Elle allait répondre, quand elle aperçut Sonny qui se trouvait à l’extérieur. D’un geste, elle lui fit signe d’entrer, sentant qu’ils ne seraient pas trop de deux.


(c) tears buried.
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Le Feu Follet Fou (Alma Stein)

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